© 2010 Chenelière Éducation inc. Psychologie du développement humain, 7e éd.
Chapitre 1 – Corrigé des questions Faites le point
Réponses aux questions
Chapitre1
1.1 L’étude du développement humain (p. 12 de votre manuel)
1. Définissez la psychologie du développement humain.
La psychologie du développement humain est l’étude scientifique des processus responsables des
changements qui interviennent ou non tout au long de la vie des individus. Ces processus concernent
tous les aspects du développement, à toutes les étapes de l’existence humaine.
2. Expliquez la différence entre un changement quantitatif et un changement qualitatif et donnez-
en des exemples.
Un changement quantitatif est un changement que l’on peut mesurer, par exemple, les modifications de la
taille et du poids, le nombre de mots de vocabulaire, l’augmentation ou la diminution des comportements
agressifs, etc.
Un changement qualitatif désigne les transformations qui touchent à la nature de la personne, à son
organisation interne, telles que la nature de l’intelligence, l’évolution de l’attachement, l’orientation vers
une nouvelle carrière, etc.
3. Nommez les différentes dimensions du développement.
Les changements et la stabilité touchent différents aspects ou dimensions du développement humain, soit
le développement physique, le développement cognitif, le développement affectif et social. Toutes ces
dimensions demeurent indissociables et elles s’influencent mutuellement tout au long du développement.
4. Définissez le concept de maturation.
La maturation désigne la succession des changements physiques, programmés génétiquement, qui
rendent un individu apte à maîtriser certaines habiletés. Les modifications neurophysiologiques et
biochimiques qui se produisent dans l’organisme au cours de la maturation vont ouvrir de nouvelles
possibilités.
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Chapitre 1 – Corrigé des questions Faites le point
5. Expliquez la différence entre une influence normative et une influence non normative.
Une influence est dite « normative » si elle est semblable pour la plupart des gens d’un groupe d’âge
donné. On distingue deux sortes d’influences normatives : les influences normatives liées à l’âge et les
influences normatives liées à une génération. Les influences normatives liées à l’âge représentent des
facteurs qui agissent de façon semblable sur la plupart des gens d’un groupe d’âge donné, peu importe le
lieu et l’époque où ils vivent. Elles comprennent des événements biologiques comme la puberté ou la
ménopause et des événements socioculturels comme l’entrée à l’école, le mariage ou la retraite. Par
ailleurs, les influences normatives liées à une génération sont des facteurs qui marquent profondément un
groupe de personnes à un moment historique donné. Elles touchent toutes les personnes d’une cohorte,
c’est-à-dire un groupe de personnes nées à peu près au même moment, ayant vécu au même endroit et
ayant connu les mêmes expériences.
Une influence est dite « non normative » si elle ne touche que certains individus. Les influences non
normatives sont liées à des événements inhabituels qui ont une influence marquante sur la vie d’un
individu en particulier. Il peut s’agir d’événements courants qui se produisent à un âge inhabituel ou
d’événements rares que la majorité des gens ne connaîtront jamais. Ces événements peuvent être
heureux ou dramatiques.
1.2 Les approches théoriques du développement humain (p. 29 de votre manuel)
6. Nommez et définissez les trois instances psychiques de la personnalité dans la théorie
psychosexuelle.
Les trois instances psychiques sont le ça, le moi et le surmoi.
Source des pulsions de base et réservoir de l’énergie psychique, le ça est totalement inconscient, donc
inaccessible directement, et amoral. Il est la seule instance présente à la naissance. Il ne supporte pas la
tension et obéit au principe du plaisir, c’est-à-dire qu’il exige une satisfaction immédiate des besoins
sans tenir compte de la réalité externe.
Le moi est rationnel et, en grande partie, conscient. Il se développe à partir de la naissance et obéit au
principe de réalité. Il joue un rôle de médiateur entre les exigences du ça et celles de la réalité
extérieure. C’est un peu « l’administrateur » de la personnalité.
Le surmoi est la troisième instance de la personnalité. Il résulte de l’intériorisation des règles, des interdits
et des principes moraux transmis par les parents et les autres représentants de la société. Le surmoi se
forme au stade phallique, soit lorsque le complexe d’Œdipe est résolu et que l’enfant s’identifie à ses
parents. En partie conscient, mais surtout inconscient, le surmoi obéit au principe de moralité.
