PROBABILITÉS en 3ème 1 Introduction Pourquoi l’aléatoire au collège ? Textes officiels Expériences aléatoires Notions élémentaires de probabilité Un exemple d’activité Conclusion 2 Introduction Des représentations du hasard chez des élèves de CM2 : – « Choses imprévisibles qui viennent de l’extérieur » – « On produit du hasard en répondant au pif » – « Choses relatives aux coïncidences » – « Chose où on peut avoir de la chance ou de la malchance» – « Le hasard n’existe pas » 3 Etymologie : – Hasard vient de l’arabe « az-zahr » qui signifie jet de dé –Aléa vient du latin alea qui signifie coup de dé – Chance vient du latin cadere qui signifie choir, tomber 4 Pourquoi l’aléatoire au collège ? « Pour permettre au citoyen d’aborder l’incertitude et le hasard dans une perspective rationnelle » Familiariser plus tôt les élèves avec cette branche des mathématiques qui diffère fondamentalement des autres. Une clé essentielle pour l’analyse et la compréhension des phénomènes incertains. 5 Un enjeu de citoyenneté : - être capable de distinguer le hasard « calculable » du hasard de la contingence fortuite. - être capable d’avoir un esprit critique face à certaines affirmations des médias. Nos voisins européens ont commencé depuis longtemps à enseigner l’aléatoire, parfois depuis l’école primaire. 6 Les textes officiels Le programme de 3ème a pour objectifs : de poursuivre la mise en place de paramètres (de position et de dispersion) d'une série statistique et d’envisager ainsi la notion de résumé statistique ; de mettre en pratique sur des exemples simples la notion de probabilité. 7 Connaissances Capacités 1.4. Notion de probabilité - Comprendre et utiliser des notions élémentaires de probabilité. - Calculer des probabilités dans des contextes familiers. [ Thèmes de convergence] 8 Exemples d’activités, commentaires La notion de probabilité est abordée à partir de situations familières (pièces de monnaie, dés, roues de loteries, urnes). Certaines de ces situations permettent de rencontrer des cas pour lesquels les probabilités ne sont pas définies à partir de considérations intuitives de symétrie ou de comparaison mais sont approximativement évaluées par les fréquences observées expérimentalement (approche fréquentiste des probabilités). La notion de probabilité est utilisée pour traiter des situations de la vie courante pouvant être modélisées simplement à partir des situations précédentes. Les situations étudiées concernent les expériences aléatoires à une ou à deux épreuves. Commentaires spécifiques pour le socle Dans le cadre du socle, aucune compétence n’est exigible dans le cas des expériences à deux épreuves. 9 Programme actuel de seconde Contenu Statistiques descriptives : Représentations - Moyenne – Médiane - Etendue. Propriétés de la moyenne. Simulations. 10 Programme actuel de seconde Le travail sera centré sur : la réflexion conduisant au choix de résumés numériques d’une série statistique quantitative. la notion de fluctuation d’échantillonnage. la simulation à l’aide d’un générateur aléatoire. 11 De l’expérience à la simulation(1) Lancer effectif de dés : L’exploitation des résultats permet de réinvestir ce qui a été vu en statistique descriptive. La mutualisation des résultats permet d’obtenir un effectif total satisfaisant pour une première observation de certains phénomènes (par exemple : a-t-on plus de chance d’obtenir un total de 4 ou 5 en lançant 2 dés ?). Une fois les caractéristiques de l’expérience comprises et acceptées (chaque face du dé a la même chance d’apparaître, le dé ne se souvient pas du résultat que l’on vient d’obtenir), on peut passer à l’étape suivante. 