Les troubles alimentaires

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Les troubles alimentaires
Introduction
Film: Hôpital Ste-Justine, Montréal
DÉFINITION
• Le comportement alimentaire désigne l'ensemble des conduites
d'un individu vis-à-vis de la consommation d'aliments.
• Nécessaire à la survie et source de plaisir
• Dérèglements de ces comportements => troubles du
comportement alimentaire (TCA)
• Les troubles du comportement alimentaire (ou TCA) se
caractérisent par un rapport pathologique à la nourriture.
• Liés à de graves problèmes psychologiques : préoccupation du
poids de son corps, relation particulière avec l’alimentation.
DÉFINITION
• Maladies à la limite de la maladie psychiatrique et de la maladie
médicale => prise en charge pluridisciplinaire
• Ces maladies sont à chaque fois une façon de se remplir, de
combler un vide, de lever un état de tension, de gérer un
passage difficile, obtenir un contrôle.
•
Les TCA = comparables à des conduites de dépendance. Sous
le terme TCA, on regroupe classiquement 3 grandes maladies :
- l’anorexie
- la boulimie
- l’hyperphagie
INCIDENCE
• Entre 0.3-1 % des jeunes femmes souffrent d’anorexie mentale
soit 200 000 à 300 000 femmes de 13 à 40 ans.
• Et 1-3 % sont boulimiques
• Environ 3 % de la population souffre d’hyperphagie encore
appelée ¨binge eating disorder ¨
• Entre 4 et 20% des jeunes femmes pratiquent des patrons
malsains de régime, de purge, et d’alimentation compulsive.
INCIDENCE
• Les TCA touchent surtout les femmes. Les taux de BED sont
similaires pour les deux sexes.
• Une étude récente révèle que:
– 80% des filles ont suivi un régime avant l’âge de 18 ans.
– 40% des filles ont suivi un régime avant l’âge de 9 ans.
• Risque plus élevé pour certains athlètes feminins et masculins
dans certaines disciplines.
• 10% des jeunes filles décèdent du fait de ces troubles.
ÉTIOLOGIES
• Les TCA ont très fréquemment les mêmes causes.
• Il s’agit surtout de causes d'ordre psychologique : anxiété,
stress, dépression.
• Certains comparent les TCA à une dépendance.
• Différents facteurs favorisent l’apparition des TCA
Facteurs socioculturels
• Développement exponentiel des TCA avec la société actuelle.
• Les TCA sont liés à de graves problèmes psychologiques se
manifestant par une préoccupation du poids de son corps,
influencée:
- par la mode et la publicité valorisant le corps d’une
maigreur extrême:
- par une relation particulière avec l’alimentation :
Société de consommation, Fastfood
Facteurs familiaux
• L'apprentissage des habitudes alimentaires familiales
dès la petite enfance conditionnent aussi le
comportement alimentaire.
•
Des probabilités de développer un TCA si un
parent proche souffre de TCA.
• Parents sévères et exigeants avec leurs enfants.
• Pression morale importante au sein de sa famille.
• Parents absents et/ou en conflit
Facteurs psychologiques
• On note que certains problèmes psychologiques sont
fréquemment associés à un trouble alimentaire :
- perfectionnisme
- tendance à réagir sur un mode de ¨ tout ou rien ¨
- faible estime de soi
- anxiété
- dépression
- besoin affectif
- problèmes de communication et de relations aux autres
- traumatismes moraux et sexuels, violences psychologiques et
physiques
DESCRIPTION ET DIAGNOSTIC
• Difficiles à détecter en particulier l’hyperphagie ou la
boulimie : dissimulation, poids souvent normal, honte.
• La nourriture avalée ne répond plus à aucun code
culinaire. Sinon celui d'être facile à manger, facile à
vomir...
• L’anorexie plus « visible » = pas moins difficile à
établir : refus de toute aide, rationalisation du
comportement.
DESCRIPTION ET DIAGNOSTIC
• Au-delà de leurs contradictions, anorexie et boulimie
modulent deux variations d'un même thème:
la restriction alimentaire
• 1/2 des anorexiques développent des symptômes
boulimiques.
•
À l'inverse, les boulimiques corrigent leurs excès par
des périodes de jeûne.
