La maltraitance

publicité
Maltraitance
auprès des personnes âgées
Dr Libercier
IFSI 2007
Epidémiologie
Épidémiologie

Maltraitances par action
– Observées le + souvent à domicile
– Association de maltraitances financières,
psychologiques et physiques

Maltraitances par négligence
– Intentionnelles ou non
– Le + souvent en institution
– Non respect de la vie privée, manque
d’aides à la vie quotidienne, privations
d’activités…
Épidémiologie

Fréquence
– Phénomène fréquent : enquête dans le
Bas Rhin (1995) montre que 90% des
médecins, infirmiers libéraux et assistants
sociaux ont déjà été confrontés au
problème.
– Les enquêtes réalisées en France et au
Canada montrent que 4 à 10% des PA
seraient victimes d’abus ou de violences.
Épidémiologie

Fréquence
– 5% des plus de 65 ans
– 15% des plus de 75 ans
– 70% des signalement à domicile
– 30% des signalements en institution
Épidémiologie

Estimation
– Seul 1 cas sur 6 serait réellement connu
– Un million de personnes vivant à domicile
– 600 000 personnes vivants en institution
Épidémiologie

Évolution du nombre de cas
– On note une augmentation du nombre de
cas signalés ce qui s’explique par :
• La levée progressive du tabou concernant la
maltraitance des PA
• L’augmentation du nombre de PA
– Par contre il n’existe pas d’augmentation
du pourcentage des cas de maltraitance
grave (meurtres notamment).
Épidémiologie

Difficultés d’évaluation car :
– Problème méconnu du grand public
– Limites entre comportement normal et
maltraitance parfois floues
– Difficultés ou incapacité d’expression des PA
dépendantes
– Craintes des PA de rompre les liens familiaux
(ambiguïté des sentiments)
– Absence de transparence de l’environnement
familial
– Règlement de cas à l’amiable
– Rares dépôt de plaintes
Épidémiologie
Definitions
Définitions

La violence
– Conseil de l’Europe 1987 : « La violence se
caractérise par tout acte ou omission commis par
une personne (ou un groupe) s’il porte atteinte à la
vie, à l’intégrité corporelle ou psychique ou à la
liberté d’une autre personne (ou d’un groupe) ou
compromet gravement le développement de la
personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière. »
– Concepts d’abus et de négligence
– Conduites intentionnelles ou non-intentionnelles
Définitions

L’abus
Mode de contrainte volontaire et actif qui fait du
mal sur le plan physique, psychologique ou
sexuel ou du tort sur le plan financier
Intention de causer du tort ou des dommages
Intention de profiter d’autrui ou de ses biens
Définitions

La négligence
Défaut de subvenir aux besoins d’une personne
âgée tant au plan physique, psychologique,
affectif ou spirituel
Négligence active = refus d’assistance
(intentionnalité)
Négligence passive = non-intervention par
méconnaissance
Définitions

La maltraitance
Violence appliquée à une personne
considérée comme vulnérable
(handicapés, enfants, vieillards et
parfois femmes…)
Notion de déséquilibre des enjeux
relationnels : dépendance vs pouvoir
Classification
internationale
Classification internationale
Les violences physiques
 Les violences psychologiques
 Exploitation financière, abus
matériels
 Sévices et carences médicosoignants
 Violation des droits

Classification internationale

Les abus physiques
– Coups, sévices corporels… ou
alimentation forcée (gaver un patient)

Les négligences physiques
– Manque de soins ou de surveillance, ou ne
pas donner suffisamment à manger,
mauvaise hygiène, grabatisation…
Classification internationale

Les abus et sévices psychologiques
– Langage grossier, injures, menaces de
violence, menaces de placement, privation
de visite, infantilisation…

Les négligences psychologiques
– Défaut d’assistance à une PA en perte
d’autonomie, oubli, abandon
Classification internationale

