en méforme, de pratiquer un dosage de
la TSH. C'est l'examen princeps qu'il
faudra demander au cours de cette
phase.
Si la TSH est élevée, il est souhaitable
de compléter le bilan thyroïdien par le
dosage des fractions libres des
hormones thyroïdiennes, la mesure de
la Thyroxine li:3re (FT4) est à ce titre
l'examen le plus intéressant.
Le problème des anticorps anti-thyroïdiens.
En ce qui concerne le dosage des
anticorps (Ac) anti-thyroïdiens, leur
présence permet d'affirmer que la
thyroïdite du post-partum est bien
d'origine auto-immune.
Les Ac anti-microsomiaux sont très
positifs surtout s'ils sont dosés par
méthode radio-immunologique. Les Ac
anti-thyroglobuline sont aussi volontiers
présents.
Certaines études prospectives ont
recherché la présence d'anticorps anti-
microso-miaux au premier trimestre de
la grossesse chez des femmes
présumées normales. Celles qui avaient
des Ac anti-microsomiaux présents au
premier trimestre de la grossesse, ont
développé une dysthyroïdie du post-
partum dans plus de 3/4 des cas.
On pourrait même à l'extrême s'en servir
comme test de dépistage, mais pour
des raisons de coût, cette pratique n'a
pas été retenue.
Les hypothyroïdies du post-partum sont-elles transitoires ou
définitives ?
Certaines d'entre elles sont transitoires
et régressent spontanément alors que
d'autres seront définitives.
Il est apparent, actuellement, qu'un
certain pourcentage de ces cas d'hypo-
thyroïdies restera définitif.
On peut également classer l'hypo-
thyroïdie en plusieurs stades et le
groupe de Hall et Evered a subdivisé
l'hypothyroïdie en différents stades de
gravité en fonction du tableau clinique et
biologique du patient.
Faut-il traiter ces hypothyroïdies du post-partum et comment ?
Le problème du traitement se pose
lorsqu'on a dépisté ces hypothyroïdies,
après en avoir recherché l'étiologie.
Ce traitement a pour but évidemment,
d'une part, de faire disparaître les
symptômes lorsqu'ils sont présents, et
éventuellement d'empêcher qu'ils ne
s'installent s'ils sont frustres ou absents.
Ce traitement est essentiellement basé
sur la L-T4 qui constitue une
thérapeutique intéressante par sa
souplesse, d'une part car elle a une
demi-vie très longue et d'autre part, car
elle constitue un excellent traitement
freinateur au niveau hypophysaire. En
règle générale, comme il s'agit de
femmes jeunes, il n'y a pas de crainte
d'avoir chez elles une coronaropathie
latente qui risquerait de se démasquer
sous traitement.
L'apport de L-T4 en sera facilité, sans
risques particuliers, à condition d'être
fait à doses progressives, en com-
mençant par une dose de 25 µg/j et en
augmentant peu à peu la posologie
jusqu'à la dose d'entretien qui se situe