12 De l’expérience à la simulation(2) Utilisation du générateur de nombres aléatoires de la calculatrice ou du tableur : L’élève peut, grâce à sa calculatrice ou au tableur, simuler un plus grand nombre d’expériences, cela permet d’éviter des lancers de dés trop fastidieux. L’élève doit être capable de décider d’une stratégie de simulation, par exemple : Comment simuler un tirage d ’une boule dans une urne contenant n boules blanches et p boules noires ? 13 En première Les simulations faites en classe de seconde amènent la construction de modèles mathématiques : Les probabilités. On définit ainsi les correspondants théoriques des caractères, moyennes et écarts-types. La loi des grands nombres introduite comme théorème mathématique justifie alors l’emploi des simulations. En terminale le paragraphe « Adéquation à une loi équirépartie » permet de réinvestir les statistiques vues en seconde et première tout en constituant une introduction à la problématique des tests. 14 Expériences aléatoires Une expérience aléatoire - est une expérience - elle peut être décrite par un protocole et peut être répétée dans les mêmes conditions - on peut déterminer à l’avance la liste des issues - on ne peut pas prévoir quelle en sera l’issue au moment où on la réalise. 15 La réalisation d’expériences permet de donner du sens et de « casser » les fausses représentations. On utilise un matériel varié : dés, pièces de monnaie,urnes et boules de couleur, punaises, etc… 16 Notions élémentaires de probabilité F Probabilité d’un résultat (d’une issue) Pobtenue par des considérations de symétrie ou de comparaison. P F Pour chacun des jeux, chacun des deux résultats possibles a une chance sur 2 de se produire. Ils ont la même probabilité : 1/2 17 P F La proportion de boules jaunes dans l’urne est 2/5. On a 2 chances sur 5 d’obtenir une boule jaune. La probabilité d’obtenir une boule jaune est 2/5. 18 Expérience à deux épreuves : un exemple On dispose : - d’une part, d’un dé ayant une face rouge, deux faces noires et trois faces vertes - et d’autre part, d’une pièce de monnaie (les deux, bien équilibrés). On lance le dé puis la pièce. 1. Ecrire tous les résultats possibles. 2. Déterminer la probabilité d’obtenir Vert et Pile. 19 Présentation des résultats : R N V P (R;P) ...... …… F …… ...... …… Ce tableau ne peut pas convenir pour déterminer les probabilités. Les « couleurs » ne sont pas équiprobables. 20 Présentation des résultats : tableau R N1 N2 V1 V2 V3 P (R;P) (N1;P) (N2;P) (V1;P) (V2;P) (V3;P) F (R;F) (N1;F) (N2;F) (V1;F) (V2;F) (V3;F) La probabilité d’obtenir (V;P) est 3/12 ou 1/4 21 Résumé Résultats possibles Nombre de fois (R;P) (R;F) (N;P) (N;F) (V;P) (V;F) Total 1 1 2 2 3 3 12 1 Probabilité 12 1 12 2 12 2 12 3 12 3 12 1 22 Présentation des résultats : arbre P (R;P) F P (R;F) (N1;P) F P (N1;F) (N2;P) F P (N2;F) R N1 N2 V1 (V1;P) F P (V1;F) F P (V2;F) V2 V3 F (V2;P) (V3;P) (V3;F) La probabilité d’obtenir (V;P) est 3/12 ou 1/4 23 Arbre : autre présentation 1/2 P 1/2 F 1/2 P R 1/6 2/6 N 3/6 1/2 F 1/2 P 1/2 F Vérifications : Sommes égales à 1 V 24 Pour un