Le principe de Réflexion Séminaire PHILSCI G-C W 05 Février 2005 Introduction Fonction expert P (A / q (A) = x) = x Principal Principle P (A / ch (A) = x) = x Principe de Réflexion Pt (A / Pt’ (A) = x ) = x Le principe de Réflexion 1. Le bayésianisme en difficulté 2. Défense du principe de Réflexion 3. Difficultés 1 – Le bayésianisme en difficulté 1.1. Incohérence diachronique 1.2. Enjeux pour la philosophie des sciences 1.1. Exemple X = la vie est possible sur Titan A = il y a de l’eau sur Titan PA (X) = P (X et A) / P(A) E = (Pt’ (A)=1) P (E) P (non-A et E) 1.1. Croyances de départ P (E) = 0.4 P (non-E) = 0.6 P (non-A et E) = 0.2 P (A et E) = 0.8 1.1. Les paris (I) je gagne z = 1 si (non-A et E) Mon prix pour ce pari est zP(non-A et E) = 0.2 (II) je gagne x = 0.5 si (non-E) Mon prix pour ce pari est xP (non-E) = 0.3 (III) je gagne y = 0.5 si E Mon prix pour ce pari est yP(E) = 0.2 1.1. définition des mises x = P (non-A et E) / P (E) y = x – la probabilité Pt’ (non-A) si E est le cas 1.1. La stratégie Le coût total est 0.7 t’ (I) (II) (III) solde non-E 0 x = 0.5 0 - 0.2 E ? 0 y = 0.5 ? 1.1. Le pari (I) (I) rapporte z=1 si (non-A et E) coûte zP(non-A et E) E est le cas i.e. P (A) = 1 et Pt’(non-A) = 0 Donc mon prix pour P (non-A et E) = 0 Donc je ne gagne pas (I) si je le revends il ne vaut plus rien 1.1. Incohérence t’ (I) (II) (III) solde non-E 0 x = 0.5 0 - 0.2 E ≈0 0 y = 0.5 ≈ - 0.2 Les croyances de départ ne sont pas cohérentes 1.2. Enjeux pour la philosophie des sciences H = hypothèse de la sélection naturelle E = (Pt’ (H) = 1) P (E) = 0.4 P (non-H et E) = 0.2 2 – Défense du principe 2.1. Réflexion et Calibration 2.2. Principe de Miller et Principe de Réflexion 2.3. La croyance comme engagement épistémique 2.1. Réflexion & Calibration Soit la proposition : (non-A et Pt’(A) = 1) On peut concevoir la possibilité d’une telle proposition En revanche cette proposition ne peut être objet de croyance 2.1. Calibration Soit A = il pleuvra demain après midi Supposons P (A) = 0.4 Calibration parfaite P (A) = nb de jours où il a vraiment plu / nb de jours où il avait annoncé P (A) 2.1. Calibration (suite) Exemples de calibration parfaite : P (A et pa (A) = 0.4) = 0.4 P (non-A et pa (A) = 0.4) = 0.6 Exemples de calibration imparfaite : P (A et pa (A) = 0.4) = 0.8 P (non-A et pa (A) = 0.4) = 0.2 2.1. Réflexion Incohérence de la calibration imparfaite Pat (A et pat’ (A) = 0.4) = 0.8 La seule manière d’être cohérent : Pat (A et pat’ (A) = r) = pat’ (A) = r 2.2. Le principe de Miller (Miller) P (A / ch (A) = r) = r Si ch (A) = r, alors je ne peux pas croire pleinement la conjonction (pa (A) = s et ch (A) = r) avec s différent de r Si P (ch (A) = r et p (A) = s) = 1 alors s = r 2.2 Le principe de Miller (suite) Réciproque Si p (A) = s, alors je ne peux pas croire la conjonction (p (A) = s et ch (A) = r) Si je croyais pleinement la conjonction, alors p (A) serait automatiquement égale à r 2.2. Enoncé de (Réflexion) Si pat’ (A) est défini alors Pat (A et pat’ (A) = r) = r et Pat (non-A et pat’ (A) = r) = 1 – r Pat (A / pat’ (A) = r) = r 2.3. La croyance comme engagement épistémique « The probability calculus can be viewed as a logic of epistemic judgement » page 250 « Je crois que A (= il va pleuvoir demain après midi) » « Je promets que B (= je te donnerai un cheval demain après midi) » 2.3 Propriétés de la promesse Je promets que B Si je promets que B, et je ne peux pas croire en même temps qu’il est peu probable que B Si je crois qu’il est peu probable que B, je ne peux pas en même temps promettre que B 2.3. Propriétés diachroniques E = (en t’ je promettrai que B) P (E et non-B) = 0 P (E et B) = 1 2.3 Propriétés de la croyance A = il pleuvra en t’’ > t’ E = (Pt’ (A) = 0.8) = au temps t’, je m’engagerai à croire que la probabilité de A est de 0.8 Si j’envisage E alors je ne peux avoir en même temps Pt (A) différent de 0.8 Si Pt (A) différent de 0.8 alors je ne peux envisager E 2.3 Engagement épistémique « If I express my opinion, I invite the world to rely on my integrity and to infer from this what advice to myself and anyone else in like circumstances (…) I would consider the best ». Page 255 « The principle (Reflection) can be defended (…) as a form of commitment to stand behind one’s own commitments » page 256 3 – Difficultés 3.1. Le problème d’Ulysse 3.2. Réponse apportée par Van Fraassen 3.1. Le problème d’Ulysse A’ = au sud de la Loire il y a du soleil Pt (A’ / Pt’ (A’) = 1) = 1 A = au pays des sirènes règne la douceur Pt (A / Pt’ (A) = 1) = 1 3.2. Réponse au paradoxe « Integrity requires me to express my commitment to proceed in what I now classify as a rational manner (…). It is only on this basis that I rely with confidence on my future opinion. » page 22 3.2. Réponse apportée par Van Fraassen « My defence of Reflection implicitly concedes that I can envisage myself violating it. (…) To manage our opinion rationally in all respects is not our categorical imperative ». Page 28