Fédération Française de

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Journée des médecins de ligue de la
fédération française de Tennis
La lutte contre le dopage: état des lieux
Patrick MAGALOFF
Directeur sport santé
Commission médicale du CNOSF
Le 16 novembre 2013
> Le Comité National Olympique et Sportif Français
(CNOSF)
– Il représente les 96 fédérations affiliées, regroupées en 4 collèges
(fédérations olympiques, nationales sportives, affinitaires ou
multisports, scolaires ou universitaires)
– Quelques chiffres:
-
– 64 millions de français
16 millions de licenciés dans les clubs représentés par le CNOSF
- 16 millions de pratiquants non licenciés
- 32 millions de non-pratiquants
– Parmi ses nombreuses attributions et responsabilités, il veille à la
bonne santé du sport et de ses pratiquants, quels que soient leur
niveau de pratique, leur discipline et leur cadre d’activité
– Il a mis en place une Commission médicale qui regroupe deux
composantes:
• Composante haut niveau.
• Composante Sport santé.
> Dopage et conduites dopantes
– Une conduite dopante est une consommation de substance pour
affronter un obstacle réel ou ressenti par l’usager ou par son
entourage, aux fins de performances.
– Le dopage est une pratique interdite, définie par la réglementation:
c’est l’utilisation, par des sportifs compétiteurs, de substances ou
de méthodes interdites, figurant sur une liste établie chaque année
par l’Agence mondiale antidopage. Le dopage représente donc
une forme particulière de conduite dopante.
– Pourquoi le sportif, lui, n’a-t-il pas le droit de se doper?
> Quelques évidences:
–
–
–
–
Le dopage existe
Il existe à tous les niveaux
Aucun sport n’est à l’abri
Tous les champions ne sont pas dopés
Agence mondiale anti-dopage
L’Agence mondiale antidopage (AMA)
- Mission
- Objectifs
- Budget
- Programme de coordination ¨ADAMS¨
- Convention Internationale contre le
dopage dans le sport
> Points positifs
–
–
–
–
–
Uniformisation des sanctions.
Grâce à ADAMS, localisation des sportifs.
Les contrôles à postériori.
Avènement du « Passeport biologique ».
Plus grande collaboration avec les entreprises du
médicament.
– L’implication toujours plus grande des structures chargées
de lutter contre les trafics ( Police, Douanes, INTERPOL)
> Points négatifs
– Pourcentage de contrôles positifs insuffisant. Pourquoi?
• On ne cherche que ce que l’on connait.
• Détection difficile voire impossible de certaines molécules ( hormones
de croissance, micro-doses d’Epo, substances en phase de recherche)
ou procédés ( transfusions autologues).
– Mobilisation de certaines FI et de certains Etats insuffisants.
– Difficulté du consensus.
– Professions médicales et paramédicales peu formées donc
peu sensibilisées.
Code mondial 2015
Sanctions à l’encontre des individus
>
–
La durée de la suspension sera de quatre ans lorsque la violation des règles
antidopage n’implique pas une substance spécifiée (classe S3, S5, S6b, S7, S8, S9,
P1 et P2) et que l’organisation antidopage peut établir que la violation est
intentionnelle.
–
Si l’intentionnalité, donc la triche du sportif ne peut être établie, la sanction sera de
deux ans.( Exemple : résultat d’analyse anormal suite à un contrôle en compétition
pour la prise d’un produit utilisé hors compétition où il n’est pas interdit).
–
Prise d’une substance spécifiée ou d’un produit contaminé, la sanction sera au
minimum d’une réprimande sans sanction à deux ans de suspension en fonction du
degré de la faute du sportif.
–
La notion de « une autre personne » est notée dans chaque article ce qui veut dire que
l’entourage du sportif sera bien davantage inquiété que par le passé.
–
De nombreux articles concernent la collaboration du sportif repenti favorisant la lutte
contre le dopage avec des remises de peine prévues à cet effet.
> Le Ministère de la Santé et des Sports
– En France, l’État a créé une administration spécifique chargée des sports,
ce qui lui permet d’assumer ses fonctions régaliennes dans l’ensemble des
domaines où le sport et ses pratiquants sont concernés
– Missions en matière de lutte et de prévention contre le dopage :
• Prévention
– Actions des DRJSCS
– Actions avec la commission médicale du CNOSF
– Action avec le N°Vert ¨Ecoute Dopage¨
– Antennes médicales de prévention du dopage
• Recherche
– IRMES
– INSERM
> L’Agence Française de Lutte contre le
Dopage (AFLD)
> Autorité publique indépendante, elle a été créée par la loi du 5 avril 2006
relative
à la lutte contre le dopage et à la protection de la santé des sportifs. Un décret
du 29 septembre 2006 l’a fait naître le 1er octobre suivant.
