FERON Alban TP 122
L'exécutif central prend en charge toutes les capacités attentionnelles de l'individu, il
sélectionne, coordonne et contrôle les opérations de traitement.
La boucle phonologique permet le stockage d'informations verbales maintenues par
auto-répétition. Elle est sensible à la similarité : deux mots de consonance proche
seront plus facilement confondus que deux mots de sens proche. Ce fait a été mis à
jour par Baddeley en 1966 en faisant mémoriser à certaines personnes différentes
listes de mots. La première liste est constituée de mots phonologiquement proches
(mad, man, cap, can, map) mais sémantiquement sans rapport. La deuxième liste est
elle constituée de mots différents sur le plan phonologique (pen, day, rig, bar, sup). La
troisième liste est composée de mots sémantiquement proches (big, huge, great,
long, tall) alors que la quatrième liste est constituée de mots sans rapports
sémantique particulier (old, late, thin, wet, hot).
Les résultats montrent des écarts de performances entre les listes. En effet le premier
type de listes présente de grosses difficultés (10 % de rappel correct) alors qu'aucune
différence n'apparaît entre les trois autres listes.
Enfin, le calepin visuo-spatial permet le stockage des images de l'environnement et
des images mentales. Elle est sujette à la distraction visuelle, mais peu sensible à
l'interférence auditive.
Un autre auteur, Cowan (1988), a développé sa propre théorie et son propre modèle
de la mémoire de travail. Selon Cowan, la mémoire de travail ne représente que la
partie activée de la mémoire à long terme. Cowan, au contraire de Baddeley, se situe
donc dans une vision unitaire de la mémoire de travail. Autrement dit, il n'y aurait pas
spécifiquement de différences structurelles, mais seulement des différences
fonctionnelles qui permettraient de rendre compte des différents modules ou
fonctionnement de la mémoire de travail. Selon cet auteur, la partie la plus activée de
la mémoire de travail correspond à ce qu'il nomme le focus attentionnel. En effet,
l'attention portée sur certaines des informations activées serait dépendante du degré
d'activation de ces dernières, soit par la perception, sous la forme de stimuli, soit sous
la forme d'informations récupérées par les phénomènes d'amorçage. En d'autres
termes, moins une information serait activée, moins elle aura de chance de faire
partie d'une représentation explicite, verbale ou imagée.
La mémoire à long terme
La MLT correspond à tous les souvenirs plus lointains que ceux de la MCT, qu'on les
rappelle après quelques minutes ou plusieurs années. Elle peut stocker des
informations pendant une longue période, qui peut s'étendre jusqu'à toute la vie. Elle
représente la mémoire au sens courant, la notion intuitive que l'on donne à la
mémoire.
Tout comme la MCT, elle est elle-même divisée en trois autres types de mémoire parmi
lesquels on trouve la mémoire épisodique, la mémoire sémantique et enfin la mémoire
procédurale.
Aussi appelée mémoire autobiographique, la mémoire épisodique comprend les
souvenirs des évènements vécus, c'est la mémoire de l'expérience personnelle. Les
évènements sont stockés avec le contexte dans lequel ils s'appliquent ; cela inclut
aussi la charge émotionnelle de l'individu et entre en compte dans la qualité de la
mémorisation. Une personne se rappellera plus facilement d'un événement, et ce avec
plus de détails, si elle a subit un choc émotionnel au moment de cet événement.
2005 – 2006 5 / 18