GLUCOSE

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Cours de Biochimie PCEM1
année 2004-2005, deuxième semestre
Faculté de Médecine Pitié-Salpétrière, Pr P Ferré
Faculté de Médecine Saint-Antoine, Pr J Capeau
Module Métabolisme glucido-lipidique et régulation
ƒ Métabolisme glucidique
ƒ Métabolisme lipidique
ƒ Régulation du métabolisme énergétique
1
METABOLISME GLUCIDIQUE
•
I - Vue d’ensemble
•
II - Le transport transmembranaire du glucose
•
III - Métabolisme du glycogène
1. Synthèse du glycogène
2. Dégradation du glycogène
3. Utilisation
4. Régulation
•
IV - Néoglucogénèse
1. Vue générale
2. Les étapes spécifiques
3. Les substrats
4. Régulation
•
V - Voie des pentoses-phosphates
1.Vue générale
2. Deux phases : oxidative et non-oxidative
3. L’utilisation de la voie des pentoses
•
VI - Interconversion des oses
1. Métabolisme du fructose
2. Métabolisme du galactose
2
I - Vue d’ensemble
- GLUCOSE
Tous les tissus (cerveau : 50% de
l’utilisation journalière).
- ACIDES GRAS
Muscles, Foie (le cerveau n’oxyde
pas d’acides gras).
Glycolyse
Pyruvate
Glucose
Oxydation Mitochondriale
ATP
Acides gras
ATP
3
STRATEGIES :
En période d’apport élevé :
- Stocker (glycogène hépatique, lipides)
En période de carence :
-Mobiliser (glycogénolyse)
-Produire de novo (gluconéogenèse)
- Epargner le glucose en mobilisant des substrats de remplacement (lipolyse
libérant des acides gras).
4
Principales voies du métabolisme glucidique
Milieu extracellulaire
Cellule
Glycogène
GLYCOGENOLYSE
GLYCOGENOGENESE
Glucose
Glucose 6-Phosphate
NEOGLUCOGENESE
GLYCOLYSE
VOIE DES PENTOSES
PHOSPHATE
Lactate
Lactate
Mitochondrie
Pyruvate
Acétyl-CoA
CYCLE DE KREBS
PHOSPHORYLATIONS OXIDATIVES
DE LA CHAÎNE RESPIRATOIRE
CO2+ ATP
5
II - Transport transmembranaire du glucose
• Transporteurs de glucose Glut
Famille de transporteurs présents sur toutes les cellules de l’organisme
• Glut 1 à 4 : transporteurs de glucose de la membrane plasmique,
• Glut 5 : transporteur de fructose,
• Processus de diffusion facilitée : entrée ou sortie du glucose seul selon le
gradient de concentration
6
Les différents types de
transporteurs de glucose
présents dans les cellules
humaines
7
III - Métabolisme du glycogène
ƒ 1 - Synthèse du glycogène : glycogénogénèse
• structure : molécules de D-glucose engagées dans des liaisons α-1,4 et α-1,6
8
• présence dans le cytosol : surtout muscle et foie mais il y a un peu de
glycogène dans beaucoup de tissus
• synthèse nécessite de l’énergie sous forme d’ATP et d’UTP
• Principales étapes :
glucose
G6P
ATP
G1P
UTP
ADP
glycogène(n+1)
UDP-G
glycogène(n) UDP
2Pi
1. Phosphorylation du glucose
G+ATP → G6P + ADP
• glucokinase (une des isoformes d’hexokinase), faible affinité pour le
glucose : foie pancréas
• autres isoformes d’hexokinase, forte affinité pour le glucose : autres
tissus
2. Interconversion réversible
G6P ⇔ G1P :
(enzyme : phosphoglucomutase)
9
– 3. Synthèse de l’UDP-glucose
enzyme : UDP-glucose pyrophosphorylase
réaction :
Pyrophosphatase
PPi + H2O
•Bilan
2Pi
Glucose 1-phosphate + UTP
PPi + H2O
Glucose 1-phosphate + UTP + H2O
UDP-glucose + PPi
2 Pi
UDP-glucose + 2 Pi
–4. Amorce de la synthèse
• sur une protéine : la glycogénine fixation covalente d’un glucose par
autoglucosylation puis polymérisation d’une courte chaîne de glucose α 1-4.
10
– 5. Elongation des chaînes de glycogène par la glycogène synthase à partir
d’UDP-glucose
• Réaction
• resynthèse de l’UTP :
(nucléoside diphosphate kinase)
UDP + ATP
UTP + ADP
11
• 6. Formation des branchements
en α 1, 6
• Environ tous les 10 glucoses
• 7. Bilan à partir du G6P
• ajouter une molécule de glucose à
la molécule de glycogène à partir
de G6P consomme une liaison riche
en énergie d’ATP
• 8. Bilan à partir du glucose
• ajouter une molécule de glucose à
la molécule de glycogène à partir
du glucose libre consomme 2
liaisons riches en énergie d’ATP
12
ƒ 2. Dégradation du glycogène : glycogénolyse
• voie différente de la voie de synthèse
• libère du G1P à partir des extrémités non réductrices par coupure des
liaisons α-1,4
• libère du glucose libre à partir des extrémités non réductrices par coupure
des liaisons α-1,6.
G (Foie)
(Muscle)
13
– 1. Coupure des chaînes α-1,4 par la glycogène phosphorylase
• réaction de phosphorolyse
• Pi : phosphate inorganique venant du milieu intra-cellulaire
14
– 2. Coupure des
branchements
•
enzyme : enzyme débranchant
avec deux activités
• transférase
• α-1,6 glucosidase : libère un
glucose libre.
