Evolution du rendement des grandes cultures : constats et réflexions GATE P., avec la contribution de : GOUACHE D., LORGEOU J., CHAILLET I., ARVALIS MAUPAS F., ESCRIOU H., ITB GALLAIS A., Académie d’Agriculture VIARNES V., UNIP ESPERA : Etude de la Stagnation des Performances et des Rendements Agronomiques Séminaire ESPERA • Paris • 7 octobre 2013 1. Des rendements qui stagnent depuis 1995 environ… 3. Des rendements qui s’infléchissent mais continuent… 2. Des rendements qui régressent… 4. Des rendements qui s’accélèrent depuis 20 ans… ESPERA : Etude de la Stagnation des Performances et des Rendements Agronomiques Séminaire ESPERA • Paris • 7 octobre 2013 Année de stagnation des rendements en blé ESPERA : Etude de la Stagnation des Performances et des Rendements Agronomiques Séminaire ESPERA • Paris • 7 octobre 2013 Comment expliquer les différences et/ou les similitudes entre espèces ? Progrès génétique, évolution, complexité et nombre de critères à prendre en compte Ecarts entre rendements actuels et potentiels accessibles Renouvellement et acceptation plus ou moins rapides des innovations génétiques ? Réponses physiologiques distinctes aux facteurs du climat ? o o o o C3/C4 : optimum thermique, photorespiration, réponses à l’eau, au rayonnement Organes récoltés et contributions relatives des composantes de rendement au rendement final o - betterave (pivot, pas de stades sensibles comme méiose, fécondation, stade limite d’avortement… o - croissance indéfinie (pois) / - plasticité de la fertilité des épis (orges / blés) Semis printemps bénéfices interception du rayonnement ; enracinement Semis automne pénalités de fin de cycle (C3/C4) Evolution climatique : évolutions tendancielles (T°C, ETR) avec aussi plus événements extrêmes et de nature différente Evolution et marges de manœuvre dans les adaptations des pratiques o o o o o o Dates de semis, précocité capacité d’esquive Valorisation des apports azotés (variabilité du CAU) Impact de la localisation géographique et du type de sol « Désintensification » des pratiques ? … avec des effets fonction de l’espèce, du milieu… Modifications des rotations ; Augmentation de la surface des parcelles Choix de variétés (ex : BAU vers BPS) ; modalités d’inscription ESPERA : Etude de la Stagnation des Performances et des Rendements Agronomiques Séminaire ESPERA • Paris • 7 octobre 2013 Progrès génétique et liens avec les débouchés ? Espèce Maïs Orges Blé BAU Blé BPS Blé dur Colza Pois Teneur en P 9.5 10 11 12 14 18 24 Progrès G 1.2 1 0.8 0.55 0.53 0.4 Besoin N/q 2.2 2.35 2.8 3.2 4 6 Progrès génétique et Teneur en Protéine Besoin N par q et Teneur en protéines kgN/q q/ha/an % protéine Corrélation ou Causalité ? % protéine Impacte le « produire plus » ? 10q/ha = 1point de TP sur blés (FX Oury) généralisable à un plus grand nombre d’espèces ? ESPERA : Etude de la Stagnation des Performances et des Rendements Agronomiques Séminaire ESPERA • Paris • 7 octobre 2013 Acceptabilité plus ou moins rapide des innovations génétiques Prise en compte de facteurs autres que le rendement • • Céréales paille : maladies, qualité technologique (BPS, qualité des protéines…), process de transformation, qualité sanitaire… : très différent du Maïs • Aversion aux risques : agriculteur, collecteur, transformateurs Caractère hybride ou non Turn over variable selon les espèces - ex : 3 ans maïs contre – 7ans pour le blé… Le progrès génétique disponible n’est pas toujours valorisé - ex : perte de 3.5 q/ha sur 15 ans dans la Marne (à cause de l’âge des variétés) ESPERA : Etude de la Stagnation des Performances et des Rendements Agronomiques Séminaire ESPERA • Paris • 7 octobre 2013 Maïs : une réponse différente des céréales à paille 1. Un régime thermique qui de 1995 à 2010 est passé d’un régime « sub » à « optimal » pour la photosynthèse en zone nord Rendement national comprend effets climat, génétique, irrigation et IT Augmentation remarquée dans les zones des Très précoces et Précoces 140 peu irriguées Rendement en q/ha 130 120 110 100 SUD Tardif Demi tardif CENTRE NORD Demi précoce C1 90 80 Précoce 70 Estimation RDT national par essais VPI 60 Très Précoce RDT National SCES essais Synthèse des variétés 50 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 Ces ressources thermiques supplémentaires ont par ailleurs permis l’avancée des dates de semis et la recours à des variétés plus tardives, à durée de cycle plus longue. Une extension des zones vers le nord 2. Dans le sud, déjà un régime parfois « supraoptimal » avec + de stress hydriques et des restrictions d’irrigation Valorisation par l’agriculteur (variété X date de semis / milieu) Les Pois protéagineux Le nombre de grains est la composante la plus affectée C’est l’espèce de GC la plus sensible au manque d’eau : Dès 25 mm de déficit (50mm pour une céréale, espèce sensible) Niveau de déficit très fréquent yc en sol assez profond De plus en plus fréquent : relation avec le changement climatique (pluies, ETP, ETR) Profondeur d’enracinement bloquée à 80 cm et pas de modification en semis d’automne comme pour d’autres espèces (ex : Orge et Blé) Enracinement max non atteint en période de forte sensibilité (D Floraison) Profondeur d’enracinement = priorité de la sélection Mieux comprendre l’origine de la variabilité des réponses Recours à des modèles de fonctionnement (écophysiologie) o Etat de l’art suffisant ? o o o Ex : mécanismes physiologiques échaudage thermique Ex : événements extrêmes, aléatoires, difficiles à détecter Interactions (entre stress : environnement X pratiques) Décorréler la part du climat des autres facteurs o o o Disposer de données temporelles adaptées : suivi pluriannuel de parcelles « caractérisées » Enrichissement des modèles de fonctionnement meilleure prise en compte des pratiques et des effets rotationnels ; (effets CT… et LT) Mobiliser les connaissances analytiques et l’expertise sur des observatoires systémiques de longue durée ESPERA : Etude de la Stagnation des Performances et des Rendements Agronomiques Séminaire ESPERA • Paris • 7 octobre 2013