Christophe Python
Résumé :
Le Vésuve est un volcan qui se trouve dans la plaine Campanien dans le sud de l’Italie à
proximité de la ville de Naples. Ce volcan est connu pour être secoué par des éruptions
plinienne tous les milliers d’années et l’éruption Pomici di Avellino en fait partie. Cette
éruption s’est produite il y a environ 3800 ans et a recouvert la plaine Campanien et une partie
de la chaine des Apennins sous plusieurs mètres de cendre. Le but de ce projet est d’évaluer
l’impact qu’a pu avoir cette éruption sur l’occupation du territoire. Pour ce faire, l’étude porte
sur les dépôts volcaniques, sur les présences archéologiques, et la chimie des sols concernant
13 sites distaux éparpillés dans la plaine et les montagnes. Ces sites étaient des villages de
l’âge de bronze habités au moment de l’éruption. Après l’éruption, certains ont été rapidement
repeuplés alors que d’autres ont été abandonnés pendant plus longtemps. Les résultats
montrent que 4 paramètres influences particulièrement l’impact que l’éruption a eu sur la
région : la dynamique et les propriétés des courants de densités pyroclastique (PDCs),
l’épaisseur du dépôt volcanique, la géomorphologie associée à chaque site et l’occupation du
territoire. Plus l’épaisseur du dépôt volcanique est importante, plus les sols seront isolés de
tous contacts and plus il y aura d’effets négative sur la végétation. L’agriculture était l’une des
plus importantes activités de cette époque, c’est pourquoi, si le sol se retrouve complètement
isolé par une trop grande épaisseur de matériel volcanique, l’activité agraire sera interrompue
et les populations auront de la difficulté à se réinstaller. De plus, cette difficulté peut être
majorée si le site se situe à flanc de montagne et que le terrain n’était pas occupé par
l’agriculture mais pas des pâturages, car l’intérêt pour une population de retourner sur un site
de pâturage est moindre. Les analyses chimique des sols confirment leur grande fertilité et
montre aussi qu’elle était l’activité humaine sur la plupart des sites étudiés.
Les données archéologiques ont révélé la présence du Faciès Palma Campania qui occupait
tout la plaine Campanienne ainsi qu’une bonne partie des Apennin au moment de l’éruption.
Ce Faciès a presque totalement disparu à la fin de l’éruption. A la suite de l’évènement éruptif
de nouvelles cultures, comme le Protoapenninique et l’Apenninique, ont profité de la situation
pour réinvestir la plaine Campanienne. Pour les sites le plus touchés, il est possible d’observer
un intervalle de plusieurs centaines d’années pendant lesquelles ces sites n’étaient plus
habités. Au contraire, les sites les moins touchés présents une continuité entre le Palma
Campania et le Protoapenninique et l’Apenninique.