• " Anorexie ou boulimie, tracent le portrait d'un même
désespoir, d'une même quête, d'un même trouble de la
conscience de soi. "
Types de TCA
• L'anorexie mentale
• La boulimie
• L'hyperphagie
• L'orthorexie
• Le pica
• Le mérycisme
TRAITEMENTS ACTUELS
• L’anorexie mentale , la boulimie, et l’hyperphagie ou
« binge eating disorder » (BED) = les TCA les plus
répandus.
• Critères diagnostics différents mais similitude des
formes de psychopathologies associées : en particulier
l’anxiété et les troubles de l’humeur.
• On propose 2 approches pour traiter ses troubles:
- La psychothérapie cognitivo-comportementale
- Les traitements pharmacologiques
Traitements pharmacologiques
POUR L’ANOREXIE
• Médication dans la phase de gain de poids
– Antipsychotiques: Chlorpromazine +/-
avec insuline
=> prise de poids et sortie de l’hôpital rapides
Effet secondaires: Crises de gavage (binge)
Dyskinésies tardives
– Antidépresseurs
• Médication dans la prévention des rechutes
– Antidépresseurs: fluoxetine (ISRS)
Traitements pharmacologiques
POUR LA BOULIMIE
• Antidépresseurs réduisent les crises alimentaires et les
purges indépendamment des désordres de l’humeur
• Imipramine, desipramine, trazdone, MAO, Fluoxetine
• Carbamazepine et le lithium pas terribles mais ont été
utilisés dans les cas de comorbidité avec les désordres
bipolaires
Mode d’action des traitements
Antipsychotiques :
• Basé sur le fait que
– la prise alimentaire est médiée en partie par les neurones
dopaminergiques.
– Ces médications entraînent une prise de poids.
Antidépresseurs :
• Basé sur le fait que :
– Une comorbidité est observée entre troubles alimentaires et
troubles affectifs.
– La privation alimentaire induit des symptômes dépressifs
Limites de ces traitements
• Pour la boulimie : diminution de la consommation
compulsive et de la fréquence des purges
MAIS rarement abstinence de tout TCA.
• Pour l’anorexie: trop faible nombre d’étude mené à
terme pour confirmer l’efficacité du traitement.
Patients non intéressés et résistants
• Action sur les symptômes associées à la maladie
non sur les causes.
NOUVELLES APPROCHES
• Modulation des systèmes assurant la
régulation de la prise alimentaire
• Systèmes de neurotransmission impliqués
• Modulation du système de la récompense
VTA-NAc
Systèmes de modulation de la faim
• Le SNC intègre les infos SENSORIELLES et
HORMONALES pour réguler les
comportements alimentaires
• Siège principal de la régulation de l’équilibre
énergétique
= les circuits hypothalamiques
• Acteurs principaux assurant la signalisation :
les hormones
= en particulier LA LEPTINE
Régions du cerveau les plus impliqués
• L’hypothalamus = lieu privilégié d’intéraction entre
systèmes périphériques et système neuroendocriniens.
• Il assure:
- la modulation rétroactive de la prise alimentaire
- la régulation de la dépense énergétique
• Il reçoit des afférence du NTS (noyau du tractus
solitaire) lequel intègre et relaie des infos venant du
tractus digestif via le nerf vague.
• Le cortex préfrontal, le Noyau accumbens, l’amygdale et
l’hippocampe sont aussi impliqués dans divers aspects
du comportement alimentaire.
t
L’hypothalamus
• Le noyau arqué joue un rôle fondamental dans la signalisation des
messages périphériques aux autres structures.
• Le noyau paraventriculaire est un centre intégrateur, reçoit
projections des neurones NPY/AGRP et POMC/CART et riche en
terminaisons contenant des neurotransmetteurs impliqués dans la
modulation de l'appétit.
• Le noyau ventromédian longtemps considéré comme le centre de
la satiété est riche en récepteurs de la leptine
• Le noyau dorso-médian contient des récepteurs de l'insuline et
de la leptine et joue un rôle dans l'initiation de la prise alimentaire.
• L'hypothalamus latéral, considéré comme le centre de la faim,
contient des récepteurs à NPY ainsi que des neurones sensibles au
glucose.
Le noyau arqué
• Exprime des populations neuronales clés dans la
régulation du comportement alimentaire:
1. Les neurones à neuropeptide Y (NPY) et agouti-gene
related peptide (AGRP)
= deux puissants stimulants de la prise alimentaire
2. Les neurone à pro-opiomélanocortine (POMC)=
précurseur de l'α MSH et du cocain and amphetamine
related transcript (CART)
= agents anorexigènes.
