Analyse conjoncturelle pour l`entreprise, Alain - Coe

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Analyse de la conjoncture pour
l’entreprise
Par Alain Henriot
Directeur Délégué Coe-Rexecode
AFEDE, 3 juillet 2012
Pourquoi cet ouvrage,
pour quels objectifs ?

Réflexion d’une longue pratique personnelle de l’analyse économique au
service de l’entreprise (sans être toutefois totalement partie prenante)

Le constat de deux mondes qui traitent du même objet (les activités
économiques), mais qui ne se comprennent pas forcément.

Ambition : faire pénétrer l’idée que l’analyse de l’environnement économique
est centrale pour l’entreprise (managers d’aujourd’hui et de demain - écoles de
commerce).

Objet de cette réunion : introspection sur le rôle de l’économiste en entreprise
2
L’économiste : un incompris …. pas toujours
très populaire (vu sur le Web !!!) !
3
Plan

L’économiste dans l’entreprise

La question clef de la prévision

L’importance du sur mesure
-4
1ère PARTIE
L’économiste dans l’entreprise
-5
Un paradoxe …

Toujours plus d’information économique (presse
écrite, radio, TV …)

Mais la maîtrise de l’information économique reste
l’apanage d’un petit monde d’experts

Nécessité de bâtir un pont entre l’économiste et
l’entreprise
6
Observer, comprendre, prévoir

Observer - comment l’entreprise évolue-t-elle au
cours des phases conjoncturelles ? Repérer les
indicateurs macroéconomiques pertinents pour son
entreprise

Comprendre - l’analyse conjoncturelle doit s’appuyer
sur deux piliers : la théorie économique et les
enseignements du passé

Prévoir - à partir du diagnostic et des enseignements
des évolutions passées, on peut établir une prévision
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Quels sont les aspects managériaux qui
peuvent être concernés par l’analyse
conjoncturelle ?

Evaluer ses marchés (sectoriels, aval/amont,
géographiques)

Evaluer ses coûts : matières premières, frais
financiers (taux d’intérêt)

Les fonctions concernées : le marketing (positionner
la gamme et gérer la marge) en fonction de la
situation conjoncturelle, les acheteurs (coûts des
achats), le trésorier (anticiper les taux), la RH (marché
du travail et salaires, difficultés de recrutement)
8
Moments privilégiés de la vie de l’entreprise au
cours desquels l’analyse économique peut aider à la
décision

L’élaboration du budget : PIB marchés, taux
d’intérêt charges financières, prix des matières
premières et marché du travail coûts de production,
inflation prix de vente

Une vision prospective : PIB/tête, démographie, seuil
de déclenchement des achats pour un produit
évaluation des marchés à long terme (10 – 20 ans)

Stress tests : recalculer l’évolution prévisible des
budgets en cas de choc majeur (récession, hausse
des prix du pétrole) à partir d’un scénario
macroéconomique cohérent (pas seulement
l’apanage des banques !)
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Du bon usage de l’analyse économique …

Aide à la décision mais le manager doit « prendre ses
risques » : mon activité est plus ou moins sensible à
la conjoncture, un marché de niche peut se
développer lors d’une récession

L’art de la prévision : bien comprendre la prévision (un
scénario plutôt qu’un chiffre précis), quel est le degré
d’incertitude ?, l’histoire se répète ou « terra
incognita » ?

Mieux connaître son présent pour anticiper son avenir
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2ème PARTIE
La question clef de la prévision
- 11
Le processus d’élaboration des prévisions

Le point de départ de la prévision : l’observation des faits. Le
« nowcasting » est important par exemple pour déterminer les acquis
de croissance. La détection des points de retournement (indicateurs
spécifiques) est centrale ici.

La notion de scénario : le choix d’un scénario de référence est
déterminant (implosion ou non de la zone euro par exemple).

La quantification : la prévision chiffrée sera à la fois déterminée par le
scénario retenu et les enchaînements macroéconomiques « logiques »
qui en découlent. A ce stade, différents outils peuvent être utilisés :
modèles macro bouclés, équations de comportement.

Construction de scénarios alternatifs : l’usage de modèles
macroéconométriques peut aider à ce stade (par exemple, euro plus ou
moins fort).
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Les outils des conjoncturistes : plus ou moins
de formalisation
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Du bon usage des prévisions

Un guide pour la prise de décision mais pas la vérité incarnée : l’erreur
de prévision moyenne s’est un peu réduite depuis deux décennies,
mais des écarts subsistent entre la prévision et la réalisation. Permet
surtout de mieux discerner le champ des possibles.

La mesure de l’erreur de prévision est difficile : les données changent,
les cadres réglementaire et institutionnel évoluent, la prévision peut
elle-même influer sur les décisions des agents économiques (si on
prévoit une récession, on peut assouplir le policy mix … ce qui in fine
peut amener… à déjouer la prévision, de même les anticipations des
agents économiques privés peuvent changer en fonction des
informations économiques.
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L’erreur de prévision dépend aussi de l’horizon
temporel
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Ce qui compte surtout c’est de ne pas se
tromper de sens (croissance versus récession)
et d’éviter tout biais directionnel (pessimiste ou
optimiste)
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Le parallèle avec les prévisions météorologiques
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3ème PARTIE
L’importance du « sur mesure »
- 18

L’art de l’économiste d’entreprise : interface entre la macroéconomie
et l’activité spécifique de l’entreprise

Concrètement : retenir les indicateurs macroéconomiques
susceptibles d’influer sur l’activité de l’entreprise (approche top –
down), «faire parler » les indicateurs micro (exemple relation au cycle
global, récurrence ou phase exceptionnelle approche bottom-up)
- 19
Pour en savoir plus …
En conclusion :
« Ceux qui ne savent rien en
savent toujours autant que ceux
qui n’en savent pas plus qu’eux »
Pierre Dac
- 20
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