>Domaines de responsabilités :
- Contrôles antidopage
- Analyses
- Pouvoir disciplinaire et AUT
- Prévention
- Recherche
- Action internationale ou
en tant qu'instance consultative
Agence Française de Lutte contre
le Dopage
PRÉSIDENT
PRÉROGATIVES
ÉTABLISSEMENT
PRINCIPALES
DU BUDGET
(instance disciplinaire antidopage de l’AFLD)
COLLÈGE
CELLULE MEDICALE
PREVENTION RECHERCHE
SECRÉTAIRE
GÉNÉRAL
CONSEIL
SCIENTIFIQUE
14
FONCTIONNEMENT
DES SERVICES
SECRETARIAT
DE L’AGENCE
CELLULE
DISCIPLINAIRE
DIRECTEUR DU DEPARTEMENT
DES CONTRÔLES
SERVICE
FINANCIER
ET
ADMINISTRATIF
DIRECTEUR DU DEPARTEMENT
DES ANALYSES
Le sport pour la santé - Ed. 01/2007
>
Agents anabolisants
–
Utilisés pour :
• Le développement de la masse musculaire (effet anabolisant) pour gagner en
force,
en vitesse ou en puissance
• L’amélioration de l’endurance, de la charge d’entraînement physique,de la
volonté,
de la vitesse de guérison après une blessure (musculaire) et la sensation d’être
“bien dans sa peau”
–
Risques liés à l’utilisation :
• Trouble du comportement, agressivité
• Rupture tendineuse, déchirure musculaire
• Cancer du foie
• Arrêt de la croissance
• Développement de la pilosité, perturbation des cycles menstruels, infertilité (pour
les femmes)
• Atrophie des testicules, lésions de la prostate, impuissance et infertilité (pour les
hommes)
>
Hormones peptidiques, facteurs de croissance et substances
apparentées :
cas de l’hormone de croissance
– L’hormone de croissance est responsable de la croissance du squelette,des
organes et des muscles
– A usage répété, elle permettrait une amélioration de la force et de la vitesse
de contraction musculaire
– Risques liés à l’utilisation :
• Croissance anormale des organes
• Hypertrophie osseuse
• Déformation irréversible des os plats :faciès chevalin
• Hypertension et insuffisance cardiaque
• Diabète
• Maladie de Creutzfeldt Jacob
>
Hormones peptidiques, facteurs de croissance et substances
apparentées :
cas de l’Erythropoïetine (EPO)
– La prise d’EPO améliore le transport d’oxygène vers les muscles,
l’augmentation de la durée d’entraînement en repoussant dans le temps la
sensation de fatigue
– La prise d’EPO permet d’augmenter la VO2max, soit l’aptitude de
l’organisme à utiliser de l’oxygène au cours de l’effort
– Risques liés à l’utilisation :
• Obstruction des vaisseaux sanguins due à l’augmentation de la
viscosité du sang et à une diminution de la fluidité sanguine
• Arrêt cardiaque pouvant entraîner la mort
>
Hormones peptidiques, facteurs de croissance et substances
apparentées :
autres hormones
– Gonadotrophine chorionique (hCG)
– Gonadotrophines hypophysaires et synthétiques (LH)
– Insuline
– Corticotrophines
>
Bêta-2 Agonistes
– Utilisés pour :
• une augmentation de la fréquence cardiaque et un relâchement des
muscles bronchiques
et utérins
• leur vertu anabolisante (à des doses très supérieures aux doses
thérapeutiques)
– Risques liés à l’utilisation :
•
•
•
•
Trouble du comportement,agressivité
Rupture tendineuse,déchirure musculaire
Cancer du foie
Pathologie cardiaque
>
Diurétiques et autres produits masquants
– Les diurétiques sont des médicaments favorisant l’excrétion rénale d’ions
tels que sodium, potassium, etc.
– Les produits masquants accélèrent ou retardent l’élimination de substances
interdites, par exemple les anabolisants, et permettent ainsi d’avoir des
contrôles faussement négatifs
– Risques liés à l’utilisation :
• Déshydratation,problèmes rénaux
• Trouble du rythme cardiaque
• Hyperglycémie
> Alcool
– L’alcool est interdit en compétition seulement dans un certain nombre de
sports
qu’il faut connaître, avec un seuil de violation 0,10 g/l.
– L’effet recherché de l’alcool est la détente et la levée de l'inhibition.
– Risques liés à l’utilisation. Ils sont de plusieurs ordres :
• Immédiats :
– Etat d’ivresse
– Troubles digestifs
– Violences
• A plus long terme :
– Cancers, cirrhose
– Troubles cardio-vasculaires
– Maladie du système nerveux et troubles psychiques
– Dépendance
> Bêta-bloquants
– Les bêta-bloquants sont des médicaments qui régulent et ralentissent le
rythme cardiaque
– Ils sont utilisés dans certains sports comme anti-stress. Ils limitent aussi
les tremblements des extrémités
– Risques liés à l’utilisation :
• Trouble du rythme cardiaque
• Dépression psychique
• Impuissance sexuelle si utilisation répétée
>
Stimulants
– Ces substances comprennent les amphétamines, l’adrénaline, les
dérivés éphédrinés, la cocaïne, le modafinil, les bêta-sympathicomimétiques
– Ces stimulants accroissent la concentration, l’attention, la confiance en soi
et diminuent artificiellement la sensation de fatigue
– Risques liés à l’utilisation :
•
•
•
•
•
Grande excitation,agressivité
Accoutumance et dépendance
Modification du psychisme
Trouble du rythme cardiaque
Hypertension artérielle
>
Narcotiques
– Les narcotiques comprennent les opiacés et les analgésiques de
synthèse.