grand nombre d’expériences, en moyenne : 3/6 d’entre elles « donneront » Vert pour le lancer de dé. Parmi les expériences qui « ont donné » Vert, la moitié d’entre elles « vont donner » Pile. 1/2 de 3/6 des expériences donneront (V;P). La probabilité d’obtenir (V;P) est donc 1×3=1 2 6 4 25 P Probabilité d’un résultat (d’une issue) obtenue par approche « fréquentiste » F Exemple du lancer de punaise La fréquence de chacune des issues « Tête » ou « Côté » tend à se stabiliser pour un grand nombre de lancers. G P On ne peut approcher la probabilité de « Tête » ou celle de « Côté » que par l’expérimentation. 26 Un exemple d’activité « Si je dois parier sur la somme des points obtenus lorsque je lance deux dés, quelle valeur faut-il que j’annonce avant le lancer pour avoir le plus de chance de gagner ? » 1) Réalise 60 lancers de deux dés et note, à chaque fois, la somme des points obtenus. Donne une synthèse de tes résultats. 2) Représente graphiquement tes résultats. 3) Sur quelle valeur de la somme des deux dés vas-tu parier ? Explique ta réponse. 27 Sommes Louis Thomas Dylan Marie-Charlotte Benjamin W Amel Mylène Gaëtan Manon Marc Benjamin C Hélène Franck Valérie D Hulya Margaux S Valérie C Margaux F Laura Musa Totaux Fréquences 2 1 3 6 2 2 2 1 3 3 0 0 3 0 6 3 1 3 0 4 1 44 3 2 2 10 3 2 3 8 3 5 4 3 3 2 3 3 7 3 2 4 2 74 4 4 6 8 6 10 3 6 5 3 8 3 6 2 4 4 4 3 6 4 7 102 5 7 6 3 7 8 10 9 6 4 7 9 5 8 3 9 13 7 5 9 2 137 6 9 6 12 8 7 10 8 3 11 8 12 11 8 12 9 5 7 8 9 7 170 7 13 11 14 7 10 9 12 10 16 8 13 5 11 16 6 13 13 12 11 10 220 8 4 11 6 7 9 9 8 8 6 6 5 10 9 5 9 3 13 9 7 6 150 9 9 3 3 4 3 3 5 6 5 12 4 8 6 3 7 5 3 9 5 9 112 10 4 5 4 8 6 2 2 5 4 5 6 6 7 4 5 5 4 3 4 10 99 11 5 4 2 5 3 8 0 5 3 2 5 3 5 2 4 2 2 3 1 3 67 0,04 0,06 0,08 0,11 0,14 0,18 0,12 0,09 0,08 0,06 12 Total 2 60 3 60 2 70 3 60 0 60 1 60 1 60 4 58 0 60 0 60 2 62 0 60 2 60 1 59 1 60 2 60 4 62 2 59 2 60 3 60 35 1210 0,03 1 28 Graphiques Somme obtenue lors des lancers des deux dés 2 Somme obtenue lors des lancers des deux dés 3 4 200 99 150 35 44 67 74 5 102 112 6 137 100 7 8 50 150 0 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 9 170 220 12 10 som m e obenue 11 12 Som m e obtenue lors des lancers des deux dés Somme obtenue lors des lancers des deux dés 250 2 12 400 11 200 3 4 0 10 5 9 6 8 7 nombre de fois nombre de fois 250 200 150 100 50 0 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 som m e obenue 29 Après débat et mise en commun, on peut dégager les points suivants : A l’intérieur de la classe, les échantillons varient, fluctuent. C’est le regard sur un grand nombre de résultats qui peut permettre de parier. Qu’y avait-il de prévisible ? 30 Pour répondre à cette dernière question, on peut faire un tableau comme celui qui suit, qui indique et dénombre les différents totaux : dé 1 1 2 3 4 5 6 dé 2 1 2 3 4 5 6 7 2 3 4 5 6 7 8 3 4 5 6 7 8 9 4 5 6 7 8 9 10 5 6 7 8 9 10 11 6 7 8 9 10 11 12 31 Il est possible alors de montrer aux élèves une simulation d’un lancer de deux dés. Voir dans les documents complémentaires « Probas.zip » : Simulation d'un lancer de deux dés 32 Conclusion Déjà enseigné dans de nombreux pays. Nouvelle forme de pensée à acquérir. Fil rouge tout au long de l’année. Favoriser la démarche par l’expérience et laisser du temps. Allers-retours entre expérience et modèle. Document d’accompagnement à venir. Menu général … 33