Le coude - cokinenancy.fr

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 Cinésiologie MS LE COUDE Articulation intermédiaire du membre supérieur Elle est sous la dépendance de l’épaule et de la main = coude de force (associé à l’épaule) ou coude de finesse (associé à la main) ou coude d’appui et coude de vitesse Complexe de 3 articulations interdépendantes Programme mécanique double : •
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Assurer le réglage du MS = réglage de type charnière nécessitant une grande mobilité (nécessaire à l’alimentation) Stabilité dans les transmissions des pressions Le coude anatomique : •
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Structure osseuse Articulations Structures ligamentaires Complexe musculaire Le coude fonctionnel : •
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Flexion/extension Prono-­‐supination Le coude regroupe 3 os : l’humérus, le radius (externe) et l’ulna (interne) 3 articulations : •
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Huméro-­‐radiale Huméro-­‐ulnaire Radio-­‐ulnaire supérieure L’humérus : •
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Palette humérale : extrémité INF de l’humérus, aplatie d’AVT en ARR et supportant les surfaces articulaires : ð Le capitulum en LAT (sphère) et la trochlée en MED (poulie) ð 2 colonnes pour le pouce et le V ð 2 apophyses (insertions musculaires) : épicondyle LAT (extenseurs et supinateurs) et l’épicondyle MED (épitrochlée) pour les FLE et pronateurs Structure en fourche de vélo Présente 2 évidements : ð En AVT, la fossette sus-­‐trochléenne qui reçoit le bec de l’apophyse coronoïde de l’ulna dans la FLE ð En ARR, la fossette olécranienne qui reçoit le bec de l’olécrane dans l’EXT Surface articulaire déjetée en AVT de 30 à 45° = facilitation de la FLE/EXT Répercussion sur la fonction si elle n’est pas projetée vers l’AVT L’axe condyle-­‐trochlée est incliné de 5 à 6° par rapport à l’horizontale : plan oblique entrainant un valgus physiologique au niveau du coude Cinésiologie MS •
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Axe projeté en AVT de 3 à 5° dans le plan horizontal (rotation interne) à conditionne l’axe de la FLE/EXT Les surfaces articulaires : ð Trochlée humérale : forme de poulie ou de diabolo avec une gorge située dans un plan parasagittal et 2 joues convexes asymétriques. Versant interne > versant externe et il descend plus bas que le versant externe Développe un secteur angulaire de 330° ð Le capitulum (ou condyle huméral) : surface sphérique (1/2 hémisphère) située en DHR de la trochlée Développe un secteur angulaire de 180° L’ensemble condyle-­‐trochlée peut se comparer à l’association d’un diabolo et d’une balle située sur un même axe : l’axe de FLE/EXT La trochlée humérale : ð Coude en EXT totale, l’axe de l’avant-­‐bras forme un angle obtus ouvert en DHR avec l’axe du bras = valgus physiologique du coude d’environ 10° (permet d’éloigner l’avant-­‐bras du corps) ð Ce valgus dépend de la gorge de la trochlée ð Gorge de la trochlée située dans un plan oblique en bas et en DHR et enroulée en arc d’hélice d’environ 330° ð Conséquence : l’axe de F/E varie de façon continu entre les 2 positions extrêmes à l’axe est évolutif et il dépend de la trochlée L’extrémité SUP de l’ulna = incisure trochléaire •
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S’articule avec la trochlée donc inversement conformée Présence d’une crête mousse longitudinale se terminant en haut par le bec de l’olécrane et en bas et en avant par le bec de l’apophyse coronoïde Orientée en AVT et en haut suivant un axe incliné à 45° sur l’horizontale Située tout entière en AVT de l’axe diaphysaire à incidence sur la fonction si non déjetée vers l’AVT Elle fait un angle de 4° par rapport à la diaphyse concourant au valgus physiologique Palette humérale + incisure trochléaire : incidences biomécaniques •
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Le déjettement des surfaces articulaires vers l’AVT et leur orientation à 45° favorisent la FLE pour 2 raisons : ð La butée du bec coronoïdien n’a lieu que lorsque les 2 os sont pratiquement parallèles ð En FLE complète, il persiste un écart pour loger les masses musculaires ð L’olécrane verrouille le coude en EXT ð Le bec coronoïdien verrouille le coude en FLE Si ces conditions mécaniques n’existaient pas, la FLE serait limitée à 90° En supposant que cette butée n’existe pas, grâce à une perforation importante, les os viendraient en contact ne laissant aucune place pour les masses musculaires Extrémité SUP du radius : •
