La dose recommandée de Kineret pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde est de 100 mg une
fois par jour, administrée en injection sous la peau, approximativement à la même heure chaque jour.
Pour les CAPS, la dose dépend du poids corporel et de la gravité de l’affection; la dose initiale
recommandée est de 1 à 2 mg par kg de poids corporel chaque jour, administrée par injection sous la
peau. Le site d’injection doit être différent pour chaque dose, afin d’éviter toute gêne. Kineret doit être
utilisé avec prudence chez les patients présentant une fonction hépatique sévèrement réduite ou une
fonction rénale modérément diminuée, et ne doit pas être administré à des patients dont la fonction
rénale est gravement réduite.
Comment Kineret agit-il?
Le principe actif de Kineret, l'anakinra, est un agent immunosuppresseur (un médicament qui réduit
l’activité du système immunitaire). Il bloque les récepteurs d’un messager chimique présent dans
l’organisme, appelé interleukine 1. Ce messager est produit à des taux élevés chez les patients atteints
de polyarthrite rhumatoïde, ce qui provoque une inflammation et des lésions des articulations, et est
également impliqué dans l’inflammation associée aux CAPS. En se fixant sur les récepteurs sur lesquels
se fixerait normalement l’interleukine 1 elle-même, l’anakinra bloque l’activité de l’interleukine 1,
contribuant ainsi à soulager les symptômes de ces maladies.
Le principe actif de Kineret, l’anakinra, est une copie d’une protéine humaine naturelle appelée
«antagoniste du récepteur de l’interleukine 1 humaine». Elle est produite par une méthode connue
sous le terme de «technique de l’ADN recombinant»: l'enzyme est fabriquée par des cellules dans
lesquelles a été introduit un gène (ADN) qui les rend capables de produire l'anakinra. L’anakinra de
remplacement agit de la même manière que la protéine naturelle.
Quelles études ont été menées sur Kineret?
Kineret a fait l’objet de trois études principales incluant au total 1 388 patients souffrant de polyarthrite
rhumatoïde. Les trois études ont comparé l’efficacité de Kineret à celle d’un placebo (un traitement
fictif). La première étude incluait 468 patients, dont certains avaient pris d’autres médicaments pour
leur maladie dans le passé, et qui ont reçu soit Kineret seul, soit le placebo. Dans les deux autres
études, les médicaments ont été utilisés en complément d’un traitement existant incluant du
méthotrexate: une de ces études, incluant 419 patients, utilisait une série de doses de Kineret
différentes en fonction du poids du patient et l’autre, incluant 501 patients, utilisait une dose fixe de
100 mg une fois par jour. Dans les trois études, le principal critère d’évaluation de l’efficacité était le
nombre de patients présentant une amélioration d’au moins 20 % des symptômes après six mois. Les
symptômes ont été mesurés par le médecin et le patient à l’aide du score de l’American College of
Rheumatology, qui inclut des mesures du nombre d’articulations douloureuses ou sensibles, de l’activité
de la maladie, de la douleur, du handicap et des taux de protéine C réactive (un marqueur de
l’inflammation) dans le sang.
S’agissant des CAPS, Kineret a fait l’objet d’une étude principale portant sur 43 patients atteints d’une
maladie systémique inflammatoire à début néonatal (syndrome NOMID/CINCA, une forme de CAPS).
Les patients ont reçu une dose initiale de Kineret de 1 à 2 mg par kg de poids corporel chaque jour, qui
a été augmentée, si nécessaire, après un mois de traitement. Le principal critère d’évaluation de
l’efficacité était l’amélioration des scores symptomatiques et du taux d’amyloïde A (un autre marqueur
de l’inflammation) dans le sang.