L’hypothalamus
Voies orexigènes
Voies anorexigènes
Y5
NPY
PVN
+
MC4
AGRP
Médian
-
HLA
+
POMC
-
Noyau arqué
Y2
Tissu
adipeux
Signaux de régulation périphériques de la
prise alimentaire
• Les signaux de régulation à court terme
– directement liés à la prise alimentaire.
• Les signaux de régulation à long terme
– de nature hormonale
– concentration liée à l'adiposité
– action retardée par rapport à la prise alimentaire.
Signaux de régulation à court et moyen terme
• Déclenchement de la prise alimentaire : la faim
= déclenchée par une baisse transitoire de la
glycémie, atteignant 10 à 12 % du niveau basal.
• La satiété
Dès le début du repas, le SN reçoit des signaux
périphériques, interagissant entre eux
= « cascade de la satiété »
• Les signaux digestifs
1. La distension gastrique : mécanorécepteurs et
transmission vagale
2. Les hormones et peptides entéro-digestifs sécrétés par le
tube digestif jouent un rôle dans la satiété post-prandiale :
- la cholécystokinine
- l'insuline
- PYYY 3-36.
3. La présence de nutriments dans l'intestin grêle
Voies orexigènes
SIGNAUX à court terme
Voies anorexigènes
Y5
Satiété
NPY
PVN
+
MC4
HLA
-
+
POMC
AGRP
Médian
-
ARC
+
PYY3-36
Y2
Tissu
adipeux
système
digestif
Voies orexigènes
SIGNAUX à court terme
Voies anorexigènes
Y5
Satiété
NPY
PVN
+
MC4
+
-
HLA
POMC
AGRP
Médian
-
ARC
Y2
Tissu
adipeux
insuline
système
digestif
Signaux de régulation périphériques de la
prise alimentaire
• Les signaux de régulation à court terme
– directement liés à la prise alimentaire.
• Les signaux de régulation à long terme
– de nature hormonale
– concentration liée à l'adiposité
– action retardée par rapport à la prise alimentaire.
Signaux de régulation à long terme
• Hormones anorexigènes
L'insuline
La leptine
• Hormones orexigènes
La ghréline
L’insuline
• Les taux d'insuline circulant sont proportionnels à la masse du
tissu adipeux blanc.
• L'administration intra cérébrale d'insuline induit de
l’hypophagie et une perte de poids.
• Toutefois la demie vie de l'insuline est courte et la sécrétion
d'insuline s'ajuste très rapidement aux changements
métaboliques.
• Elle apparaît ainsi comme un signal reflétant l'interaction entre
les processus métaboliques immédiats et le niveau d'adiposité.
Voies orexigènes
SIGNAUX à court terme
Voies anorexigènes
Y5
Satiété
NPY
PVN
+
MC4
+
-
HLA
POMC
AGRP
Médian
-
ARC
Y2
Tissu
adipeux
insuline
système
digestif
La ghréline
• La ghréline est un peptide sécrété par l'estomac et le
duodénum.
• Elle augmente la prise alimentaire chez le rat et l'homme.
• Son taux est diminué chez les sujets obèses et augmente
après amaigrissement.
• Elle a au niveau de l'hypothalamus une action antagoniste
de la leptine: elle active les neurones à NPY, et diminue
l'action anorexigène de la leptine
SIGNAUX à long terme
Voies orexigènes
Voies anorexigènes
Y5
NPY
PVN
+
MC4
+
-
AGRP
Médian
FAIM
HLA
POMC
-
ARC
-
Y2
+
Tissu
adipeux
ghréline
Tube
digestif
La leptine
• Hormone « coupe-faim » synthétisée à partir du gène ob
•
Sécrétée par les réserves adipeuses
• Concentration proportionnelle aux réserves adipeuses,
•
le niveau de leptine plus élevés chez les obèses et chez la
femme : =>développementt d’une résistance
• AN et BN ont un niveau périphérique diminué
•
La mutation du gène ob entraîne l’hyperphagie et l’obésité
Souris ob/ob
Souris WT
La leptine (suite)
• La leptine est sensible à l'apport alimentaire:
- diminution lors du jeûne
- augmentation 4 à 5 heures après le repas
proportionnelle à la quantité d'insuline sécrétée.