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Orientation du col du radius de 10 à 15°/ diaphyse à permet une rotation de 180° de l’avant-­‐bras Tête radiale : segment de cylindre imparfait = ovalaire ð Entièrement conditionnée par sa fonction articulaire ð La cupule radiale vient au contact du capitulum huméral ð Elle présente 2 faces articulaires : La fovéa : face SUP qui répond au capitulum et est de type sphéroïde. Présente un biseau qui s’articule avec la zone capitulo-­‐trochléaire Cinésiologie MS Pourtour articulaire moins haut latéralement. Répond au ligament annulaire du radius et à l’incisure radiale de l’ulna ð La tête radiale est plus liée à l’ulna qu’à l’humérus Repères osseux : •
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Ligne de Malgaigne : épicondyle LAT, épicondyle MED et olécrane alignés en EXT (visible en face POST) Triangle de Nélaton : ces 3 points forment un triangle équilatéral en flexion de coude à 90° en vue POST Non alignement = fracture ou luxation POST Articulations : •
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Une seule cavité pour 3 articulations à interdépendance des mouvements Huméro-­‐ulnaire : articulation maitresse du coude ð Concordante et congruente ð Type ginglyme (trochléenne) Huméro-­‐radiale : ð Type sphéroïde ð Présence de l’ulna neutralise ABD/ADD ð Contact imparfait ð Contact sous effet de la contraction musculaire lors de la FLE et en valgus exagéré Radio-­‐ulnaire supérieure (RUS) ð Type trochoïde (congruente) ð Fonctionnellement couplée à RUI pour prono-­‐supination Capsule articulaire : •
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Insertion : ð Humérus : au-­‐dessus des fosses coronoïde, radiale et olécranienne et au niveau des épicondyles à proximité du cartilage articulaire ð Le col du radius à distance du cartilage ð Les bords du ligament annulaire ð Ulna au niveau du pourtour cartilagineux des incisures trochléaire et radiale Elle est lâche sagittalement et tendue sur les côtés. Présence de culs de sacs ANT (en FLE) et POST (en EXT). Elle présente un repli annulaire autour de la tête radiale ce qui autorise la prono-­‐supination sans tension prématurée La synoviale : tapisse la face profonde de la capsule. Nombreux récessus. Replis méniscoïdes au niveau de l’interligne huméro-­‐radiale La position de moindre tension capsulaire (position antalgique) se situe autour de 60-­‐70° ce qui implique que toute immobilisation dans cette position augmente le risque de contracture capsulaire. Dans les raideurs de coude, la capacité articulaire est diminuée de 50% et la compliance capsulaire est également très limitée ð Tendance à la rétraction La capsule est renforcée par : ð Le ligament ANT étalé en éventail Fx épais tendu obliquement de la face ANT de l’épicondyle INT à ligament annulaire ð Le ligament POST peu développé et constitué de fibres transversales et obliques Modèle mécanique : ð Haubans LAT empêchant tout mouvement de latéralité Cinésiologie MS Les ligaments : •
Le ligament collatéral ulnaire (LCU) : ð Ligament le plus puissant du coude. ð S’oppose à l’exagération du valgus ð Assure 78% de la stabilité en valgus entre 20 et 120° ð Responsable de la stabilité antéro-­‐postérieure. Constitué de 4 faisceaux dont 3 divergent de l’épicondyle médial (E.M) : •
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ð Fx antérieur : E.M à bord méd. Apophyse coronoïde – Peu résistant ð Fx moyen : E.M à Tubercule coronoïde + bord médial ulna – Très résistant ð Fx Postérieur : E.M à bord méd. Olécrane ð Fx arciforme : Tubercule coronoïde à base de l’olécrane (ligament de Cooper) Le ligament collatéral radial (LCR) : ð Responsable de la stabilité en varus ð Responsable de la stabilité rotatoire en supination ð Constitué de 3 fx qui naissent de l’épicondyle latéral (EL) Fx ANT : EL à bord ANT de l’incisure radiale en contournant la tête radiale. Renforce le ligament annulaire en AVT Fx moyen : EL à bord postérieur de l’incisure radiale + crête du muscle supinateur. Renforce le ligt. Annulaire en arrière. Fx