Il n’y a jamais eu d’âge d’or des asiles psychiatriques. Ces institutions
publiques ont été imposées aux collectivités départementales (1838) qui
furent mises dans l’obligation d’ériger des maisons de santé pour recevoir,
traiter et entretenir les aliénés.
La quasi-totalité d’entre eux étaient des indigents entièrement à la charge
de ces collectivités.
Dans la majorité des cas, le confort hôtelier et la prise en charge
réadaptative allaient de pair avec la paie lamentable des gardiens qui y
travaillaient avec un statut de domestique.
Les rapports d’inspection générale ont dénoncé les conditions d’installation
et de fonctionnement de ces installations (célèbre rapport de Sérieux en
1903).
Entre 1870 et 1914, la situation se dégrade en même temps que se
développent les thèses mécanicistes, sur la dégénérescence et la
biotypologie des malades mentaux. (Thèses à la limite du racisme)