Exploitation financière, abus
matériels
– Vol ou détournement d’argent ou d’autres
biens matériels, chèques signés par une
main forcée, privation de biens ou de
ressources personnelles…
Classification internationale

Sévices médicaux et soignants
– Soins contraignants effectués sans
bénéfices réels
– Acharnement thérapeutique
– Traitements sédatifs inadaptés
– Contention
– Pas de recueil du consentement de la PA
– Non respect du refus de traitement
– Limites floues entre la nécessité de
stimulation et la maltraitance
Cas précis : acharnement
thérapeutique
Mise en place d’une thérapeutique dont les
effets bénéfiques (curatifs ou palliatifs) sont
trop faibles pour justifier le coût imposé au
patient en terme de morbidité, et qualité de
vie.
 Attention : pas d’acharnement ne veut pas
dire pas de soins !

Classification internationale

Carence médicale et soignante
– Refus de soins nécessaires sous prétexte
d’âge par ignorance,
– mise sur le compte de l’âge des maladies
et retard au traitement des dépressions,
des troubles cognitifs, des troubles
auditifs…
– Absence de filière gériatrique
Cas précis : abstention
thérapeutique
Guide = intérêt et volonté du patient
 Critères d’abstention thérapeutique :

–
–
–
–
refus de soins éclairé et constant
traitements inutiles
traitements disproportionnés
traitements très lourds que le patient n’est pas à
même de supporter
– inconscience agonique
– effondrement de l’état général
– caractère douloureux de la survie
Classification internationale

Violation des droits et de la dignité
– Prise de décision par l’entourage ou les
soignants sans le consentement de la PA,
voire à son insu
– Mise sous tutelle abusive
– Institutionnalisation de force
– Refus du droit au risque (de chute, du
maintien à domicile en cas de pathologies
chroniques sévères…)
Cas précis : entrée en institution

Placement autoritaire en Maison de
Retraite
– Cas courant : résiliation du bail pendant une
hospitalisation, sans avoir averti la personne âgée
= trahison
– Problème dans le cas de personnes présentant
des troubles de la mémoire ou du jugement et qui
ne sont donc plus à même de donner un
consentement éclairé, ou qui ne se souviennent
plus de l’avoir donné !
Cas précis : entrée en institution

Règles pour une « bonne » entrée en
institution
– Nécessité d’un consentement éclairé
– Bonne information préalable (visite de
l’établissement d’accueil, contacts préalables)
– Contrat de séjour écrit
– Absence de pression pour la décision.
– Droit au délai
– Droit à l’erreur
– Droit au risque
– Aide au travail de deuil du domicile
– Droit à la tristesse, à la colère, à l’ambiguïté
Les auteurs de
maltraitance
Les auteurs de maltraitances
au domicile

L’entourage
– Conjoint : Sd d’épuisement, impasse
relationnelle
– Enfants : vécu contraignant de prendre en
charge un parent dépendant, de se
soumettre à l’obligation légale d’aide
financière, chantage affectif et recherche
de profits, demande abusive de mise sous
tutelle
Les auteurs de maltraitances
au domicile

L’entourage
– Petits-enfants : comportements de
spoliation, abus d’hébergement
– Famille éloignée : abandon
– Voisins, amis : ingérence dans les affaires
personnelles, spoliation, dépendance
relationnelle et chantage financier
Les auteurs de maltraitances
au domicile

Les services de soins aux PA
– Insuffisance de compétence du salarié
adressé à la personne
– Absence de contrôle et de suivi du salarié
– Fréquence des abus financiers ++
Les auteurs de maltraitances
au domicile

