233
AFVP Monographie – Maladies allergiques
Diagnostic (voir arbre décisionnel pour le diagnostic Tableau IV)
L’histoire de la maladie est soigneusement reconstituée (5), l’interrogatoire est très méticuleux,
avec étude détaillée et précise, des circonstances de survenue (au décours d’un repas, avec
un maximum de 3 heures d’écart, exceptionnellement jusqu’à 6 heures), des ingestions
alimentaires en vérifiant la concordance entre l’aliment suspecté et le déclenchement de la crise,
sans oublier les médicaments pris au cours du repas.
L’aliment peut être : ingéré, humé, procuré (personne à personne; contamination), touché.
Les réactions peuvent être constantes, évolutives, liées à la dose, liées au stress, liées à l’effort.
Il peut être utile de faire un cahier alimentaire sur 7 jours où tous les aliments sont notés,
boissons, friandises comprises, ainsi que les médicaments (pour différencier l’allergie
alimentaire de la fausse allergie par excès d’aliments histamino-libérateurs).
Les antécédents personnels et familiaux à la recherche d’une maladie atopique sont utiles pout
identifier le terrain et le risque de dermatite atopique chez le nourrisson ou d’allergie croisée.
Histoire de la maladie
Identification du ou des aliments
Délai entre ingestion et réaction
Symptômes attribués à l’aliment
Quantité ingérée lors de la réaction
Reproductibilité des symptômes lors d’une ingestion antérieure ou suivante
Recherche de facteurs concomitants
Date de la dernière réaction
Enquête catégorielle alimentaire sur 7 jours à noter par le patient dans un cahier
Reconstitution complète du repas, tous les ingestats :
- Viande, poisson, abats, légumes
- Sauce, condiments, additifs, conservateurs
Ingestats en dehors du repas : grignotage
Tests cutanés (voir aussi ce chapitre)
Le choix des allergènes correspond au repas complet incriminé pour la réaction.
Les tests cutanés sont effectués avec des allergènes standardisés des laboratoires spécialisés
et en cas de négativité, de doute ou de discordance avec les aliments natifs, identifiés par
l’interrogatoire et apportés par le patient. Les allergènes commerciaux subissent une
dégradation par oxydation et sont peu réactifs en particulier pour les fruits et légumes.
Pour les aliments natifs : piquer dans l’aliment avec une lancette puis tester le patient avec la
lancette imprégnée = méthode du prick-de-prick.
Les tests peuvent être pratiqués avec le plat complet dans un premier temps puis, en cas de
positivité, chaque ingrédient est testé séparément.