•
L'activité physique diminue la leptine circulante.
• Marqueur de variation des stocks énergétiques
• Rôle très important dans les situations de carence
énergétique.
Rôle de la leptine
• Concentration de l’hormone circulante
proportionnelle aux réserves adipeuses
• Informe le SNC sur l’état des réserves
énergétiques adipeuses
• Activité coordonnée sur l’hypothalamus
pour réguler l’équilibre énergétique.
y
Sites d’action
• Se fixe sur son récepteur (Lepr) au niveau de
l’hypothalamus mais aussi de la VTA.
•
Effet de la fixation au récepteur Lepr:
- au niveau de l’hypothalamus: sensation de satiété.
Elle active les voies anorexigènes (POMC) et inhibe les voies
orexigènes (NPY/AGRP)
- au niveau de la VTA : baisse des taux de décharge des
neurones dopaminergiques de la VTA et diminution de la prise
alimentaire
• Ainsi la leptine inhibe
la prise alimentaire et
augmente la dépense énergétique
SIGNAUX à long terme
Voies orexigènes
Voies anorexigènes
Y5
NPY
Satiété
PVN
+
MC4
+
-
HLA
POMC
AGRP
-
ARC
Médian
-
Y2
+
LEPTINE
Tissu
adipeux
Tube
digestif
Résumé
• Facteurs orexigènes:
– NPY, AGRP, CCK, PYYY 3-36, Grehline.
• Facteurs anorexigènes
- POMC, CART, l'α MSH, l’insuline, la leptine
NOUVELLES APPROCHES
• Modulation des systèmes assurant la
régulation de la prise alimentaire
• Systèmes de neurotransmission impliqués
• Modulation du système de la récompense
VTA-NAc
Mode d’action des traitements
Système dopaminergique
 Semble impliqué dans la régulation de la prise
alimentaire
 Le relâchement de dopamine dans l’hypothalamus est
associé avec la durée de la prise alimentaire
 La dopamine est nécessaire à initier chaque repas et
ainsi associée au nombre de repas
Système dopaminergique (suite)
 Le relâchement de la dopamine serait modulé par la
sérotonine
 D’autres suggèrent que la dopamine modulerait
l ’alimentation en inhibant la faim et en réduisant la
consommation de protéine
 Il y aurait augmentation de l ’activité de la dopamine
chez BM et une diminution chez les AN
Système noradrénergique
 Engendre la prise de nourriture lorsque injecté dans
l’hypothalamus
 Le jeûne engendre une altération du système NE
 AN et BM ont une  de l ’activité centrale et
périphérique de la NE
Système noradrénergique (suite)
 Stimulation des récepteurs -2 augmentent la faim
tandis que les
-1 suppriment la faim
 Le rythme circadien modulerait le nombre des ces
récepteurs
(Durant phase lumineuse:  du niveau de NE et shift
pour une activité  des récepteurs -1)
 Co-libération de NE et de NPY dans le PVN par les
fibres ascendantes du tronc
Système sérotoninergique
 Joue un rôle important dans la satiété
 L ’activation des récepteurs sérotoninergiques tend à 
la consommation d ’aliments
 Le blocage des récepteurs  la consommation
d ’aliments et ainsi contribue à la prise de poids
Système sérotoninergique (suite)
 AN et BN ont des désordres dans le métabolisme de la
sérotonine (déficience en tryptophane causée par le
jeûne?)
 AN et BN répondent à la médication spécifique à la
sérotonine et ont un haut niveau de métabolite 5-HIAA
même après récupération
 AN auraient un polymorphisme dans le promoteur du
gène codant pour le récepteur 5-HT2A (plus
particulièrement le type restrictif et chez les obsessifs
compulsifs mais pas BN)
Autres facteurs
Peptides orexigènes
• ß-endorphine
- Opioïde endogène sécrété au niveau central et périphérique
- Niveau  dans CSF chez BN mais  chez AN
• Dynorphine
- Opioïde endogène très puissant mais  chez AN et BN
Autres facteurs
Peptides orexigènes (suite)
• NPY et PYY
- les plus importants stimulants de la faim surtout pour les hydrates de
carbones
- Niveau  de NPY dans CSF chez AN mais  chez BN
- Niveau  de PYY dans CSF durant la phase d ’abstinence des BN
• Neurotensine, galanine, gastrine
- Tous stimulants de la faim et en particulier pour la sélection des lipides
- Niveau  dans CSF chez AN et BN
Autres facteurs
Peptides anorexigènes
• CRF (corticotropin releasing factor)
- Principale hormone inhibitrice de la faim
- Niveau élevé de ce peptide chez AN mais pas de données chez BN
• Somatostatine
- Niveau stable chez BN et AN?