Cas de l’emploi direct
L’isolement et l’incapacité de la PA à assumer
ses responsabilités d’employeur renforce la
situation de fragilité dont l’employé peut
abuser à l’abri de tout regard social.
=> Recourir de préférence à une association
mandataire pour les PA isolées et
dépendantes.
Les auteurs de maltraitances
en établissement
"Aucune institution, même la plus
irréprochable sur le papier, n'est à l'abri
d'un dérapage parce que la tâche de
soigner et d'accompagner les vieux est
une tâche souvent ingrate."
(R. HUGONOT)
Les auteurs de maltraitances
en établissement

L’institution dans son ensemble
peut-être maltraitante
– Contrainte réglementaire
– Contrainte budgétaire
– Résidents considérés comme des objets
– Habitudes organisationnelles ne respectant
pas suffisamment les individus
Les auteurs de maltraitances
en établissement

Le personnel soignant
– Manque de formation
– Surcharge de travail
– Souffrance psychique renforcée par
l’absence d’écoute
– Burn-out

Et aussi, les résidents entre eux…
Les auteurs de maltraitances
en établissement

La maltraitance par ignorance = forme de violence
subtile
– s'insinue dans la relation que tout membre du
personnel peut établir avec un résident ou une
famille ou au sein d'une équipe
– Absence de caractère volontaire
– Conséquence d'une méconnaissance de la
personne âgée
– Négligences, voire maladresses, faits qui
apparaissent souvent anodins
– Création d’ un climat de souffrance ou d'anxiété
chez la personne âgée
– Insatisfaction du personnel
Les conséquences
de la maltraitance
Conséquences de la maltraitance
pour la PA

Conséquences physiques
– Blessures, hématomes, fractures
– Dénutrition
– Manque d’hygiène
– Et toutes les complications qui en
résultent: escarre, grabatisation
Conséquences de la maltraitance
pour la PA
Conséquences physiques
 Conséquences psychologiques

– Pleurs, repli sur soi, méfiance, détresse
psychologique
– Régression psycho-motrice, dépression,
agressivité verbale ou physique
– Rupture des liens affectifs
Conséquences de la maltraitance
pour la PA
Conséquences physiques
 Conséquences psychologiques
 Conséquences sociales

– Isolement, hospitalisation, placement,
conflits familiaux
Comprendre
Les situations à risque

La maltraitance survient dans toutes les
classes sociales.

Il n’existe pas de différence selon la culture,
la religion ou la localisation géographique.
Les situations à risque

Facteurs ayant trait à la PA
– État de dépendance, surtout psychique
– Accidents sphinctériens, cris, appels
incessants, agitation nocturne
– Incapacité de s’exprimer
– Déficits sensoriels
– Douleur chronique
– Sd dépressif
Les situations à risque
à domicile

Facteurs réunissant les protagonistes à
domicile
– Cohabitation
– Logement de taille réduite
– Dépendance de l’auteur par rapport à la
personne âgée pour les finances et/ou le
logement
– Antécédents de violence familiale
– Isolement social, absence d’aides
extérieures
Les situations à risque
à domicile

Facteurs liés à l’auteur
– Alcoolisme, drogue
– Précarité financière
– Précarité sociale
– Intérêt financier
– Problèmes psychologiques
Approche systémique
Ne pas se concentrer sur le seul
symptôme « violence »
 Eviter une vision manichéenne simpliste
entre agresseur/agressé
 Affronter la complexité relationnelle
entre les protagonistes
 Garder une perspective interactionnelle

Approche systémique
Identifier ce qui lie les protagonistes
(nature des inter-dépendances)
 Repérer la structure et les règles
relationnelles, les « soupapes »
(dispositifs de régulation pour équilibrer
le système)
 Tenir compte du contexte existentiel
(cycle de vie) et des ATCD historiques
et transgénérationels

L’épuisement des aidants

Le fardeau : l’ensemble des
conséquences physiques,
psychologiques, émotionnelles et
financières supportées par les aidants

Situations de stress menaçant
parfois leur santé
La morbi-mortalité de conjoints de
malades âgés augmente de 50%
L’épuisement des aidants
Situations de sur-investissement affectif
 Privation des droits et libertés,
infantilisation

Situations de sous-investissement
affectif
 négligences, privations de soins,
abandon

PA proches de la mort ?