7. Expliquez les principales différences existant entre la théorie d’Erikson et la théorie de Freud.
Erikson donne une importance beaucoup plus grande à l’influence de la société et accorde moins
d’importance à la pulsion sexuelle que Freud. Alors que pour ce dernier, le comportement humain est
essentiellement déterminé par des forces inconscientes, pour Erikson, l’émergence et la recherche de
l’identité, qui dure toute la vie, sont au cœur du développement de la personnalité, et le moi en est
l’instance la plus importante. Freud identifie cinq stades de développement psychosexuel dont les trois
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premiers, situés dans l’enfance, sont les plus déterminants. Pour sa part, Erikson considère que le moi se
développe au cours de huit stades psychosociaux ; à chacun de ces stades, la personne doit résoudre
une crise. Contrairement à Freud pour qui la fixation à un stade particulier marquerait la personnalité de
manière inéluctable, Erikson croit plutôt en la présence de périodes sensibles. Si une crise n’est pas
franchie ou qu’elle l’est plus difficilement, l’enfant, et même l’adulte, pourra la résoudre ultérieurement,
lorsque d’autres occasions se présenteront.
8. Comment l’approche béhavioriste et néobéhavioriste explique-t-elle le développement ?
L’approche béhavioriste et néobéhavioriste met l’accent sur l’étude des comportements observables,
mesurables et quantifiables. Elle considère le développement comme résultant de l’apprentissage, c’est-
à-dire comme un ensemble de réactions à des stimuli et à des événements venant de l’environnement.
Pour les béhavioristes, les changements de comportements, dus à l’apprentissage – conditionnement
répondant et conditionnement opérant – et observés durant le développement, découlent particulièrement
de la façon dont un individu réagit aux stimuli agréables, douloureux ou menaçants qui viennent de son
environnement. Pour les néobéhavioristes, en particulier la théorie de l’apprentissage social ou
apprentissage par observation, la personne apprend également en observant et en imitant le
comportement de modèles, par exemple, ses parents, ses amis. Cette théorie attribue à la personne un
rôle beaucoup plus actif dans son développement que le béhaviorisme classique puisqu’elle accorde une
importance particulière aux processus cognitifs qui sont utilisés dans l’apprentissage par observation.
9. Quelles sont les quatre grandes périodes de développement cognitif selon Piaget ?
Pour Piaget, le développement cognitif se fait selon quatre stades, soit le stade sensorimoteur de la
naissance à deux ans, le stade préopératoire de deux à six ans, le stade des opérations concrètes de six
à douze ans et le stade des opérations formelles à partir de douze ans.
10. Nommez et expliquez les différents systèmes contenus dans le modèle écologique.
Pour Bronfenbrenner, l’environnement écologique humain est un système complexe qui se subdivise en
quatre sous-systèmes : le microsystème, le mésosystème, l’exosystème et le macrosystème.
Le microsystème désigne le milieu fréquenté régulièrement par la personne et dans lequel elle entretient
des relations étroites avec d’autres. Pour une même personne, il existe plusieurs microsystèmes : la
maison, la garderie, l’école pour l’enfant; la maison, le collège, le cercle d’amis pour l’adolescent ; la
maison, le lieu de travail et le centre de loisirs pour le parent. Dans chacun de ces microsystèmes,
l’individu joue différents rôles : on nourrit des attentes à son égard et il doit suivre certaines règles. Les
relations qu’il entretient sont des relations de face-à-face qui sont réciproques.
Le mésosystème correspond aux interactions qui existent entre les différents microsystèmes d’une
personne : entre l’école ou la garderie et la famille pour l’enfant, entre la maison et le travail ou le travail et
la communauté pour l’adulte. Cette dimension inclut également les réseaux de soutien social, c’est-à-dire
l’ensemble des personnes qui composent l’entourage et qui offrent un ou plusieurs types de soutien
(celles à qui nous nous confions et qui nous donnent des conseils, celles avec qui nous pratiquons des
loisirs, etc.).