Autres facteurs
Endocannabinoïdes
• Exercent un contrôle sur les neurotransmetteurs de
l’hypothalamus.
• Orexigènes via CB1
=> stimule sécrétion de NPY
=> inhibe production de CART
Hormones périphériques: les Glucocorticoïdes
• Faible niveau, stimulent la faim et l ’emmagasinage de
gras et de protéines, tandis qu’à haut niveau 
emmagasinage
• Niveau élevé chez BN
NOUVELLES APPROCHES
• Systèmes de neurotransmission impliqués
• Modulation des systèmes assurant la
régulation de la prise alimentaire
• Modulation du système de la récompense
VTA-NAc
Les TCA = addiction alimentaire?
• Les comportements alimentaires = influencés aussi par les
propriétés de récompense des aliments
- Homéostasie = hypothalamus
- Propriétés de récompense = voie de signalisation VTA-NAc
•
Parallélisme entre addiction et comportements alimentaires
excessifs (suralimentation, boulimie, obésité)
•
La DOPAMINE = indispensable à la régulation de l’homéostasie
énergétique
•
Un nouveau rôle pour la leptine?
Les TCA = addiction alimentaire?
• Expression des récepteurs de la leptine
dans la VTA
• Traitement aigu avec la leptine = baisse des
taux de décharge des neurones
dopaminergiques de la VTA
• Injection de leptine dans la VTA = diminution
de la prise alimentaire
• Invalidation du récepteur LEPRVTA =
augmentation de la prise alimentaire
Les TCA = addiction alimentaire?
• L’action de la leptine sur les neurones DA de la VTA
module la prise alimentaire en :
– Altérant la motivation à consommer
– Modifiant la valeur hédonique des aliments
• Nouveau rôle de la leptine :
- module la transmission DA dans le système de la
récompense
- indispensable à la sensibilisation
comportementale aux drogues d’abus
Conclusion : Traitements novateurs
On évalue de plus en plus les hormones peptidiques pour le traitement
des TCA notamment:
- antagonistes des neuropeptides Y1 et -5,
- antagonistes du récepteur de l’orexine,
- antagonistes du récepteur 2 du CRF
- antagonistes de l’histamine 3,
- antagonistes du récepteur de la mélanocortine 4,
- agonistes de la ghréline,
- agonistes du récepteur beta3 adrénergique, antagonistes du
récepteur 5HT-2A
- agonistes d’hormone de croissance.
PERSPECTIVES
• Interactions système cognitifs et systèmes
homéostatiques
• Identifier les altérations neurophysiologiques
dans les TCA
• Concilier les approches pharmacologiques/
psychanalitiques
PERSPECTIVES (suite)
• Développer des modèles animaux
souris DDfs : déficientes pour la dopamine
=aphagiques et hypoactives
- bon modèle pour l’anorexie???
souris vrDDfs : souris DD + traitement adenovirus
rétablissement expression TH dans structure DAergique.
= hyperphagiques, hyperactives, plus gde conso de liquides
-bon modèles pour la boulimie???
souris Ob/Ob: deficientes pour la leptine
=hyperphagiques, obèses
-modèle aussi de BED ??
PERSPECTIVES (suite)
• Nécessité d’évolution des mentalités
- Premières réactions dans les milieux de la mode:
EN ESPAGNE les mannequins dont l'indice de masse
corporelle (IMC) est inférieur à 18 sont privées de podiums
- Publicités réalistes, évolution des sloggans. « slim
fast :find your slim», « dove : campaign for the real beauty »
- évoluer du culte du corps vers celui de l’esprit…!!
DOVE
«campaign for the real beauty»
?? Questions ??
Idéalisation de la minceur
dès l’enfance
Mensurations
normales
Mensurations
« barbie »
Changements des canons de la
beauté = mode famélique
1880
1920
1960
2007
Société de consommation fast-food
• La nourriture devient réconfort et récompense
L’anorexie mentale
•
L’anorexie mentale = comportement de restriction alimentaire
volontaire d’origine psychologique.