Les aidants expérimentent un conflit
entre le désir d’aider à vivre, et le désir
que la PA disparaisse, pour lui éviter
une souffrance réelle ou supposée,
pour s’éviter à eux-mêmes une attente
angoissante, et pour éloigner la
perspective de leur propre mort.
Les situations à risque
en institution
Formation gérontologique insuffisante
 Vécu d’absence de gratification
 Absence de soutien et de supervision
 Difficultés dans la vie privée

L’épuisement des professionnels

Situations quotidiennes éprouvantes
– Déchéance physique extrême
– Décès
– Violence des relations et des
comportements
– Réalisation de gestes douloureux
– Impossibilité de communiquer verbalement
– Discordance entre l’idéal de soins et la
pratique
 Accumulation et perte de tolérance
Prévention
Prévention générale

Information du grand public (rôle des médias)
 Vigilance des acteurs intervenant auprès des
PA, rôle +++ des IDE
 Volonté posée coûte que coûte, de respecter
les PA, en leur qualité de personnes
humaines, quel que soit leur état
Prévention de la violence
à domicile

Repérer les situations à risque

Faire parler les PA et les aidants dans les
situations qui risquent de déraper

Mettre en place des aides pour diminuer la
relation de dépendance et l’épuisement des
aidants.
Prévention de la violence
en établissement





Connaissance par l’ensemble du personnel
de la charte des droits et libertés de la
personne âgée
Initiatives de certains services (charte de
respect au CPA)
Projet de vie et de soins en institution
Feuille de chute
Éviter l’épuisement des soignants par des
conditions de travail décentes, des
possibilités de mutation, des lieux de parole
Prévention de la violence
en établissement

Formations récurrentes pour tous sur le
vieillissement physique et psychique.
 Les réunions pluridisciplinaires
 Un(e) référent(e) soignant(e) qui est
garant(e) du projet individuel du résident
 Les entretiens d'évaluation du personnel
Perceptions des PA
Face aux comportements
maltraitants
Les non-dits

Etre maltraité et en parler :
– Lorqu’on vit à domicile, c’est prendre le
risque de devoir quitter sa maison et d’être
institutionnalisé
– lorsque l’on est en institution, c’est la
crainte de ne pouvoir y rester
.
Les non-dits
en établissement
Crainte d’une réaction de rejet de la part des
autres résidants et du personnel
 Peur de porter préjudice a l’établissement ou
à une personne
 Crainte de ne pas être pris(e) au sérieux
 Peur que quelqu’un minimise la plainte, mais
surtout peur que le récit soit qualifié de
délirant.

Les non-dits
en établissement

Réaction de banalisation
« c’est partout comme ça » sous-entendu ça ne
peut pas être autrement

Légitimation de ce qui est subit : pour la
personne âgée c’est la fatalité et leur destin
dans la vieillesse
« on n’a raison de rien, on n’y peut rien, on est
malade »
Les non-dits
en établissement

Sentiment d’être désavoué et
résignation au silence
Les personnes âgées justifient leur silence par
le sentiment d’être incompétentes pour porter
plainte, s’estimant trop vieilles, trop isolées,
trop malades, trop ignorantes.
Elles se sentent dépossédées de leur qualité de
personne humaine ou de leur statut de
citoyen.
Les non-dits
en établissement

Réaction de déni et de somatisation
par rapport à la maltraitance
– dégradation de l’état de santé
De l’état du non-dit
à l’état de plainte
Lyotard disait que :
« Un plaignant est quelqu’un qui a subi un
dommage et dispose de moyens pour le
prouver.
Il devient une victime s’il perd ces
moyens. »