– 3. Conversion G1P en G6P
– 4. Libération du glucose libre par
la glucose 6 phosphatase
• enzyme qui n’existe que dans le
foie (le rein et l’intestin)
• G6P → G + Pi
• étape finale de la glycogénolyse et
de la néoglucogénèse hépatique
15
3 - Utilisation du glycogène hépatique et musculaire
16
ƒ 4 - Régulation
– 1. Vue générale de la régulation du métabolisme du glycogène
Régulation réciproque, étroitement contrôlée de la synthèse et de la dégradation
• foie :
•
•
•
•
- synthèse de glycogène pendant les périodes post-prandiales
- dégradation pendant les périodes post-absorptives
• muscle :
- synthèse de glycogène pendant les périodes de repos et après les repas
- dégradation pendant l’exercice
• régulation des trois enzymes clefs :
- glycogène synthase,
- glycogène phosphorylase,
- phosphorylase kinase : enzyme qui active la glycogène phosphorylase : formée de
plusieurs sous-unités dont une est la calmoduline qui lie le calcium.
– 2. Premier niveau de régulation : Régulation allostérique
Régulation par le niveau des métabolites et les besoins en énergie de la cellule
17
– 3. Deuxième niveau de régulation : Régulation covalente par les
hormones, phosphorylation/déphosphorylation des enzymes sur
Ser/Thr
• forme a : active
• forme b : moins active
Pour les 3 enzymes : glycogène synthase / glycogène phosphorylase /
phosphorylase kinase :
• phosphorylation : glucagon, adrénaline
• déphosphorylation : insuline
• Mécanisme d’action des hormones
Glucagon (foie)
Adrénaline (foie-muscle)
Insuline (foie-muscle)
Récepteur
Récepteur
Protéine
G
ATP
Adényl-cyclase
AMPc + PPi
Protéine kinase
AMPc-dépendante
(PKA)
Protéine
phosphatase 1
18
Contrôle coordonné de la glycogénolyse et de la glycogénogenèse
Régulation covalente
Glycogène
synthase
b
PP1
Phosphorylase
kinase
b
P
PKA
Glycogène
synthase
PP1
Phosphorylase
kinase a
a
P
Glycogène
UDP-G
Cycle du
Glycogène
Glucose 1-P
Glycogène
phosphorylase
Phosphorylase
b
P
a
P
PP1
Glucose
PKA : activée par le glucagon (foie) et l’adrénaline (foie, muscle)
PP1 : protéine phosphatase 1, activée par l’insuline (foie, muscle) 19
Activation de la phosphorylase kinase par le calcium (hormones dans le foie, contraction dans le muscle)
Contrôle de la glycogène phosphorylase musculaire
ƒ muscle : activation allostérique par l’AMP, inhibition allostérique par l’ATP de la
forme b (déphosphorylée)
ƒ Régulation covalente :
–
- phosphorylase a : équilibre en faveur forme R active,
–
- phosphorylase b : équilibre en faveur forme T inactive,
–
sauf si Ò AMP, Ô ATP
ƒ Exercice musculaire intense : Ô ATP Ò AMP
20
NEOGLUCOGENESE
• IV - Néoglucogénèse
GLYCOLYSE
ATP
ƒ 1. Vue générale
•
•
Glucose
Glucokinase
-1
ADP
Glucose-6-P
• rôle dans l’état post-absorptif (à
distance des repas)
• apport de glucose au cerveau, globules
rouges, muscles en exercice ...
• localisation hépatique (rénale et
intestinale)
• schéma comparatif de la glycolyse et
de la néoglucogénèse dans le foie
- sept des réactions de la
glycolyse sont réversibles et sont utilisées
dans la néoglucogénèse.
- trois des réactions de la
glycolyse sont irréversibles et sont
contournées par 4 réactions spécifiques de
la néoglucogénèse
Glucose-6
phosphatase
Glucose-6-P
Fructose-6-P
ATP
Phospho-fructokinase-1
ADP
-1
Fructose-6-P
Fructose
biphosphatase
Pi
Fructose-1,6-P
Fructose-1,6-P
Glyceraldehyde-3-P
NAD+
Glucose
Pi
DHAP
DHAP
Glycéraldéhyde-3-P
NAD-
NADH
NAD-
NADH, H+
NADH, H+
1,3-Biphosphoglycerate
Glycérol-3-P
ADP
ADP
1,3-Biphosphoglycerate
ADP
+2
-2
ATP
ATP
ATP
3-phosphoglycérate
Glycérol
3-phosphoglycérate
2-phosphoglycérate
2-phosphoglycérate
–
Phosphoénolpyruvate
ADP
Pyruvate
kinase
ATP
+
–
-2
GDP
PEP
carboxykinase
GTP
2
OAA
Pyruvate
NADH
nombre de liaisons riche en énergie d’ATP
formées ou consommées 1G
2 Lactate
NAD
+
Lactate
Pyruvate
déshydrogénase
Acétyl CoA
TCA
cycle
ATP
Phosphoénolpyruvate
-2
Mitochondrie
Pyruvate
Pyruvate
carboxylase
OAA
TCA
cycle
Lactate
Alanine
Acides
aminés
21
Acides aminés
ƒ
–
2. Les trois étapes spécifiques de la néoglucogénèse : quatre réactions irréversibles
1. Carboxylation du pyruvate en oxaloacétate
ƒ Enzyme : pyruvate carboxylase, localisation dans les mitochondries des cellules hépatiques
(pas dans la muscle)
ƒ Coenzyme : biotine, coenzyme de carboxylation lié de façon covalente à l’enzyme
ƒ La première réaction est la formation de la forme activée de l’enzyme portant une
carboxybiotine : nécessite une liaison riche en énergie d’ATP
Biotine-enzyme + ATP + HCO
3
acétyl CoA
CO 2 ~ Biotine-enzyme + ADP + Pi
ƒ La deuxième réaction est la synthèse de l’oxaloacétate par carboxylation du pyruvate
2
CO ~ Biotine-enzyme + pyruvate
Biotine-enzyme + oxaloacétate
ƒ Régulation allostérique de la pyruvate carboxylase par l’acétyl CoA
ƒ L’oxaloacétate synthétisé peut être utilisé soit dans le cycle de Krebs, soit pour la
néoglucogénèse
22
•
- 2. Transport de l’oxaloacétate dans le
cytosol
et conversion en phosphoénol pyruvate
– Transport, deux possibilités :
L’une est la réduction réversible en
malate
par la malate déshydrogénase
avec du NAD+/NADH, H+
23
• Décarboxylation et phosphorylation de l’oxaloacétate dans le cytosol :
transformation en PEP.