•
Selon les critères actuels du DSM-IV relativement à l’anorexie mentale,
toutes les conditions suivantes doivent être respectées :
a) refus de maintenir le poids corporel au-dessus de la normale
minimale (moins de 85 % pour l’âge et la taille),
b) peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, malgré
une insuffisance pondérale,
c) altération de la perception du poids ou de la forme de son
propre corps (dysmorphophobie),
d) influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur
l’estimation de soi, ou déni de la gravité de la maigreur actuelle
e) aménorrhée pendant au moins trois cycles consécutifs chez
les femmes menstruées (aménorrhée secondaire).
n
Conséquences
• Durables et très invalidantes, possible risque vital.
• Conséquences de l’amaigrissement :
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Hypercortisolémie
Suppression des fonctions thyroïdiennes
Aménorrhée ( niveau d’hormone)
Agrandissement des espaces ventriculaires
PET ont montré  métabolisme du noyau caudé
Hypokaliémie
Hypercholestérolémie
Complication cadiovasculaires: hypotension, Bradycardie
Constipation, douleurs abdominales
Lanugo (cheveux de bébé sur le corps)
Œdème
Sensation gustative anormale
Ostéoporose
La boulimie
• Caractérisée par un rapport pathologique à la nourriture se
manifestant par des ingestions excessives d'aliments, de façon
répétitive et durable.
• Afin de compenser l'excès de calories ingérées, la personne
boulimique a recours à un ou plusieurs de ces actes dit de
« purge » :
- Provocation du vomissement
- Utilisation inappropriée des laxatifs ou des diurétiques
- Exercice physique excessif
- Imposition de restrictions alimentaires de type anorexiques.
Critères pour retenir ce diagnostic ?
• Survenue régulière de crises boulimiques
• Stratégies de maintien de poids.
• Les crises surviennent au moins deux fois par semaine,
pendant au moins 3 mois.
• L'estime de soi = influencée par le poids et la forme corporelle
= préoccupations excessives pour son poids, ses formes, la
nourriture.
• Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des périodes
de boulimie (sinon, on parle d'anorexie associée à des crises
boulimiques)
Évolutions de la maladie
• Disparition spontanée avec le temps
–
non sans souffrance ce qui justifierais une consultation spécialisée.
• Passage à la chronicité : la boulimie perdure, rechutes fréquentes,
risques sérieux pour la santé
•
Apparition d'une dépression, de conduites addictives (drogues, alcool)
• Porte d'entrée vers l'anorexie
• Invalidités scolaire, affective, sociale.
Conséquences
• Des complications parfois graves ont été notées :
- œsophagites (due aux vomissements), rupture oesophagienne ou
gastrique (par absorption massive d'aliments)
- des troubles ioniques (dus à l'utilisation de diurétiques ou de laxatifs)
- des troubles cardiaques: arythmies cardiaques, attaques cardiaques,
Pouls irrégulier ou ralenti
- des complications dentaires.
- altérations du système digestif : blocage hépatique, crampes,
ballonnements, constipation, diarrhée, incontinence,
Ulcères de l’estomac, difficultés digestives, troubles du reflux acide
- cancers : de la gorge et des cordes vocales
- détérioration du système osseux et des articulations :
- Œdème, Gonflement (du visage et des joues),
- Carences en vitamines et minéraux.
L’Hyperphagie
• L'hyperphagie récemment définie = encore appelée "Binge
Eating Disorder" (BED) (Spitzer et al., 1993).
• Se distingue de la boulimie par l'absence de mécanismes
de contrôle du poids.
• Les "crises" d'hyperphagie = prise, en une courte période de
temps (moins de deux heures), d'une quantité phénoménale de
nourriture
• Perte de contrôle de la prise alimentaire et impossibilité de
s'arrêter.
• Prise d'aliments précis et choisis (souvent sucrés, gras).
• Crises souvent liées à un état dépressif.
• Cause d’obésité
L’orthorexie
• L’orthorexie (du grec orthos, correct, et orexis, appétit)
caractérisé par une fixation sur l’ingestion d’une nourriture
saine.
• Première description par le Dr Steve Bratman en 1997.
• Toutefois la "maladie" n’est pas acceptée par la communauté
médicale.
• Le concept est considéré pseudo-scientifique et n’est soutenu
par aucune recherche.
