La sectorisation I) Projet thérapeutique Il s’adresse au patient avec une pathologie psychiatrique pour structurer leur prise en charge. Cf. schéma II) Le secteur 1) Rappel historique et naissance du concept Ce concept vient des idées des lumières : ils privilégient l’homme et ses droits. Au moment de la guerre 1939 – 1945, les hôpitaux psychiatriques ont été vidés de leurs patients et des médecins ont constaté que certains patients s’était réinsérés dans la vie (dans des fermes la majore partie du temps). Loi du 30 juin 1838 : met en place un hôpital psychiatrique par département et fixe les hospitalisations sous contrainte. Evolution considérable des thérapeutiques (découverte des neuroleptiques dans les années 1950) Développer la prophylaxie, l’ambulatoire, faire sortir le maximum de patients… 2) Circulaire du 15 mars 1960 Relative au secteur et à sa création. 3 de ces axes régissent encore la prise en charge des patients psychiatriques actuellement : - Traitement des patients à un stade précoce - Séparer le moins possible le malade de sa famille et de son milieu - Assurer une post-cure pour éviter la multiplication des hospitalisations Les moyens : - Réduire un maximum le temps d’hospitalisation à temps plein - Une même équipe assure le travail en intra et extrahospitalier - Création de structure extra-hospitalière 3) Base légale du secteur : 1985 / 1986 Lois qui gouvernent actuellement nos structures. 1 a) lois de 1985 25 juillet 1985 et 31 décembre 1985 Ce sont les lois qui donnent un statut juridique au secteur psychiatrique dans sa dimension intra et extra hospitalière et en confirme son obligation. b) décret du 14 mars 1986 Il va vous donner la définition du secteur et ses principes de base Définition du secteur : La psychiatrie de secteur se définit par la mise à disposition d’un service public de protection en santé mentale à une communauté géographique démocratique Le territoire national est découpé en aires géographiques d’environ 100 000 habitants pour les services d’adultes et entre 200 000 et 300 000 habitants pour les services d’enfants (services de psychiatre infanto-juvénils). Une même équipe médico-sociale assure les prises en charge. C’est en fonction du domicile du malade qu’est déterminé le secteur d’appartenance et donc l’équipe et les structures dont il dépend. Principes de base : - Continuité des soins - Une même équipe médico-sociale pluridisciplinaire intervient auprès du patient - Soins à stade précoce - Dialogue avec les autres interlocuteurs médicaux ou non : services sociaux, collectivités, associations… - Limiter l’hospitalisation temps plein voire l’annuler - On va travailler à partir de structures définies dans l’arrêté du 14 mars 1986 Arrêté du 14 mars 1986 : Structures définies dans l’arrêté du 14 mars 1986 : Structures avec hébergement : Unité d’hospitalisation à temps complet : Phase aiguë, décompensation Mais elles tendent à être intégrées dans les hôpitaux généraux. Hôpitaux de nuit : Organisent la prise en charge thérapeutique le soir et la nuit avec une surveillance infirmière et médicale pour consolider un processus de réinsertion. Appartement thérapeutique : Appartements qui dépendent de services d’hôpitaux publics ou d’association, de 2, 3, 4 places, avec des visites régulières d’infirmières du service. 2 Réinsertion sociale de personne autonome mais dont la réinsertion à besoin d’une étape supplémentaire. Placements familiaux thérapeutiques : Chambre dans une famille d’accueil. Centre de post-cure : Unité intermédiaire de moyens séjours. S’adresse à la prise en charge de la dépression principalement. Réadaptation VAD (visite à domicile) : - Permet de soutenir l’insertion ou la réinsertion du patient - Permet de maintenir un contact - Permet la prévention de la réhospitalisation Structures sans hébergement : Service d’hospitalisation à domicile : extrêmement peu utilisé en psychiatrie Ateliers thérapeutiques : Endroits professionnels qui permettent d’aider à une réinsertion professionnelle CAT (centre d’aide par le travail) : ateliers pour permettre aux patients de réintégrer un travail. Centre d’accueil permanent et de crise : Il y en a peu car par la circulaire de 1992 relative aux urgences psychiatriques, il y a mise en place d’accueil d’urgences psychiatrique dans les services d’urgences des hôpitaux généraux. Hôpitaux de jour (centre thérapeutique de jour : CTJ) : ils accueillent des patients la journée et peuvent assurer un repas le midi. C’est une alternative à l’hospitalisation temps plein avec pour objectif, l’aide à la réinsertion des personnes dans leur milieu familial, social, scolaire… CATTP (centre d’accueil thérapeutique à temps partiel) : C’est la même chose que l’hôpital de jour sans les repas de midi et sur du ponctuel (1 ou 2 heurs de temps en temps) CMP (centre médico-psychologique) : C’est le centre névralgique de l’organisation de la psychiatrie, lieu de consultation pluridisciplinaire avec des psychologues, des psychiatres, des infirmiers… 3