•
•
Enzyme : PEP carboxykinase (PEPCK), nécessite du GTP;
utilisation d’une liaison riche en énergie
3. Déphosphorylation du F1,6 bisphosphate
enzyme : F1,6 bisphosphatase
4. Déphosphorylation du glucose 6-phosphate
enzyme : glucose 6-phosphatase
fournit du glucose libre
24
5. Bilan énergétique
Echange Nucléoside diphosphate kinase
ATP + GDP
ADP + GTP
2 lactate + 6 ATP → 1 glucose + 6 ADP + 6 Pi
alors que le bilan de la glycolyse (1glucose → 2 lactate) est de deux liaisons riches en
énergie d’ATP.
3. Les substrats de la néoglucogénèse
• lactate et pyruvate : libérés par les cellules sans mitochondries + muscles en exercice
• alanine : provenant de la transamination du pyruvate
• glycérol : libéré par l’hydrolyse des triglycérides du tissu adipeux (intègre la voie au
niveau des trioses-phosphate)
• certains acides aminés
25
ƒ 4. La néoglucogénèse et la glycolyse ont une régulation réciproque et
coordonnée
• voies hépatiques opposées, fonctionnant de manière alternative selon la
situation nutritionnelle
• régulation allostérique et covalente des enzymes et par la disponibilité des
substrats
• 3 étapes clés régulées par 7 enzymes clés
–
- étape glucose ⇔ G6P
–
- étape F6P
⇔ F16 bis P
–
- étape PEP
⇔ pyruvate
• régulation covalente des enzymes :
- pyruvate kinase active déphosphorylée
- enzyme bifonctionnelle PFK2 (deux sites actifs différents)
PFK2 phosphorylée : activité de phosphatase (dégradation du F2,6 bisP)
PFK2 déphosphorylée : activité de kinase (synthèse du F2,6 bisP)
26
Glycolyse
Néoglucogénèse
Glucose
Glucokinase Glucose 6-phosphatase
Régulation allostérique
Glucose 6-phosphate
Fructose 6-phosphate
F-2,6-BP + Phosphofructokinase
AMP +
ATP -
Fructose 1,6bisphosphatase
- F-2,6-BP
- AMP
+ ATP
Fructose 1,6-bisphosphate
Phosphoénolpyruvate
Insuline
ATP
-
Pyruvate
kinase
Phosphoénol
pyruvatecarboxykinase
Pyruvate
kinase-P
Glucagon
Pyruvate
Oxaloacétate
Pyruvate
carboxylase
+
Acétyl CoA
27
Régulation de la glycolyse et de la néoglucogénèse :
étape du fructose 2,6 bis-phosphate
Glucagon
Adrénaline
Insuline
Récepteur
Récepteur
Protéine Adényl-cyclase
G
ATP
AMPc + PPi
Protéine
phosphatase
Protéine kinase
AMPc-dépendante
(PKA)
P
F6P
F6P
P
Néoglucogenèse
F2,6-bis P
kinase
inactive
P
phosphatase
active
P
kinase
active
ADP ATP
PKA
phosphatase
inactive
ATP
ADP
Glycolyse
F2,6-bis P
PFK2 : phosphofructokinase 2 Enzyme bifonctionnelle
28
• V - Voie des pentoses-phosphate
ƒ 1. Vue générale de la voie
•
 débute au G6P :
 située dans le cytosol
Présente dans tous les tissus mais surtout foie, glande mammaire et tissus endocrines
ƒ Première phase, fournit du NADPH, H+
 Glucose 6-phosphate + 2 NADP+ + H2O
H+ + CO2
ribose 5-phosphate + 2 NADPH + 2
ƒ Deuxième phase : interconversion des oses et possibilité de retour vers la glycolyse
29
G6P-DH
30
ƒ 2. Deux phases : oxydative et non-oxydative
Ø Une phase oxydative et irréversible produisant 2 NADPH, H+
oxydation du G6P en deux étapes avec décarboxylation
Enzyme : Glucose 6 phosphate déshydrogénase
- enzyme clef de la voie des pentoses phosphate
- produit qui se transforme par isomérisation en ribose 5P
- Une phase non-oxydative réversible : interconversion d’oses
conversion en ribose 5P Æ biosynthèse des acides nucléiques
conversion en F6P et glycéraldéhyde 3P Æ glycolyse
ƒ 3. L’utilisation de la voie des pentoses :
dépend des besoins de la cellule en NADPH, ribose 5P.
