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Module découverte
T. Atzeni
F. Bara
1
Aspects pratiques
• 10 séances
• 20 heures de cours
• examen
2
Plan du cours
F. Bara (6 h)
L’activité de lecture
1) Aspects cognitifs
2) Les modèles de
lecture chez l’humain
3) Apprentissage de la
lecture
Le développement de
l’enfant
T. Atzeni (14 h)
Introduction : la psychologie
La perception
1) Comment on perçoit
2) Différence perception /
sensation
La mémoire sémantique
1) Organisation des
connaissances
2) Troubles de la mémoire
sémantique
La soumission à l’autorité
Le conflit socio-cognitif
La comparaison sociale
3
De quoi parle-t-on ?
• Définition de la psychologie
Psukhê
Psychologie
Logos
Connaissance de l ’âme
La psychologie est l’étude du comportement, y
compris de la conscience.
4
De quoi parle-t-on ?
Philosophie
Histoire ?
Biologie
Médecine
Psychologie
Théories de la complexité
Mathématiques
Neuropsychologie
5
Définition de la psychologie :
multiplicité du concept
• Selon son objet : en relation avec ce qui est
étudié.
• Selon le type de sujets étudiés : psychologie
animale, de l’enfant, adulte…
• Selon la fonction étudiée : langage,
perception, mémoire…
• Selon l’application qui en est faîte : scolaire,
du travail, du sport…
6
Définition de la psychologie :
multiplicité du concept
• Une discipline = un objet + une méthode + un
corpus théorique
Le critère de classification que nous utiliserons sera
l’objet d ’étude. En ce sens, la psychologie peut-être
diviser en trois grandes disciplines.
7
Les grands champs de la
psychologie
• La psychologie clinique : investigation de la
personnalité. Elle est basée sur la compréhension
des processus affectifs
• La psychologie sociale : elle s’intéresse aux
transformations des comportements de l’individu en
groupe (en société).
• La psychologie cognitive : c ’est l’étude des fonctions
cognitives ; elle vise à mettre en évidence des lois
générales de fonctionnement des processus cognitifs
8
La psychologie clinique
Objectif de la psychologie clinique : diagnostiquer un
trouble de personnalité et y remédier à l’aide de
méthodes propres à différents courants de pensée.
La psychanalyse
La psychopathologie
Méthode curative fondée sur la
verbalisation des pensées et des
associations d ’idées
Freud : travail sur l’hystérie.
Considère que les symptômes
névrotiques expriment des
conflits psychiques dont le sujet
n’a pas conscience.
C ’est l’étude des maladies mentales.
Les méthodes utilisées sont l’entretien
et l’observation des conduites.
3 types de maladies mentales :
1. Les névroses
2. Les psychoses
3. Les états limites
9
La psychologie sociale
L’objectif principal de la psychologie sociale est de comprendre
les comportements des individus dans des situations sociales. C’est
une tentative de comprendre et d’expliquer comment les pensées, les
sensations, les comportements des individus sont influencés par la
présence actuelle, imaginée ou sous-entendue d’autrui (Allport, 1968)
Il s’agit donc de comprendre
- L’individu en groupe
- Le fonctionnement du groupe
- Le fonctionnement de plusieurs groupes en interaction
Psychologie sociale :
l’approche clinique
Psychologie sociale :
l’approche appliquée
Psychologie sociale :
l’approche expérimentale
10
La psychologie cognitive
Un peu d’histoire :
Descartes (1596-1650) : introduit le dualisme de l’esprit. Deux méthodes pour étudier
le corps et l’âme.
Locke (1632-1704) : fondateur de l’empirisme. Toutes nos idées proviennent de
l’expérience et sont une représentation des choses.
La psychologie expérimentale
Fondée par des physiciens et des physiologistes
Fechner : premier ouvrage de psychologie expérimentale (1860)
Wundt (1832-1920) : premier institut de psychologie à Leipzig (1879). La psychologie
devient une discipline officielle. Il s’efforce de mener des expériences où le contrôle
des variables est sa première préoccupation.
École qui donnera naissance à la gestalthéorie (psychologie de la forme, 1912).
11
La psychologie cognitive
Le béhaviorisme
Courant de pensée qui va révolutionner la psychologie. La psychologie passe de science
de la conscience à une science du comportement (Watson, 1878-1958)
Principes :
1) L’approche subjective ne permet pas de vérifier les données
2) Pas de possibilité de faire des expériences hors laboratoire
3) L’esprit est une boîte (boîte noire) dont on ne sait rien et dont on ne doit pas se
préoccuper.
4) Il y a une relation entre un stimulus et une réponse comportementale
S
R
c ’est la base du conditionnement
12
La psychologie cognitive
Observation des comportements pour en déduire les mécanismes
qui en sont à l’origine
La psychologie cognitive suppose qu’il n ’est pas possible d’expliquer le
comportement humain sans créer de variables intermédiaires ou des
constructions hypothétiques qui permettent de passer d ’une description
objective à une interprétation théorique.
