Les différents groupes

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Professeur Philippe Corten
ULB
Introduction à la
psychologie de groupe -2
Introduction à la psychologie de
groupe
Le groupe et l’individu
La dynamique de groupe
Les différents groupes
Sociométrie de Moreno
Les foules
Les communautés
Les réseaux sociaux
Les groupes restreints
Animation de groupes
Applications
Burn-Out
Harcèlement Moral
Obéissance à l’autorité
Psychologie de foules
Caractéristiques:
Grand nombre
Agrégat
Proximité géographique
Temporaire
Conscience collective: But commun
Ciment émotionnel primordial: le niveau
global d'intelligence d'une foule est
inférieur à celui d'un seul de ses
membres. Les réactions sont plus guidées
par des émotions primaires (peur, colère,
désir, joie) que par des réflexions.
Exemples: Marche blanche, meetings
Foule
Psychologie des foules
À partir du moment où il appartient à
une foule, un individu pourra adopter
les comportements suivants :
courage : de par son intégration à une
masse de personnes ayant les mêmes
buts que lui, l'individu peut
entreprendre certains actes dont il
n'aurait pas eu le courage s'il avait été
isolé
irresponsabilité : l'appartenance à une
foule provoque une dissolution du
sentiment de responsabilité de
l'individu. Cela provient à la fois de
l'anonymat apporté par la foule et du
sentiment d'impunité dû au grand
nombre.
Psychologie des foules
Émotions d'une foule
Colère
Joie
La foule manifeste de manière collective le bonheur
de chacun de ses membres. Les mouvements ont
tendance à être ordonnés, lents et sans but précis.
Ses membres sont volontaires.
Exemples : victoires sportives, jour de fête,
libération
Peur
Un groupe est confronté à un évènement
dangereux et inattendu. Les motivations de
plusieurs personnes se retrouvent alors identiques,
fuir et se protéger, et celles-ci forment une foule
prise de peur panique. Les mouvements sont alors
désordonnés, rapides et à l'opposé de la source du
danger et peuvent provoquer des bousculades. Ses
membres sont là contre leur gré.
Exemples : attentats, catastrophes naturelles,
présence d'un groupe ennemi plus fort
Pour plusieurs raisons propres à chaque
individu, le désir de détruire un même
objectif crée une foule. Les mouvements
sont orientés vers l'objet de la vindicte et
sont très ordonnés. Chacun est là de son
plein gré.
Exemples : présence d'un groupe ennemi
plus faible, défaite sportive, hooliganisme
Psychologie des foules
Contrôle d'une foule
Par définition, une foule ne peut être
dirigée ou contrôlée par la réflexion.
Elle réagit à des stimuli simples
émotionnels. Un leader utilise l'un des
leviers suivants :
charisme : Étant donné sa
personnalité agréable ou ses
compétences particulières, les idées et
ordres du leader sont naturellement
acceptés par la foule.
autorité : La foule est persuadée que le
leader possède un moyen de
sanction/récompense sur elle. Elle va
donc avoir une tendance à le suivre
même contre son intérêt.
démagogie : Le leader exprime
exactement ce que la foule ressent,
montrant qu'il partage ses intérêts avec
ceux de la foule. Celle-ci lui fait donc
plutôt confiance dans le choix des buts
et actions à entreprendre puisqu'elle
pense que le leader sert les intérêts de
la foule.
sapience : face aux questions qu'elle se
pose et dont elle ne connait pas les
réponses, la foule suit avec plaisir un
individu qui est ou lui semble initié.
Les communautés
Caractéristiques des communautés
(fusion partielle, chaque membre se
considère comme faisant la partie d’un
tout):
Grand nombre
Pas de proximité géographique
indispensable
Durable
Conscience collective: Image, idéal
commun
Ciment émotionnel toujours primordial:
L’atteinte aux images symboliques
entraine des réactions importantes
Adhésion symbolique au groupe
Exemples: MacIntoschien, gays, Rotariens,
Belges …
Différencier de
L’ Association: (opposition
partielle, chacun collabore avec les
autres tout en gardant son
indépendance) exemples: les
abonnés d’une revue de
consommateur, les membres d’une
entreprises, les copropriétaires …
Catégorie sociale: les hommes, les
femmes, les parents, les
maghrébins…
On peut faire partie d’une catégorie
sociale sans adhérer à la
communauté (ou à une
association) et vice versa.
Les réseaux sociaux (Facebook…)
D'après Robin Dunbar et Malcolm Gladwell, le cerveau
humain n'est pas équipé pour maintenir plus de 150
connexions sociales à un instant donné.
Depuis 1968, il est observé que le babouin hamadryas mâle
maintient la discipline de sa famille et qu’il n'existe une paix
et une liberté relatives que dans un réseau social de plus de
130 individus.
Chez les Yanomami, les groupes sociaux s’étendent jusqu’à ce
que les tribus atteignent 300 membres, après quoi éclatent des
disputes entre parents. La violence des querelles incite le
groupe des mécontents à partir s’établir ailleurs, en particulier
lorsque les temps sont difficiles. Anthony Stevens estime que
« comme tous les animaux sociaux, les groupes humains
prospèrent et se multiplient jusqu’à atteindre une taille
critique ». Lorsque les ressources s’amenuisent, « tous les
mécanismes qui servaient auparavant à promouvoir la
solidarité du groupe font marche arrière et font s’éloigner les
sous-groupes. »
Les groupes restreints
Les groupes restreints comprennent
entre 5 et 20 individus (de la famille à
l’équipe de travail)
Ils développent rapidement une
dynamique de groupe particulière,
visant essentiellement à la pérennité du
groupe et ce que Iván BöszörményiNagy a appelé la psychologie
contextuelle.
Les aspects émotionnels sont
contrebalancés par les capacités
reflexives, par contre la durée des
échanges émotionnels sont
particulièrement durables et profonds.
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