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L’exosystème désigne le troisième sous-système, soit des lieux (généralement des institutions)
habituellement non fréquentés par la personne qui se développe, mais dont les décisions exercent une
influence sur sa vie. C’est le cas, entre autres, des commissions scolaires, des conseils d’administration
et des organismes gouvernementaux.
Enfin, on trouve le macrosystème, le sous-système le plus large puisqu’il contient les trois précédents. Il
inclut les modèles culturels, les idéologies et les valeurs d’une société, d’une culture. Les systèmes
économiques et politiques en font également partie. Ces quatre systèmes sont interdépendants et en
interaction.
1.3 Les méthodes de recherche en psychologie du développement
(p. 33 de votre manuel)
11. Définissez ce qu’est une hypothèse et expliquez son rôle dans la recherche.
Les théories alimentent la recherche en fournissant des hypothèses à vérifier. Une hypothèse est une
prédiction du résultat d’une expérience. Quand la recherche confirme une hypothèse, elle renforce alors la
théorie dont elle s’inspire.
12. Comparez les trois méthodes suivantes : étude transversale, étude longitudinale, étude
séquentielle.
Dans l’étude transversale, on compare les résultats de sujets parvenus à des étapes différentes de leur
développement. Cette méthode permet d’obtenir un aperçu général de l’effet de l’âge sur le
développement. Elle est relativement rapide et économique, mais elle comporte plusieurs limites : elle
donne peu de renseignements sur les séquences du développement, elle voile les différences
individuelles car elle ne s’intéresse qu’aux moyennes de groupe et elle peut facilement confondre les
effets du développement et les effets de cohorte.
Par ailleurs, l’étude longitudinale suit l’évolution des mêmes sujets sur une longue période de temps,
parfois sur plusieurs années. Les chercheurs peuvent s’intéresser à une caractéristique particulière, par
exemple l’agressivité, ou à plusieurs en même temps afin de voir les relations qu’elles entretiennent entre
elles. Si cette méthode cible bien l’effet du développement, elle est toutefois difficile à mener, car elle
demande beaucoup de temps et d’argent et les résultats obtenus ne sont pas nécessairement
généralisables aux autres cohortes. De plus, il y a un risque de biais du volontaire ainsi qu’un fort taux
d’abandon des sujets.
L’étude séquentielle est une combinaison des deux méthodes précédentes. C’est une stratégie plus
complexe qui permet d’obtenir un portrait plus complet du développement. Elle cible bien l’effet du
développement et élimine l’effet de cohorte tout en donnant des résultats pouvant être généralisés aux
autres générations, mais il s’agit d’une méthode parfois difficile à utiliser.
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Chapitre 1 – Corrigé des questions Faites le point
13. Nommez et expliquez deux normes éthiques qui s’appliquent à la recherche sur le
développement humain.
Trois normes éthiques s’appliquent particulièrement à la recherche sur le développement humain : le
consentement libre et éclairé, le respect de l’estime de soi et le droit à la confidentialité et à la vie privée.
Le consentement libre et éclairé implique que le sujet reçoive toutes les informations nécessaires sur la
nature de la recherche et ses objectifs, sur les bénéfices potentiels et sur les risques encourus en y
participant. Il doit être capable de bien les comprendre et être libre de refuser de participer sans subir des
conséquences négatives. Le consentement doit être donné par écrit et il peut être révoqué en tout temps.
Le respect de l’estime de soi implique que les chercheurs veillent à ne pas ébranler l’estime de soi de
leurs sujets. Ainsi, lors d’une expérience, les sujets, particulièrement si ce sont des enfants, pourraient
être troublés par leur propre comportement. Les chercheurs doivent également veiller à ce que la
publication de leurs résultats ne porte pas préjudice à certains de leurs sujets.
Le droit à la confidentialité et à la vie privée s’applique particulièrement lors de recherches qui utilisent la
méthode du questionnaire ou de l’entrevue. Elles impliquent des questions sur la vie privée des sujets qui
peuvent être amenés à révéler des informations très personnelles. Le chercheur ne peut utiliser ces
informations en dehors du cadre de la recherche. Dans le cadre de la recherche, le nom du sujet ne doit
jamais apparaître en association avec une information particulière.
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