Harley-Davidson vrombit
sur Bay Street
Trouver
sa route
Trente ans après que le film
Easy Rider a contribué à faire
de Harley-Davidson le symbole
par excellence de la contre-
culture, le légendaire fabricant
de motocyclettes américain
enregistre des ventes records
auprès de clients qui n’ont pas
cessairement le profil du rebelle,
notamment des hommes et des
femmes du secteur financier. Nous
nous sommes entretenus avec le
président et chef de la direction
du distributeur canadien exclusif
de Harley- Davidson afin d’en
savoir plus.
La ville de Detroit, autrefois le ur de la pro-
ductiviet du génie américain, n’est plus que
l’ombre d’elle-me alors que les ventes de
voitures s’effondrent et que les constructeurs
automobiles américains font face à un avenir
incertain. Mais, à six heures de route à l’ouest,
le portrait est bien différent.
Tout comme Detroit, Milwaukee possède une
friche industrielle. Cependant, cette ville de
600 000 habitants, située sur la rive sud-ouest
du lac Michigan, a un atout particulier : une
usine Harley-Davidson presque aussi grande
que huit terrains de football, qui produit depuis
plus de 60 ans des motocyclettes américaines
dont la popularité ne se dément pas.
« Nous avons connu une année record en 2008.
Les ventes au Canada ont augmende 12 %,
malgré certaines hausses de prix dues à la
faiblesse du dollar canadien. Cette année, les
acomptes versés pour des livraisons futures
sont égaux à ceux de l’an passé, ce qui est bon
signe étant donné la situation économique
actuelle », affirme Don James, qui est entré au
service de Deeley Harley-Davidson en 1967 et
y occupe le poste de chef de la direction depuis
plus de 20 ans. Fred Deeley, fondateur de
l’entreprise, est devenu le premier détaillant
Harley-Davidson canadien en 1917, et le dis-
tributeur national exclusif de Harley-Davidson
en 1973.
« Nos clients sont
assurément plus aisés qu’ils
ne l’étaient auparavant. »
Alors, qui sont donc les motocyclistes
d’aujourdhui? Selon Don James, c’est mon-
sieur et madame tout le monde.
« Nous nous efforçons toujours de garder notre
clientèle traditionnelle, mais nos clients sont
assurément plus aisés qu’ils létaient aupara-
vant. Les « riches motocyclistes urbains » ont
constitué une bonne partie de notre chiffre
d’affaires des 10 dernières années. Cest
logique. Beaucoup de personnes qui réussis-
sent consacrent la majeure partie de leur vie à
leur carrière et à leur famille. Puis, les enfants
quittent la maison et ils se disent “Qu’est-ce que
je fais maintenant?”. Ils veulent être eux-mêmes
et se sentir libres, et c’est exactement ce que
leur apporte une Harley.
118 investissements renaissance
Mieux vivre
investissements renaissance 119
« L’autre principale tendance, cest la présence
plus marquée des femmes qui font de la moto.
Il y a 10 ans, environ 10 % de nos clients étaient
des femmes. Maintenant, elles comptent pour
environ 14 % de notre clientèle. De plus, elles
représentent de 40 à 50 % des élèves qui
suivent les cours de curi donnés par les
comités que nous appuyons.
« Cette augmentation est due en partie à la
conception des motos. Harley-Davidson les a
rendues plus agréables à conduire pour les
femmes et les hommes de plus petite stature,
notamment en abaissant le siège et en faisant
en sorte que le frein et l’embrayage soient un
peu plus faciles à tirer. En outre, et c’est tout
aussi important, nous avons plus que jamais
ouvert notre communauté aux femmes. »
En effet, la communauté est une part impor-
tante de l’expérience Harley-Davidson. Tous les
nouveaux propriétaires d’une Harley deviennent
automatiquement membres du Harley Owners
Group (H.O.G.) pendant un an, gratuitement.
Mais ce qui est impressionnant, c’est le nombre
de membres qui renouvellent leur adhésion
année après année. Le H.O.G. compte ps
d’un million de membres dans le monde, dont
plus de 50 000 au Canada seulement.
On comprend facilement comment
lappartenance à un club peut transformer un
passe-temps occasionnel en un style de vie
bien ancré. Chaque année, la communauté
Harley organise près de 100 rallyes H.O.G. dans
des villes de partout au Canada. Les membres
du groupe participent également à différentes
activités allant de randonnées-bénéfice qui
permettent de recueillir des milliers de dollars
et de sensibiliser tout le pays à des causes
comme la dystrophie musculaire et la san
oculaire à des journées thématiques en famille
comme la Randonnée pour papa.
Dautres événements reflètent bien les
changements démographiques qui s’opèrent,
par exemple les Fêtes de garage « pour femmes
seulement », qui encouragent les nouvelles
amitiés et les discussions sur des sujets aussi
variés que l’entretien d’une moto, des conseils
sur la façon de parler à son mécanicien ou des
techniques pour garder sa coiffure à peu près
intacte malgré les ravages que peut causer le
fameux casque.