P (ex : lexique mental)
S (ex: mot entendu : TABLE)
R (ex: mot écrit
Les mécanismes psychologiques sont donc définis par inférence et
déduction à partir de l ’observation des comportements
13
La psychologie cognitive
L ’homme comme système de traitement de l ’information
La psychologie cognitive s’est appuyée sur la métaphore de l’ordinateur.
Les être vivants :
- captent de l ’information
- traitent l ’information
- modifient cette information
Cela suppose des organes récepteurs qui saisissent l’information de façon
sélective, pour ensuite lui faire subir différentes opérations.
Cette métaphore à mener à l ’introduction de 3 concepts fondamentaux
- le concept de représentation
- la notion de procédure
- la notion de ressources limitées
14
La perception
1. Introduction
1.1. Définition
1.2. Distinction entre perception et sensation
1.3. De l’objet au percept
1.4. Les tâches perceptives
1.5. Conclusion
15
Définition
La perception est l’activité au moyen de laquelle
l’organisme prend connaissance de son
environnement sur la base des informations
prélevées par les systèmes sensoriels
Fonction d’interprétation des données
sensorielles
Activité de traitement de l’information
16
Systèmes sensoriels

17
Systèmes sensoriels
• Les cinq systèmes sensoriels n’ont pas la
même :
 Valeur écologique
Ne produit pas le même handicap, l’adaptation se
fait plus ou moins facilement
 Valeur fonctionnelle
Informations plus ou moins précises, plus ou moins
limitées
18
Type de Perception
• L’intéroception
 Informations sur les organes internes
• La nociception
 Informations sur la douleur
• La proprioception
Informations sur la position du corps et ses
mouvements
• L’extéroception
 Informations parvenant du milieu extérieur
19
Sensation et perception
Les perceptions réfèrent toujours à
des objets externes
Les sensations sont des expériences
personnelles du sujet
20
Sensation et perception
• Sensation
• Perception
– L’excitation par un
stimulus approprié d ’un
organe sensoriel
– Modifications
physiologiques
Connaissances primaires
– Opération (mentale) portant
sur des sensations
– Accorde une signification à
la source responsable de la
sensation
Connaissances élaborées
21
Synthèse
 Les sensations sont à la base des
perceptions
 L ’interprétation des sensations produit la
perception
La
perception a essentiellement une
fonction cognitive d ’interprétation des
informations sensorielles
22
Outil de la reconstruction
 L’attention
 L’intelligence et le jugement
 La mémoire
 L ’imagination
23
Où est la limite ?
Une mélodie
Sensation : Entendre une suite de notes
Perception : En déduire qu’il s’agit
d’une mélodie
Sensation : Entendre des vibrations
Perception : En déduire qu’il s’agit de
notes
24
Conclusion
Variations
externes
Sensations
?
Comportements
Perceptions
25
De l’objet au percept
R
Aires sensorielles
et aires associées
E
C
E
P
Objet
Percept
T
E
Énergie envoyée
aux récepteurs
sensoriels
U
R
S
Codage transmis
par voies nerveuses
26
Les tâches perceptives
• Détection
– Présence ou non du signal
• Identification
– Signification du signal
• Discrimination
– Est-ce le même signal ?
• Estimation
– Mesure
27
Conclusion
• Un stimulus fournissant des informations
• Un récepteur sensible aux informations
• Un système de traitement de l’information
(système perceptivo- cognitif)
Perception
28
Plan
2. Perception des formes.
2.1. La théorie de la forme : Le mouvement
Gestaltiste
2.1.1. Origine
2.1.2. Notions fondamentales et principes de
base de la Gestalt
2.2. Ségrégation figure / fond
2.2.1. Point de vue de la Gestalt
2.2.2. Propriétés perceptives de la figure.
2.2.3. Influences objectives et subjectives
dans la ségrégation figure / fond
2.2.4. Conclusion
2.3. Lois d ’organisation des formes
29
Origine de La Gestalt
• Courant structuraliste allemand
• Opposition au courant associationniste
• Le tout est différent de la somme des
parties.
30
Le tout est différent de la somme des
parties
31
Origine de La Gestalt
• Courant structuraliste allemand
• Opposition au courant associationniste
• Le tout est différent de la somme des
parties.
Von Ehrenfels (1890)
La forme et non les
éléments fonde l ’unité
perceptive.
32
Notions fondamentales de la Gestalt
• La structure
– Relation entre les éléments
• Le champ perceptif
– Groupement des éléments selon des processus
d'attraction ou de répulsion.
33
Notion de champ perceptif
34
Notions fondamentales de la Gestalt
• La structure
– Relation entre les éléments
• Le champ perceptif
– Groupement des éléments selon des processus
d'attraction ou de répulsion.
