Édition originale L’institut canadien pour la sécurité des patients tient à souligner qu’elle a obtenu un soutien financier de Santé Canada. Les opinions exprimées dans ce rapport ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Santé Canada. Ce projet est une collaboration de l’Institut canadien pour la sécurité des patients et du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Ottawa (Ontario) 2008 This document is also available in English LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : L’amélioration de la sécurité des patients dans les professions de la santé Édition originale Comité directeur - coprésidents Jason R. Frank, corédacteur Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada Susan Brien, corédactrice Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada Directrice des opérations, Institut canadien pour la sécurité des patients (2005-2007) Comité directeur - membres Chantal Backman, Institut canadien pour la sécurité des patients David Gregory, University of Lethbridge Judy King, Université d’Ottawa Pierrette Leonard, Institut canadien pour la sécurité des patients David Rosenbloom, McMaster University Samuel Shortt, Association médicale canadienne Marlene Smadu, University of Saskatchewan Sue Tallett, Hospital for Sick Children Gordon Wallace, Association canadienne de protection médicale Secrétariat du projet L’Équipe CanMEDS, Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada Cynthia Abbott, Caroline Clouston, Jon Cormier, Tammy Hesson, Wendy Jemmett et Sarah Taber Groupe consultatif Robert Byrick, Sharon Caughey, Roxana Chow, Pat Croskerry, Mark Daly, Alan Forster, Kenneth A. Harris, Chris Hayes, Karen MacEwen, Emily Lap Sum Musing, Kaveh G. Shojania, Sue Swiggum, Elaine Wong i Pour de plus amples détails, veuillez contacter : Institut canadien pour la sécurité des patients 613-730-7322 [email protected] www.competencesetsecurite.ca Droit d’auteur © 2008 Institut canadien pour la sécurité des patients Tous droits réservés. Par la présente, l’Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP) autorise la redistribution de ce document, en totalité ou en partie, pour des fins éducatives non commerciales, pourvu que le contenu ne soit pas modifié et que la contribution de l’ICSP soit reconnue de manière appropriée. Il faut obtenir la permission écrite de l’Institut canadien pour la sécurité des patients pour tous les autres usages, y compris l’utilisation commerciale des illustrations ou du cadre des Compétences liées à la sécurité des patients. Imprimé à Ottawa (Ontario), Canada Comment citer ce document en référence : Frank JR et S. Brien, (corédacteurs) au nom du Comité directeur sur les compétences liées à la sécurité des patients. Les compétences liées à la sécurité des patients – L’amélioration de la sécurité des patients dans les professions de la santé. Ottawa (Ontario); Institut canadien pour la sécurité des patients; 2008. ii LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS L’amélioration de la sécurité des patients dans les professions de la santé Les compétences liées à la sécurité des patients définissent un cadre de six domaines de compétences essentiels qui s’appliquent à tous les professionels de la santé Domaine 1 Contribuer à une culture de sécurité des patients Domaine 3 Communiquer efficacement pour renforcer la sécurité des patients Domaine 5 Optimiser les facteurs humains et environnementaux Domaine 2 Travailler en équipe pour veiller à la sécurité des patients Domaine 4 Gérer les risques associés à la sécurité des patients Domaine 6 Reconnaître les événements indésirables, y réagir et les divulguer Améliorer la sécurité des patients dans les professions de la santé © 2008 Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Avant-propos Pour offrir des soins de santé sécuritaires, il est essentiel de comprendre les concepts de la sécurité des patients et la façon de les intégrer au travail quotidien dans le domaine de la santé. Nous savons que les professionnels de la santé sont dévoués envers tous leurs patients et qu’ils aspirent à leur offrir des soins de grande qualité et à constamment améliorer leur pratique. Par ailleurs, pour soutenir et maintenir l’amélioration continue, il faut que tous les professionnels de la santé aient aisément accès à des activités d’éducation et de formation en sécurité des patients. L’Institut canadien pour la sécurité des patients, en collaboration avec Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada et une vaste équipe d’experts en éducation, a élaboré un cadre intitulé les Compétences liées à la sécurité des patients – L’amélioration de la sécurité des patients dans les professions de la santé. Il s’agit d’un cadre de sécurité des patients interprofessionnel, pratique et utile qui identifie les connaissances, les habiletés et les attitudes requises de tous les professionnels de la santé. Étant donné la complexité du système de santé et la diversité des effectifs dans ce milieu, nous avons conçu les Compétences liées à la sécurité des patients pour qu’il s’applique aux nombreuses disciplines de la santé. Nous avons pour objectif de bâtir un cadre canadien de compétences en matière de sécurité pour les professions de la santé. Nous avons réussi un véritable exploit en réunissant autant de personnes