Formation 0-5-30 sensibilisation intervenants

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Intervenir en alimentation et en activité physique
Agir en prévention, pourquoi moi?
Formation offerte aux CLSC expérimentaux le 5 mai 2004, à Shawinigan
et le 6 mai à Ste-Geneviève-de-Bastican,.
Réalisé par :
Lyne Otis, kinésiologue
Nathalie Ratté, nutritionniste
Louise Soulière, médecin
Dans le cadre du Projet québécois de dissémination en santé du cœur «Au cœur de la vie», parrainé par l’Institut
national de santé publique du Québec.
Sur quoi agir ?
Les 10 facteurs de risque majeurs
Organisation Mondiale de la Santé, Rapport sur la santé dans le monde 2002
Sur quoi agir ?
Liens reconnus avec les habitudes de vie
Tabagisme
Alimentation
Activité
Physique
Fonctionnement du corps
X
X
X
Bien-être /autonomie
X
X
X
Maladies cardio-vasculaires
X
X
X
Cancer
X
X
X
Maladies respiratoires
X
X
X
X
X
X
X
Obésité
Maladies du système
locomoteur
Diabète de type 2
X
Agir sur les saines habitudes de vie
Adopter de saines habitudes de vie en prévention:
 Maintient
ou augmente le bien-être et la santé
 Diminue l’apparition de maladies aigues ou chroniques
 Retarde l’apparition de la maladie
Adopter de saines habitudes lorsqu’on est malade
comme traitement non-pharmacologique:
 Peut
suffire à régler le problème Ex.: HTA, diabète, dyslipidémies
 Peut retarder l’évolution de la maladie
 Agit en synergie avec le traitement pharmacologique en
diminuant le nombre ou la quantité de médicament requis
Recommandations actuelles
sur certaines habitudes de vie

Non tabagisme
(Ne pas fumer ni respirer la fumée des autres)

5 à 10 portions de légumes et fruits par jour1

30 minutes cumulées d’activités physiques modérées presque
tous les jours2
1. Santé Canada, Guide alimentaire canadien pour manger sainement, 1992
2. Kino-Québec, Quantité d’activité physique requise pour en retirer des bénéfices pour la santé. Avis
du comité scientifique de Kino-Québec, 1999
Habitudes de vie en Mauricie et au Centredu-Québec
Les constatations:



1.
2.
34% de fumeurs et 41% de personnes exposés à la
fumée des autres à la maison chez les 15 ans et plus .1
Environ 50 % des 15 ans et plus sont insuffisamment
actifs pour en retirer des bienfaits pour la santé.1
54 % des 12 ans et plus consomment des légumes et
des fruits moins de 5 fois par jour.2
RRSSS Mauricie-Centre-du-Québec, Rapport du directeur de santé publique, Les habitudes de
vie et les maladies chroniques, 2003.
Institut de la Statistique du Québec, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes
2000-2001, mai 2002. Consommation de la population à domicile de 12 ans et plus.
La Prévention, est-elle efficace?
OUI!
Projet de la Carélie du nord en Finlande :



Projet de prévention visant toute la population 25
ans de recul (1970 – 1995)
Axé sur la promotion de saines habitudes
alimentaires, l’arrêt du tabac et le contrôle de facteurs
de risque en particulier l’hypercholestérolémie et
l’hypertension
Débuté en Carélie puis étandu à toute la Finlande
Résultats du programme de prévention en
Carélie du Nord 1970-1995
Changement du
taux de mortalité
Hommes
35-64 ans
Femmes
35-64 ans
Toutes les
causes
- 45%
- 40%
Maladies cardiovasculaires
Cancers
- 60%
- 65 %
- 40%
-10%
Puska. P. et coll. Changes in premature deaths in Finland: successful long-term prevention
of cardiovascular diseases; Bulletin of the World Health Organisation, 1998, 76 (4): 419425
Résultats du programme de prévention en
Carélie du Nord 1970-1995

Augmentation de l’espérance
de vie à la naissance
Hommes :
+ 6.4 ans
de 66.4 ans à 72.8 ans
Femmes :
+ 5.6 ans
de 74.6 ans à 80.2 ans
Puska. P. et coll. Changes in premature deaths in Finland: successful long-term prevention
of cardiovascular diseases; Bulletin of the World Health Organisation, 1998, 76 (4): 419-425
La prévention fonctionne si on utilise
plusieurs stratégies à la fois.

En Finlande, approches multiples utilisées:
Politiques
favorables
à la santé
Milieux de travail,
écoles, épiceries
Implication systématique
des services de
première ligne
Organisations
bénévoles
Activités
médiatiques
Collaboration
avec l’industrie
alimentaire
Pourquoi les intervenants des services
de première ligne ?
Les
professionnels de la santé font déjà des interventions
sur les habitudes de vie1.
Ils ont de la crédibilité auprès de la population.2
Leur accessibilité est relativement grande:
 En Mauricie et au Centre-du-Québec 75% des gens
de plus de 12 ans consultent un médecin durant une
année. 3


Hommes 66%
Femmes 84.9%
1. National Family Physician Survey 2001
2. Agency for Healthcare Research and Quality, Counsellig to promote a Haelthy Diet, Systematic
Evidence review, number 18, 2002
3. Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités, mai 2002.
Pourquoi les intervenants des services de
première ligne ?


