7.CORRIGE Digestif 17.03.14 - L`absorption

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DIGESTIF – Absorption intestinale
17/03/2014
MATHIEU Sibylle L2
Digestif
Pr. VITTON
7 pages
Relecteur 5
Absorption intestinale
Plan
A. Rappels
I. Anatomie
II. Absorption
B. Mécanismes généraux de l'absorption
I. Voie paracellulaire
II. Voie transcellulaire
C. Digestion et absorption des différents nutriments
I. Glucides
II. Protéines
III. Lipides
A. Rappels
I. Anatomie
L'intestin grêle fait suite à l’estomac au niveau du sphincter pylorique et va
jusqu’à la valvule iléo-caecale (de Bauhin) où il rejoint le côlon.
C’est la partie la plus longue du tube digestif: 6-7 m de long sur un cadavre, 2 m
sur un sujet vivant en raison du tonus musculaire.
3 segments :
• Duodénum : 30 cm de long, reçoit la bile en
provenance du foie et le suc pancréatique en
provenance du pancréas qui vont être déversés au
niveau de la papille duodénale. La bile émulsionne
les graisses pour qu'elles soient dissoutes et le suc
pancréatique va permettre de dégrader les protéines,
les glucides et les lipides.
• Jéjunum : 3 à 4 m de long
• Iléum : 1m de long
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Paroi de l'intestin grêle composée de 4 couches : séreuse, musculeuse (2 couches), sous muqueuse (tissu
conjonctif + vaisseaux), muqueuse (qui forme les villosités intestinales permettant d'augmenter la surface
d'absorption).
II. Absorption
L'intestin grêle est le siège principal de l'absorption des nutriments. Il faut retenir que c'est vraiment le seul
endroit où on absorbe des nutriments ! Dans l'estomac on aborde la digestion, dans le côlon on réabsorbe de
l'eau et des électrolytes mais c'est uniquement dans l'intestin grêle que se fait l'absorption des nutriments.
L'absorption est la résultante de flux permanents d'eau et de substances dissoutes. La quantité absorbée dans
l'intestin grêle est de 9L / jour.
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Bien distinguer absorption et digestion :
Digestion = transformation des aliments en composés propres à êtres absorbés par l'entérocyte. Seules les
petites protéines et les monosaccharides peuvent être absorbés.
Absorption = transfert des produits de la digestion de la lumière intestinale vers le milieu intérieur.
Surface d'absorption liée à :
• valvules conniventes qui sont des replis circulaires de la sous-muqueuse, plus nombreuses en proximal
(c'est facile de se souvenir qu'elles sont plus nombreuses en proximal car il faut absorber surtout au
début de l'intestin grêle, là où arrivent les sécrétions biliaires et pancréatiques et où il faut optimiser la
surface).
• villosités intestinales (replis de la muqueuse et du tissu conjonctif sous-jacent).
• micro-villosités à la surface des cellules, au pôle apical qui correspondent à la bordure en brosse de
l'entérocyte.
Surface totale d'absorption de 400m2 !!!
Sur cette diapo, l'étoile *
correspond au facteur de
multiplication de surface en
fonction des différents niveaux de
replis de la muqueuse intestinale.
Ici les remplis sont en fait les
valvules conniventes qui sont le
premier niveau.
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Dans la maladie coeliaque (qui est liée à une intolérance au gluten) il y a des anticorps contre ces villosités, et
les patients ne présentent plus ces villosités et sont atteints de malabsorption et d'amaigrissement.
Entérocyte = c'est l'unité absorbante et la cellule la plus abondante de l'épithélium. C'est
une cellule polarisée (avec un pôle apical et un pôle basal), cylindrique, et qui a un
noyau ovalaire basal. Au niveau du pôle apical, on a la bordure en brosse formant les
micro-villosités.
Sur chaque micro-villosité s'insère un réseau de filaments glycoprotéiques : le
glycocalyx qui est une couche aqueuse non agitée facilitant la digestion. L'intestin grêle
possède une motricité permanente : pour que l'absorption se fasse, il faut que les
molécules ralentissent.
