De l’ HTA à l’ INSUFFISANCE CARDIAQUE Dr L-F Garnier Cardiologie CH. Ploërmel Hypertension artérielle (1 ère partie) HTA: rappel historique • En 1896 Riva-Rocci met au point un système d ’enregistrement non invasif de la PA (brassard huméral et colonne de mercure) • En 1905 Korotkoff établit les critères de la mesure auscultatoire de la PA • Dans les années 1920 les compagnies d ’assurances américaines établissent une corrélation entre l ’élévation de la PA et le risque d ’évènements et/ou de mortalité c.v HTA: rappel historique Franklin Delano Roosevelt: the Dying President Polio (paraplégie) à l ’âge de 39 ans en 1921 HTA systolique diagnostiquée en 1937 HTA diastolique en 1941 IVG avec HTA (186/108 mmHg) mars 1944 Traitement: diète, digitale et repos: Prescription: 10 H de sommeil nocturne et des siestes dans la journée…. Impossible pour un président des Etats-Unis ! (Yalta) HTA non contrôlée:210/110 mmHg 12/04/1945: « I have a terrific pain in the back of my head » AVC avec décès à 15H35 dureté des artères +++ (embaumeurs) HTA: rappel historique • 1948: début de l’étude de Framingham avec dans la décennie 1950 les premiers résultats démontrant que la PA est un puissant marqueur du risque c.v • Entre 1960 et 1980 apparition et surtout évaluation des tt. antihypertenseurs: la diminution de la PA apporte un bénéfice clinique HTA: rappel historique • L’ensemble des données acquises entre 1948 et 1988 a été synthétisé de façon magistrale en 1990 (école d ’Oxford) par méta-analyses: • au terme d ’un suivi moyen de 5 ans et pour une différence de PA de : 5 à 6 mmHg pour la PAD et de 10 à 12 mmHg pour la PAS HTA: rappel historique • La réduction relative du risque d’événements coronariens était de 14% • La réduction relative du risque d’AVC était de 42% • Avec une interrogation principale: Pourquoi le traitement de l ’HTA est-il moins efficace vis à vis des événements coronariens qu’en prévention des AVC ? HTA: rappel historique • REPONSE: - caractère plurifactoriel de l’athérosclérose coronarienne - caractère baro-dépendant des AVC - effets athérogènes des diurétiques à fortes doses et des - dépourvus d’ASI - erreurs liées à l’évaluation casuelle de la PA : sous-traiter des patients à haut risque et sur-traiter des patients à faible risque HTA: rappel historique • Au terme de l’année 1990 la synthèse des essais cliniques indiquait que: - le risque d’AVC est remarquablement diminué par la baisse de PA - le risque d’événements coronariens est très imparfaitement prévenu par la baisse de PA - le bénéfice clinique obtenu est identique quelque soit le traitement et dépend de la baisse de PA HTA: rappel historique • De 1990 à 2005: 2 évolutions majeures: - nouveaux antihypertenseurs (susceptibles de faire mieux que les anciens ?) - nouvelles méthodes de mesure de la PA MAPA/AUTOMESURE avec de - nouveaux concepts: charge tensionnelle/24h (White 1989), baisse tensionnelle nocturne (dipper et non dipper), effet blouse blanche, HTA masquée, rapport vallée/pic, variabilité tensionnelle… HTA: nouvelles recommandations (2005) • La décision thérapeutique repose à la fois sur les valeurs de PA et sur le niveau de risque c.v global: risque faible (0 FDR), moyen (1 à 2 FDR), élevé (> 3) mais la seule HTA > 180/100 = risque élevé car: • L’ du risque c.v est directement liée à l’ de PA selon une relation continue à partir de 115/75 mmHg • > 50 ans la PAS est > PAD comme facteur pronostique • L’HTA