fichier217

publicité
Indicateurs du tableau de bord
des infections nosocomiales,
intérêts et limites
Séminaire DES « hygiène hospitalière »
Rouen - 21/11/2006
LAOUENAN Cédric
Objectif
• Inciter tous les établissements à mesurer leurs
actions et leurs résultats dans le domaine de la
lutte contre les IN
• Permettre un suivi et des comparaisons entre
établissements (facteurs d’amélioration de la
qualité du système de soin)
• Répondre à une demande d’information et de
transparence de la part des usagers
(« démocratie sanitaire »)
Historique
• Mars 2003 : saisine de l’InVS par JF Mattei pour la
conception du tableau de bord
• Mars 2004 : communiqué de presse du ministre : 5
indicateurs (ICALIN, SHA, SARM, VAC et ISO)
• Oct 2004 : début étude de faisabilité par COMPAQH
avril 2005 : résultats
• 13 Dec 2004 : circulaire relative à la mise en œuvre du
Programme national de lutte contre les IN 2005/2008
• Fev 2006 : diffusion publique des résultats de l’ICALIN
2004
Calendrier
• Enrichissement progressif chaque année du tableau de
bord :
Diffusion publique :
– 1 indicateur en 2006 : ICALIN
– 2007 : SHA
– 2008 : SARM
– ISO, VAC : ?
• Objectifs 2008 du PNLIN :
– 100% des établissements de santé affichent en 2008 le tableau
de bord complet avec les 5 indicateurs…
Projet COMPAQH
• Objectifs :
– Sélection d’indicateurs de qualité hospitalière
– Tester la qualité métrologique de ces indicateurs et la
faisabilité de leur utilisation
• 36 établissements (MCO, SSR, Psy et CLCC)
(En H-N : CLCC Becquerel et Baclesse,
CH privé St Martin)
• Avancement du projet
– 43 indicateurs sélectionnés
– 33 indicateurs testés
– 30 résultats diffusés
Les indicateurs
sélectionnés dans le
projet COMPAQH
Conformité du dossier patient
Délai d´envoi des courriers de fin d´hospitalisation
Dépistage des troubles nutritionnels chez l´adulte
Satisfaction du patient hospitalisé
Turnover des professionnels au contact du patient
Indice composite d´évaluation des activités de Lutte contre les Infections Nosocomiales (ICALIN)
Accessibilité architecturale, ergonomique et informationnelle
Traitement des patients douloureux
Absentéisme de courte durée des professionnels au contact du patient
Demandes d´examens d´imagerie avec renseignements cliniques suffisants et adaptés
Annulation d´actes ambulatoires réalisés sous anesthésie
Pratique clinique : Prise en charge du cancer du sein
Pratique clinique : Bilan pré-thérapeutique du cancer de la prostate
Taux d´infections du site opératoire
Volume annuel de produits hydro-alcooliques (gels et solutions) par journée-patient
Consommation des antibiotiques pour 1000 journées-patient
Taux de staphylococcus aureus résistant à la meticilline (SARM) pour 1000 journées-patient
Mortalité hospitalière pour les patients appartenant aux ghm à faible taux de mortalité attendu
Traçabilité de l´évaluation de la douleur
Éducation thérapeutique
Durée d´attente aux urgences
Pratique clinique : Prise en charge hospitalière de l´infarctus du myocarde après la phase aiguë
Pratique clinique : Prise en charge hospitalière initiale de l´accident vasculaire cérébral
Pratique clinique : Césariennes
Climat organisationnel
Durée d´attente en consultation externe
Délai de rendez-vous pour une consultation externe
Délai de rendez-vous pour une consultation en Centre Médico-Psychologique (CMP)
Réunion de concertation pluridisciplinaire
Pratique clinique : Prise en charge des effets secondaires des traitements
Pratique clinique : Cancer du côlon non métastatique
Prise en charge sociale
Attente avant admission dans l´établissement
Actes de violence en psychiatrie
Pratique clinique : Sevrage du patient alcoolo-dépendant
Pratique clinique : Traitement par électro-convulsivothérapie
Pratique clinique : Prise en charge des suicidants
Coordination de la prise en charge
Pratique clinique : Suivi du diabète de type 2
Pratique clinique : Utilisation des chambres d´isolement
Chutes des patients hospitalisés
Pratique clinique : Prise en charge et prévention des escarres
Conformité du dossier anesthésique
5 indicateurs
• ICALIN (Indice Composite d’évaluation des
Activités de Lutte contre les IN)
• SHA (consommation de SHA /1000 j
d’hospitalisation)
• SARM (taux de Staphylococcus Aureus Résistant
à la Méticilline / 1000 j d’hospitalisation)
• ISO (taux d’Infections du Site Opératoire)
• VAC (Volume d’Antibiotiques Consommés /1000
j d’hospitalisation)
ICALIN
• Mesure l’effort entrepris par l’établissement dans la lutte
contre les IN
• = indicateur de structure et de procédure
• Il ne donne pas d'informations sur les résultats en matière d'IN
• Construit à partir du bilan standardisé des activités de
lutte contre les IN :
– document réglementaire rempli par tous les ES publiques et privés
– recueil informatisé des données depuis 2000
– en 2005 : 2 720 bilans reçus (< 3% de non répondant)
(en 2004 : 2 428 ; en 2003 : 2290)
ICALIN
« bilan standardisé des activités de lutte contre les IN »
80 items
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Fonctionnement des CLIN ?