postérieur : EL à s’étale en éventail sur la face latérale de l’olécrane. Le ligament annulaire : ð Ligament arciforme d’1cm de hauteur. ð Tendu entre les bords antérieur et postérieur de l’incisure radiale. ð Encercle la tête radiale. ð Face interne recouverte de cartilage (fibrocartilage). ð Ses fibres inférieures sont resserrées sous la tête réalisant une retenue inférieure. ð Ses fibres supérieures se réfléchissent au contact de l’incisure radiale et se prolongent au bord ANT et POST du ligament carré. Le ligament carré : ð Tendu de l’incisure de l’ulna à la partie MED du col radial ð Renforce la partie INF de l’interligne radio-­‐ulnaire SUP Les ligaments à distance : Corde oblique : bande fibreuse tendue entre l’extrémité SUP des 2 os Membrane interosseuse : ð Couche antérieure : Fibres obliques en bas et DD. Evite migration vers le haut du radius ð Couche postérieure : Fibres obliques en bas et DH. Evite migration vers le bas du radius ð Assure l’essentiel de la liaison mécanique dans le sens longitudinal et transversal. ð Transmet les forces de pression. Complexe musculaire : Comporte 3 groupes musculaires fonctionnellement distincts : •
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Muscles polyarticulaires assurant un lien fonctionnel entre ceinture scapulaire et avant-­‐bras : biceps brachial et longue portion du triceps. Muscles polyarticulaires dépendant du coude mais aussi du poignet et de la main : muscles épicondyliens (à l’exception de l’Anconé et supinateur, L.E.R.C), muscles épitrochléens (à l’exception du rond pronateur). Cinésiologie MS Muscles mono-­‐articulaires assurant la stabilité du coude : ð Longitudinaux participant à la flexion-­‐extension (Brachial antérieur, brachio-­‐radial, vastes interne et externe du triceps). ð Transversaux intervenant dans la prono-­‐supination (Supinateur, rond pronateur, carré pronateur, Anconé). è 2/3 des muscles moteurs du coude (12 sur 19) sont polyarticulaires •
Le coude fonctionnel : Coude = Seule articulation mono-­‐axiale avec 2 fonctions FLEXION à Huméro-­‐ulnaire à Amener la main à la bouche EXTENSION à Huméro-­‐ulnaire à Repousser la main du corps PRONATION à (Double trochoïde à (Orientation de la main dans l’espace SUPINATION à inversée radio-­‐ulnaire) à + saisir objet) FLE/EXT : amplitudes articulaires : •
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Position de référence. Plan n’est pas pur à R.L automatique de 5 à 10° (torsion gorge trochléenne) Normale : 0-­‐140°. Flexion possible grâce à l’anat. Des pièces osseuses Lorsque l’extension est incomplète, on peut la noter négativement ou F/E = 140/0/0. Perte d’extension tolérable jusqu’à -­‐40°FLE FLE/EXT : différents secteurs : •
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Secteur Minimum : -­‐70°/100° Secteur Utile : -­‐30° / 130° (Morrey) Secteur De luxe : 0°/30° et 130°/140° Flexion : •
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Le plan n’est pas pur. Légères rotation ulnaire en raison de la torsion de la trochlée : rotation latérale automatique d’environ 5 à 10° est liée au mouvement de flexion. Le radius est également le siège d’une faible rotation axiale latérale dès le commencement du mouvement pour se stabiliser après 40° de flexion. Légère ascension de la tête radiale lors de la flexion, ce qui explique le contact huméro-­‐radial en flexion (et non en extension) Flexion : facteurs de limitation : •
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Si la flexion est active : Contact des masses musculaires de la loge antérieure du bras et de l’avant-­‐bras en contraction. Autres facteurs (butée osseuse-­‐tension capsule) n’interviennent pas. Si la flexion est passive : Flexion dépasse 140° Butée de la tête radiale dans la fosse sus-­‐condylienne et de la coronoïde dans la fosse sus-­‐trochléenne. Tension partie post. Capsule. Tension du triceps brachial Cinésiologie MS Flexion : muscles moteurs : •
