Pneumocoque

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Pneumopathies infectieuses
Définitions
Pneumopathie : terme générique désignant toute
affection pulmonaire
Pneumonie : Pneumopathie infectieuse
Pneumonie communautaire : pneumonie acquise en
dehors de l’hôpital
physiopathologie
•l’importance de l’inoculum bactérien
•par micro-aspiration du contenu oropharyngien
•Par voie hématogène (rare)
•l’efficacité des mécanismes de défense :
•Mécanique : Muqueuse nasopharyngée, épiglotte, larynx, toux,
appareil muco-ciliaire
•Humorale : surfactant, IgA sécrétoire,
IgG
•Cellulaire : Macrophage, PNN,
lymphocyte
Épidémiologie
Incidence annuelle de 1 à 10 / 1000 en France.
1ère cause de décès par maladie infectieuse.
Etiologies
•Non documentés (40%)
•Pneumocoque (20%) avec actuellement 25 à 30% de
pneumocoque à sensibilité diminué aux pénicillines
(PSDP) : CMI < 1 mg/l
•Virus (13%)
•Mycoplasme (9% : sujet jeune) et Légionelle (4%)
•Autres (14%) : staphylocoque, Klebsielle, anaérobie,
moraxella catarrhalis, chlamydia…
Terrains
•BPCO
Pneumocoque, Haemophilus Influenzae
•Éthylisme
Pneumocoque, Klebsielle, anaérobie
•sujet âgé
Pneumocoque, entérobactérie, staphylocoque
•Inhalation ou
trouble de conscience
Streptocoque, entérobactérie, anaérobie
•diabète
Pneumocoque, staphylocoque doré
•sujet sain
pneumocoque, mycoplasme et virus
Terrain à risque de pneumonies graves
dénutrition, cancer, splénectomie, âge > 65 ans, diabète, BPCO,
éthylisme, immunodépression
Tableaux cliniques
Tableau bactérien typique
Pneumopathie franche lobaire aiguë
•début brutal
Tableau atypique
•début progressif
•fièvre très élevée avec frissons
•fièvre oscillante
•symptômes respiratoires
prédominants et syndrome de
condensation pulmonaire
clinique
•symptômes grippaux et
extra-pulmonaires
prédominants (myalgies,
signes ORL, troubles
digestifs…)
•syndrome alvéolaire unilatéral
radiologique
•syndrome interstitiel
•hyperleucocytose
PNEUMOCOQUE
•lymphopénie
GERMES INTRA-CELLULAIRES
Signes prédictifs de gravité
Clinique
Signes pulmonaires :
FR > 30
pneumonie d’inhalation.
Signes extra-pulmonaires :
Trouble des fonctions supérieures
signes de choc
Radio
atteinte > 2 lobes, abcédation, pleurésie
Biologie
GDS: hypoxémie, hypercapnie, acidose métabolique
NFS: hyperleucocytose ou leucopénie, anémie < 9 g/dl
Insuffisance rénale sg: urée > 7 mmol/l
CIVD
Examens complémentaires
La RADIO de THORAX est le seul examen indispensable pour le
diagnostic
Si hospitalisation
•Marqueurs inflammatoires (CRP, VS…)
•Hémoculture systématique avant antibiothérapie
•Fibroscopie bronchique : si forme grave ou résistante ou
Immunodépresson
• Prélèvement distal protégé ou Brosse
• Fibroscopie à distance si tabagisme (cancer sous-jacent ?)
+/- suspicion d’intracellulaire ou pneumonie grave :
•recherche d’antigène légionnelle urinaire
•sérologie chlamydia pneumoniae, Mycoplasma pneumoniae,
légionnelle
Complications
Liées à l’infection
Choc septique
Insuffisance
respiratoire
pleurésie purulente
métastases septiques
Liées aux germes
Syndrome confusionnel
(Légionelle)
abcédation (staphylocoque,
Nocardiose, anaérobie,
Klebsielle, BK)
Autres
Décompensation de tares
(DT, insuffisance
cardiaque…)
alitement (EP,
déshydratation…)
Diagnostics Différentiels
•Bronchite aiguë (absence de foyer radiologique)
•Embolie pulmonaire
•Pneumonie tuberculeuse
•Atélectasies par obstruction bronchique
•Pneumopathie non infectieuse (allergique,
médicamenteuse…)
prévention
Arrêt du tabac ; Arrêt alcool
Eradication des foyers profond : dentaires et sinusiens
Vaccination grippale : Age > 70 ans, insuffisance respiratoire
chronique
Vaccination anti-pneumocoque : Pneumo 23
traitement
Signes de gravité?
NON
OUI
Hospitalisation?