Conduite à tenir devant
Une suspicion de
maltraitance
Les signes d’alerte
Signes d’alerte généraux
On-dit, rumeurs
 Appels téléphoniques de signalement
(ALMA)
 Lettres anonymes
 Plaintes de voisinage

Les signes d’alerte
Signes d’alerte concernant la victime
 Réactions de protection physique lors
des soins et réactions vocales : ne me
frappez pas…
 Signes corporels : écchymoses,
absence d’hygiène alors que la
personne âgée ne vit pas seule
 Signes psychologiques :
hypersomnolence, confusion, chgt de
caractère, repli sur soi, somatisation
Les signes d’alerte
Autres signes d’alerte
Disparition d’objets, de meubles
 Mouvements anormaux sur les comptes
bancaires

Confirmation
Éléments généraux
Témoignages
 Dépositions
 Lettres signées
 Limite : loi du silence, surtout en
institution

Confirmation
Auprès de la victime
Examen physique ou toxicologique
 Entretien seul à seul :
Avez-vous peur ? de qui ? de quoi ?
voulez-vous de l’aide ?
 Limite : ambiguïté des sentiments

Confirmation
Auprès des autres intervenants
Médecin traitant, infirmière, services
d’aide à domicile
 Famille
 Banquiers, notaires
 Police, gendarmerie
 Limite : secret professionnel

Obligation de signalement

La circulaire n°265-2002 du 30 avril 2002
relative au renforcement des procédures de
traitement des signalements de maltraitance
et d’abus sexuels envers les enfants et les
adultes vulnérables accueillis dans les
structures sociales et médico-sociales
rappelle que la loi impose à chacun de ne
pas se taire et d’agir face à un certain
nombre de situations qui s’appliquent à
tous.
Obligation de signalement

Article 40 du code de procédure pénale :
« Toute autorité constituée, tout officier public
ou fonctionnaire qui dans l’exercice de ses
fonctions, acquiert la connaissance d’un
crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis
sans délai au procureur de la république et
de transmette à ce magistrat tous les
renseignements, procès verbaux et actes qui
y sont relatifs »
Obligation de signalement

Les articles 222-16/17, 223-3, 226-4,
226-5 prennent en compte la violence, les
coups, l’administration de médicaments
nuisibles…,

l’article 313-4 punit l’abus frauduleux de
l’état de faiblesse et d’ignorance.
Obligation de signalement

L’article 434-3 édicte les obligations de
signalement applicable à tout citoyen à savoir
« Le fait, pour quiconque ayant eu
connaissance de privations, de mauvais
traitements ou d’atteintes sexuelles infligés à
un mineur de quinze ans ou à une personne
qui n’est pas en mesure de se protéger en
raison de son âge, d’une maladie, d’une
infirmité, d’une déficience physique ou
psychique ou d’un état de grossesse, de ne
pas en informer les autorité judiciaires ou
administratives est puni de trois ans
d’emprisonnement et de 45 000 euros
d’amende »
Action
Conseils généraux

Ne pas agir seul
 Réponses individualisées entre médical,
social et juridique
 Agir d’autant plus que la victime ne le peut
pas
 Ne pas se réfugier derrière le secret
professionnel : celui-ci est levé si la personne
n’est pas à même de se défendre elle même
Action
Faire le point de la situation

En discutant avec la victime, lui conseiller
d’appeler L’ALMA:
– Mulhouse: 03 89 43 40 80
– Strasbourg : 03 88 41 91 69
En discutant si possible avec l’auteur
 En prenant contact avec les autres
intervenants familiaux et/ou professionnels

Allô maltraitance
Dans 40% des cas, l’appelant demande
seulement à être écouté pour éclaircir et
guider son positionnement
 L’écoutant accompagne la prise
décision et renforce la responsabilité de
la victime
 Mission d’interpeller le réseau
d’intervention déjà existant

Action
A qui signaler : à domicile
A l’assistante sociale de secteur
 Au commissariat de police ou à la
gendarmerie
 Au procureur de la République