Les infirmières contribuent à renforcer la capacité des
individus à faire des choix éclairés relativement à leur
santé.1
Parce que les personnes font confiance aux
professionnels de la santé. Les conseils, les informations
et les recommandations qu’ils reçoivent de ces derniers
peuvent jouer un rôle important de catalyseur de
changement.2
1. Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, L’exercice infirmier en santé communautaire. Les services de
santé courants et Info-Santé, 1999
2. The effect of provider advice on exercice behavior. Prev. Med. 1993;22:110-121)
Pourquoi les intervenants des services de
première ligne ?

Au Canada les différentes professions de la santé sont représentées
comme suit :

Les infirmières: 780 /100,000 habitants

Les médecins : 140/100,000 habitants

Les nutritionnistes: 35/100,000 habitants1
1. Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités, mai 2002.
Conditions identifiés pour pouvoir
intégrer la prévention au quotidien
Temps
professionnel
minimum
Effet domino
du message
Connaissances
suffisantes
sur le sujet
Existence
d’outils adaptés
Environnement
favorable
Conviction de
l’efficacité
Organisation
facilitant
du travail
Le message bref choisi
Le message bref choisi

Simple
 Combiné
 Court (30 secondes à 3 minutes)
 Ne nécessite pas de compétences
spécialisées
 Harmonisé (médecin, infirmière,
nutritionniste, kinésiologue,
inhalothérapeute)
 Bon pour la très grande majorité des
gens de tout âge.
Le message bref choisi

Bon pour la très grande majorité des
gens de tous âges ?
Oui

Utiliser son jugement clinique



Y arriver graduellement si on
commence à zéro
Considérer comme un but pour toute
personne en état de santé stable
Contre-indiqué en phase aigue de
maladie grave (habituellement le
client n’est pas ambulatoire!)
Est-ce qu’un counselling bref en alimentation et
en activité physique est efficace ?
OUI1,2 !

Tabagisme




De la consommation de matières grasses
Consommation de fibres
Consommation de légumes et de fruits
Pratique d’activités physique
1. Withlock, E.P. et al., Evaluating primary care behavioral counseling interventions, an
evidence-based approach, American Journal of Preventive Medecine, 2002;22 (4)
2. Elford et Canadian Task Force on Preventive Health Care, Counseling for risky health habits:
A conceptual framework for primary care practitioners, technical report, 2001
Est-ce qu’un counselling bref en alimentation et
en activité physique est efficace ?
OUI !

Tabagisme
Taux d’abandon à ≥ 5 mois après une intervention
selon sa durée
0 minutes
10,9 %
< 3 minutes
13,4 %
3 à 10 minutes
16 %
> 10 minutes
22,1%
Fiore MC, Bailey WC, Cohen SJ, et al. Treating Tobacco Use and Dependence. A Clinical
Practice Guideline, Rockville, Md; U.S.A Department of Health and Human Services.
Public Health Service. June 2000.ARHQ Publication No. 00-0032
Est-ce qu’un counselling bref en alimentation et
en activité physique est efficace ?
OUI !
 Tabagisme

De la consommation de matières grasses
 Consommation de fibres
 Consommation de légumes et de fruits

Pratique d’activités physiques
Est-ce qu’un counselling bref en alimentation et
en activité physique est efficace ?
OUI !



De la consommation de matières grasses
Consommation de fibres
Consommation de légumes et de fruits
Un conselling bref fait par une infirmière dans une clinique
médicale auprès de personnes d’un milieu socio-économique
défavorisé a eu comme résultat d’augmenter la consommation de
fruits et légumes de 0,9 portion par jour (constat après un an).
Steptoe, A. et al., Behavioral counseling to increase consumption of fruit and vegetables in low
income adults: randomised trial, Brtish Medical Journal 2003:326:855
Est-ce qu’un counselling bref en alimentation et
en activité physique est efficace ?
OUI !
 Tabagisme
 De la consommation de matières grasses
 Consommation de fibres
 Consommation de légumes et de fruits
 Pratique
d’activités physiques, mais…
Est-ce qu’un counselling bref en alimentation et
en activité physique est efficace ?
OUI !

Pratique d’activités physiques, mais…
Le counselling bref fait par un médecin a fait l’objet d’étude1,2:
► Les interventions qui s’accompagnent préalablement d’une
formation et de documents médecins se révèlent plus efficaces1.
► Un conseil verbal associé à la remise de matériel éducatif au
patient, notamment sous forme de prescription est plus efficace2.
1. Petrella, R.J., Lattanzio, C.N, Does counseling help patient get active ? Canadian Family
Physician, 2002;28:72-80.
2. Pipe, A., Collège des médecins de famille du Canada, Get active about physical activity,
January 2002.
Est-ce qu’un counselling bref en alimentation et
en activité physique est efficace ?
Mais…
À cause de l’impact de la sédentarité sur la santé des
populations, les cliniciens devraient faire du counselling sur la
pratique régulière d’activités physiques auprès de tous les
patients et spécialement chez les personnes sédentaires.1,2
D’ailleurs…
Parmi les 42 % d’adultes qui ont augmenté leur niveau d’activités
physiques, 59 % l’on fait parce qu’ils ont acquis davantage de
connaissances au sujet des risque de la sédentarité pour leur
santé.2
1. U.S. Preventive Services Task Force, Guide to clinical preventive services, third edition, 2002.
2. Canadian Taskforce on Preventive Health Care, Physical activity counselling, 2004
Le message à faire connaître
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