« Il y a un mythe selon lequel
les motos Harley-Davidson
sont très chères. »
« Notre clientèle est tellement diversifiée
maintenant qu’avec un manteau de cuir et un
casque, il importe peu de savoir qui vous êtes
ou d’où vous venez, souligne Don James. Le
lien commun, cest lexpérience partagée et
les souvenirs. Lorsque nos motocyclistes
arrivent dans une nouvelle ville, le premier
endroit quils visitent est souvent son détail-
lant Harley. Si vous êtes en voiture et que vous
passez par Winnipeg, vous n’arrêterez pas
chez le concessionnaire GM ou Ford, par
exemple. Pourtant, c’est ce que font les
motocyclistes Harley. »
Habituellement, le projet de partir à la décou-
verte du monde se heurte à un obstacle
de taille : le prix. Voyager de pays en pays
coûte cher, et les moyens de transport comme
le bateau ou le véhicule récréatif sont
dispendieux. En comparaison, une randonnée
en Harley-Davidson peut se révéler une
aubaine, selon Don James.
« Il y a un mythe selon lequel les motos Harley-
Davidson sont très chères. Mais notre modèle
Sportster est vendu à partir de seulement 8 500 $.
Vous pouvez donc vous en procurer une pour
quelques centaines de dollars par mois. Le fait
que nos motos soient aussi abordables expli-
que aussi l’engouement des dernières années.
« Bien sûr, moyennant 40 000 $, vous pouvez
opter pour le modèle Screaming Eagle Electra
Glide équipé de tous les accessoires imagin-
ables. Mais, même en choisissant cette moto,
une fois que vous lavez achetée et assurée,
grâce à une consommation de 5 à 6 litres par
100 kilomètres, ça ne vous coûte pas très cher
d’essence. De plus, les Harley-Davidson sont
reconnues pour leur valeur de revente élevée.
Elles constituent donc un achat avantageux. »
En conclusion, quel conseil donnerait Don
James à ceux qui aimeraient prendre la route?
« Même si vous avez déjà conduit une motocy-
clette, suivez un cours donné par un comi
de sécuri. Vous serez plus prudent, non
seulement en moto, mais aussi en voiture. Puis,
parlez à l’un de nostaillants. Il saura trouver
la moto qui vous convient. Il n’est pas rare que
nos clients achètent au fil des ans cinq ou six
motocyclettes aups d’un mêmetaillant. Et
une fois sur la route, n’oubliez pas de saluer
vos camarades motocyclistes! »
Deeley Harley-Davidson Canada est le distribu-
teur canadien exclusif des motocyclettes, pièces
et accessoires Harley -Davidson® et Buell® ainsi
que des produits de marque et des services
connexes fournis par lintermédiaire du réseau
national des détaillants Harley- Davidson et
Buell. www.harleycanada.com
Les opinions exprimées dans le présent
article sont celles de Don James et elles ne
reflètent pas nécessairement celles de Gestion
d’actifs CIBC.
Motocyclistes sur leurs Harley-Davidson
lors du circuit Candy du H.O.G. en 2006
Motocyclette de tourisme
FLHRC Road King® Classic
Établissement de lavenue Juneau à
Milwaukee, Wisconsin, É.U.
120 investissements renaissance
Harley-Davidson
en bref
Dans le sens des aiguilles d’une montre, à partir den
haut : 1987 – Publicité pour le programme de rachat;
1931 – Brochure Harley-Davidson; 1993 – Publici
du 90e anniversaire de Harley -Davidson mettant
en vedette le casse-cou Evel Knievel;
1913 – Publicité illustrée.
Les photographies nous ont été
gracieusement fournies par
Harley-Davidson Motor Company
Archives. Tous droits réservés.
Harley-Davidson.
1903 William S. Harley et Arthur Davidson vendent leur première motocyclette,
construite selon un plan dessiné par William. S. Harley deux ans auparavant,
alors quil avait 21 ans.
1912 On commence la construction du siège social de six étages et de lusine
principale à Milwaukee.
1920 Leslie « Red » Parkhurst bat 23 records de vitesse sur une Harley.
L’association avec le cochon (« hog », en anglais, qui peut aussi désigner
une moto) commence alors que la mascotte de léquipe de course, un cochon,
accompagne le gagnant à chaque tour de la victoire.
1935 Harley-Davidson octroie à Sankyo la licence pour ses plans, outils, matrices et
équipement. Sankyo devient ainsi le premier fabricant japonais de motocyclettes.
1941 Les États-Unis entrent dans la Deuxième Guerre mondiale et, pendant les
quatre années suivantes, Harley-Davidson produit près de 90 000 motos à
des fins militaires.
1956 La nouvelle étoile Elvis Presley pose sur une Harley en couverture du numéro
de mai du magazine Enthusiast.
1969 Peter Fonda et Dennis Hopper enfourchent leur Harley dans le célèbre film
Easy Rider, emblème de la contre-culture.
1970 Cal Rayborn bat le record mondial de vitesse en motocyclette, atteignant un peu
plus de 425 km/h sur une Harley modifiée.
1987 Harley-Davidson fait son entrée à la Bourse de New York. Son symbole
est HDI; il sera remplacé par HOG en 2006.
1993 Harley-Davidson achète une participation minoritaire dans la société Buell
Motorcycle Company. En 1998, elle achète une part additionnelle de 49 %.
2003 Plus de 250 000 personnes se rassemblent à Milwaukee pour les célébrations
entourant le 100e anniversaire de Harley-Davidson.
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