Chapitre 06 : cycle de vie d’un matériaux.
un électrolyte par l’intermédiaire duquel l’anode et la cathode sont en contact.
On peut observer 3 situations :
le métal est thermodynamiquement stable : c’est le phénomène d’immunité.
le métal est oxydé en ses ions : c’est le phénomène de corrosion
le métal est oxydé en son oxyde le recouvrant ainsi d’une couche très fine, souvent invisible à l’œil
nu, qui fait écran entre le métal et la solution empêchant toute oxydation ultérieure : c’est le
phénomène de passivation.
2. Piles de corrosion
Les phénomènes de corrosion sont importants lorsque le métal est placé au contact de solutions aqueuses et
qu’il existe une hétérogénéité soit dans le métal, soit dans la solution. Elle résulte de l’établissement de
courants locaux dus à l’existence de piles locales. On peut observer différents types de piles.
a. Piles à électrodes dissemblables
Ce type de corrosion se rencontre lorsque deux pièces métalliques de natures différentes sont mises en
contact : tuyauteries de fer et raccords de cuivre, hélice de bateau en bronze (Cu + Sn, 3 à 20%) et coque en
acier, etc…
b. Piles de concentration
Les piles de concentration apparaissent quand une pièce métallique homogène est immergée dans une
solution au sein de laquelle la concentration de l’oxydant n’est pas uniforme.
C’est le cas, par exemple, des piles métalliques d’un ponton, des rayures ou des piqûres (peinture des
voitures).
3. Protection contre la corrosion (voir cours 2)
a. Protection par revêtement
La corrosion étant provoquée par le contact du métal avec l’air ou avec une solution, on évite ce contact en
revêtant la surface métallique d’une couche imperméable. Le revêtement peut être non métallique : émail,
peinture, vernis, film de matière plastique ou métallique. Mais si la couche protectrice présente des défauts
ponctuels, le fer se retrouve en contact avec le milieu corrosif. Dans le cas d’un revêtement métallique, une
micro-pile se forme dans la zone où le fer a été mis à nu. Si le métal protecteur est moins réducteur (plus
noble) que le fer (nickel, chrome, étain...), le fer joue le rôle d’anode et subit une corrosion accélérée. Par
contre, si le métal protecteur est plus réducteur que le fer (c’est le cas du zinc), le fer joue le rôle de cathode
et n’est pas attaqué tant que la couche protectrice n’est pas totalement détruite. Le fer subit ainsi une
protection cathodique.
Le dépôt d’une couche de zinc peut être réalisé par galvanisation. On plonge les pièces ou les tôles à traiter
dans du zinc fondu à 450°C.
Une autre méthode de plus en plus employée est l’électrozingage. On réalise alors un dépôt électrolytique de
zinc, la pièce à zinguer jouant le rôle de cathode. Le bain électrolytique est une solution concentrée de Zn(II).
b. Protection par anode sacrificielle
Dans une micropile, le fer est corrodé là où il joue le rôle d’une anode fournissant les électrons nécessaires à
la réduction des agents de corrosion. Pour le protéger, on constitue un circuit électrique dans lequel il joue
désormais le rôle de cathode ; le fer reçoit alors un courant d’électrons, de sorte que le dioxygène (ou l’eau)
est réduit à son contact sans que lui-même soit attaqué. Il suffit pour cela de le relier à un métal plus
réducteur tel que le zinc. Ce métal constitue une anode sacrificielle. C’est ainsi que les coques en acier des
navires sont protégées.
Cours 2 : La pile de corrosion ;
1. Pile de corrosion fer / cuivre
Deux lames de fer et de cuivre en court-circuit plongent dans une solution
aqueuse de chlorure de sodium (eau salée).