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LA REDÉFINITION DU SOCLE COMMUN
Le socle commun : l’engagement de l’École à garantir à tous les
élèves les bases nécessaires à la construction de leur avenir
personnel et professionnel
Depuis de nombreuses années, trop d’élèves sortent du système éducatif sans avoir acquis les
savoirs de base. Pour répondre à ce défi, la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de
l’École de 2005 a institué un socle commun de compétences et de connaissances en suivant
les recommandations du Parlement européen sur le sujet.
Le socle commun repose sur un principe simple : chaque élève doit, à la fin de sa scolarité
obligatoire, maîtriser un ensemble de savoirs essentiels. Il s’agit donc de l’engagement de
l’École à garantir à tous les élèves les bases nécessaires à la construction de leur avenir
personnel et professionnel. Le socle commun est le cadre de référence de la scolarité
obligatoire et devient donc l’élément qui doit fédérer tous les efforts de la Nation à ce niveau.
Le socle commun s’organise actuellement en sept compétences. Certaines d’entres elles sont
liées à des disciplines que chacun connaît : le français, les langues vivantes, les
mathématiques ou encore la culture scientifique et technologique. D’autres sont relatives à des
domaines moins valorisés jusqu’à présent mais tout aussi fondamentaux : la maîtrise des
techniques de l’information et de la communication, la culture humaniste, les compétences
sociales et civiques, l’autonomie et l’initiative de l’élève. Cet ensemble nouveau, qui mêle des
connaissances indispensables à posséder et des compétences importantes pour le
développement de l’enfant, doit pouvoir s’acquérir progressivement. C’est pourquoi l’acquisition
du socle commun commence progressivement dès la maternelle et couvre l’ensemble de la
scolarité obligatoire. Cet apprentissage continu dans le temps est essentiel car il favorise une
appropriation de savoirs dans des situations variées et complexes.
Un objectif à la réalisation duquel toutes les disciplines doivent
concourir, à l’école comme au collège
Toutes les disciplines d’enseignement doivent concourir à l’acquisition du socle commun. Au
collège par exemple, chaque professeur, dans son domaine spécifique, travaille à la maîtrise
des compétences du socle par ses élèves. L’autonomie est ainsi une compétence qui peut être
développée autant en cours de mathématiques qu’en cours d’éducation physique et sportive.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les dispositifs d’évaluation du socle commun privilégient
l’aspect collectif des décisions pour sa validation. Le livret personnel de l’élève, qui est destiné
à suivre sa progression tout au long de la scolarité obligatoire, permet à chaque parent de
mieux appréhender le niveau de son enfant. Ce livret est, a priori, un outil de dialogue avec les
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enseignants pour analyser les acquis et les lacunes de l’élève. Il doit aussi favoriser la mise en
place d’aides personnalisées pour les élèves qui connaissent des difficultés, afin de remédier à
celles-ci le plus tôt possible. Aujourd’hui, cet outil est inutilement complexe. Il devra connaître
des simplifications indispensables.
Un dispositif à l’organisation et à la mise en œuvre actuellement
trop complexes
La mise en place du socle commun a profondément modifié le fonctionnement de notre
système éducatif mais le principal problème réside dans la trop grande complexité de son
organisation actuelle.
La concordance du socle commun avec les programmes n’est pas satisfaisante. La cohérence
entre les disciplines doit être recherchée et oblige à revoir cette articulation indispensable.
De plus, l’évaluation des compétences du socle commun est venue s’ajouter à des évaluations
« traditionnelles » déjà nombreuses. Les enseignants ont donc été confrontés à la multiplication
des évaluations successives – notations, livret scolaire, livret personnel de l’élève, évaluations
nationales de CE2 et de 6e, diplôme national du brevet – sans parfois être en mesure d’établir
des cohérences entre les différents éléments. Quant aux parents, il leur est de plus en plus
difficile de se repérer dans le « mille-feuilles » qu’est devenu notre système d’évaluations et
d’analyser les résultats de leurs enfants.
Après sept années de fonctionnement, les contradictions et les limites de l’organisation actuelle
du socle commun sont donc assez clairement identifiées.
La nécessité de faire évoluer le socle commun pour permettre
aux professeurs de mieux évaluer et aux parents de bien
comprendre
Il ne s’agit pas de remettre en cause le principe même du socle car ce dernier constitue
indiscutablement une avancée pour notre système éducatif. Il a en effet permis de privilégier
un regard sur les compétences importantes pour le développement des enfants et non sur les
seules connaissances. Il a également contribué à faire émerger un plus grand travail d’équipe
dans l’évaluation des élèves et à renforcer le dialogue avec les familles.
Comment repenser le socle commun, dans sa conception comme dans ses composantes ?
L’articulation du socle avec les programmes de l’école primaire et du collège, ou encore la
question de l’évaluation des connaissances et des compétences des élèves figurent également
parmi les sujets que seront abordés lors de la concertation.
L’enjeu du socle est la démocratisation réelle de notre système éducatif. C’est pourquoi les
réflexions autour de son évolution sont d’importance cruciale pour les élèves, les enseignants et
l’ensemble des acteurs du système éducatif.
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