• Le fond
– Selon le fond la perception de la figure peut
varier.
35
Notion de fond
36
Notion de fond
X
X
37
38
Principes de base de la Gestalt
- La perception est structurée d'emblée.
- Il n'y a pas de distinction entre
perception et sensation
- Le tout est perçu avant les parties
- L'organisation en ensemble ne se fait
pas au hasard.
39
40
Ségrégation figure / fond
• La ségrégation :
– Innée
– Déterminée par des propriétés du système
neurosensoriel
• Hétérogénéité de la stimulation
• Micro- mouvements oculaires
41
Propriétés perceptives
• La figure paraît plus proche que le fond.
• Le fond semble se continuer derrière la
figure.
• Le contour appartient à la figure et non au
fond.
42
43
Influences subjectives
• L’intention consciente
– Rubin (1920), Koffka (1935)
44
45
Influences subjectives
• L’intention consciente
– Rubin (1920), Koffka (1935)
• L’attention
– Hebb (1958)
• L ’expérience antérieure
– Leeper (1935)
46
47
48
Influences objectives
• L’orientation
• L’articulation
interne
• La grosseur
• La symétrie
• L’inclusion
49
Conclusion
La perception de la forme exige de grouper
en organisation perceptive les portions
d'image (figure) qui appartiennent à la
forme en les dissociant de celles qui
constituent l'environnement (fond).
50
51
Lois d’organisation des formes
•
•
•
•
•
•
La loi de la bonne forme
La loi de bonne continuité
La loi de proximité
La loi de similitude
La loi du destin commun
La loi de clôture
52
Loi de la bonne forme
Un pattern de stimulations est vu de telle
sorte que la structure résultante est toujours
la forme la plus simple, la plus équilibrée, la
plus stable
La figure est- elle :
- composée d ’un triangle et
d ’un rectangle ?
- forme complexe à 11 cotés ?
53
Loi de la bonne continuité
Se regroupent les éléments situés dans le
prolongement les uns des autres
Le point A se dirige-t-il
vers B, C ou D ?
B
C
A
Figures camouflées
D
54
Loi de proximité
Toutes choses étant égales par ailleurs, le
groupement en unité se fait sur la base de la
plus petite distance
Deux colonnes de quatre étoiles
ou 8 étoiles ?
55
Loi de similitude
Se regroupent les éléments qui se ressemblent
Arrangement en ligne ou
en colonne ?
56
Loi du destin commun
Les choses ou les points qui se déplacent
selon une même trajectoire apparaissent
groupés
Expérience effectuée chez des bébés
de 4 mois afin de mettre en évidence
la loi du destin commun
57
Loi de clôture
L'organisation en figure fermée a plus de
chance d'être perçue
Le vase est perçu
avant les visages.
Tendance à dire qu’il s’agit
d’un cercle : tendance à fermer
la figure
58
Conclusion
• Critiques
– Descriptif
– Démonstration sur des objets simples
bidimensionnels
– Dans une figure complexe quel est le poids
respectif de chacune des lois ?
59
Figures réversibles
60
Figures réversibles
61
Figures réversibles
62
Précédence globale ou locale
63
Précédence globale ou locale
H HHH
H
H
H
H HH
H H H
H
H
H
H
H
H H
H
H
H
H
H
H H
H
H
H
64
Précédence globale ou locale
65
Précédence globale ou locale
66
Illusions perceptives
• L'illusion perceptive : nos sens nous font
voir la réalité autrement qu'elle n'est.
• C'est au niveau de l'interprétation du
stimulus sensoriel qu'il y a une inadéquation
entre l'objet réel et la perception qu'on en a.
67
Illusions perceptives
• Écart (déformation, décalage) systématique
entre la réalité physique et la perception que
l’on a.
• Fausses perceptions
• Les illusions sont des distorsions qui
éloignent du réel.
68
Illusions
69
Illusions
70
Illusions
71
Illusions
72
Notion d’objet
Un objet est une entité dans un espace tridimensionnel. Il a généralement une
fonction précise et peut être désigné par une
étiquette verbale.
73
Pour être identifié rapidement quelle que
soit son orientation, sa taille ou sa
localisation spatiale, l’objet doit activer une
représentation codée de façon à présenter
une invariance de ces propriétés physiques.