est définie comme > 140 et/ou 90 mmHg mesurée au cabinet médical (privilégier un appareil électronique) • Atteinte des organes cibles: HVG, albuminurie: 30 à 300 mg/j • L’automesure / MAPA corrigent les erreurs par excès (HTA blouse blanche) ou par défaut (HTA masquée) HTA: nouvelles recommandations (2005) • Les seuils de PAS et de PAD définissant une HTA par automesure ou MAPA sont plus bas qu’au cabinet: - éveil: 135/85 mmHg (automesure ou MAPA) - sommeil: 120/70 mmHg et 130/80 mmHg/24 H (MAPA) • Règles hygiéno-diététiques: arrêt tabac, 10% poids si surcharge pondérale et < 6g de sel/j; graisses et alcool et activité physique adaptée mais ces mesures peuvent être étalées dans le temps • La réduction du risque c.v dépend avant tout de la baisse de PA +++ quelque soit l’antihypertenseur et depuis HOT et UKPDS on sait que le contrôle drastique de la PA retarde la survenue d ’une IC chez le patient diabétique ( de 1% Hb glyquée = 15% risque ICC) HTA: nouvelles recommandations (2005) • Les 5 classes d’antihypertenseurs (D(thiazidiques), -, IC, IEC et ARA II) peuvent être proposées en 1ère intention chez l’ hypertendu non compliqué mais le traitement doit rester adapté et individualisé pour chaque patient; dans l ’étude HOPE, le ramipril diminue de 23% le risque d’ ICC • - et - n ’ont pas démontré leur efficacité en terme de morbi-mortalité c.v: en 3ième intention • Si IEC ou ARA II: contrôler iono/créatinine dans un délai de 7 à 15 jours et arrêt si créatinine de plus de 20 à 30% • Plutôt diurétique si obèse ou race noire (ou IC) HTA: nouvelles recommandations (2005) • Associations thérapeutiques additives ou synergiques validées par des études cliniques • Monoprise quotidienne pour observance +++ • Mono ou bithérapie d’emblée, une trithérapie devant inclure un diurétique thiazidique à faible dose (si PA non contrôlée = HTA résistante) mais au delà de 80 ans il est recommandé de ne pas dépasser 3 antihypertenseurs sans restriction sodée et de se contenter de la baisse de PA observée avec ces traitements: l ’objectif est une PAS < 150 mmHg; en cas d ’HTA sévère (PAS > 180 mmHg) une de 20 à 30 mmHg est un résultat acceptable • PA cible si diabète ou insuff. Rénale: < 130/80 avec protéinurie < 0,5 g/l chez l’ insuffisant rénal chronique Efficacité des antihypertenseurs selon la dose en monothérapie Dose initiale Baisse de la PAS (mmHg) Dose double 20 * 15 10 5 0 Enalapril Aténolol HCTZ Amlodipine Dose initiale : Enalapril 20 mg, Aténolol 25 mg, HCTZ 25mg, Amlodipine 5mg Morgan TO et col. Am J Hypertens 2001;14:241 HTA: étude STRATHE (STRAtegies of Treatment Hypertension:Evaluation) • But:comparer 3 stratégies thérapeutiques - traitement combiné dose fixe (n=180) association de 2 traitements de 1ère intention à faible dose puis - traitement séquentiel monothérapie (n=50) administrer que des molécules en monothérapie en changeant de classe thérapeutique jusqu ’au contrôle tensionnel - traitement « step by step » (n=177) débuter par une seule médication à dose faible puis augmenter éventuellement la titration avec la possibilité d ’ajouter une 2ième molécule HTA: Etude STRATHE + + + + men or women aged >18 years SBP >160 mmHg and <210 mmHg DBP >95 mmHg and <115 mmHg creatininemia <160 µmol/l Randomization Fixed-dose combination therapy Sequential monotherapy Step by step therapy 9 months Double-blind administration Target BP : <140 / 90 mmHg 4 mg/1.250 mg Design 3 mg/0.935 mg Per /Ind 2 mg/0.625 mg Amlodipine 5 Losartan 50 Sequential Valsartan 80 + HCTZ 12.5 Atenolol 50 Valsartan 80 Step by step Valsartan 40 M0 M3 M6 M9 Journal of hypertension 2004, SBP Normalization Normalization (% patients) p=0.048 p=0.0001 70 71 60 50 56.6 50.6 40 30 20 10 0 Sequential Step by step Combination DBP Normalization Normalization 80 (% patients) p=0.09 p=0.009 76.5 60 68.3 63.4 40 20 0 Sequential Step by step Combination Normalization SBP<140 mm Hg and DBP<90 mm Hg Normalization p=0.015 p=0.005 (% patients) 60 61.7 48.9 40 46.9 20 0 Sequential Step by step Combination Efficacy/safety ratio p=0.0042 p=0.0015 Normalization without adverse events 56.1 (% patients) 40 41.5 41.8 Sequential Step by step 20 0 Combination De l’Hypertension Artérielle (HTA) à l’Insuffisance Cardiaque Congestive (ICC) (2 ième partie) Données épidémiologiques • La relation entre HTA et insuffisance cardiaque congestive (ICC) est ancienne: - Framingham (début en 1948 c.à.d 20 ans avant la diffusion des antihypertenseurs ) - Confirmation de la place de l ’HTA dans l ’étiologie directe ou indirecte de l ’ICC • Le risque relatif d’ICC est de 2 (homme) à 3 (femme) en cas d’HTA par rapport à des sujets normotendus Données épidémiologiques • L’étude de Framingham montre que, à un âge donné et pour la vie qui reste*, le risque de développer une ICC est de 20% et ce risque augmente de façon très importante avec l ’élévation de la PA: il est multiplié par 2 si la PA est sup. ou égale à 160/100 mmHg. • * que l ’on ait 40 ou 90 ans le risque est de 1/5 et 3/4 du risque est lié à l’HTA ou l ’ IDM que l ’on sait soigner; à titre comparatif le risque à 50 ans de fracture du col fémoral est de 1/20 chez l ’homme et de 1/6 chez la femme Données épidémiologiques • Le sexe féminin est significativement associé à une plus grande fréquence d’ICC à fonction systolique préservée, même après prise en compte de l’âge • Que ce soit la fibrillation auriculaire (FA) ou l’ ICC qui apparaît la première, l’apparition de l’une aggrave le pronostic de l’autre (l’incidence de la FA augmente avec l ’âge, l ’HTA et le diabète) Données pronostiques • Les études affirment le mauvais pronostic d’une ICC précédée d’une HTA: la survie moyenne des patients hypertendus après apparition d ’une ICC est seulement 1,4 an chez l ’homme et de 2,5 ans chez la femme / Dans les 5 ans suivant le diagnostic d ’ICC, seulement 25% des patients hypertendus restent en vie • Après IDM, les antécédents d’HTA favorisent la dilatation du VG (remodelage) conduisant à l’ICC Données hémodynamiques • Dans les premières études, la PAD avait un rôle prépondérant mais.... • C ’est la PAS et la pression pulsée (PP) qui jouent un rôle primordial dans la génèse de l’ ICC du sujet âgé: à une de 10 mmHg de la PP correspond une de 14% du risque d ’ICC • Les 3 composantes de la PA sont reliées de manière indépendante au risque d’ICC Profil tensionnel d ’effort et pression pulsée • de la fonction d ’amortissement (compliance) des grosses artères • PA systolique • PA diastolique • PA pulsée:facteur prédictif d ’infarctus du myocarde Epreuve d ’effort: pression pulsée et ischémie myocardique • Patient de 69 ans avec HTA et HVG à coro. nle • Ischémie silencieuse latérale dès 90 w avec PA pulsée anormale (236/59 mmHg à l ’acmé de l ’effort) sans arythmie HTA et MAPA PA normale Eveil: < 135/85 Sommeil: < 120/75 Sur 24 H: < 130/80 HTA et mesure ambulatoire de la pression