Ressources mises en œuvre pour la lutte contre les IN ?
Stratégie de lutte contre les IN ?
Programme de prévention de la diffusion des BMR ?
Programme de bon usage des ATB ?
Prévention des risques infectieux liés à l’environnement ?
Protocoles de prévention des risques infectieux ? (hygiène des mains,
sondage urinaire…)
Surveillance épidémiologique ?
Signalement des IN ?
Formation en hygiène hospitalière ?
Évaluation (audit de pratiques)
ICALIN
• 31 items utilisés répartis en trois fonctions pondérées
pour obtenir un score total de 100
– Organisation = 33 points
– Moyens = 33 points
– Actions = 34 points
• 5 classes selon les percentiles de distribution :
–
–
–
–
–
E
D
C
B
A
en dessous du percentile 10
entre les percentiles 10 et 30
entre les percentiles 30 et 70
entre les percentiles 70 et 90
au dessus du percentile 90
• 6ème classe = non répondants
Classes définies de manière relative
ICALIN
• Les 13 strates retenues :
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
CH de moins de 300 lits ou de plus de 300 lits,
CHR – CHU,
Établissements psychiatriques,
Hôpitaux locaux,
Cliniques MCO de moins de 100 lits ou de plus de 100 lits,
SSR – SLD,
CLCC,
Hôpitaux des armées,
Les bornes définissant chaque classe
HAD,
sont donc différentes d'une catégorie
Hémodialyse,
d'établissements à l'autre
MECSS.
ICALIN : détermination des percentiles
90%
70%
30%
B
40 %
E
C
20%
20%
A
D
10%
10%
10%
Ex : CHU
P10
P30
P70
P90
66,75
86
94,25
97,75
ICALIN
• Bornes des classes calculées la première année (2003) : figées depuis
• Les progrès réalisés pourront donc être observés d'année en année
• Qualité du recueil des données de 2003 (sans enjeu à l’époque) ?
– Concordance au niveau des items entre les données déclarées et les
données retraitées par COMPAQH = 66% / La concordance au niveau des
scores est de 84%
• Objectifs 2008 du PNLIN :
– ne plus avoir d'établissements en classe E
– 100% des établissement aient fait progresser le score
ICALIN
Enquête sur la perception par les patients et les professionnels de santé *
18 établissements H-N
293 professionnels ont répondu sur 594 envoyés (51%)
381 usagers ont répondu (133 hospitalisés, 157 sortis et 91 visiteurs)
•
•
86% des professionnels et 61% des usagers savaient que l'ICALIN n'informe pas sur la
fréquence des IN
L’indice étais compris par les professionnels et les patients, mais les classes étaient mal
interprétées par les patients
•
•
•
39% des professionnels déclaraient modifier leurs pratiques au vu de l'ICALIN
30% pensaient que la diffusion de l'ICALIN inciterait les patients infectés à porter plainte
70% pensaient que l'ICALIN influencerait le choix d'un établissement par les patients
•
78% des patients jugeaient important de connaître l'ICALIN d'un établissement, mais ne
le citait qu’en 6ème position sur 7 comme motifs de choix
57% se réfèreraient à l'avis de leur médecin devant un ICALIN faible.