74
Notion de prototype
•
•
•
•
Représentation abstraite de l’objet
Exemplaire qui illustre le mieux la catégorie
Propriétés structurales propre à l’objet
Généralisation possible
75
76
Notion de prototype
Mise en évidence du prototype
Posner & Keele (1968)
Knowlton & squire (1993)
77
Notion de prototype : Posner & Keele
(1968)
Forte distorsion
Faible
distorsion
Prototype
Faible distorsion
Stimulus non relié
78
Explication du prototype par Posner
& Keele (1968)
- Les sujets apprennent les différentes distorsions du prototype
- Ils ne voient jamais le prototype
- Dans la phase test, on leur demande de classer :
a) Le prototype
b) Des anciens exemplaires appris (faible distorsion)
c) Des anciens exemplaires appris (forte distorsion)
d) Des anciens exemplaires appris (non relié)
e) De nouveaux exemplaires (faible distorsion)
f ) De nouveaux exemplaires (forte distorsion)
Résultats : tâche de classification
Les prototypes sont reconnus comme appartenant à la catégorie, autant que les
anciens exemplaires (faible distorsion), et mieux que tous les autres exemplaires
appris.
79
La mémoire humaine
Définition d’un système de mémoire :
C’est un dispositif de traitement naturel ou artificiel qui présente la caractéristique
de pouvoir coder l’information extraite de son expérience avec l’environnement,
de la stocker dans un format approprié à ses possibilités de calcul, puis de la
récupérer (plus ou moins facilement) et de l’utiliser dans les opérations qu’il
effectue ou les actions qu’il mène sur le monde.
80
La mémoire humaine
Les premiers travaux scientifiques
Hermann Ebbinghaus (1885)
Il met en évidence plusieurs phénomènes grâce à une méthode d’investigation
très contraignante encore utilisée aujourd’hui.
1) Effets de longueur
2) Effets d’intervalle de rétention
3) Effets du type d’apprentissage
4) La mesure de l’empan en mémoire
81
La mémoire humaine
La mesure de l’empan en mémoire
Capacité de l’empan de mots et de chiffres
Épreuves :
1) Répéter des séquences de chiffres de plus en plus
longues dans l’ordre
2) Répéter des séquences de chiffres en ordre inverse
3) Restituer dans l ’ordre des séquences de mots qui
rimes
4) Restituer dans l ’ordre des séquences de mots
familiers
5) Restituer dans l ’ordre des séquences de mots nonfamiliers
6) Restituer dans l ’ordre des séquences de mots
longs
Résultats : les participants
restituent en moyenne 7 items
Empan mnésique =
+ / - 7 items (Miller
1956)
82
La mémoire humaine
L’architecture de la mémoire humaine
Jusque dans les années 60 : conception moniste de la mémoire
Les contraintes liées aux temps de traitement des informations obligent à
envisager un morcellement de la mémoire
- Quelles sont les étapes de traitement de l ’information ?
- Quels sont les dispositifs qui permettent le traitement de
l’information ?
- Existe-t-il des fonctions de transfert de ces dispositifs ?
NB : une fonction de transfert est une opération ou un ensemble d ’opérations
qui prend en charge une donnée entrante présentant certaines caractéristiques
et la transforme de manière à la rendre accessible à une autre partie du
système tout en préservant certaines de ses propriétés informationnelles
83
La mémoire humaine
L’architecture de la mémoire humaine
Systèmes de mémoires sensorielles
Système de mémoire à court terme
Mémoire de travail
Système de mémoire à long terme
Mémoire déclarative
Mémoire sémantique
Mémoire procédurale
Mémoire épisodique
84
L ’identification des processus de
traitement
Information
Stockage sous forme
représentationnelle
Codage
Centration de l ’attention
sur l ’information cible
Récupération de l ’information
Trois types d’activités :
- Codage
- Stockage (ou rétention)
- Récupération
+
Métamémoire
85
Mémoires sensorielles
Mise en évidence de la mémoire iconique
Sperling (1960)
A C J
Résultats :
moyenne de nombre
de lettres rappelées
= 3 ou 4
P N H
I
F Z
B L S
50 MS
Rappel immédiat
Résultats :
moyenne de nombre
de lettres rappelées
= la ligne entière
selon le son
A C J
P N H
I
F Z
B L S
50 MS
Son bref
Rappel immédiat
86
Mémoire à court terme
Mise en évidence de la mémoire à court terme
Brown (1958) ; Peterson et Peterson (1959)
Présentation de trigrammes
ex : QXK ; JGO...
Tâche distractive
ex : compter à rebours
de 3 en 3
Les temps alloués à
cette tâche varient : de
5 à 30 secondes
Rappel du trigramme
Résultats : les sujets ont des performances de rappels qui diminuent
avec l ’augmentation du temps de la tâche distractive. Les performances
chutent de façon très importante après 20 secondes
87
Structure des représentations
Ce que nous avons acquis dans le passé guide et oriente notre
conduite en vue d ’atteindre certains objectifs.
Cela pose le problème de la structuration de nos différentes connaissances
et celui de l ’automatisation et du contrôle des procédures de traitement
utilisées.