artérielle • Femme de 71 ans traitée par une trithérapie anti hypertensive : persistance d ’une HTA systolique et pulsée avec altération du rythme circadien Etude CAFE (Conduit Artery Functional Evaluation) • Etude ancillaire d ’ASCOT (Rappel: l’association d ’amlodipine + périndopril est plus efficace que la stratégie « classique » (- et diurétique thiazidique) en termes de contrôle tensionnel, de réduction des événements c.v et de réduction des nouveaux cas de diabète) • 2073 pts, majorité d ’hommes, âge moyen 55 ans: 1042 traités par amlodipine et 1031 traités par aténolol • Mesure de la pression aortique centrale par méthode non invasive à partir de la vélocité de l ’onde de pouls au poignet Etude CAFE (suite) • Résultats: - pas de différence concernant la PAS « brachiale »; la PAD était + basse dans le groupe amlodipine La Pression Pulsée (PP) centrale était significativement + basse sous amlodipine pour une pression pulsée brachiale similaire Etude CAFE (suite) • Commentaires: • La mesure non invasive de la pression aortique centrale serait plus corrélée au risque c.v de l ’hypertendu • la diminution de la pression aortique centrale pourrait être le reflet d’une efficacité plus importante de l’association amlodipine/périndopril sur la rigidité des gros troncs artériels HTA et ICC: rôle de l’ HVG • L’HTA est un facteur de risque majeur d’athérosclérose coronaire et d’ ICC • La PAS et la PP sont plus influents que la PAD dans la génèse de l’ HVG ICC • L’ HVG est la « maillon » obligatoire entre l’ HTA et la dysfonction ventriculaire gauche dont la fonction systolique est longtemps conservée (50% des insuffisances cardiaques de plus de 80 ans sont diastoliques) Electrocardiogramme et HTA • ECG: méthode peu sensible • un tracé normal n’exclut pas l ’HVG • appréciation des QRS mais aussi de l ’onde P (retard de conduction) Echocardiographie et HTA • HVG concentrique mais parfois asymétrique, à prédominance septale (5 à 10%des cas) • Estimation de la masse du myocarde: - < 130 g/m2 (homme) - < 110 g/m2 (femme) HTA, ICC et échocardiographie-doppler • L’Echocardio.doppler transthoracique (ETT) doit être systématique avec: - analyse de la fonction systolique: dysfonction systolique si FEVG < 0,45 (normale = 0,66) - analyse de la fonction diastolique E/A - recherche de valvulopathies et évaluation de la PAP - recherche d ’anomalies de la contractilité segmentaire et globale et de thrombus sur ectasie post IDM - recherche d ’une désynchronisation lié à un BBGC Echocardiographie-doppler: étude de la fonction diastolique • Âge et HVG altération de la relaxation et du remplissage du VG • Retentissement en amont avec OG propice aux arythmies (ACFA) HTA, ICC et Echocardiographie-doppler HTA, ICC et Echocardiographie-doppler • Vue apicale 4 cavités d ’un cas d’insuffisance cardiaque hypertensive: - dilatation cavitaire, surtout à gauche - diminution de la contractilité, surtout aux dépends du septum - hypertrophie pariétale HTA HVG et dysfonction diastolique du VG • L’augmentation de masse du VG (HVG) altère la compliance et génère des anomalies de la fonction diastolique • Une dysfonction diastolique est un facteur indépendant de mortalité: le risque de décès est X 8 en cas de dysfonction diastolique légère et X 10 en cas de dysfonction diastolique modérée ou sévère (appréciation écho.) HTA, ICC et échocardiographie-doppler Insuffisance cardiaque (3 ième partie) Insuffisance cardiaque: données épidémiologiques • Vieillissement de la population avec en Bretagne une proportion de >60 ans sup. à la moyenne française et la proportion des >80 ans va être x 1,8 en 15 ans • L ’incidence de l’insuffisance cardiaque (IC) augmente avec l ’âge: 120 000 cas nouveaux/an dont 2/3 de plus de 75 ans; l ’âge moyen des pts en IC est 75 ans • Problème majeur de santé publique Insuffisance cardiaque: données épidémiologiques • Le pronostic de l ’IC est sombre avec un taux de mortalité qui s ’accroît avec l ’âge et la sévérité du tableau clinique: 50% de mortalité à 1 an au stade IV • IC n ’est pas synonyme d ’altération de la fonction systolique qui est normale chez 50% des sujets de plus de 75 ans: insuffisance cardiaque diastolique +++ Insuffisance cardiaque: données épidémiologiques • Depuis 20 ans le pronostic s ’est progressivement amélioré: la mortalité à 1 an a diminué de (gains additifs): - 25% avec les IEC 35% avec les -bloquants 25% avec la spironolactone 20% avec les ARA II • La prévalence de la mort subite est de l ’ordre de 40% mais a diminué avec les traitements et apparaît inversement corrélée à la sévérité de la maladie (la majorité des pts les + graves décédant d’IC terminale) HTA, HVG, dysfonction diastolique du VG et IVG • 40% des insuffisances cardiaques ont une fonction VG systolique préservée • Ce n’est pas le degré de dysfonction systolique qui conditionne les signes congestifs, mais bien le degré de dysfonction diastolique • Dysfonction systolique et diastolique coexistent le + souvent chez les pts en ICC, y compris lorsque la FEVG est > 45% • Plus la fonction diastolique est altérée, plus l’OG se dilate et le pronostic se dégrade HTA et ICC: un continuum thérapeutique • SEL: de la diminution de l’appétence (HTA) au régime sans sel (ICC) strict (?) • Diurétiques et HTA: concentration du sodium, donc du calcium intracellulaire relaxation du muscle lisse vasculaire artériel et veineux: baisse de la pré et postcharge ventriculaire mais pas de furosémide dans l ’HTA non compliquée d’ICC ou d’insuffisance rénale (exacerbation délétère du SRAA) • Agents agissants sur l’axe ∑ et SRAA: bêta-bloquants, IEC, ARA II Traitement de l ’ ICC: données générales • Entre 1948 et 1988 le pronostic, en terme de survie, de l’ ICC ne s ’est pas amélioré: la digoxine n’améliore pas la survie mais diminue les hospitalisations (étude DIG) et l’effet du traitement diurétique au long cours sur la survie n ’est pas connu. Certains vasodilatateurs et tous les inotropes positifs non digitaliques peuvent même diminuer la survie ! • Depuis 1987 les bénéfices des IEC, de la spironolactone et des bêta-bloquants ont aussi été démontrés Traitement de l ’ICC: données générales (suite) • Les données disponibles au début des années 2000 indiquent que, depuis le début de la décennie 1990, le pronostic de l ’ICC s ’est amélioré • Les années 2002-2004 ont été marquées par: - une amélioration de la survie - un nouvel outil diagnostique: le BNP - le rôle thérapeutique des ARA II vs IEC - l ’apport des - dans l ’ICC sévère - l ’essor des traitements non pharmacologiques Les IEC dans l ’ICC • Les IEC ont démontré un bénéfice remarquable dans l ’ICC tant en terme de mortalité (20%) que de morbidité (30%) avec un effet favorable des fortes doses (ex. ATLAS vs de faibles doses) mais: • Les IEC sont sous-utilisés non seulement comme classe thérapeutique (seulement 60% des pts) mais également en doses ( le plus souvent moitié moindres) pour des raisons multiples dont les effets secondaires réels ou supposés. • La comparaison fortes doses/doses moyennes (plus proche de la réalité) reste à faire. ARA II et ICC: étude CHARM 3 component trials comparing candesartan to placebo in patients with symptomatic heart failure CHARM Alternative CHARM Added CHARM Preserved n=2028 n=2548 n=3025 LVEF 40% ACE inhibitor intolerant LVEF 40% ACE inhibitor treated LVEF >40% ACE inhibitor treated/not treated Primary outcome for each trial: CV death or CHF hospitalisation Primary outcome for Overall Programme: All-cause death CHARM-Alternative: Primary outcome CV death or CHF hospitalisation 50 % 406 (40.0%) Placebo 40 334 (33.0%) 30 Candesartan 20 10 HR 0.77 (95% CI 0.67-0.89), p=0.0004 Adjusted HR 0.70, p<0.0001 0 0 Number at risk Candesartan 1013 Placebo 1015 1 2 929 887 831 798 3 3.5 years 434 122 427 126 CHARM-Added: Primary outcome CV death or CHF hospitalisation 50 % Placebo 40 30 538 (42.3%) 483 (37.9%) Candesartan 20 10 HR 0.85 (95% CI 0.75-0.96), p=0.011 Adjusted HR 0.85, p=0.010 0 0 Number at risk Candesartan 1276 Placebo 1272 1 2 1176 1136 1063 1013 3 3.5 years 948 457 906 422 CHARM-Preserved: Primary outcome CV death or CHF hospitalisation % 30 Placebo 25 366 (24.3%) 333 (22.0%) 20 Candesartan 15 10 HR 0.89 (95% CI 0.77-1.03), p=0.118 Adjusted HR 0.86, p=0.051 5 0 0 Number at risk Candesartan 1514 Placebo 1509 1 2 1458 1441 1377 1359 3 3.5 years 833 182 824 195 CHARM Programme Mortality and morbidity All Cause Mortality 0.77 Alternative p=0.0004 0.85 Added p=0.011 0.89 Preserved Overall CV Death or CHF Hospitalisation 0.91 p=0.055 0.7 0.8 0.9 1.0 1.1 1.2 Hazard ratio p heterogeneity=0.37 0.84 p=0.118 p<0.0001 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 1.1 1.2 Hazard ratio p heterogeneity=0.43 Etude CHARM: conclusions • En alternative à un IEC, en cas d ’ICC systolique, le candésartan 23% les décès et hospitalisations pour insuff. Cardiaque • En association avec un IEC, en cas d ’ICC systolique, un ARA II apporte un bénéfice mais sans réduire la mortalité totale et il est donc préférable de privilégier IEC+spironolactone (étude RALES) NB: pas d ’interaction négative si IEC+ARA II+• En cas d ’ICC à fonction systolique conservée, le candésartan 11% (ns) des décès et hospit. • Quels que soient la fonction cardiaque et les tt. associés, le candésartan (32mg/j) mortalité Traitement de l’ insuffisance cardiaque à fonction systolique préservée • La majorité des médicaments utilisés dans l’ICC systolique est également efficace mais: • Les AA de classe 1c sont autorisés • Les diurétique de l’anse seront utilisés à des doses moindres et de façon moins prolongée • Les ARA II mais aussi le vérapamil ont un effet favorable sur le substrat atrial arythmogène • La digoxine n’a d’intérêt que pour ralentir la fréquence cardiaque si fibrillation auriculaire Conclusions • Il existe un continuum entre HTA et ICC passant par l ’ pression pulsée ( compliance artérielle) et l’HVG avec le rôle clé du SRAA • Le contrôle tensionnel, le + souvent par plurithérapie, est déterminant (PA cible) avec des antihypertenseurs adaptés, en particulier chez le sujet âgé et/ou insuffisant rénal avec le contrôle des co-facteurs de risque • Les IEC restent le traitement de première intention de l’ ICC chronique mais les ARA II représentent une alternative thérapeutique efficace en sus des - et des diurétiques