qui défendent avec passion leurs points de vue sur la sécurité des patients et qui travaillent à cet excitant projet avec autant de diligence. Nous sommes confiants que vous conviendrez avec nous que les Compétences liées à la sécurité des patients rehausseront les standards de formation dans les disciplines de la santé au Canada et, peut-être, dans le monde. J’encourage tous ceux qui participent à la prestation des soins de santé et à la formation des professionnels de la santé à examiner les Compétences liées à la sécurité des patients – L’amélioration de la sécurité des patients dans les professions de la santé et à adopter ce cadre dans les activités de formation et de perfectionnement professionnel continu. Les Compétences liées à la sécurité des patients représentent toute une innovation. Je crois que ce cadre contribuera considérablement à promouvoir la culture de sécurité des patients dans le système de santé canadien. Le directeur général, Philip Hassen Institut canadien pour la sécurité des patients 4iv © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients Table des matières Comment citer ce document en référence ii Illustration des Compétences liées à la sécurité des patients iii Avant-propos iv Philip Hassen Table des matières v Introduction 1 Susan Brien, Marlene Smadu, Chantal Backman, Jason R. Frank Méthodologie : L’élaboration du cadre de la sécurité des patients 2 Cynthia Abbott, Jason R. Frank Un aperçu des compétences liées à la sécurité des patients 4 Jason R. Frank Domaine 1 : Contribuer à une culture de sécurité des patients 5 David Musson, David Rosenbloom, coprésidents Domaine 2 : Travailler en équipe pour veiller à la sécurité des patients 9 Marlene Smadu, Susan Tallett, coprésidentes Domaine 3 : Communiquer efficacement pour renforcer la sécurité des patients 13 Judy King, Gord Wallace, coprésidents Domaine 4: Gérer les risques associés à la sécurité 17 Catherine M.G. Cronin, Diana Davidson-Dick, Rob Robson, Samuel Shortt, coprésidents Domaine 5 : Optimiser les facteurs humains et environnementaux 21 Susan Brien, Pat Croskerry, coprésidents Domaine 6 : Reconnaître les événements indésirables, y réagir et les divulguer 25 David Gregory, James Worthington, coprésidents Les stratégies de mise en œuvre des Compétences liées à la sécurité dans les professions de la santé 29 Jason R. Frank, David Gregory, Susan Brien, Marlene Smadu, David Rosenbloom, Sharon Caughey, Mark Daly Conclusions et orientations futures 34 Laurel Taylor Annexe 1 : Mettre en œuvre les Compétences liées à la sécurité des patients : Exemple de cas 35 Susan Brien, David Rosenbloom, Neil MacKinnon Annexe 2 : Liste des collaborateurs 37 Glossaire 42 Références bibliographiques 46 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients v LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Introduction L’Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP) a pour priorité l’identification de pratiques avantgardistes et d’interventions efficaces à intégrer dans la formation en sciences de la santé tout en collaborant avec d’autres intervenants pour élaborer un cadre canadien interprofessionnel axé sur les compétences liées à la sécurité des patients. Pour ce faire, l’ICSP aspire à amorcer des changements dans la formation des médecins, des infirmières, des pharmaciens et des autres professionnels de la santé et à leur fournir les outils et le savoir nécessaires pour bâtir et maintenir un système de santé sécuritaire. L’élaboration et l’intégration d’un cadre interprofessionnel de compétences liées à la sécurité des patients représentent une réalisation vitale qui accélérera l’élaboration d’un programme de formation local en sécurité des patients. Il est nécessaire d’intégrer les théories de la sécurité et du savoir-faire en amélioration des systèmes à tous les échelons de l’éducation et ce, dans tout le continuum des soins. Le projet des Compétences liées à la sécurité des patients et leur publication ont pour objectifs de : !" identifier les principales connaissances, habiletés et attitudes liées à la sécurité des patients requises de tous les professionnels de la santé; !" élaborer un cadre simple et adaptable qui servira de point de repère pour la formation, l’éducation et l’évaluation des professionnels de la santé en matière de sécurité des patients; !" aider à faciliter pour tous les intervenants la compréhension des compétences liées à la sécurité des patients et leur application dans les programmes de premier cycle, d’études supérieures et de perfectionnement professionnel continu. On a effectué un sondage auprès des doyens des facultés de médecine, des sciences infirmières, de pharmacie, de physiothérapie et d’ergothérapie pour savoir quels sont les concepts de la sécurité des patients couverts actuellement dans les programmes universitaires de premier cycle pour tous les professionnels de la santé au Canada. Les répondants étaient appelés à donner des renseignements sur le contenu relié à la sécurité des patients présenté dans leurs programmes d’étude et à évaluer le degré d’intégration de ces concepts dans leurs programmes. Selon les résultats du sondage, les concepts de la sécurité des patients occupaient peu de place auprès des facultés canadiennes en sciences de la santé, et une certaine confusion