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Le biceps brachial : ð Plan superficiel loge antérieure du bras. Muscle biarticulaire. ð Scapula à partie postérieure de la tubérosité radiale (tendon aplati) + expansion au fascia antébrachial médial. ð Fléchisseur et coaptateur. Seul actif de 0 à 45°, max à 90°. ð Supinateur. ð Rq : Composante luxante sur le radius coude en flexion d’où nécessité intégrité importante du ligament annulaire Le brachial : ð Plan profond loge antérieure du bras. Volumineux et aplati. ð Moitié inférieure de l’humérus à Processus coronoïde (tendon puissant). ð + Expansion au fascia antébrachial superficiel latéral. ð Renfort antérieur de la capsule. ð Flexion +++, quelles que soient les modalités de flexion. ð Action dès 45° de flexion avec un max à 120° Le brachio-­‐radial : ð Muscle de la loge latérale de l’avant-­‐bras. ð 1/3 inférieur bord latéral humérus (entre brachial et LERC) à Face latérale du processus styloïde du radius ð Flexion avant-­‐bras en position fonctionnelle ð Flexion ++ bras sur avant-­‐bras. ð Composante coaptatrice s’oppose aux luxations de coude. ð Ramène l’avant-­‐bras en prono-­‐supination intermédiaire. Muscles fléchisseurs : ð L’efficacité des muscles fléchisseurs est maximum à 90° de flexion. Coude étendu : Direction de la force est // au bras de levier. Composante centripète prépondérante mais inefficace ; composante tangentielle efficace mais faible. Coude en ½ Flexion : Force musculaire devient perpendiculaire au bras de levier. Angle d’efficacité max : biceps : 80/90°, brachial : 100/110°. ð Testing des muscles fléchisseurs : Biceps brachial : main en supination Brachial : main en pronation Brachio-­‐radial : main en position intermédiaire Extension : facteurs de limitation : •
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Butée du bec olécranien Tension de la capsule ANT Résistance des muscles fléchisseurs Si l’EXT se poursuit, l’un des freins doit se rompre ð Fracture de l’olécrane, déchirure capsulaire ð Olécrane résiste : déchirure capsulo-­‐ligamentaire à luxation POST du coude Extension : muscles moteurs : •
Le triceps brachial : ð Muscle de la loge postérieure du bras. ð Muscle biarticulaire. ð Muscle volumineux présentant 3 chefs. Cinésiologie MS L.P : tubercule infra glénoïdien scapula (tendon). V.L : face post diaphyse humérus (lame tendineuse) V.M : partie inf. humérus (au-­‐dessous du sillon). è Tendon puissant et aplati sur face postéro-­‐supérieure de l’olécrane + fascia antébrachial latéral ð Action : extension de l’avant-­‐bras • Le muscle Anconé : ð Muscle postérieur, plan superficiel avant-­‐bras. ð Groupe épicondyliens latéraux. ð Considéré comme « ligament latéral actif ». ð Extrémité inférieure épicondyle latéral à Face latérale extrémité sup. olécrane ème
ð « 4 chef » du triceps : insertions haute et basse étant en fondu-­‐enchainé avec celles du V.M ð Statique = stabilisation POST/LAT ð Dynamique = Extension surtout en fin d’extension à Verrouillage en rectitude • Muscles extenseurs : ð L’efficacité du triceps dépend du ° de flexion du coude. Extension complète : composante centrifuge à tendance à luxer, composante tangentielle prépondérante est la seule efficace. Légère flexion (entre 20 et 30°) : composante efficace se confond avec force musculaire – position d’efficacité maximum. Par la suite : plus la flexion augmente, plus la composante tangentielle diminue, plus la composante centrifuge augmente Flexion complète : le tendon se réfléchit sur olécrane : ceci compense sa perte d’efficacité. ð L’efficacité du long triceps dépend aussi de la position de l’épaule. ð La force du triceps est plus grande lorsque l’épaule est en flexion (mise en tension préalable) • Testing des muscles extenseurs : ð CF techno de base Efficacité des groupes fléchisseurs-­‐extenseurs : Dans l’ensemble, Fléchisseurs > Extenseurs (force) La force des groupes musculaires est différente suivant la position de l’épaule. •
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Bras vertical au-­‐dessus de la tête : Effort d’extension < effort flexion Bras en flexion à 90° : Effort d’extension < effort flexion Bras le long du corps : Effort de flexion > effort d’extension. CCL : positions préférentielles d’efficacité max : ð Pour l’extension, vers le bas. ð Pour la flexion, vers le haut. Forces en flexion : •
F bras vertical > F bras à 90° > bras le long du corps Forces en extension : •
F bras le long du corps > F bras vertical > F bras à 90° Cinésiologie MS Coaptation en flexion à 90° : •