Glycocalyx = matériel fibrillaire riche en glycoprotéines recouvrant la membrane apicale des entérocytes. Très
adhérent à la cellule. Tamis moléculaire dans lequel se poursuit la digestion et qui va faciliter l'absorption, il se
comporte comme un gel dans lequel les nutriments vont diffuser.
B. Mécanismes généraux de l'absorption
I. Voie paracellulaire
C'est un mode de transport ne nécessitant pas d'énergie, fonction du gradient de concentration. Il permet le
passage d'eau qui entraîne avec elle de petites molécules hydrophiles, entre les jonctions serrées des cellules
épithéliales.
En pathologie : c'est le mode d'action de certaines toxines, TNFα ou interféron γ sur les jonctions serrées.
II. Voie transcellulaire
Passif ou actif (nécessite de l'énergie sous forme d'ATP), avec ou non l'aide d'une protéine (l'utilisation de
canaux ou de transporteurs n'est pas obligatoire).
• transport passif : le long d'un gradient de concentration et ne nécessite pas d'ATP.
• transport actif : mouvement net contre un gradient de concentration et nécessite de l'énergie sous forme
d'ATP de façon directe ou indirecte.
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C. Digestion et absorption des différents nutriments
I. Glucides
Pour les sucres, la digestion commence dans la bouche avec l'amylase salivaire, qui va commencer à couper
les liaisons dans les molécules d'amidon (sucre complexe).
Il ne se passe rien dans l’œsophage ni l'estomac.
Dans l'intestin grêle au niveau du duodénum :
• arrivée de l'amylase pancréatique qui continue à dégrader l'amidon, mais cette fois-ci en
oligosaccharides : ils seront ensuite redégradés à la surface des entérocytes par les enzymes de la
bordure en brosse
• enzymes de la bordure en brosse (donc sécrétés par les entérocytes : dextrinase, glucoamylase) qui
dégradent les oligo et disaccharides en plus petites molécules (maltose, lactose...) puis enfin (grâce à
l'intervention terminale de lactase, maltase et sucrase) en monosaccharides (fructose, galactose et
glucose) qui pourront alors être absorbés au niveau du pôle apical des entérocytes.
Attention : dans l'intestin il n'y a pas que de l'absorption, il y a aussi de la digestion par des enzymes
pancréatiques !
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Parfois il y a des déficits : certaines personnes sont intolérantes au lactose car ils ne possède plus l'enzyme qui
le dégrade (la lactase). Donc il y a une malabsorption du lactose qui reste dans l'intestin et qui est propice à la
prolifération et la fermentation des bactéries.
Souvent l'absorption des sucres est couplée avec le sodium ! Ils sont absorbés ensemble au niveau du pôle
apical, puis ils traversent les entérocytes et arrivent dans les capillaires.
II. Protéines
C'est dans l'estomac que va commencer leur digestion (et non pas au niveau de la bouche comme pour les
glucides) grâce à la pepsine qui, en présence d'acide chlorydrique, va dégrader les protéines en gros
polypeptides. Puis dans le duodénum, la sécrétion pancréatique va libérer des enzymes (tryspine,
chymotryspine et carboxypepetidase) qui vont dégrader ces gros polypetptides en peptides de plus petite
taille. Et enfin au niveau des entérocytes, les enzymes de la bordure en brosse vont finir la dégradation en
acides aminés et quelques di et tri-peptides qui vont être absorbés au niveau des entérocytes.
III. Lipides
Formation de micelles pour solubiliser les lipides via les sels biliaires sécrétés par le foie. Ce sont des
complexes hydrosolubles formés d'acides gras et de monoglycérides avec les sels biliaires, qui permettent la
diffusion de substances lipophiles vers la bordure en brosse à travers un contenu intestinal aqueux, donc
hydrophile. On ne peux pas digérer les graisses si on a pas ces micelles.
Pas d'étape de digestion dans la bouche, leur digestion commence au niveau du duodénum : les sels biliaires
permettent d'émulsionner les graisses, puis la lipase pancréatique va dégrader les graisses en acides gras et
monoglycérides, ou en glycérol et acides gras (à partir des triglycérides ++), pour permettre leur absorption.
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En conclusion :
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DIGESTIF – Absorption intestinale
Note du correcteur : j'espère que tu ne seras pas déçue de ma relecture et que tu trouveras mes modifications
pertinentes. Amicalement.
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