L’organisation des connaissances doit refléter les caractères :
- D ’adaptation de l ’organisme humain à de nombreuses situations
- La flexibilité des comportements
- Une certaine logique dictée par l ’organisation anatomique du
cerveau
88
Structure des représentations
Représentation : une représentation cognitive est une représentation
interne ; c’est une sorte de modèle du monde représenté. Les traits
spécifiques de la représentation se substituent aux traits caractéristiques
du monde représenté. Elle préserve l ’information concernant le monde
dans la mesure où elle préserve les relations correspondantes parmi les
traits de deux mondes.
Une description théorique d ’un système représentationnel exige que
l ’on spécifie à la fois son domaine, son contenu, son code, son
médium et sa dynamique
89
Structure des représentations
Domaine :
C’est l’ensemble des situations ou tâches dans lesquelles un système représentationnel est
utilisé ou auxquelles il s’applique.
Contenu :
Il renvoie aux caractéristiques du monde représenté qui sont préservées dans la
représentation, déterminant ainsi le type d ’information qui peut être extrait.
Code :
Renvoie aux règles de transformation qui sous-tendent l ’application entre les
caractéristiques de la représentation et celles du monde représenté.
Médium :
C’est son support physique. Il véhicule les aspects de la représentation qui transmettent
l’information.
Dynamique :
Renvoie aux changements des représentations dans le temps
90
Pour résumer
1) La mémoire serait subdivisée en plusieurs systèmes interdépendants
2) La mémoire consiste à enregistrer de l ’information, à la stocker et à
la récupérer
3) Le stockage de l’information se ferait sous forme de représentation.
Ces représentations seraient une abstraction de certaines
caractéristiques de l’environnement. L’abstraction se ferait pendant
l’expérimentation d’une situation par un individu.
4) La récupération de l ’information n’est pas indépendante du contexte
d’encodage, ni du contexte actuel.
91
Organisation et évocation des
connaissances
Concerne la mémoire à long terme
Registres sensoriels
1) Connaissances épisodiques
2) Connaissances sémantiques
Mémoire à court terme
Mémoire à long terme
92
Architecture de la mémoire à long
terme
Mémoire à long terme
Mémoire déclarative
Mémoire sémantique
Mémoire procédurale
Mémoire épisodique
93
Les composantes de la mémoire à
long terme
A) L ’oubli : il est plutôt de nature épisodique que sémantique. Il ne signifie par
nécessairement la perte des informations mais une inaccessibilité momentanée.
 Peut mener à l ’amnésie (rétrograde ou antérograde)
B) Mémoire prospective : La mémoire prospective, par opposition à
rétrospective, est celle des actions futures et qui doivent être portées. Elle implique
donc le souvenir de l'action à faire, celui du moment où l'action doit être exécutée
ainsi que l'actualisation de cette action au moment approprié dans le temps (West,
1988).
C) Mémoire déclarative (propositionnelle, explicite) : rappel conscient, intentionnel
et verbalisable d'expériences antérieures, de faits, d'informations à propos
d'événements ou d'un matériel préalablement appris.
D) Mémoire procédurale : La mémoire procédurale est inconsciente, et est
constituée d'habitudes sensorimotrices aussi bien que d'automatismes. Elle ne
peut être évoquée consciemment, réfère à des habiletés motrices, perceptives ou
94
cognitives et est difficilement verbalisable
Composantes de la mémoire
déclarative
1) La mémoire épisodique: parfois appelée autobiographique. Mémoire des
événements biographiques inscrits dans un contexte spatio-temporel. La
caractéristique la plus distinctive de la mémoire épisodique est le fait que la
récupération d'un événement du passé s'accompagne d'une prise de conscience
par le sujet que cet événement a été vécu dans un contexte particulier.
2) La mémoire sémantique : constituée d'un matériel solidement enraciné qui
est explicitement connu et peut être rappelé. Elle est notre connaissance du
langage, des règles et des concepts et permet la construction d'une
représentation mentale du monde sans la perception immédiate. Elle rend
possible les représentations cognitives des objets, des situations, des faits et des
événements.
La mémoire implicite : ou non déclarative, se définit comme étant tout
changement ou facilitation d'une performance imputable à la présentation
antérieure d'informations ou de tâche à accomplir, même si le sujet est incapable
de se souvenir de ces épisodes d'apprentissage.
95
Distinction entre mémoire épisodique
et mémoire sémantique
Mémoire épisodique :
Sous-tendue par un stock mnésique épisodique contenant les traces des
événements vécus directement par un individu. C’est une mémoire
personnelle, organisée spatialement et temporellement et susceptible
d’oubli. La récupération des souvenirs à partir de cette mémoire serait
délibérée et se ferait sur la base de l’information contextuelle par une
combinaison “ synergétique ” de l’information stockée et de l’information
actuelle (Tulving, 1983, 1993).
Mémoire sémantique :
Stocke des connaissances générales sur le monde ; ce stock contiendrait
des informations abstraites, interconnectées, organisées selon des principes
non temporels et peu susceptibles d’oubli. Leur récupération serait liée à
l’activation automatique ou volontaire de représentations symboliques (ou
unité de sens) indépendantes du contexte.