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Stabilité parfaite de l’ulna : ð La cavité sigmoïde est encadrée par les insertions des muscles brachial et triceps (plus ou moins l’anconé) Le radius à tendance à se luxer vers le haut sous la traction du biceps. Seul le ligament annulaire empêche cette luxation Coaptation longitudinale, résistance à la traction : •
La coaptation est assurée par : ð LCM, LCL (3 fx) ð Le triceps brachial et le biceps ð Le brachio-­‐radial ð Les épicondyliens MED et LAT ð La capsule articulaire ANT (85% des contraintes pour Morrey) ð Le bec de l’olécrane dans la fossette olécranienne en extension totale ð Le ligament annulaire + membrane interosseuse pour éviter la luxation INF du radius Coaptation longitudinale, résistance à la pression : •
Seule la résistance osseuse intervient mécaniquement : ð 60% des forces axiales passent par l’interligne huméro-­‐ulnaire et 40% par celle huméro-­‐radiale ð Du côté du radius, c’est la tête qui transmet les efforts de pression à risque de fracture ++ ð Du côté de l’ulna, c’est la coronoïde qui transmet les pressions (apophyse console). Si elle se fracture sous le choc à luxation POST de l’ulna sous l’effet de la traction du triceps Le prono-­‐supination : •
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Mouvement de rotation de l’avant-­‐bras autour de son axe Mouvement indispensable pour pouvoir orienter correctement la main dans l’espace Indispensable à la présentation optimale de la main pour saisir un objet Indispensable à la fonction d’alimentation, de toilettage et dans toutes les situations de travail La PS met en jeu 2 articulations liées : •
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La radio-­‐ulnaire SUP (RUS) La radio-­‐ulnaire INF (RUI) La PS est possible uniquement si : ð La longueur des os de l’avant-­‐bras est respectée ð La courbure pronatrice du radius est intacte ð L’espace interosseux est libre ð Les 2 articulations RU sont mobiles Le cadre RU : rectangulaire, traversé par 1 diagonale oblique en bas et en DDS RUS, anatomie : •
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Articulation trochoïde, cylindre creux (ligament annulaire) et plein (tête radiale) 1 DDL : rotation Eléments en présence : ð Tête radiale : légèrement ovale, axe oblique en AVT et en DHR Pourtour cylindrique recouvert de cartilage plus large en AVT et en DDS Cinésiologie MS •
Cupule radiale à condyle huméral ð L’anneau ostéo-­‐fibreux : Petite cavité sigmoïde de l’ulna concave d’AVT en ARR Ligament annulaire encroûté de cartilage concave de HT en BAS à déformable Ligament carré de Denucé 2 moyens d’union : renfort de la partie INF de la capsule Mouvement principal : ð Mouvement de rotation de la tête radiale autour de son axe à l’intérieur de l’anneau fibreux ð Lors de la pronation, l’axe de la TR se déplace en DHR, ce qui permet au radius de s’écarter de l’ulna pour permettre le passage de la tubérosité bicipitale dans la fosse supinatrice de l’ulna ð La cupule radiale tourne au contact du capitulum. Le biseau radial glisse sous la zone coronoïde ð Lors de la pronation, le radius surcroise l’ulna en AVT ð Conséquence : l’axe de l’avant-­‐bras s’aligne avec l’axe du bras ð L’axe du radius devient oblique en BAS et en DDS ð La face SUP du radius s’incline en DHR et en BAS ð Le radius devient plus court que l’ulna RUI, anatomie : •
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Articulation trochoïde non congruente et non concordante Epiphyse INF du radius : ð Cavité sigmoïde du radius (incisure ulnaire) située entre les branches du dédoublement du bord INT ð Concave d’AVT en ARR et plane verticalement La tête ulnaire : ð Tête déportée en AVT et en DHR par rapport à la diaphyse ð Partie ANT-­‐LAT de la tête ð Convexe d’AVT en ARR et de HT en BAS Le disque articulaire (ligament triangulaire) : ð Tendu entre le radius et l’ulna dans un plan horizontal ð Complète la surface INF du radius et forme la limite INF de la RUI ð Les faces SUP et INF sont recouvertes de cartilage Le ligament triangulaire est à la fois : ð 1 surface articulaire vers le haut avec la tête ulnaire et vers le bas avec le condyle carpien. Considéré comme 1 « ménisque suspendu », soumis à d’importants efforts de traction, de compression et de cisaillement ð Le principal moyen d’union de la RUI ð Il est aidé par : le ligament ANT, POST, les expansions palmaires du ligament annulaire dorsal et le tendon extenseur ulnaire du carpe La dynamique articulaire : •