•
Rôle important pour fournir du NADPH, H+ nécessaire à
– la synthèse des acides gras (foie, glande mammaire),
– la synthèse des hormones stéroïdes (cortex surrénalien)
– la détoxification des dérivés réactifs de l’oxygène qui sont toxiques.
•
Rôle de fourniture du ribose-5P pour la biosynthèse des nucléotides pour ADN et ARN +
coenzyme à adénine (NAD, NADP, ATP, coenzyme A dans toutes les cellules).
•
Rôle pour l’utilisation des pentoses de l’alimentation.
31
• VI - Interconversion des oses
ƒ 1. Métabolisme du fructose
•
Le fructose représente 15 - 20 % des calories journalières (environ 100 g/jour)
surtout à partir du sucrose (saccharose) et des fruits.
– Entrée dans la cellule par les transporteurs de glucose GLUT2, GLUT5
– Métabolisme : intégration dans la glycolyse
ATP
Fructose
ADP
Fructose 1-phosphate
Aldolase hépatique
Glyceraldéhyde + Dihydroxyacétone
phosphate
ATP
ADP
Glyceraldéhyde 3-phosphate
•
Le fructose n’étant pas stocké sous forme de glycogène, il conduit rapidement à la
production d’ATP via le cycle de Krebs et à la synthèse d’acides gras s’il est apporté
32
en excès.
ƒ 2. Métabolisme du galactose
• Source alimentaire : lactose (lait et produits lactés)
– Entrée dans la cellule par les transporteurs du glucose GLUT 1, GLUT 2 et
les cotransporteurs SGLT
– Métabolisme : transformation en G1P
•
Le galactose peut être soit utilisé à des fins énergétiques, soit stocké sous forme 33
de glycogène
COURS DE BIOCHIMIE P C E M 1 2004-2005
METABOLISME LIPIDIQUE
•
•
I - Vue d’ensemble
II - Catabolisme des lipides
1. Lipolyse et régulation
2. Dégradation des acides gras
Š 1. Activation des acides gras
Š 2. Transport à travers la membrane mitochondriale
Š 3. β-oxydation des acyl-CoA saturés
3. Rendement énergétique de l’oxydation d’un acide gras
4. Régulation de la β-oxydation
5. Cétogénèse
Š Synthèse des corps cétoniques
Š Utilisation des corps cétoniques
‹
III - Biosynthèse des lipides
1. Synthèse des acides gras : lipogénèse
Š 1. Sortie de l’acyl-CoA des mitochondries
Š 2. Formation du malonyl CoA et régulation de l’enzyme
Š 3. Synthèse des acides gras
2. Source du NADPH nécessaire
3. Synthèse du glycérol-phosphate
4. Synthèse des triglycérides
5. Transport des triglycérides entre les organes et régulation
34
I - Vue d’ensemble du métabolisme lipidique
1-Digestion-Absorption
3-Stockage des TG
4-Libération des acides gras et du glycérol (lipolyse)
2 - Synthèse des acides gras (lipogénèse) et des TG
5-Oxydation des acides gras
(et synthèse de corps cétoniques)
TG : triglycérides
5-Oxydation
Des acides gras
35
Les principales voies du métabolisme lipidique
Triglycérides
Estérification
(Foie, tissu adipeux)
Alimentation
Acides gras
Lipogénèse
(Foie)
Glucides
Acétyl-CoA
Lipolyse
(Tissu adipeux)
Acides gras
ß-oxydation
(Foie, muscles oxydatifs, cortex rénal..)
Acétyl-CoA
Cétogénèse
(Foie)
2 CO2
POST-PRANDIAL
Corps cétoniques
POST-ABSORPTIF
36
Apport de lipides aux tissus après les repas : alimentation
ƒ 1. Triglycérides alimentaires
- Hydrolyse par la lipase pancréatique des liaisons ester
Lipase pancréatique
Triglycéride
Monoglycéride + 2 acides gras
- Entrée dans l’entérocyte
- Resynthèse de triglycérides exportés vers le système lymphatique puis la
circulation générale sous forme de lipoprotéines (chylomicrons)
ƒ 2. Glucides alimentaires en excès
37
- Lipogénèse hépatique : aboutit à la synthèse de triglycérides
- Exportés dans la circulation générale sous forme de lipoprotéines (VLDL)
Métabolisme lipidique dans le muscle
38
Métabolisme lipidique dans l’adipocyte
Foie
Glycérol-P
G
Adipocyte
Foie
39
Métabolisme lipidique dans le foie
glycérol
G
NEOGLUCOGENESE
40
II - Catabolisme des lipides
1- Lipolyse et régulation
•
La principale forme de réserve énergétique de l’homme est représentée par les
triglycérides stockés dans le tissu adipeux.
•
Chez un homme de 70 kg le tissu adipeux pèse environ 13 kg et représente
500 000 kJ ou 120 000 kCal.
•
L’hydrolyse des triglycérides est effectuée dans le tissu adipeux par la lipase
hormono-sensible, LHS (régulée par les hormones) + autres lipases.
41
Libération des acides gras : lipolyse
ADIPOCYTE
VAISSEAU
d
Périlipine
AG
AG
LHS
AG
AG
Glycérol
Les acides gras circulent liés à l ’albumine.
Le glycérol peut-être phosphorylé en αglycérophosphate par une glycérol kinase et
ré-utilisé dans le foie (néoglucogénèse)
AG
AG
AG
AG
TG
Glycérol
Gouttelette
de triglycérides
LHS : Lipase hormono-sensible
+ autres lipases
42
Régulation de la lipolyse
En situation post-absorptive, on observe une chute de l ’insulinémie
et une augmentation des concentrations locales de catécholamines (adrénaline,
noradrénaline) dans le tissu adipeux.