96
Distinction entre mémoire épisodique
et mémoire sémantique
Ce qui permet de distinguer entre les 2 systèmes de mémoire
Données neuropsychologiques
Données comportementales
Etudes de patients atteints de
troubles de la mémoire
Etudes réalisées en laboratoire
Données de la neuroimagerie
Etudes sur des sujets sains
(IRMf, TEP, potentiels évoqués
97
Distinction entre mémoire épisodique
et mémoire sémantique
Hémisphère droit
Données
neuropsychologiques :
régions touchées dans
déficits MS et ME
Mémoire épisodique
- Lobe temporal médial G et D
- Lobe temporal antérieur G et D
Ceci inclus l ’hippocampe, le cortex
perirhinal, entorhinal.
- Le diencéphale
- Cortex préfrontal ventromédial G et D
Hémisphère gauche
Mémoire sémantique
- Gyrus temporal médial G
- Gyrus temporal supérieur G
- Gyrus angulaire
- Aires préfrontales dorsolatérales
98
La mémoire sémantique
La mémoire sémantique permet de réaccéder à notre passé ; mais elle est
également le support de toutes les connaissances. Ces connaissances
sont plus qu’un simple codage, elles doivent inclure la capacité à utiliser
ces faits en interaction avec les stimulations qui nous parviennent de
l ’environnement.
3 problèmes à résoudre :
1) Peut-on identifier plusieurs types de connaissances ?
2) Comment les connaissances se trouvent représentées ?
3) Comment les connaissances sont-elles organisées ?
99
Organisation des connaissances
sémantiques
Les modèles comportementaux (psychologie cognitive)
Les modèles hiérarchiques
Les modèles en réseaux
Modèle de double-codage
Modèle de profondeur du traitement
100
Organisation des connaissances
sémantiques
• Modèle hiérarchique (Collins et Quillian,
1969).
– Les concepts individuels sont représentés par
des nœuds. À ces nœuds sont rattachés tout
un ensemble d’information relatives à d’autres
concepts (appartenances, relations, propriétés)
101
Organisation des connaissances
sémantiques
Modèle hiérarchique (Collins et Quillian, 1969).
À de la peau
Peut se mouvoir
Mange
Respire
Animal
Oiseau
Canari
A des ailes
Peut voler
A des plumes
Peut chanter Autruche
Est jaune
Poisson
Longues
jambes
Grande
Ne peut
pas voler
Requin
A des nageoires
Peut nager
A des branchies
Dangereux
Peut mordre
Saumon
Rose
Comestible
Nage
102
Organisation des connaissances
sémantiques
Organisation hiérarchique de Collins et Quillian (1969)
Animal
Mammal
Owl
eats food
breathes air
Bird
lays eggs
has feathers
Canary
Ostrich
is yellow
is brown
awake at night sings
cannot fly
103
Organisation des connaissances
sémantiques
Problèmes suscités par ce modèle
Temps de réaction
poulet – oiseau vs
poulet – animal
• Effet d’inversion des
niveaux
• Effet de
représentativité
104
Modèle par comparaison de traits (Smith,
Shoben et Rips, 1974)
l’hypothèse principale de ces modèles consiste à supposer que la signification
d’un concept est contenue dans un faisceau de traits sémantiques.
Le modèle distingue deux types de traits :
- les traits définitoires
- les traits caractéristiques
Fonctionnement du modèle en deux étapes : dans une tâche de vérification de
propriétés.
Le sujet commence par comparer les traits de deux concepts, il répond oui
si les deux concepts possèdent une proportion suffisamment élevée de
traits communs, en prenant en considération à la fois les traits définitoires
et les traits caractéristiques.
Si le degré de recouvrement n’est pas suffisant, alors une seconde étape
plus lente est initialisée, au cours de laquelle les traits définitoires sont
systématiquement contrôlés
105
Problèmes rencontrés par le modèle
de comparaison de traits
 Exclusion de l’utilisation des liens sur-ordonnés. Il semble
tout à fait contre nature de ne pas utiliser de l’information qui
est pourtant présente.
 Un second problème est lié au fonctionnement même du
modèle.
Loftus (1973b) : utilise une tâche de catégorisation. La
première étape du modèle est une simple comparaison entre des
attributs d’une catégorie et des attributs d’un concept. Loftus
montre que suivant si l’on présente le nom de la catégorie ou le
nom du concept en premier, le temps pour catégoriser un
concept n’est pas le même.
106
Organisation des connaissances :
modèles issus de la psychologie
cognitive
La question fondamentale : le système sémantique est-il unitaire
ou subdivisé en plusieurs sous-systèmes ?
 Le point de vue système unique : l’accès au sens d’un concept se ferait
indépendamment de sa représentation de surface.