•
* Perception de l’Indice Composite des Activité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (ICALIN) par les patients et les
professionnels de santé : Enquête en Haute-Normandie. BEH (sous presse). MP Tavolacci, V Merle, JM Germain , P Czernichow
SHA
• Volume de SHA commandé par la pharmacie
• 5 classes selon les objectifs de consommation :
–
–
–
–
–
A
B
C
D
E
20 litres pour 1 000 journées d’hospitalisation
entre 15 et 20 litres
20 litres = 6 à 7 frictions
entre 10 et 15
par patient et par jour
entre 5 et 10
5 litres = plus d’une
< à 5 litres
Classes définies de manière absolue
friction par patient et par
jour
SHA
• Variations possibles en raison de choix de stockage,
de possibilités de recevoir des échantillons gratuits
• Il semble que la majorité des établissements soit
assez éloignée de cet objectif…
– pas d’affichage de classes la première année
– mise au point d’un Objectif quantifié Personnalisé
adapté à chaque type de structure
(ex : en psychiatrie…)
– moyenne de frictions patient/jour est à définir par
grande discipline
SHA
• Objectifs 2008 du PNLIN :
– 75% des établissements doublent leur consommation
annuelle de SHA
– 100% ont une consommation > 20 litres/1000 j
d’hospitalisation
– 75% réalisent des audits de bonnes pratiques
d’hygiène des mains
• CHU Rouen = 17,7 litres/1000 j d’hospitalisation
(2006)
SARM
• Nombre de patients chez lesquels au moins une souche
de SARM a été isolée dans l'année au sein d'un
prélèvement à visée diagnostique pour 1000 journées
d'hospitalisation (dédoublonnage)
• Difficultés :
– différentiation des SARM acquis au sein de l’hôpital de ceux
importés lors du transfert des malades
(pour que le taux de SARM soit un indicateur objectif et équitable, il faudrait
prélever tous les patients entrant)
– nécessité d’y associer un indicateur de tendance
– confusion possible entre prélèvements diagnostiques et de
dépistages
SARM
• Objectifs 2008 du PNLIN :
– Taux de SARM baisse de 25% dans au moins 75% des
établissements
ISO
« indicateur présentant le plus de problèmes »
• Difficultés pour calculer le taux d’ISO (indicateur de résultats) :
–
–
–
–
problème de recueil des données (exhaustivité, suivi à J30 ou J+1an)
taux d’ISO a redresser en fonction de la sévérité des cas ?
cibler les ISO profondes ?
précision réduite car effectif petit
• Il n'est prévu pour le moment de publier qu’un indicateur
de moyen (réalisation d'une surveillance des ISO dans
l'établissement)
• Mais :
– Combien de services à surveiller ?
– Quels types d’interventions ?
– Antériorité de la surveillance ?
ISO
• Projet pour l’indicateur de moyen :
– Réalisation d’une surveillance ISO ? (oui, non, NR)
– Couverture de la surveillance (effectifs plutôt que %)
• Objectifs 2008 du PNLIN :
– 100% des établissements ayant une activité
chirurgicale organisent un suivi d’un acte traceur
par principale discipline
VAC
• pas à proprement parler un indicateur de
qualité
• Nécessité de le coupler à un protocole de bon
usage des antibiotiques
• Difficultés :
– Consommation « appropriée » ?
– déclinaison de la consommation d’antibiotiques par
service
VAC
• Objectifs 2008 du PNLIN :
– 100% des établissements ont une commission des
anti-infectieux
– 100% ont des protocoles de bon usage des
antibiotiques et suivent leur consommation
Limites de la diffusion publique
• Lisibilité ?
• Les patients s'intéressent plus aux résultats
qu'aux procédures
• Absence de choix du patient de l’établissement
• Pression dans les établissements
• Dégradation de la qualité des données ?
• Risque de perte de confiance de l'usager vis-à-vis
d'un système qui affiche si ouvertement ses
défaillances…
Intérêts de la diffusion publique
• Il existe bien une demande d'informations de la
part des usagers (« Le point »)
• Incite les établissements les plus mal classés à
s'améliorer
• Responsabilise les acteurs
• Restaurer le dialogue et la confiance entre
usagers et professionnels
Téléchargement