HHV-6 - outcomerea

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HHV-6
BIOLOGIE,
ASPECTS CLINIQUES
ET THERAPEUTIQUES
Dr G Ko
Microbiologie
GHU OUEST
GENERALITES
• Le plus proche du CMV.
• Découvert en 1986, isolé chez des patients
immunodéprimés (SIDA, lymphome et
leucémie) à partir de cellules
mononucléées et appelé Human Blymphotrope virus
• Un tropisme pour les lymphoT et non pas
B.
HHV-6
• Famille des Betaherpesvirinae,
comprenant :
– CMV
– HHV-6
– HHV-7
• - cycle de réplication long, supérieur à 48h
- tropisme restreint
- spécificité d’hôte très étroite in vivo
Structure
HHV-6 : PROPRIETES
VIROLOGIQUES
• Tropisme pratiquement exclusif pour les cellules
humaines :
– Lymphocytes T (CD4+ et CD8+)
– Monocytes-macrophages
– Cellules épithéliales
– Cellules nerveuses.
• Deux variants A et B du HHV-6 distincts par :
– Propriétés phénotypiques (conditions de
culture, tropisme)
– Réactivité antigénique vis à vis de certains
anticorps monoclonaux
– Séquence nucléotidique.
HHV-6 : PHYSIOLOGIE ET
EPIDEMIOLOGIE
• Physiologie
– Primo-infection précoce dans la vie.
– Latence ou infection chronique à bas niveau de
réplication dans les monocytes, les lymphocytes, les
cellules épithéliales, les cellules nerveuses.
– Réactivations de l'infection avec présence du virus
dans la salive, le sang.
Epidémiologie
– Très largement répandu dans le monde
– Pic de primo-infection : entre 6 mois et 4 ans.
– 90% des enfants ont des anticorps anti-HHV6 avant la
fin de leur 2ème année (surtout pour les enfants en
collectivité).
– Le taux de séropositivité diminue au cours de l’enfance
et de l’adolescence pour remonter au cours de la vie
adulte (à environ 90% de séropositivité).
– Les formes de récurrence sont largement
asymptomatiques ou cliniquement non spécifiques (fièvre et
asthénie chez l'adulte). En effet, l'immunité acquise après la
primo-infection fait la prévention des formes symptomatiques au
cours des infections secondaires.
– Transmission par la salive (+++), la voie transplacentaire,
l'allaitement (?) et lors de la naissance.
– Transmission par le sang et les greffes d'organes ?
• Direct
HHV-6 : DIAGNOSTIC DE
L'INFECTION
– Méthodes
• Isolement en culture de lymphocytes
• Détection des antigènes viraux par des anticorps
monoclonaux et des sérums polyclonaux
• Hybridation in situ
• PCR qualitative et quantitative.
– Prélèvements
• Cellules mononucléées sanguines
• Plasma
• Autres fluides biologiques
• Tissus.
• Indirect (sérodiagnostic)
• Immunofluorescence indirecte ou
anticomplémentaire
• ELISA.
HHV-6 : RECHERCHE D'UN POUVOIR
PATHOGENE
• Arguments positifs
– Virus ayant à la fois une affinité pour les cellules du
système immunitaire et les cellules épithéliales
– Rôle possible du HHV-6 comme agent
immunodépresseur
– Similitudes entre CMV et HHV-6
– Intérêt thérapeutique : possibilité d'un traitement par
foscarnet et/ou ganciclovir.
• Difficultés
– Agent ubiquitaire, donnant une infection chronique
persistante
– Méthodes diagnostiques imparfaites
– Difficultés à distinguer l'infection latente d'une
infection active
– Existence de deux variants.
HHV-6 ET POUVOIR PATHOGENE
PRIMO-INFECTION
• Formes asymptomatiques
• Exanthème subit (6e maladie)
• Fièvre sans éruption
• Convulsions
• Méningo-encéphalite
• Syndrome mononucléosique
• Hépatite aiguë
• Insuffisance médullaire
HHV-6 ET POUVOIR PATHOGENE :
INFECTION DES IMMUNODEPRIMES
• Pneumopathie (greffés de moelle osseuse)
• Rétinite (sidéens)
• Encéphalite (greffés de moelle osseuse)
• Insuffisance médullaire (greffés de moelle
osseuse)
• Rejet de greffe (transplantés rénaux)
• Réaction du greffon contre l ’hôte
HHV-6 ET POUVOIR PATHOGENE :
AFFECTIONS CHRONIQUES DU
SYSTEME IMMUNITAIRE ?
• Activation de l'infection à HIV
• Syndrome d'activation macrophagique
• Lymphadénite histiocytaire nécrosante
(maladie de Kikuchi)
• Lymphomes et Maladie de Hodgkin
• Syndrome de Sjögren
• Sarcoïdose
• Syndrome de fatigue chronique
• Sclérose en plaques
Moelle osseuse
• Encéphalite +++
• Pneumonie +++
• Retard ou absence de prise de greffe (granulocytes et
•
•
•
•
plaquettes)
Peu de fièvre ou de rash cutané
Si primo-infection : symptômes sévères
Réactivation précoce : 1 mois (2 mois pour le CMV)
In vitro : variant A inhibe la croissance et la maturation
des cellules progénitrices par inhibition des facteurs de
croissance et par effet direct
Transplantation d’organe solide
• Fréquence plus basse / BMT
• Mais population en général plus âgée
(adultes +++)
• Même manifestations cliniques
• Mais fièvre et rash cutané +++
Ganciclovir et Aciclovir
• Activité in vitro
– Ganciclovir > Aciclovir
– Les variants A et B ont la même sensibilité à ces
produits
• Activité in vivo
– Pas d’essai conduit in vivo
• Pb du Ganciclovir
– Effets secondaires dose-dépendants surtout
neutropénie et thrombopénie
Foscarnet
• Activité in vitro
– Excellente
– Cytotoxicité basse
• Utilisé en seconde ligne, surtout en
prophylaxie
– Néphrotoxicité dose-dépendante fréquente
• Pas d’étude comparative et prospective
pour conclure entre ganciclovir et
foscarnet dans le ttt anti-HHV-6
Cidofovir
• Forte activité in vitro
• Pb:
– Risque +++ néphrotoxicité
• Comparé dans une étude au ganciclovir
– Moins bonnes efficacité et sécurité d’utilisation
sur la réplication virale et les symptômes
neurologiques
Denes Emerg. Infect. Dis. 2004
•
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