Monographie de LYRICAMD (prégabaline) Page 5 de 68
Hypersensibilité
Dans les rapports de pharmacovigilance, des cas de réactions d’hypersensibilité ont été signalés
(p. ex., rougeur de la peau, formation de vésicules, urticaire, éruption cutanée, dyspnée et
respiration sifflante). Si de tels symptômes surviennent, il faut interrompre immédiatement le
traitement par la prégabaline (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Effets indésirables observés
après la commercialisation du produit)
Insuffisance rénale
Dans les essais cliniques portant sur différentes indications et dans la base de données de
pharmacovigilance, on trouve des cas de patients, ayant ou non des antécédents, qui ont présenté
une insuffisance rénale pendant qu’ils recevaient de la prégabaline en monothérapie ou en
association avec un autre médicament. Il faut alors envisager d’interrompre le traitement par la
prégabaline, car cet effet s’est révélé réversible dans certains cas. La prégabaline doit être
prescrite avec prudence aux personnes âgées et aux personnes présentant une atteinte rénale, peu
importe le degré (voir Populations particulières, Fonction rénale; Arrêt subit ou rapide du
traitement; EFFETS INDÉSIRABLES, Effets indésirables observés après la
commercialisation du produit et POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION).
Potentiel tumorigène
Au cours des études précliniques standard in vivo portant sur le pouvoir carcinogène à vie de la
prégabaline, on a observé une fréquence élevée d’angiosarcomes chez 2 différentes souches de
souris (voir Toxicologie préclinique). On ne connaît pas la portée clinique de cette observation.
L’expérience clinique acquise durant les études de précommercialisation n’offre aucun moyen
direct d’évaluer le potentiel tumorigène de la prégabaline chez l’être humain.
Au cours des études cliniques menées dans diverses populations de patients et équivalant à
6396 années-patients d’exposition chez 8666 patients ayant entre 12 et 100 ans, on a signalé
l’apparition ou l’aggravation de tumeurs chez 57 sujets. La tumeur maligne le plus souvent
diagnostiquée était le mélanome (17 patients), suivie du cancer du sein (8 patients), du cancer de
la prostate (6 patients), d’autres cancers non précisés (6 patients) et du cancer de la vessie
(4 patients). En l’absence de données antérieures sur l’incidence et la récurrence de tumeurs au
sein de populations similaires non traitées par LYRICA (prégabaline), il est impossible de savoir
si le traitement a influé sur l’incidence des tumeurs observée dans ces cohortes.
Fonction visuelle
Durant les études comparatives, l’emploi de la prégabaline a causé des effets indésirables d’ordre
oculaire comme la vision trouble (amblyopie) (6 % pour la prégabaline et 2 % pour le placebo) et
la diplopie (2 % pour la prégabaline et 0,5 % pour le placebo). Environ 1 % des patients ont
abandonné le traitement par la prégabaline en raison de perturbations visuelles (principalement
une vision trouble). Chez les patients qui ont poursuivi le traitement, la vision trouble a cédé
spontanément dans environ la moitié des cas (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Effets
indésirables observés après la commercialisation du produit).
Des examens ophtalmologiques prospectifs, dont un test d’acuité visuelle, un examen standard
du champ visuel et un examen du fond de l’œil après dilatation, ont été effectués chez plus de