Diapositive 1

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Les dyspraxies sont des pathologies qui se constituent à
bas bruit.
Elles peuvent se dévoiler vers 3,4,5 ans.
Il faudra trouver le fil qui relie les plaintes banales
(maladresse, peu d’autonomie, mange salement, écrit mal,
n’acquiert pas la numération, cahier sale, lenteur,
fatigabilité…), aux troubles cognitifs responsables de ces
difficultés :
Vie quotidienne
Les enfants dyspraxiques sont gênés dans la pratique de certains gestes
de la vie courante :
- éplucher,
- couper,
- se laver,
- s’habiller,
- écrire,
- lacer les chaussures
Les enfants dyspraxiques n’aiment pas jouer
- aux cubes,
- puzzle,
- légo,
- mécano,
- autres jeux de constructions qui les mettent en
difficulté.
La réalisation de dessins spontanés est pauvre et
malhabile.
Les différents éléments du dessin ne sont pas organisés.
La copie de dessin est encore plus difficile :
difficultés d’organisation spatiale,
les diagonales et les obliques sont échouées.
Le graphisme est généralement lent, grossier et
malhabile.
La dysgraphie peut revêtir des intensités variables d’un
enfant à un autre.
Dessiner la lettre est difficile.
Pas de régularité dans la réalisation.
Lettre souvent réalisée en plusieurs éléments.
Difficulté à suivre les lignes.
Inversion des lettres.
Des difficultés en mathématique
apparaissent :
- dénombrement (les objets sont comptés souvent
plusieurs fois),
- poser les opérations (difficultés d’organisation
spatiale et de représentation du nombre : dizaine et unité),
- poser les problèmes,
- difficultés en géométrie qui demande des
compétences graphiques, spatiales, une utilisation des
outils spécifiques.
Des difficultés en orthographe,
liées aux difficultés d’organisation et stratégie du regard.
Cependant les enfants respectent l’aspect phonologique du
mot.
Des difficultés en lecture apparaissent :
- difficulté à retrouver une information dans un texte.
- fatigabilité visuelle trop importante.
- trouble de l’organisation du regard.
- confusion des lettres visuellement proches à cause de
leurs formes et de leurs orientations : p/q/b/d, h/n, f/t.
- inversion de lettres : na/an, ou/on
Qu’est-ce que sont les
dyspraxies ?
Elles sont généralement liées
avec des dominances
Les bilans
La dyspraxie gestuelle
La dyspraxie visuo-spatiale
Les bilans
Les bilans permettent de faire la différence entre un trouble et une
maladresse.
Différents bilans permettent de diagnostiquer une dyspraxie.
On parle de dyspraxie lorsque plusieurs bilans soulignent un écart de
résultat inférieur par rapport à la moyenne de l'âge de l'enfant: le
contrôle oculaire, la perception visuo-spatiale, le contrôle moteur, la
perception sensitive, la coordination gestuelle, la planification...
Un bilan psychométrique accompagne ces bilans.
Ces bilans permettent de comprendre le fonctionnement de l’enfant et
de l’aider en utilisant les canaux d’entrée des informations qui lui sont
favorables.
La dyspraxie gestuelle
Déficit d’intégration sensori-motrice
affectant le schéma corporel:
- déficit de la perception tactile ou kinesthésique
(sensibilité superficielle, profonde, distinction des
doigts, proprioception…)
-trouble de l’organisation, de la planification du
geste simple ou compliqué, dans le temps et dans
l’espace.
Il y a une adaptation permanente des données
spatiales.
Les gestes simples de la vie courante ne sont pas
automatisés.
Difficulté dans ce qu’il fait.
La dyspraxie visuospatiale
- Dyspraxie constructive
- Troubles de la perception visuelle associés
à des troubles neuro-visuels.
« La vision, c’est bien plus que 10 sur 10:
La vision est une fonction neuro-visuelle qui
permet d’entrer en contact permanent avec le
monde environnant, de l’analyser, de le décoder et
d’interagir avec lui par le biais du regard ».
L’œil est triple : capteur, effecteur et guide.
La dyspraxie constructive
Trouble de l’assemblage des éléments constitutifs d’un
tout : écriture, puzzle, légo, mécano…
Touble de l’organisation visuo-spatiale, construction,
plannification.
Les troubles de la perception visuelle :
confusion des diagonales et des obliques :
les positions,
les orientations,
les dimensions,
les relations,
les troubles neuro-visuels:
-Les principaux mouvements occulo-moteurs :
*les saccades; mouvements permettant de passer d’un
point de fixation à un autre.
* la poursuite oculaire; mouvement lent permettant le
maintien de la fixation sur une cible en mouvement.
*la fixation; maintien volontaire de la rétine sur une
cible.
*la vergence et réflexe de convergence; mouvements de
poursuites impliquant une variation de profondeur.
-
*la discrimination visuelle (retrouver un élément parmi
beaucoup d’informations visuelles).