Avant-­‐bras en EXT : ð L’axe de rotation des articulations RUI et RUS joint le centre des têtes radiale et ulnaire ème
ð L’axe passe par le 5 doigt ð Le radius croise l’ulna en AVT, ce mouvement est permis par la courbe pronatrice du radius ð L’ulna reste fixe ð Congruence articulaire maximale, tension maximale du ligament triangulaire ð Remarque : la MOI est détendue ð Supination : bandelette ANT tendue + Cinésiologie MS •
ð Pronation : bandelette POST tendue ++ ð La MIO est tendu dans les positions extrêmes Avant-­‐bras fléchi : ème
ð L’axe passe par la partie MED de la surface articulaire du radius, le lunatum, le 3 métacarpien et le médius à axe confondu avec l’axe de la main ð Pendant la pronation : RM de l’extrémité INF du radius selon un arc de cercle autour de la tête ulnaire. Déplacement dorsal (± 1 cm dû à l’extension du coude) puis LAT de la tête ulnaire (± 7° dû à une RL de la scapulo-­‐humérale + léger mouvement huméro-­‐ulnaire) Amplitudes : •
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Position de référence : coude fléchi à 90°, pouce au zénith La supination est limitée par : ð Tension de la MIO ð Tension du ligament carré ð Tension du ligament triangulaire ð Tension du ligament ANT de la RUI ð Tension des pronateurs ð Amplitude de 85/90° La pronation est limitée par : ð Butée du radius sur la tête et la styloïde ulnaire ð Tension du ligament carré ð Tension du ligament triangulaire ð Tension des supinateurs ð Compression des muscles de la loge ANT ð Amplitude de 50/85° Secteur utile : 50/0/50 Amplitude complète de ± 160° Amplification par certains mouvements de la scapulo-­‐humérale : ð RE-­‐RI à total de 270° ð ABD-­‐ADD (si coude fléchi à 90°) à 200° Position de fonction, suppléance : •
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Position de fonction : état d’équilibre entre les groupes musculaires antagonistes et agonistes, donc à la dépense musculaire la plus faible possible Suppléance : on supine avec l’avant-­‐bras et on prone avec l’épaule La PS est indispensable pour porter la nourriture à la bouche La supination économise la flexion de coude Couplage avec l’épaule : ABD épaule / pronation (coude en flexion) et PS/Rotations (coude tendu) Organisation musculaire de la prono-­‐supination : •
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Organisation originale Les muscles principaux sont groupés 2 à 2 à savoir : ð 1 muscle poly-­‐articulaire (long) agissant par traction sur le sommet des courbures (rond pronateur et biceps brachial) ð 1 muscle monoarticulaire (court et plat) agissant par déroulement autour du fût radial (supinateur et carré pronateur) Cinésiologie MS Les muscles pronateurs : •
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Rond pronateur (poly-­‐articulaire) : ð Plan superficiel des muscles de l’avant-­‐bras ð Groupe des épitrochléens médiaux (le plus latéral) ð Chef huméral : volumineux naît de l’extrémité INF de l’épicondyle MED ð Chef ulnaire : grêle naît de l’extrémité SUP du processus coronoïde ð Ces 2 chefs vont sur le 1/3 MOY de la face LAT du radius (sommet de la courbure pronatrice) ð En statique : participe à la stabilisation MED du coude ð En dynamique : pronation et agit par traction (concourt à la flexion en finesse) Carré pronateur : ð Plan profond des muscles ANT de l’avant-­‐bras ð Quadrilatère avec des fibres transversales ð Il part du corps du radius, ¼ INF face ANT ð Il se termine au niveau du ¼ INF de la face ANT de l’ulna ð Dynamique : pronation et agit par déroulement ð Statique : stabilise la radio-­‐ulnaire INF Les muscles supinateurs : •
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Le biceps brachial : ð Plan superficiel, loge ANT du bras ð Muscle biarticulaire ð Scapula à partie POST de la tubérosité radiale (tendon aplati) + expansion au fascia antébrachial médial ð Inséré sur le sommet de la courbure supinatrice, il agit par traction ð C’est le plus puissant de la PS ð Fléchisseur et coaptateur ð Seul actif de 0 à 45°, max à 90° ð Muscle le mieux adapté pour le mouvement alimentaire Le supinateur ð Muscle monoarticulaire ð Plan profond, loge POST de l’avant-­‐bras ð Muscle épicondylien LAT ð Constitué de 2 faisceaux : Fx superficiel : humérus, extrémité INF épicondyle LAT + Fx moyen LCR, Ulna, crête supinatrice à Se termine à la partie SUP oblique du bord ANT du radius Fx profond : fosse supinatrice de l’ulna à face POST/LAT du col du radius ð Agit par déroulement du radius et supinateur ð Stabilisation LAT du coude (coaptation) Stabilisation active : couple Anconé/supinateur •