Récepteur à l ’insuline
Récepteur aux catécholamines
Adénylate cyclase
ATP
AMPc
+
Phosphodiestérase
AMP
Périlipine
P
LHS
P
Protéine kinase A
P
AG
AG
AG
TG
P
Gouttelette
de triglycérides
Catécholamines : activation de la PKA qui phosphoryle sur Ser la LHS et la périlipine
Insuline : inactivation de la PKA par dégradation de l’AMPc
43
Transport des acides gras dans la circulation depuis le tissu adipeux vers les tissus
utilisateurs.
•
Sortie du cytosol de la cellule adipeuse
•
Acides gras libres, non estérifiés : AGNE
•
Transport par l’albumine dans la circulation car hydrophobes
•
Entrée dans les cellules musculaires, cardiaques, hépatiques … où ils sont oxydés
•
Non utilisables par le cerveau (n’entrent pas), les globules rouges (n’ont pas de
mitochondries), la médullaire rénale (peu d’oxygène)
44
2- Dégradation des acides gras dans les tissus utilisateurs
par la voie de la β oxydation.
Les principales étapes
1. Activation des acides gras
2. Transfert dans la matrice mitochondriale
3. β oxydation des acyl-CoA saturés
4. Cas des acyl-CoA insaturés
1.
Activation des acides gras au niveau de la membrane externe du côté cytoplasmique
des mitochondries
enzyme : acyl-CoA synthétase
CoA-SH : coenzyme A
PPi : pyrophosphate
Première réaction (en 2 étapes), réversible,
transfert d’une liaison riche en énergie
Deuxième réaction, irréversible, perte d’une
liaison riche en énergie
La réaction globale est irréversible et utilise deux liaisons riches en énergie de l’ATP
45
2. Transport des acyl-CoA dans la mitochondrie
Deux enzymes carnitine palmitoyl transférase (CPT) situées dans la membrane
externe (CPTI) et interne (CPTII) de la mitochondrie
Une translocase dans la membrane interne échange l’acylcarnitine contre la carnitine
Les pools de CoA du cytoplasme et de la mitochondrie sont différents.
+
46
3. β-oxydation :
La voie de la β oxydation comporte 4 réactions récurrentes permettant l’oxydation du
Cβ des acyl-CoA et la libération de fragments à 2 C sous forme d’acétyl-CoA.
•Cette voie est cyclique car chaque étape de 4 réactions part d’un acyl-CoA et aboutit à
la formation d’un acyl-CoA (raccourci de 2 C) (hélice de Lynen).
47
séquence des 4 réactions dans la dégradation des acides gras : oxydation, hydratation,
β
α
1
oxydation et thiolyse.
Acyl-CoA (n)
1
(enoyl-CoA) β
α
1’
Acyl-CoA (n-2)
Cycle de
Krebs
Etc...
Acétyl-CoA
2
4
β
α
cétoacyl-CoA
β
α
hydroxyacyl-CoA
3
1 (Acyl-CoA déshydrogénase)
2 (Enoyl-CoA hydratase)
3 (L-3 hydroxyacyl-CoA déshydrogénase)
4 Beta céto-thiolase
48
3. Rendement énergétique de l’oxydation d’un acide gras saturé.
•
Un tour d’hélice qui raccourcit de 2C
Cn-acyl-CoA + FAD + NAD+ + (H20) + CoA
Cn -2- acyl CoA + FADH2 + NADH, H+ + acétyl -CoA
•
Exemple du palmitoyl CoA (acyl CoA en C 16) = 7 cycles de réactions
Palmitoyl-CoA + 7 FAD + 7 NAD+ + 7 CoA + (7 H20)
8 acétyl-CoA + 7 FADH2 + 7 NADH,H+
•
Chaque NADH, H+ oxydé dans la chaîne respiratoire permet la formation de 3 liaisons riches en
énergie d’ ATP.
•
Chaque FADH2 de 2 liaisons d’ATP.
•
Chaque acétyl-CoA oxydé par le cycle de Krebs et la chaîne respiratoire fournit 12 liaisons d’ATP.
•
Le bilan de l’oxydation du palmitoyl-CoA est donc de :
7 x 3 + 7 x 2 + 8 x 12 = 131 ATP
Le bilan de l ’oxydation du palmitate est de 131 - 2 = 129 liaisons d’ATP
•
49
4. Régulation de la β-oxydation
Inhibition de CPTI par le malonyl-CoA, empêche l’entrée des acides gras et la β-oxydation
50
5- Synthèse des corps cétoniques : La cétogénèse hépatique
Dans le foie, l ’acétyl-CoA formé par la dégradation des acides gras peut entrer dans une voie
métabolique appelée « Cétogénèse ».
1
Acétyl-CoA + Acétyl-CoA => Acétoacétyl-CoA
2
1
ß-cétothiolase
2
(Hydroxyméthylglutaryl-CoA
synthase)
(Hydroxyméthylglutaryl-CoA
lyase)
(3-hydroxybutyrate
déshydrogénase)
3
Acétoacétyl-CoA + Acetyl-CoA => (3-Hydroxy-3-methyl-glutaryl-CoA)
HMG-CoA
3
4
(3-Hydroxy-3-méthyl-glutaryl-CoA) => acide acétoacétique
HMG-CoA
4
CH3-C-CH2-COOH
Acide acétoacétique
II
NADH + H+
O
Acétone volatile
CH3-C-CH3
II
O
NAD +
CH3-CH-CH2-COOH
Acide 3-hydroxybutyrique
I
OH
51
Les corps cétoniques
- Les corps cétoniques sont des composés hydrosolubles qui peuvent être oxydés. Contrairement aux
acides gras, ils peuvent passer la barrière hémato-encéphalique et être utilisés comme substrat
énergétique par le cerveau en remplacement du glucose en situation de jeûne.
