MOTIVATION
EMPATHIE
CLIMAT SCOLAIRE
B. LORENCE
ESPE de Cergy-Pontoise
25 Septembre 2015
MOTIVATION EMPATHIE ET CLIMAT SCOLAIRE
PLAN
-Vécu des élèves à l’école
-Le climat scolaire (10)
-L’empathie (38)
-La motivation (44)
MOTIVATION EMPATHIE ET CLIMAT SCOLAIRE
Le vécu des élèves à l’école, et plus particulièrement leur bien-être, n’a pas toujours été pris
en compte. Les avis sont assez divergents sur la pertinence de la prise en compte de cette
dimension qui, pour certains, semble loin des enjeux liés aux apprentissages (Dans
l’enquête PISA 2009, seul un élève français sur deux déclare que ses enseignants
s’intéressent à son bien-être).
De plus face aux difficultés rencontrées par le système éducatif français, qui provoqueraient
une aggravation des inégalités sociales, la thématique du bien-être peut paraître
secondaire. La réussite scolaire ne doit-elle pas être la seule priorité de l’école ?
Et le développement psychoaffectif de l’enfant ou de l’adolescent du ressort de la sphère
familiale ?
À ces oppositions, une réponse peut être apportée. L’école est un espace d’accueil où les
enfants et adolescents passent un tiers de leur vie. Elle doit donc s’efforcer de garantir les
conditions de bien-être de tous.
Une centration plus importante sur ce que les élèves peuvent vivre à l’école a mis en évidence
des phénomènes de violence entre élèves et plus particulièrement le harcèlement scolaire,
défini par la répétition de propos ou d’actes violents, qui était auparavant négligé par les
pouvoirs publics.
MOTIVATION EMPATHIE ET CLIMAT SCOLAIRE
Les États généraux de la sécurité à l’école en 2010 ont constitué un tournant dans la prise
de conscience de ce phénomène et dans la volonté de l’objectiver.
Il fut alors décidé de mener une enquête nationale de “victimation”, qui, en s’adressant à un
échantillon représentatif d’élèves, permettait de relever les faits ténus et leur répétition.
En 2011 lors de la première vague de cette enquête, 6 % des élèves de collège ont déclaré
une situation de harcèlement sévère, 10 % de harcèlement modéré. Des données similaires
ont été trouvées au primaire : plus d’un enfant sur dix de 8 à 12 ans s’est dit harcelé,
victime de violences physiques ou verbales répétées de la part d’autres élèves dans
l’enceinte de l’école (l’Observatoire international de la violence à l’école)
Par ailleurs, un élève de collège sur huit déclare avoir été agressé verbalement ou
physiquement au moins deux fois à l’école, ce qui est un chiffre élevé. (DEPP, 2011)
- 1 élève sur 10 est victime de harcèlement douloureux en milieu scolaire, cette proportion
augmente en éducation prioritaire… avec une surreprésentation des garçons
- 14% se déclarent victimes de « cyberharcèlement »
-Ainsi les technologies de l’information et de la communication (TIC) prennent une place
croissante dans les phénomènes de violence scolaire.
MOTIVATION EMPATHIE ET CLIMAT SCOLAIRE
Rumeurs propagées sur internet, mails injurieux, photos intimes diffusées ou encore happy
slapping se développent. Par le biais des réseaux sociaux, les brimades reçues durant la
journée se prolongent à l’extérieur de l’école, voire gagnent en intensité, les TIC créant
une distance avec la victime ou un sentiment d’impunité.
La fréquence des cas de « cyberharcèlement » est encore mal quantifiée. Les premières
données évaluent néanmoins à 5-6 % les adolescents victimes de cyberviolences à
répétition. Les dommages causés par le cyberharcèlement sont de nature équivalente,
voire supérieure, à ceux du harcèlement.
Ainsi, qu’il se déroule sur la toile ou dans la cour de récréation, le harcèlement revêt des
implications majeures en matière de réussite scolaire. Le fait d’être exposé de façon
régulière à des comportements violents altère la mémoire et la concentration. De plus, les
enfants victimes d’ostracisme ont des résultats scolaires inférieurs à la moyenne et sont
plus souvent absents.
Entre 20 et 25% des élèves absentéistes chroniques ne vont plus dans l’établissement par
peur de ce harcèlement (Blaya, 2010).
Ce harcèlement a des conséquences en termes de santé mentale, et de scolarité : décrochage,
absentéisme, manque de confiance en soi, perte d’une estime de soi telle que les
apprentissages scolaires sont perçus comme la cause d’une souffrance qu’il faut éviter.
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