Action
A qui signaler : en établissement

A la surveillante du service
 Au médecin
 A l’administration

Éventuellement au Procureur de la
République
Conséquences du
signalement
Conséquences pour la PA

Conséquences bénéfiques
– Arrêt des comportements de maltraitance
– Soins adaptés
– Protection juridique si nécessaire

Parfois aussi conséquences
indésirables
– Sentiment de culpabilité
– Peur des représailles
– Vécu douloureux de la procédure
Conséquences pour la PA

Conséquence indésirables à domicile
– Hospitalisation ou placement
– Ambiguïté des souhaits par rapport à la
personne maltraitante
– Risque de rupture des liens familiaux, y
compris avec d’autres membres de la
famille
Conséquences pour la PA

Conséquences indésirables en
établissement
– Tensions avec le reste de l’équipe
– Perte de confiance
– Transfert ou déménagement si la personne
le souhaite
Conséquences pour l’auteur
Les punitions légales


Prévues par le code civil et le code pénal.
Il existe des facteurs qui alourdissent la peine :
– agression sur « une personne dont la particulière
vulnérabilité due à son âge, à une maladie, à une
infirmité, à une déficience physique ou psychique
ou à un état de grossesse, est apparente ou
connue de son auteur ».
– Agression « commise par un ascendant légitime,
naturel ou adoptif ou par toute autre personne
ayant autorité sur la victime »
– Agression « commise par une personne qui
abuse de l'autorité que lui confèrent ses
fonctions »
Conséquences pour l’auteur
Les sanctions disciplinaires


Par des instances ordinales : par exemple radiation
de l’ordre des médecins ou des sages femmes,
équivalents à une interdiction d’exercer.
Pour les actes de maltraitance commis dans les
établissements
 Dépendent du règlement interne de ces établissements
 Baisse de la notation, mutation, mise à pied, renvoi.

Sanction de la tutelle par rapport à un
établissement : possibilité de fermeture d’un
établissement
Prévention de la récidive

Enquête soigneuse sur les causes de la
maltraitance et si possible suppression de
ces causes (séparation des protagonistes,
mise en place d’aides, mesure de protection
juridique etc…)
 Parfois nécessité d’interdire les visites en
établissement. Qui décide ? En théorie c’est
la PA (c’est son domicile, elle n’est pas
obligée d’y accepter les visites de qui que ce
soit). Si elle en est incapable, le directeur de
l’établissement sur avis de l’équipe peut
également prendre cette décision.
Conclusion
Mieux qu’éviter la maltraitance,
rechercher la bien-traitance

Le déficit de bien-traitance et de
bienveillance augmente le risque de
maltraitance.
Mieux qu’éviter la maltraitance,
rechercher la bien-traitance

Bien-traitance : « se conduire envers la
personne âgée de manière agréable avec
réserve et retenue. C’est agir dans son
intérêt, la considérer avec respect et
humanité »
«La bientraitance c’est d’accepter que la
personne est vieille, que son rythme soit
ralenti, ses gestes lents. Nous devons nous
en rappeler à chaque instant pour calquer
notre rythme au sien »
Mieux qu’éviter la maltraitance,
rechercher la bien-traitance

Bienveillance : « montrer des dispositions
favorables, de l’indulgence à l’égard de
quelqu’un »
La bienveillance peut se définir par une
attitude d’écoute, d’empathie, de respect à
l’égard d’une personne ; la bienveillance
consiste à considérer la personne âgée
comme une personne à part entière et
comme son égal.
Mieux qu’éviter la maltraitance,
rechercher la bien-traitance

Respect des besoins psychologiques
fondamentaux de la personne tels que définis
par Maslow :
–
–
–
–
–
–
besoins d’estime de soi
besoin de considération
besoin de sécurité
besoin de propriété
besoin d’appartenance
besoin de dépassement
Téléchargement