DGAL/ BSDAAS novembre 2005 FICHE STEC 7 : ANALYSES Page1/2
Fiche 7
Pertinence de la mise en place de critères microbiologiques pour les E. coli
STEC
Techniques d’analyse
1. Les critères microbiologiques
L’approche actuelle de la mise en place de critères microbiologiques basée sur le document du Codex Alimentarius
“Principes régissant l’établissement et l’application de critères microbiologiques pour les aliments (CAC/GL 21-
1997)” ainsi que les conseils du CSMCSV et du CSAH pour l’établissement des critères microbiologiques, n’a pas
débouché sur la mise en place de critères pour les lots de steaks hachés à l’issue de la fabrication.
Ces éléments sont résumés dans le considérant (14) du règlement concernant les critères microbiologiques
applicables aux denrées alimentaires : « Le CSMVSP a délivré, les 21 et 22 janvier 2003, un avis sur E. coli
vérotoxinogène (VTEC) dans les denrées alimentaires. Dans cet avis, le comité est parvenu à la conclusion que
l'application d'une norme microbiologique pour STEC O157 dans le produit final n’entraînerait probablement pas de
réductions sensibles du risque connexe pour les consommateurs. Néanmoins, des orientations microbiologiques
destinées à réduire la contamination fécale dans la chaîne alimentaire peuvent contribuer à réduire les risques pour
la santé publique, y compris ceux liés à STEC. Le comité a identifié les catégories de denrées alimentaires dans
lesquelles STEC présente un risque pour la santé publique. Il s’agit des viandes crues ou peu cuites de bœuf et
éventuellement d'autres ruminants, des viandes hachées, de la viande de bœuf fermentée et des produits à base
de viande de bœuf fermentée, du lait cru et des produits au lait cru, des produits frais, notamment les graines
germées et les jus de fruits et de légumes non pasteurisés. »
Cet avis insiste sur l’intérêt du respect de bonnes pratiques d’hygiène et de la mise en place du système HACCP
tout au long de la chaîne alimentaire pour réduire le risque de transmission de ce germe pathogène au
consommateur. Il précise que toute détection de ce pathogène dans un aliment doit déboucher sur la mise en place
de mesures appropriées et que la mise en place d’analyses peut apporter une certaine efficacité lorsqu’il y a des
éléments comme une contamination fécale, apportant une forte suspicion de contamination. La mise en place de
critères indicateurs d’hygiène associés à la mise en oeuvre d‘actions correctives concernant la contamination de
surface des carcasses par les entérobactéries, est recommandée. (ces dispositions existent actuellement depuis
une décision communautaire de 2001 qui sont reconduites dans le règlement critères microbiologiques en cours de
parution.)
Dans le guide d’aide à la gestion des alertes en agroalimentaire, la présence confirmée de ce germe pathogène est
bien citée dans la liste des pathogènes nécessitant des actions et une notification aux services officiels.
2. Les méthodes d’analyses : signification des test, sensibilité, précautions d’emploi
Il faut distinguer la recherche de E. coli O157 : H7 qui peut être basée sur certaines caractéristiques biochimiques
propres à ce sérotype (le différenciant d’ailleurs des autres souches de E. coli ) de la recherche de E. coli
producteur de Shigatoxines (STEC), qui oblige le recours à des méthodes génétiques.