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Supinateur : fibres dirigées en HT et en DDS Anconé : fibres dirigées en HT et en DHR Composantes coaptatrices au niveau des 3 articulations du coude : huméro-­‐radiale, radio-­‐ulnaire, huméro-­‐ulnaire F Pronateurs < F supinateurs à compensations possibles par ABD d’épaule (ex : dévissage) Cinésiologie MS Différents types de coude : •
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Le coude d’appui : ð Réalisent en chaine cinétique fermée un verrouillage articulaire, ligamentaire et musculaire du coude en EXT ð Ostéo-­‐articulaires : le bec de l’olécrane est impacté dans la fossette olécranienne et assure la stabilité sagittale et LAT du coude ð Apophyse coronoïde = apophyse console ð Tête radiale contre le capitulum assure le contrôle en valgus ð Contraintes : 60% huméro-­‐ulnaire et 40% dans l’huméro-­‐radiale ð Ligamentaires : ligaments ANT et Oblique ANT renforcés par les fx ANT des ligaments collatéraux + membrane interosseuse qui s’oppose à l’écartement des 2 os et aux forces de cisaillement ð Musculaire : contraction isométrique en chaine cinétique fermée CCF = impaction des surfaces articulaires (muscles longitudinaux composante axiale ++) + effet poutre composite Les épicondyliens assurent le grasping et le valgus du coude Le biceps brachial et le triceps assurent le contrôle sagittal du coude + recentrage actif de la tête humérale par la LPB aidée par la coiffe et les ADD polyarticulaires Le coude de force : ð Résulte de l’association coude-­‐épaule et se dispense de l’activité de la main. Il se répartit en 2 mouvements opposés : traction en force et poussée en force. ð Organisation dite en chaine parallèle car épaule et coude font des mouvements inverses ð Tirer : le geste nécessite EXT épaule et flexion-­‐supination du coude Muscles clés : biceps et brachial Ce geste est d’autant plus efficace que la force de préhension est importante ð Le pousser/percuter : flexion épaule + EXT-­‐pronation du coude Muscle clé : le triceps Le coude de vitesse : ð Participe aux grands mouvements balistiques du MS où l’amplitude du mouvement et la vitesse linéaire de l’extrémité de la chaine fonctionnelle garantissent un geste performant ð Sous la dominance fonctionnelle de l’épaule : les mouvements de l’épaule induisent un mouvement de fléau de l’avant-­‐bras (voire de la raquette) Le coude de finesse : ð Résulte de l’association coude-­‐main (précision ++) ð La main, organe essentiellement volitionnel (soumis à la volonté), en interdépendance avec le cortex, commande les mouvements du coude (2 mouvements opposés) ð L’ouverture de la main, puis EXT-­‐inclinaison radiale du poignet induisent une EXT-­‐supination du coude sous la dominance des épicondyliens LAT ð La fermeture de la main puis flexion-­‐inclinaison ulnaire du poignet induisent une flexion-­‐
pronation du coude sous la dominance des épicondyliens MED Cinésiologie MS Coude : types fonctionnels Coude d’appui Mouvement Répulsion du MS Coude de force Pousser Tirer Coude de vitesse Lancer Lancer vers vers l’AVT l’ARR Coude de finesse Offrir Prendre Amplitude articulaire Quelques degrés modérée (plus ou moins fonctionnelle) Position Position Flexion Extension FLE-­‐
EXT/FLE de de Abaissement et RL EXT-­‐
FLE-­‐
ADD-­‐
ABD/ADD Epaule fonction + fonction + Extension – pronation pronation supination RM RI/RE Coude RE RM et plus ou moins et plus ou et plus ou EXT-­‐
EXT/EXT Poignet/main EXT-­‐SUP FLE-­‐PRO serrage moins moins PRO-­‐
PRO/SUP EXT FLE-­‐
serrage serrage serrage Serrage Ouverture fermeture CC semi-­‐ouverte, CC semi-­‐fermée, W en CC ouverte, W en Activité CCF, W statique, W W en chaine sériée chaine parallèle, W chaine sériée, W sans R musculaire poutre W contre R contre R forte ou faible modérée Muscles Muscles Cocontraction, polyarticulaires, polyarticulaires Muscles Dominante agoniste/antagoniste, épaule-­‐coude + épaule-­‐coude + polyarticulaires main-­‐