- Ils jouent un rôle majeur dans les adaptations au jeûne long et dans certaines périodes comme la
période périnatale.
- Le produit de décarboxylation non-enzymatique de l’acide acétoacétique est l ’acétone dont on peut
détecter la présence dans l’haleine en tant qu’indice d’une cétose.
52
Utilisation des corps cétoniques.
•
•
•
•
L’acétoacétate et le β-hydroxybutyrate diffusent hors des mitochondries hépatiques et
passent dans le sang.
Forme de transport des unités acétyl solubles dans l’eau.
Sources énergétiques importantes pour les muscles cardiaque et squelettiques et le cortex
rénal.
Utilisation possible par le cerveau
Acétoacétate
Succinyl CoA
Cycle
de Krebs
CoA
transférase
Succinate
Acétoacétyl CoA
CoA
Thiolase
•
Le foie ne possède pas de CoA-transférase
2 Acétyl CoA
53
III Biosynthèse des lipides
1. Synthèse des acides gras : lipogénèse
Lieu : surtout foie et glande mammaire en lactation, et à un moindre degré : tissu adipeux et reins
• 1ère étape : Sortie de l’acétyl-CoA des mitochondries dans le cytosol.
L’acétyl-CoA est produit dans les mitochondries par l’oxydation du pyruvate (venant du glucose,
fructose), de certains acides aminés.
Le citrate sort de la mitochondrie quand l’isocitrate déshydrogénase est inhibé par l’ATP présent
en grande quantité.
54
•
2ème étape : Formation du malonyl-CoA.
Acétyl-CoA carboxylase : enzyme à biotine.
55
3. Synthèse des acides gras.
Vue générale de la synthèse et de la dégradation des acides gras.
La β-oxydation se produit dans la mitochondrie
La biosynthèse se produit dans le cytosol
•
Différences entre les voies de β-oxydation et de biosynthèse des acides gras. 1. Localisation
subcellulaire, 2. Porteur du groupement acyl, 3. Donneur/accepteur d’électron, 4. Le
donneur/producteur d’unités à 2 carbones.
56
L’acide gras synthase est un complexe multi-enzymatique.
- dimère
- chaque monomère a 7 activités enzymatiques différentes
- plus un domaine qui lie de façon covalente une molécule de phosphopantéthéine (un des
constituants du coenzyme A avec un groupement thiol terminal) = ACP « acyl carrier protein »
- groupement thiol réactif d’une cystéine
Représentation schématique de deux sous-unités multifonctionnelles de l’acide gras synthase associées têtebêche pour former un dimère actif.
Domaine I
Entrée des substrats
et condensation
Domaine II
Réduction
Domaine III
57
Mécanisme de la synthèse
du palmitate par l’acide
gras synthase
Cys-SH : groupement thiol
de la β acétyl ACP synthétase
Pant-SH : groupement thiol
de l’ACP
Libération du palmitate
58
2. Sources du NADPH nécessaire à la synthèse des acides gras.
• 1. Synthèse à partir de l’oxaloacétate
Dans le cytosol
Citrate → oxalo-acétate + acétyl-CoA
Oxalo-acétate + NADH, H+ → Malate + NAD+
Malate + NADP+ → Pyruvate + NADPH, H+ + CO2
Le pyruvate entre dans la mitochondrie où il est carboxylé en oxalo-acétate
Les 8 molécules d’acétyl CoA transférées dans le cytosol pour la synthèse du palmitate
permettent de synthétiser 8 NADPH sur les 14 nécessaires.
2. Voie des pentoses phosphate : apporte les 6 NADPH, H+ supplémentaires
nécessaires.
59
3. Synthèse du glycéro-phosphate
- Synthèse à partir du glucose dans
le foie et le tissu adipeux
- Synthèse à partir du glycérol
dans le foie
60
4. Synthèse des triglycérides
-
-
-
-
Dans le foie : les triglycérides
synthétisés sont exportés vers le
tissu adipeux par les VLDL.
Dans le tissu adipeux : les
triglycérides sont stockés
dans la cellule.
Conversion de l’acide gras
libre en acylCoA par
l’acyl CoA synthétase.
Synthèse d’un triglycéride a partir
de 3 acyl-CoA et d’un glycérol-P
Acyl-CoA
Acyl-CoA
Acyl-CoA
61
31
5. Transport des triglycérides dans la circulation : rôle des lipoprotéines,
chylomicrons et VLDL
CM : chylomicrons : TG + apoprotéines
VLDL : TG + apoprotéines
62
REGULATION DU STOCKAGE
Lors d ’un repas mixte (glucides + lipides), il y a formation
de chylomicrons et élévation de la glycémie et de l ’insulinémie
Aboutissant à l’exportation de la lipoprotéine lipase sur la paroi vasculaire.