*la stratégie d’organisation visuelle : Chercher de façon de
gauche à droite et de haut en bas en linéaire.
« le regard doit être
considéré comme un geste ».
Une bonne oculomotricité est un préalable indispensable à
la lecture.
.
En effet, la lecture n’est qu’une succession de saccades et
de fixations. Par ailleurs, dans les apprentissages
scolaires (comme dans les activités de la vie courante),
l’enfant aura toujours besoin de « balayer » et explorer
l’espace à la recherche d’informations précises.
Les adaptations
 L’écriture
 La lecture
 Mathématique
 Géométrie
 Installation
Pour l’écriture
La préhension est souvent mauvaise: des manchons spéciaux
peuvent être utilisés.
Des lignes de couleurs significatives pour l’enfant, bleu, vert,
rouge, marron peuvent être utilisés ou des cahiers début CP.
Le modèle n’aidera pas l’enfant, il faut éviter de le faire recopier.
l’orthographe peut être apprise oralement.
Pour former les lettres, il faut accompagner la parole au geste
graphique, la vue ne l’aidera bien souvent pas.
La copie étant compliquée, on peut aider l’enfant en notant ses
devoirs ou lui fournir une photocopie ou trouver un copain qui
fera secrétaire.
L’utilisation de lettres magnétiques sur une ardoise peut aussi être
intéressante.
L’utilisation de l’ordinateur peut être intéressante :
l’apprentissage du clavier est long et demande une
régularité . Une méthode particulière est pratiquée en
fonction des difficultés de l’enfant.
L’ordinateur est souvent utilisé pour l’écriture dans un
premier temps. Mais lorsque l’enfant est suffisament grand
et autonome
( niveau collège) , il utilise des logiciels de
dictées vocales qui lui permettent de faire des rédactions
par la voix et d’avoir une lecture faite par l’ordinateur.
Pour la lecture
Espacer les interlignes, les mots, les syllabes quelques
fois, proposer une ou 2 lignes à la fois par page avec
des dessins illustrés bien séparés des textes quand il y
en a. L’écriture doit être suffisamment grosse et la
photocopie de bonne qualité. Préférer l’écriture script,
et toujours la même.
Ajouter des repères colorés, en marquant le début de la
ligne d’un point/ou trait vert et la fin d’un point/ou
trait rouge.
Utiliser un cache pour séparer les lignes (ou une feuille
unie à mettre sous la ligne à lire).
La fiche de travail doit comporter 1 ou 2 exercices
par page bien distinct l’un de l’autre, séparé par
un trait prononcé.
Eviter de mettre trop d’informations visuelles.
La photocopie doit être de bonne qualité.
Faire travailler l’enfant à l’orale chaque fois que
cela est possible et lui lire les textes en fonction
de l’exercice proposé.
Lui lire les questions avant la lecture du texte
pour qu’il puisse surligner ce qui l’intéresse.
Pour les mathématiques
Calcul:
il est intéressant d’utiliser des objets déplaçables,
rangés dans une boîte, une fois comptés.
Placer les objets comptés sous forme de domino ;
utiliser une abaque ou un boulier de type abacco 20.
Seules les boules actives sont visibles.(matériel celda)
Pour poser les opérations : il est intéressant d’utiliser
des tableaux et des couleurs, sur feuille blanche.
Pour la résolution de problème, il faut favoriser la
formalisation du problème par la verbalisation en
racontant un conte.
Pour la Géométrie
Pour la géométrie: les outils (règle, équerre…) en fer ou
en bois sont intéressant pour
- d’une par poser des repères avec des lettres
ou des couleurs
- d’autre par, pour éviter trop d’informations
visuelles avec la transparence des ouils.
Installation
Quelques fois une installation matérielle est nécessaire,
comme une table échancrée inclinable à hauteur variable,
aimantée.
Elle permet une bonne position des avant-bras. L’inclinaison
permet de limiter les variations de plan entre le tableau et
la table, de plus le plan vertical rend plus facile l’accès à la
lecture.
L’ergothérapeute favorise ainsi l’autonomie maximale
de l’enfant autour d’un travail de rééducation motrice,
sensitive, cognitive, visuelle.
Ainsi qu’un travail d’adaptation.
Conclusion
Les enfant dyspraxiques sont porteurs d’un trouble
complexe encore mal connu. Ils n’ont pas automatisé
les gestes et restent maladroit. Ce sont des enfants
souvent
fatigués ,
découragés,
qui ont une image de paresseux,
un repli sur eux,
une absence de tolérance à la frustration
une perte ou une diminution de l’estime
d’eux
 La connaissance ainsi que la reconnaissance de leurs
troubles est bénéfique pour eux dans un premier
temps.
 L’accompagnement SESSAD - école ne peut
qu’améliorer leurs possibilités scolaires et sociales et
le mieux-être de l’enfant.
Références: M. Mazeau; médecin de rééducation
N; Montezer; Orthoptiste
H. Dallens; Médecin
C. Lieffroy; ergothérapeute
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