musculaire épaule/coude/main fléchisseurs et stabilisateurs LAT coude extenseurs de coude du coude Exemple de Lancer, haltéro, Sport de lancer / Tennis de table, Agrès sport combat balle artistiques Amplitude du mouvement Balayage articulaire important Grande amplitude et grande vitesse PATHOMECANIQUE Lésions traumatiques : •
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Distension, rupture du plan capsulo-­‐ligamentaire ANT à luxation POST du coude par étirement par le triceps Fracture de l’apophyse coronoïde Luxation ANT de la tête radiale (pathologie ligament annulaire) Arrachement du tendon bicipital Fracture tassement du col Fracture ostéochondrale de la cupule ou du condyle Fracture de l’olécrane Impaction du bec olécranien dans la fossette Fractures supra condyliennes (retentissement sur la flexion-­‐extension) Complications vasculo-­‐nerveuses : •
Hygroma : inflammation d’une bourse synoviale Lésions microtraumatiques : •
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Epicondylalgies : arthropathies huméro-­‐radiales (douleurs épicondyle LAT) Epitrochléalgies : étirements capsulo-­‐ligamentaire plus ou moins calcification (douleurs épicondyle MED) Tendinopathies d’insertion : biceps, triceps, épicondyliens, épitrochléens Cinésiologie MS •
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Arthrose de coude Compressions nerveuses (notamment celle du nerf ulnaire) Rappel des conditions de DESTOT pour la pronosupination : •
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Intégrité anatomique et fonctionnelle des articulations Inégalité relative des 2 os (R > U) Conservation de leur forme : ð Ulna avec discrète convexité POST ð Double courbure du radius : courbure SUP supinatrice convexe en dedans et courbure INF pronatrice convexe en dehors Intégrité de la MOI Bon fonctionnement musculaire Axe de mouvement conservé Examen programmé : •
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Anamnèse : ð Age du sujet ð Côté dominant ð Profession ð Durée d’évolution des symptômes ð Notion de blocage et/ou d’instabilité ð ATCD ð TTT médicamenteux mis en place ð Habitus Douleurs projetées : cou, épaule, poignet Territoires sensitifs : C6-­‐C7-­‐C8-­‐T1 Recherche des réflexes : ð Réflexe bicipital C5 ð Réflexe stylo-­‐radial C6 ð Réflexe tricipital C7 Douleur : ð Mode d’apparition progressif ou brutal ð Circonstances déclenchantes, mouvements responsables ð Siège de la douleur ð Irradiations ? ð Rythme de la douleur : épisodique, permanent, nocturne, diurne, mécanique ð EVA Inspection, palpation osseuse : ð Valgus physiologique de 9 à 14° (peut être majoré de quelques degrés chez l’enfant et la femme et lors des ports de charge) ð Triangle de Nélaton (triangle équilatéral à 90° de FLE) ð Ligne de Malgaigne ð Jeu articulaire au niveau de la tête radiale lors de la P/S Palpation ligamentaire : ð LLI : ligament le plus puissant du coude qui s’oppose au valgus d’où recherche de laxité pour apprécier son intégrité ð LLE et ligament annulaire : recherche de laxité en varus et appréciation de la mobilité de la tête radiale Cinésiologie MS •
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Palpation musculaire : ð Triceps dans la fosse sus-­‐olécranienne ð Tubérosité bicipitale avec l’insertion distale du biceps Bilan articulaire actif : ð Goniométrie ð P/S secteur utile : 50/0/50 ð F/E secteur utile : 130/30/0 Bilan articulaire passif : ð Recherche de laxité en varus, en valgus Bilan musculaire : ð Testing musculaire type Daniels ð Evaluation musculaire des fonctions permettant de préciser : Le type de contraction musculaire : isométrique, anisométrique concentrique/excentrique Le type de course articulaire : interne, moyenne, externe ð Force de pronation, supination et d’extension peu différentes entre côté dominant et non dominant d’où évaluation comparative ð La force de flexion est toujours > du côté dominant ð La force d’extension représente 60 à 70% de celle de flexion ð Force de supination > force de pronation d’environ 15% ð Un poids de 1kg dans la main génère des forces de réaction de 10kg au niveau du coude en flexion à 90° Bilan fonctionnel : ð Apprécier coude de force et coude de finesse ð Gestes fonctionnels : main-­‐bouche, main-­‐nuque, main-­‐dos, ouvrir une porte ð Indices algofonctionnels : score de la SECEC, score de Borberg-­‐Morrey, Mayo elbow performance 
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