Sont extraits des opiacés (dérivés de l’opium) : la morphine,l’héroïne ou la
méthadone
– Ces produits provoquent un relâchement musculaire et une diminution de la
sensibilité. Ils sont consommés dans le but de lutter contre la douleur
– Risques liés à l’utilisation :
•
•
•
•
Trouble du comportement,excitation,agressivité
Accoutumance et dépendance
Dépression respiratoire
Diminution de la concentration et de la capacité de coordination
>
Cannabis
– Les effets de la consommation cannabique sont :
• légère euphorie
• envie spontanée de rire
• légère somnolence
– A dose répétée,elle entraîne un désintérêt, une démotivation, une
diminution de l’attention
– C’est un anti-douleur,un myorelaxant.
Certains sportifs l’utilisent aussi pour lutter contre le stress et l’anxiété
avant, pendant et après la compétition, pour augmenter diverses facultés
de perception sensorielle
– Risques liés à l’utilisation :
•
•
•
•
•
•
•
Baisse de la vigilance
Troubles de la mémoire
Perte de la capacité d’apprentissage
Accoutumance,voire dépendance
Effets pulmonaires
Accroissement de la sensibilité de l’organisme aux maladies infectieuses
Problèmes vasculaires graves
>
Glucocorticoïdes
– La cortisone est une hormone normalement produite par la partie externe
des glandes surrénales (corticosurrénale)
– L’utilisation d’un glucocorticoïde en pratique sportive repose sur son action
antalgique due à l’effet anti-inflammatoire qui soulage la douleur
– Il stimule la volonté et recule le seuil de perception de la fatigue au cours de
l’effort
– Risques liés à l’utilisation :
• Fragilisation des tendons et des muscles : risque de rupture et de
claquage
• Fragilisation des os (fuite de calcium) : risque de fracture de fatigue
• Diminution des défenses immunitaires : risque d’infections diverses
• Rétention d’eau et de sodium : risque d’œdème
• Troubles psychiques et agressivité
>
Amélioration du transfert d’oxygène
– Le dopage sanguin:
• Auto transfusion
• Hétéro transfusion
– L’usage de produits améliorant la consommation, le transport ou
la libération d’oxygène :
•
•
•
•
Transporteurs d’oxygène à base d’hémoglobine
Les perfluorocarbones
Le RSR13
L’interleukine-3
>
Manipulation chimique et physique
>
–
Dopage génétique
Ce qu’il faut promouvoir, à condition d’en fixer les limites : l’usage thérapeutique, après
fabrication de cellules souches spécialisées : osseuses, musculaires, cartilagineuses,
tendineuses ou graisseuses
–
Ce qu’il faut éviter à tout prix : c’est le détournement à des fins de dopage, c’est-à-dire
le transfert de cellules ou d’éléments génétiques ou l’ utilisation de cellules, d’éléments
génétiques ou d’agents pharmacologiques modulant l’expression génique endogène,
et ayant la capacité d’augmenter la performance sportive.
Les molécules dont on parle…..
AICAR
Intervient au niveau des mitochondries des cellules musculaires.
(Ce n’est pas un médicament)
L’exercice physique est un activateur de l’AMPKinase, système enzymatique
capteur du statut énergétique des cellules. AICAR fait la même chose, est donc un
facteur d’amélioration des performances.
De plus, l’activation de l’AMPKinase participe à la fonte graisseuse avec un délai de
8 semaines avant de l’observer.
Arrêt des travaux de recherche car suspicion de dommages au niveau de l’activité
motrice spontanée et d’une immunodépression favorisant les affections virales et
bactériennes
Les SARMs
(modulateurs sélectifs des récepteurs aux androgènes)
Nouvelle catégorie d’anabolisants avec des effets androgéniques
très limités.(Pas d’action sur la prostate chez l’homme et peu d’effet
virilisant chez la femme)
Un mois après la divulgation montrant les effets sur la masse musculaire
de jeunes adultes volontaires sains du LDG-033, un SARM en étude
clinique, ce composé était proposé sur Internet.
Pourrait envahir le milieu du dopage au même titre que les stéroïdes
anabolisants
Les hormones thyroïdiennes
La lévothyraxine devrait très bientôt être considérée comme un
stimulant. Outre son effet anorexique, elle augmente la
consommation d’oxygène au niveau des muscles (VO2max) ainsi
que le débit et le rythme cardiaque.
Le Sport pour la Santé
MALLETTE D’INFORMATION
avr.-17
> Merci de votre attention
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