Pour montrer l ’existence d ’un système unitaire :
 Tâche de catégorisation de concept : les temps de catégorisation devraient
être les mêmes indépendamment du format dans lequel sont présentés les
concepts puisque code commun.
 Tâche d ’amorçage : la présentation de la représentation de surface d ’un
concept va activer l ’unité de sens en mémoire qui lui correspond. Si
l ’amorçage fonctionne indépendamment du format de présentation (mot VS
image) alors le système est unitaire.
107
Organisation des connaissances :
modèles issus de la psychologie
cognitive
 Le point de vue systèmes multiples (Paivio, 1991) : Il propose un
système subdivisé en deux sous-systèmes verbal et imagé, le premier
stockant l’information verbale et le second toutes les informations à caractère
non-verbal.
 Dans une tâche de reconnaissance, la présentation d’un concept sous les
deux formats (verbal et non-verbal) en phase d’étude augmente les
performances, alors qu’une présentation répétée d’un même format de
codage n’a aucun effet. Pour Paivo, ces résultats montrent que c’est l’addition
d’un code verbal et d’un code imagé qui provoque cette supériorité.
Il en déduit qu ’il existe bien deux systèmes, qui seraient interconnectés.
108
La mémoire sémantique abordée par
les études en neuropsychologie
Neuropsychologie
Science de l'évaluation et de l'intervention portant sur la
relation entre des capacités cognitives et l'anatomophysiologie du système nerveux central.
Etude des relations entre le fonctionnement du cerveau et les
comportements humains.
Deux grands types de troubles :
- Les troubles acquis : perte d'une fonction qui s'est normalement
installée.
- Les troubles " de développement " : il s'agit de troubles qui se sont
installés très tôt dans le développement de l'enfant (vie
embryonnaire, foetale).
109
Notion de spécialisation
hémisphérique
Perception et analyse des
objets dans l'espace,
reconnaissance des
visages, écouter de la
musique…..
Hémisphère droit
Langage
calcul
raisonnement
Hémisphère gauche
110
Cerveau et mémoire
Il n'existe pas un centre mais « une mosaïque » d'aires
spécialisées dans le traitement d'un type particulier
d'expérience.
Formation des
souvenirs :
dépend d'une
structure profonde
située au milieu du
cerveau (le " système
limbique ").
111
Les troubles de la mémoire
sémantique
L’agnosie
Déficience de la RECONNAISSANCE des stimuli
dans UNE SEULE modalité sensorielle
sans déficit sensoriel élémentaire
ni trouble majeur des autres fonctions cognitives
112
Les troubles de la mémoire
sémantique
L ’agnosie visuelle associative
Capacités perceptives préservées
Reconnaissance des objets altérée
Perception OK
Aucune identification
113
Les déficits catégorie-spécifique
1) Déficit qui affecte la mémoire sémantique
2) Le déficit sémantique est limité à une catégorie en particulier
ou à quelques catégories d’items
3) Déficit qui touche l’identification des items
4) L’étude de ce type de déficit renseigne sur l’organisation
de la mémoire sémantique
114
Exemple de déficit catégoriespécifique
Patient ES (Moss & Tyler, 2000)
- déficit pour les CNV
- déficit plus large : maladie dégénérative
- langage fluent mais avec manque du mot parfois (tend à
devenir moins fluent avec l’évolution de la pathologie).
Investigation neuropsychologique
Dénomination d ’images : CV (24%) ; CNV (15%)
Vérification de propriétés : CV (pas de différence) ; CNV
(déficit inhérent à performances pauvres sur propriétés
distinctives)
Définition de concept : mauvaise performance sur les CNV
115
Explication des déficits catégoriespécifique
Catégorielle
Taxonomique
Domaines saillants
inhérents à
l’évolution
Warrington
Réductionniste
Artéfactuelles
Propriétés émergentes
Funnell et Sheridan
Stewart
Séparation
neuronale
Modalité-spécifique
computationnelle
Structure
corrélationnelle
Caramazza & Shelton
Devlin et al.
Durrant-Peatfield
Warrington & Shallice
Silveri & Gainotti
Farah & McClelland
Caramazza et al.
Hillis et al.
116
L ’approche catégorielle
1) L ’approche qui consiste à proposer une organisation purement
taxonomique est abandonnée (Warrington, 1981)
2) Proposition d ’une organisation en grands domaines (Caramazza &
Shelton, 1998).
Pression due
à l’évolution
117
Organisation des connaissances
sémantique du point de vue de la
« théorie sensori fonctionnelle »
Système
sémantique
Systèmes
d ’entrée
périphériques
118
Théorie sensori fonctionnelle
(Warrington & Shallice, 1984)
Le type d ’attributs détermine l ’organisation des
connaissances
L’information perceptive
réfère aux propriétés
sensorielles d’un item.
