b l og.l ejou r n al d u p a ti e n t. b e Bimestriel décembre 2013-janvier 2014 P913801 - Charleroi X Retrouvez ACTION SANTÉ Apnée du sommeil: des solutions existent! Journal Patient Le du en librairie. N°15 100% belge! Offre de lancement blo g.l ejo ur na ldu pa 2,90€ Associatio de patientsn p.10 Lutte contre le Sida: l'exemple Nyam pinga Psycho Santé de la femme p.22 Réapprendre à faire l’amour Fiche pratique La toux: un mal tie nt. be d’hiver? p.31 12 9 772034 44 5003 Quand bébé tarde à venir... 2,90 € ISSN 2034-4457 L e syndrome d’apnée liée au sommeil (SAS) est une maladie fréquente du sommeil chez l’adulte: elle touche environ 4% des hommes et 2% des femmes, essentiellement dans la tranche d’âge située entre 40 et 65 ans. Elle est souvent liée à l’excès de poids. En Belgique, 100.000 personnes souffrent d’apnée du sommeil. Qu’est-ce qu’une apnée du sommeil? Pendant le sommeil, la langue (composée de muscles) perd son tonus. L’apnée se produit lorsque la langue est aspirée par la pression inspiratoire de la gorge et bouche le pharynx, empêchant alors la respiration, ce qui entraîne une diminution de l’oxygénation au niveau sanguin. Il s’en suit de nombreux symptômes et complications, tels que fatigue, somnolence, nuits peu réparatrices, ronflement, etc. Lorsque le nombre d’apnées s’élève à 25-30 fois par heure de sommeil, il peut y avoir des répercussions sur la santé à long terme (pathologies cardiovasculaires, altération de la qualité de vie, somnolence diurne, accidents de la route, etc.) Existe-t-il des traitements? Les traitements sont multiples. Avant tout, la perte de poids s’impose! Lorsqu’un diagnostic de syndrome d’apnée de forme obstructive liée au sommeil est posé, un traitement par un masque à pression positive continue nasale (CPAP) est proposé au malade, explique le professeur Philippe Rombaux, chef du Service d’ORL aux Cliniques universitaires Saint-Luc. Ce dernier devra alors porter un masque nasal, la nuit, pendant son sommeil. Ce type de traitement est très contraignant, mais a démontré son efficacité dans la quasi-totalité des cas: il normalise le sommeil, fait disparaître les apnées et ses conséquences à court et à long terme. Il est généralement bien accepté par les patients qui, après l’avoir utilisé, regagnent en qualité de sommeil et en qualité de vie pendant la journée. Des interventions chirurgicales existent également pour traiter le ronflement (par radiofréquence) ou pour empêcher le rétrécissement des voies respiratoires et les élargir. ACTUA HIVER PLUS DOUX, PLUS D’ACARIENS AU PRINTEMPS! Un nouvel espoir La neurostimulation constitue une autre alternative en cours de développement, explique Philippe Rombaux. Cette approche se base sur la stimulation de muscles de la langue durant la nuit, en leur redonnant le tonus qu’ils perdent durant le sommeil et en maintenant ainsi perméables les voies respiratoires. En pratique, la technique consiste à stimuler le nerf hypoglosse – le nerf moteur de la langue – via une électrode placée dans le cou autour du tronc principal du nerf, et connectée par voie chirurgicale à un boîtier implanté au niveau du thorax. Le boîtier envoie une impulsion dans l’électrode qui stimule le nerf de la langue toute la nuit. Cette stimulation n’est pas douloureuse et n’interrompt pas le sommeil du patient. Celui-ci reçoit une télécommande qui lui permet d’activer le boîtier avant de se coucher et de l’éteindre au lever. ■ Cet hiver, les conditions météorologiques ont favorisé une température plus douce dans les habitations. En conséquence, il faut s’attendre à une augmentation des populations d’acariens. Or, il faut savoir que 5 à 15% de la population mondiale souffre d’allergie aux acariens. Afin de prévenir une explosion des populations d’acariens et de leur production d’allergènes, il est conseillé aux personnes allergiques de prendre certaines mesures, comme aérer 10 minutes par jour lorsqu’il fait sec à l’extérieur, contrôler le taux d’humidité à 50% maximum, garder la température des chambres à 18°, ouvrir le lit et l’exposer à la lumière… ■