INSULINE
Synthèse
Translocation
Lipoprotéine lipase
LPL
63
Chylomicrons et VLDL
(Lipoprotéines)
Stockage sous forme de triglycérides
AG
LP
AG
AG
AG
AG AG
AG
AG
VAISSEAU
AG
AG
AG TG
AG
Transport
AG
3 Acyl-CoA
+ Glycérol-P
Glycérol
Lipoprotéine lipase LPL
Glycérol
ADIPOCYTE
CH2OCO(CH2)n CH3
I
CHOCO (CH2)n CH3
I
CH2OCO(CH2)n CH3
LPL
CH2OH
I
+
CHOH
I
CH2OH
(Glycérol)
3 CH3(CH2)nCOO (Acide gras)
64
- En situation post-prandiale, le glycérol libéré par l’hydrolyse des TG des lipoprotéines par la
LPL est métabolisé par le foie
- Le glycérol-P peut être utilisé pour la synthèse des triglycérides puis des VLDL
- La dihydroxyacétone-P est utilisée en priorité pour la glycolyse
65
Le métabolisme lipidique à l ’état post-prandial, en présence d’insuline
Triglycérides (chylomicrons)
Glucose
TG
Glycogène
Triglycérides
Glycogène + ATP
VLDL
Glucose
ATP
66
Le métabolisme lipidique en situation post-absorptive
TG
Acides gras (liés à l ’albumine) + glycérol
Acides gras/Albumine
Acides Gras ==> ß-oxydation
(épargne de glucose)
Acides Gras ==> ß-Oxydation
==> énergie + corps cétoniques
Alanine
Lactate
Glycérol
Gluconéogenèse
===> Glucose
67
III REGULATION DU METABOLISME ENERGETIQUE
•
I - Données générales
1. Les réserves et les besoins
2. Les échanges métaboliques
3. Les niveaux de régulation
•
II - Action des hormones sur le métabolisme énergétique
1. Insuline
2. Glucagon
3. Adrénaline
•
III - Métabolisme énergétique en période post-prandiale
•
IV - Métabolisme énergétique en période post-absorptive
•
V- Une situation exceptionnelle : la naissance
68
. I. Données générales
1. Les réserves et les besoins
•
Réserves énergétiques de l ’organisme
Glycogène hépatique
75 g
Glycogène musculaire 300 g
Glycémie sanguine
20 g
–
–
Réserves énergétiques glucidiques = 60% de l’apport énergétique
journalier
10-12 heures d’autonomie glucidique
Triglycérides du tissu adipeux 13 000 g
–
Réserves lipidiques = 45 fois l’apport énergétique journalier
Protéines musculaires 6 000 g
69
2. Les échanges métaboliques
Les Muscles : d’un point de vue énergétique, il existe différents types de fibres musculaires.
Fibres glycolytiques (blanches)
Fibres oxydatives (rouges)
- Vitesse de contraction
Rapide
Lente
- Capacité glycolytique
Elevée
Faible
-Capacité oxydative
(mitochondries)
Faible
Elevée
- Réseau capillaire
Pauvre
Dense
- Myoglobine
Faible
Elevée
- Réserve de glycogène
Elevée
Modérée
- Type d ’exercice
Intense, rapide
(saut, sprint)
Longue durée
Exemple de muscle
« Blanc » de poulet
« Magret » de canard
70
Les substrats énergétiques
du muscle
71
Rôle central du foie dans le contrôle de la glycémie
72
Échanges métaboliques entre le muscle et le foie. Exercice musculaire
73
3. Les quatre niveaux de contrôle du métabolisme et leur cinétique de mise en
œuvre.
1. Disponibilité des substrats
Mise en œuvre : minutes
2. Régulation allostérique des enzymes : activateurs, inhibiteurs
Mise en œuvre : minutes
3. Modification covalente des enzymes : activation, inhibition
Phosphorylation / déphosphorylation
Mise en œuvre : minutes
heures
’
4. Modification de synthèse des enzymes : régulation transcriptionnelle ou posttranscriptionnelle, induction, répression
Mise en œuvre : heures
jours
•
•
Notion de compartimentalisation cellulaire
’
Notion de spécialisation métabolique tissulaire
74
Enzymes hépatiques régulées par induction/répression de leur
synthèse.
Enzyme
métabolique
État dans lequel elle est induite /réprimée Voie
Glucokinase
Pyruvate kinase
nourri
nourri
glucose ’ G6P
glycolyse
Acétyl-CoA carboxylase
Acides gras synthase
nourri
nourri
glucose ’ triglycérides
glucose ’ triglycérides
Glucose 6P-déshydrogénase
nourri
voie des pentoses
phosphate
néoglucogenèse
Phosphoénolpyruvate carboxykinase réprimée
État nourri : hyperglycémie et insuline
75
Enzymes hépatiques régulées par induction/répression de leur synthèse.
Enzyme
État dans lequel elle est induite
Voie métabolique
Glucokinase
Pyruvate kinase
nourri
nourri
glucose ’ G6P
glycolyse
Acétyl-CoA carboxylase
Acides gras synthétase
nourri
nourri
glucose ’ triglycérides
glucose ’ triglycérides
Glucose 6P-déshydrogénase
nourri
phosphate
voie des pentoses
Glucose 6-phosphatase
post-absorptif
Fructose 1,6-bisphophatase
post-absorptif
production hépatique
de glucose (PHG)
néoglucogénèse
Phosphoénolpyruvate
carboxykinase
post-absorptif
néoglucogénèse
76
II - Action des hormones sur le métabolisme énergétique
INSULINE
Hormone anabolique : mise en réserve des nutriments après un repas
•
•
•
•
•
•
•
secrétée par les cellules β du pancréas endocrine
en réponse à l’hyperglycémie
entrée du glucose dans les cellules (muscles et tissu adipeux)
synthèse du glycogène (foie et muscles)
glycolyse et synthèse des acides gras (foie)
capture des acides gras et synthèse des triglycérides (tissu adipeux)
capture des acides aminés et synthèse protéique (foie et muscle)
77
Hormones régulant le métabolisme énergétique
GLUCAGON
Hormone catabolique : mobilise les substrats énergétiques et maintient la glycémie
en dehors des repas.