OUI
NON
(parfois)
Monothérapie probabiliste
Traitement symptomatique
Surveillance radiologique
bithérapie probabiliste
Traitement symptomatique
Surv clinique, radio
Indication à une hospitalisation
•Signes de gravité
•Incertitude diagnostic
•Terrain fragilisé (Immunodépression, vieillard, éthylique)
après échec de la 1ère antibiothérapie
•Sujet sain après échec de 2 antibiothérapies différentes
•Isolement social
Antibiothérapie en cas de non hospitalisation
Tableau de
pneumopathie franche
lobaire aiguë
Anti pneumocoque
amoxicilline
Tableau atypique
Sujet fragile
Anti germes
intra-cellulaires
Anti BGN et
anti
pneumocoque
macrolide
Amoxicilline et
acide
clavulanique
Antibiothérapie si signe de gravité
hospitalisation
repos, O2, voire intubation/ventilation
Anti pneumocoque, anti germes intra-cellulaires
+/- antiBGN
Bithérapie: pénicilline et macrolide
Pneumopathie infectieuse nosocomiale
Définition
Pneumopathie survenant 48-72 heures
après l’admission et en rapport directe
avec l’hospitalisation.
Mode de contamination
Contamination aérienne : légionnellose, aspergillose, conduits des
ventilateurs
Contamination manuportée : lors des broncho-aspirations
Contamination hématogène : foyer à distance (sinusite, KT
central…) ou translocation bactérienne d’origine digestive
Contamination gastrique et/ou oropharyngée puis microinhalation: 40% en 2 jours, 80% en 6 jours, 100% en 10 jours
Etiologies
•BGN 60% dont pyocyanique (30%) mais aussi acinétobacter,
entérobactérie résistante
•staphylocoque doré 35% : favorisé par TC, coma ventilé, I rénale
chronique, diabète, toxicomanie
•candida 10%
•anaerobies : dans toutes situations favorisant une inhalation
oropharyngée
•polymicrobien 30%
Epidémiologie
1er cause d’infection nosocomiale en réanimation
1% des hospitalisés
1ère cause de décès par infection nosocomiale
Facteurs favorisants
•maladie sous-jacente (BPCO, patients âgés, ID), SDRA
•acte chirurgical thoracique ou abdominal
•position stricte en décubitus dorsal
•sinusite maxillaire et inhalation.
Clinique
Par rapport aux pneumonies communautaires, le tableau
clinique est souvent :
plus fruste
plus grave
sur terrain fragile
Examens complémentaires
Idem à pneumopathie communautaire hospitalisée
+
Brosse protégée
Ou PDP (fibroscopie bronchique)
Ou LBA (fibroscopie bronchique)
Complications
Locales:
SDRA
Générales:
choc septique
Pronostic:
Mortalité : 33 à 50%
Traitement des pneumopathies nosocomiales
Hospitalisation
O2 +/- ventilation pour saturation en O2 > 90%
Kinésithérapie respiratoire
Antibiothérapie probabiliste
Principe de l’antibiothérapie
En urgence : si gravité infectieuse
si terrain fragile sous-jacent (ID, SDRA, âge élevé…)
En bithérapie : élargissement du spectre (pneumopathie polymicrobienne)
recherche de synergie pour une meilleure bactéricidie
prévention d’émergence de résistance
Antibiothérapie probabiliste
adaptée au terrain
à l’écologie bactérienne du service
au délai d’apparition de la pneumopathie
à l’antibiothérapie précédente
Réévaluation à 48-72 heures :
Adapter à l’antibiogramme
en absence d’amélioration clinique refaire des prélèvements
bactériens
rechercher cause d’échec de l’antibiothérapie (erreur diagnostic,
dose inadaptée…)
Antibiothérapie probabiliste en fonction de la durée
Pneumopathie < 5j et absence d’antibiothérapie préalable
Pneumocoque,
H influenzae
Staph méthi S
entérobactérie (E coli, K Pneumoniae…)
Pneumopathie > 5j ou antibiothérapie préalable
Pyocyanique
acinétobacter
entérobactérie résistante
Staph méthi R
Prévention des pneumonies nosocomiales
Lavage des mains +++ et port de gants pour les soins des ventilés
Stérilisation des circuits de ventilation (ventilateur, sonde à oxygène
stérile) après chaque patient
Lutte contre inhalation gastrique :
•position demi-assise
•Eviter les sédations profondes
•utiliser des sondes gastriques de petit calibre
•alimentation entérale précoce
Limitation des micro-inhalations bronchiques
désinfection oropharynx
pression du ballonnet > 20 cm H2O
traitement des sinusites
facteurs favorisant le pneumocoque de SDP
•Nourrisson de 3 mois à 3 ans
•Age > 70 ans
Patient recevant
souvent des
antiotiques
•Hospitalisation dans les 3 mois précédents
•Antibiothérapie par Amino-pénicilline
dans les 3 mois précédents
•Pneumonie dans l’année
•ID : VIH, Drépanocytose, asplénie
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