Elle serait plus importante
pour les CV
L’information fonctionnelle
réfère à l’utilisation que l ’on
fait d’un item.
Elle serait plus importante
pour les CNV
119
Modèle computationnel
d’organisation des connaissances
Distinctive
1000
0100
0010
0001
Partagées
Fonctionnelles
Objets inanimés
0000 1010 0000 1000 0000
0000 1010 0000 0100 0000
0000 1010 0000 0010 0000
0000 1010 0000 0001 0000
0001
0010
0100
1000
0000
0000
0000
0000
0000
0000
0000
0000
0001
0010
0100
1000
0000
0000
0000
0000
0000
0000
0000
0000
Choses vivantes
1000 0000 1010
0100 0000 1010
0010 0000 1010
0001 0000 1010
0000
0000
0000
0000
1010
1010
1010
1010
0000
0000
0000
0000
0001
0010
0100
1000
0000
0000
0000
0000
0101
0101
0101
0101
0101
0101
0101
0101
0000
0000
0000
0000
0101
0101
0101
0101
Durrant-Peatfield et al. (1998)
Pour les CV :
- Beaucoup de propriétés partagées
- Corrélation entre ces propriétés partégées
très forte.
- Corrélation qui existe entre propriétés
perceptives partagées et propriétés
biologiques partagées
Pour les CNV :
- Peu de propriétés partagées
- Beaucoup de propriétés distinctives
- Corrélation forte entre propriétés
perceptives distinctives et propriétés
distinctives fonctionnelles (forme / fonction
Figure 1: Les 60 vecteurs utilisés dans cette simulation représentent
2 catégories dans chaque domaine.
120
Tachistoscope
121
Boîte de Skinner
122
Plan du cours
1) Présentation du module découverte : aspects pratiques
2) Définition de la Psychologie
2.1. Multiplicité du concept
3) Les grands champs de le Psychologie
3.1. Psychologie clinique
3.2. Psychologie sociale
3.3. Psychologie cognitive (expérimentale)
3.3.1. Behaviorisme
3.3.2. Cognitivisme
4) La perception
4.1. Définition
4.2. Type de perception
4.3. Sensation et perception
4.5. La perception comme outil de reconstruction
4.6. De l’objet au percept
4.7. Les tâches perceptives
4.8. Perception des formes.
4.8.1. La théorie de la forme : Le mouvement Gestaltiste
4.8.1.1. Origine
4.8.1.2. Notions fondamentales et principes de base de la Gestalt
4.8.2. Ségrégation figure / fond
4.8.2.1. Point de vue de la Gestalt
4.8.2.2. Propriétés perceptives de la figure.
4.8.2.3. Influences objectives et subjectives
dans la ségrégation figure / fond
4.8.2.4. Conclusion
4.8.3. Lois d ’organisation des formes
123
La mémoire : plan du cours
Les représentations : notion de prototype
a) La notion de prototype par Posner & Keele (1968)
b) Explication du prototype
La mémoire humaine
CHAPITRE 1 : les préalables
1) Définition
2) Les premiers travaux scientifiques
- Mesure de l ’empan en mémoire
3) L ’architecture de la mémoire humaine
- Approche moniste
- Approche modulaire
4) Identification des processus de traitement
- Codage ; Stockage ; Récupération
5) La mémoire sensorielle
6) La mémoire à court terme
7) Structure des représentations
CHAPITRE 2 : les connaissances, organisation et évocation
124
Deux conceptions différentes de la
mémoire
• Le point de vue abstractif (computo-symbolique)
L’évocation des connaissances
accès (à
partir d’éléments du présent) à des représentations
abstraites stockées dans un système de mémoire
sémantique (système unique ou multiple)
• Le point de vue non-abstractif (épisodique)
L’évocation des connaissances
re-création
d’épisodes du passé à partir de l ’épisode actuel
(indice)
125
Principes généraux des modèles
non-abstractifs
 Absence de représentations abstraites
 Indifférenciation entre systèmes perceptifs et
systèmes de mémoire
 Mémoire sémantique et mémoire épisodique sont
intégrées dans un système de mémoire unitaire
126
Mécanisme de récupération de l’information
dans les modèles non-abstractifs
L’émergence du sens est réalisée
par la réactivation à partir d ’un
indice, des épisodes
d’apprentissages
antérieurs qui sont le plus
similaires à cet indice
La réactivation des épisodes
antérieurs va créer un écho (réponse
comportementale), ce dernier va
être réinjecté pour donner naissance
à de nouveaux échos
0
1
0
1
0
-1
-1
1
0
-1
0
1
A1
A1
0
-1
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1
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A2
A2
1
0
1
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1
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-1
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0
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A3
A3
0
1
1
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A4
A4
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-1
Episode actuel
(sonde)
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An
An
Intensité de
l’écho
Contenu de l’écho
127
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