•
•
•
•
•
sécrété par les cellules α du pancréas endocrine
en réponse à une baisse de la glycémie
action surtout sur le foie
favorise la glycogénolyse et la néoglucogénèse hépatique et inhibe la glycolyse :
augmente la production hépatique de glucose
inhibe la lipogenèse
78
Hormones régulant le métabolisme énergétique
ADRENALINE ET NORADRENALINE
Mobilisent les substrats énergétiques dans les situations de baisse de la glycémie, de
stress et d’exercice musculaire.
•
•
•
•
•
•
sécrétées par la médulo-surrénale (adrénaline) et le système sympathique
(noradrénaline)
en réponse à une baisse de la glycémie, au stress, à l’exercice musculaire
stimulent la sécrétion de glucagon et inhibent la sécrétion d’insuline
activent la glycogénolyse et la glycolyse surtout au niveau du muscle
activent la production hépatique de glucose
stimulent la lipolyse du tissu adipeux
79
Voies du métabolisme énergétique du foie dans l’état postprandial : rôle majeur de l’insuline
2
3
1
4
5
6
Métabolisme glucidique
1. action de la glucokinase
2. glycogénogénèse : activation de la glycogène synthétase et
inhibition de la glycogène phosphorylase
3. voie des pentoses phosphate
4. glycolyse + inhibition de la néoglucogénèse
Métabolisme lipidique
5. synthèse des acides gras
6. synthèse des TG et exportation sur les VLDL + inhibition
- de la
β oxydation (par malonyl CoA)
80
Voies du métabolisme énergétique du tissu adipeux dans l’état
post-prandial
1
2
3
4
1. Entrée du glucose
2. Glycolyse et synthèse
du GlycéroP
3. Synthèse des acides gras
4. Synthèse des TG +
inhibition de la lipolyse
81
Voies du métabolisme énergétique du muscle squelettique dans l’état
post-prandial
3
1
4
2
1. entrée du glucose stimulée par l’insuline
2. glycogénogénèse stimulée par l’insuline + glycolyse
3. entrée des acides gras provenant des lipoprotéines circulantes :
LPL musculaire activée par l’adrénaline pas par l’insuline
4. synthèse protéique
82
Voies du métabolisme énergétique du cerveau
Le cerveau a comme substrat énergétique unique le glucose à l’état physiologique : il en
consomme 120 g/jour.
83
Métabolisme énergétique en période post-prandiale
Le rapport insuline/glucagon est élevé ce qui favorise le stockage du glucose dans le muscle et84
dans le foie et la lipogénèse.
Voies du métabolisme énergétique du foie dans l’état post-absortif: rôle
majeur du glucagon
2
1
3
4
5
Métabolisme glucidique
1. Production hépatique de glucose
2. Glycogénolyse : activation de la glycogène
phosphorylase et inhibition de la glycogène
synthétase
3. Néoglucogénèse
Métabolisme lipidique
4. β-oxydation
5. Cétogénèse
85
Voies du métabolisme énergétique du muscle et du tissu
adipeux dans l’état post-absorptif
Tissu adipeux
- hydrolyse des triglycérides
par activation de la lipase
hormonosensible (adrénaline)
86
Voies du métabolisme énergétique du muscle et du tissu adipeux
dans l’état post-absorptif
Muscle
Utilisation des AGNE et des
corps cétoniques dans la
β-oxydation
Utilisation de glucose en cas
d’exercice musculaire rapide
87
Métabolisme énergétique à l’état post-absorptif
En situation post-absorptive (entre 4 et 12h après un repas), la PHG provient de la
glycogénolyse et de la néoglucogénèse. Le foie utilise les AGNE et produit des corps
cétoniques. Les muscles utilisent en priorité les AGNE et les corps cétoniques et utilisent du 88
glucose en cas d’exercice intense.
V- Une situation exceptionnelle : la naissance
BESOINS EN GLUCOSE
ELEVÉS :
(cerveau: 12% du poids du corps
versus 2% chez l’adulte)
Nourri continuellement par le cordon
ombilical :
Utilise essentiellement du glucose
(métabolisme oxydatif).
La fourniture de substrat cesse
brutalement.
Le nouveau-né est confronté à une
période de jeûne glucidique plus ou
moins longue suivie d ’un régime
plutôt riche en graisse.
Quelles sont les adaptations métaboliques mises en jeu?
89
Quelles sont les adaptations métaboliques mises en jeu?
Le fœtus stocke de grande quantité de glycogène pendant le dernier
trimestre de la gestation et des triglycérides dans son tissu adipeux.
Le nouveau-né humain est un des nouveau-nés les plus gras à la
naissance
Stress fœtal (hypoxie) ==> adrénaline + noradrénaline ==> inhibition de la sécrétion d ’insuline,
activation de la sécrétion de glucagon :
- Glycogénolyse
- Activation de la gluconéogenèse
==> production hépatique de glucose
- Lipolyse dans le tissu adipeux blanc ==> libération d’AGL et de glycérol dans la circulation
- Activation de la ß-oxydation et de la cétogénèse hépatique ==> libération de corps cétoniques pour
le cerveau
==> épargne de glucose (les besoins en glucose sont élevés alors que la masse musculaire permettant
de fournir des précurseurs gluconéogéniques est faible).
- Chez le nouveau-né, un intervalle entre deux tétées (environ 5-6h) correspond en termes
d’adaptations énergétiques à un jeûne de 48h chez l ’adulte.
- Les nouveaux-nés prématurés, qui n ’ont pas stocké de glycogène hépatique et de lipides sont à90risque
de développer des hypoglycémies néonatales.
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