• PB = pathologise arbitrairement :
– des habitudes de consommations diverses.
– les gens qui luttent contre les ingrédients malsains dans les
produits alimentaires.
Le pica
•
Le pica = caractérisé par l'ingestion durable (plus d'un mois) de
substances non nutritives (terre, craie, sable, papier, etc.).
•
Causes de la maladie :
multifactorielles
sa genèse associant des carences alimentaires et affectives.
•
Qui est concerné ?
- Environ 10% des enfants sont touchés, autant les filles que les
garçons.
- Plus fréquent entre 1 et 5 ans.
- Diagnostic pas applicable aux enfants avec retard mental, ni aux
personnes appartenant à une culture acceptant ces pratiques.
- Ce syndrome touche également les femmes enceintes (disparition à la
naissance.
Évolution et traitement
•
Comment la maladie évolue-t-elle ?
- Régression spontanée à l'adolescence.
- Son évolution peut parfois se compliquer de troubles
intestinaux (occlusion, parasite digestif), de saturnisme en cas
d'ingestion de peinture.
•
Sur quoi repose le traitement ?
- La psychothérapie associée à une modification de
l'environnement (remplacement de peintures au plomb par des
peintures neutres, en particulier).
-Le dépistage et la prise en charge d'éventuelles complications.
Le mérycisme
• Le mérycisme = caractérisé par des régurgitations et
remastications des aliments.
• Principalement les enfants de 3 mois à 1 an, rarement les
adultes. Les garçons = les filles.
• Ces enfants « ruminent » leur nourriture
• Évolution très fréquemment vers la rémission spontanée.
- Des complications sont possibles : dénutrition, retard de
croissance.
• Le traitement associe un abord psychothérapeutique de
l'enfant et de ses proches à des techniques comportementales.
Traitements psychologiques et
comportementaux
•
Hospitalisation en milieu psychiatrique fermé + Isolement
• Evaluation de l’importance de la dénutrition + correction des
désordres nutritionnels (réanimation hydro-électrolytique)
• Contrat de poids seuil avec objectifs : levée par étapes de
l’isolement (courrier, téléphone, visites de la famille,
permission)
• Renutrition orale ou parentérale progressive + diversifications
des apports alimentaires + Repas sous surveillance.
• Psychothérapie de soutien (inspiration analytique) et familiale +
thérapie nutritionnelle (avec une diététicienne)
• Surveillance clinique (poids/j) et biologique (Iono)
Traitement de l’anorexie
• AVANT : chambre d’isolement
- PB: Long et douloureux parcours hospitalier se soldant
souvent par une issue fatale
• Actuellement : isolement moins rigide = séparation d’avec les
parents.
• Cette séparation s’intègre dans deux grands types de
traitements hospitaliers :
- Soit des contrats comportementaux où chaque prise de
poids est récompensée sur le mode du conditionnement opérant
avec des renforcements.
- Soit des contrats d’inspiration psychoanalytique: la
séparation = expérience maturante nécessaire à une bonne
évolution psychique.
Traitement de l’anorexie
Selon le N.I.M.H.
• " Le traitement en aigu des pertes de poids sévères comporte
habituellement une hospitalisation, ou des plans de nutrition
incluent les nécessités médicales et nutritionnelles.
• nourriture par intraveineuses
• psychothérapie (souvent une thérapie cognitivo-comportementale
ou interpersonnelle) peut aider les personnes anorexiques à
retrouver:
– une bonne estime de soi,
– des pensées et des comportement non distordus vis-à-vis de la
nourriture.
• Les familles parfois incluses dans le processus thérapeutique."
Traitements de la boulimie
•
Les psychothérapies cognitivo-comportementales/ La psychothérapie
psychanalytique
•
Thérapies systémiques familiales et psychothérapie interpersonnelle.
On y associe une thérapie nutritionnelle.
=> souvent résultats non durables.
•
Une thérapie visant le trouble de la personnalité sous-jacent à la boulimie
donne plus de résultat.
•
Il existe également des groupes de soutien: les Outremangeurs Anonymes.
•
La prise en charge doit aussi favoriser l'insertion sociale, familiale, scolaire.
–
50% des patients n'ont plus de symptômes après 5 à 10 ans
–
20% des patients encore de la boulimie après 5 à 10 ans de suivi
Reportage en milieu hospitalier
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