Historique: création de l’hôpital Saint Jacques
•En 1553, la ville de La Ciotat fut dotée d'un rempart continu de la Tasse au quartier de l'Escalet, de la porte Saint
Martin à la porte Saint Antoine en passant par les portes Réalle et de Cassis.
•Les nouvelles murailles tracées sur une ligne de faite et de partage des eaux englobèrent le terrain vague de 'la
Ferrage ", où étaient parqués les troupeaux au nord de la ville.
•Un de ces terrains, très important toutefois, puisqu'il est coté quatorze livres, appartenant à Domergue Brunet va
être acheté le 5 février 1581, 30 écus d'or, pour y établir le cimetière. C'est dans ce jardin qu'Antoine Gueymard
élèvera vers 1610 un nouvel hôpital pour recevoir les malades indigents et les pauvres passants.
•Il existait pourtant à la même place, un hôpital car la première mention du 11 mars 1601 du Conseil Communal,
ne parle pas de création. Pierre Roubaud et Maître Fradelloux, membres du Conseil Communal se chargeront du
matériel de l'hôpital Saint Jacques le Vieux, preuve que l'institution n'était pas nouvelle.
•Après le décès d'Antoine Gueymard en 1610, cet hôpital de 5 lits a été étendu par ses deux filles, Marguerite et
Louise, puis fut remis à la Ville le 4 septembre 1610.
•En mai 1617, le Conseil Communal accepte les conditions de remise à neuf et décide la démolition. Le 20
novembre 1617, le consul Fougasse propose de bénir le nouvel hôpital et d'y loger les malades.
•En 1625, les filles d'Antoine Gueymard viennent protester parce que l'hôpital neuf n'est pas utilisé selon les
intentions de leur père. Devant la menace d'un procès, les consuls signalent qu'ils ont terminé l'hôpital, refait la
toiture et ajouté des belles salles au bas. A travers bien des tracas et malgré les lenteurs administratives, les
promoteurs de cette œuvre charitable poursuivent leurs missions. Cinquante ans plus tard, des améliorations sont
apportées grâce aux dons de Claude Sicard et principalement de M. Matignon, l'hôpital devenait plus important.
•Les bourgeois ciotadens étaient généreux ; rares sont les testaments qui ne contiennent une clause en faveur de
l'hôpital, dons d'argent pour les plus riches, dons de linge, lits paillasses pour les plus pauvres.
•Il est vrai que par le règlement de 1687, le défunt avait droit à son convoi, à la présence de deux recteurs pour 6
livres et pour 12 livres tous les quatre se dérangeaient avec un flambeau de cire ardent à la main. A la fin du XVIII
siècle, l'hôpital passait pour un modèle du genre. Il était riche et possédait à cette époque 12.000 livres de rente,
qui disparurent à la Révolution, perdues dans la débâcle des biens nationaux.
•Malgré cette pauvreté, la mission charitable ne faillit pas, bien qu'elle fût aggravée par les sièges de Toulon et les
guerres d'Italie....