régnait au sujet de la définition de la sécurité des patients. La reconnaissance de ces lacunes a donc accéléré la mise en œuvre de ce projet tant au Canada qu’à l’échelle internationale. Le Comité consultatif sur la formation et le perfectionnement professionnel de l’ICSP a passé en revue une liste de thèmes et de compétences qui ressortaient du sondage et de l’analyse environnementale et a convenu d’une méthodologie pour l’élaboration d’un cadre de compétences. En se fondant sur le cadre CanMEDS reconnu internationalement et la méthodologie utilisée pour identifier les compétences professionnelles des médecins, on a produit le document sur les compétences interprofessionnelles liées à la sécurité. Ces compétences se divisent en six domaines, comptent 23 compétences principales et 140 compétences habilitantes. Ce cadre est conçu comme un itinéraire à l’intention des enseignants du domaine de la santé pour créer un programme d’étude contextuel sur la sécurité des patients s’appliquant à leur propre milieu. Ces compétences ont été définies par une équipe interprofessionnelle pour des équipes interprofessionnelles. Pour qu’elle se réalise véritablement pour les Canadiens, la sécurité des patients doit faire partie de la formation des professionnels de la santé dans toutes les disciplines. Idéalement, les programmes de premier et de deuxième cycles ainsi que le perfectionnement professionnel continu s’appuieront sur le nouveau cadre des Compétences liées à la sécurité des patients. Cette approche axée sur les compétences permet la définition et le déploiement des principaux aspects de la pratique qui sont fondamentalement différents dans un environnement orienté vers la sécurité des patients. Ce cadre des Compétences liées à la sécurité des patients accélérera la transformation nécessaire dans la formation. © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 1 LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Méthodologie : L’élaboration des Compétences liées à la sécurité des patients Les origines Créé en 2003, l’Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP) se consacre à promouvoir la sécurité des patients dans le système de santé canadien et dans toutes les professions de la santé. L’ICSP reconnaît que, pour qu’elle se réalise vraiment, la sécurité des patients doit faire partie de la formation des professionnels de la santé dans tous les milieux des soins de santé. Jusqu’à présent, il n’existait pas de cadre complet et généralement accepté en matière de sécurité des patients qu’on puisse intégrer à l’échelle nationale dans la formation en sciences de la santé au Canada. C’est pourquoi, en 2006, l’ICSP a entrepris d’élaborer un cadre simple, convaincant et flexible qui puisse facilement être incorporé dans les programmes des établissements d’enseignement, adopté par les associations de professionnels de la santé et appliqué directement dans les centres de soins aux patients dans tout le continuum des soins de santé. L’ICSP a commencé le projet des Compétences liées à la sécurité des patients, comme on l’appelle maintenant, en avril 2006. Les travaux se sont échelonnés en diverses phases sur une période de deux ans. De ce fait, le lancement de ce cadre en septembre 2008 représente la troisième phase qui sera suivie d’autres étapes, dont l’une portant sur le perfectionnement pédagogique. L’élaboration du cadre Première phase : L’évaluation des besoins Durant la première phase du projet d’élaboration du cadre (entreprise en juin 2006), le Comité consultatif sur la formation et le développement professionnel de l’ICSP a demandé la tenue d’un sondage national auprès de tous les doyens de médecine, de sciences infirmières, de pharmacie, de physiothérapie et d’ergothérapie des universités canadiennes dans le but d’identifier les concepts de la sécurité des patients alors incorporés dans les programmes universitaires de premier cycle dans toutes les professions de la santé au Canada. On demandait aux répondants de donner des renseignements sur le contenu portant sur la sécurité des patients dans leurs programmes d’étude et d’évaluer la mesure dans laquelle leurs programmes avaient intégré ces concepts. Les résultats du sondage ont révélé que l’intégration des concepts de la sécurité des patients dans les programmes des établissements d’enseignement aux professionnels canadiens de la santé était plutôt limitée. De plus, les répondants au sondage ont indiqué une confusion constante en ce qui avait trait à la portée et à la définition de la sécurité des patients. À la suite d’une analyse des résultats du sondage, le Comité consultatif sur la formation et le perfectionnement professionnel de l’ICSP a passé en revue une liste de thèmes et de compétences se dégageant des constatations du sondage, de l‘étude thématique des ouvrages spécialisés et de l’analyse environnementale. En se fondant sur ces résultats, le comité a jugé nécessaire d’élaborer un cadre national de compétences liées à la sécurité. Pour appuyer l’élaboration de ce cadre, le Comité consultatif sur la formation et le perfectionnement professionnel a demandé la création d’un groupe interprofessionnel d’experts chargé d’agir en tant que comité directeur du projet. Deuxième phase : L’élaboration d’un cadre interprofessionnel des compétences La deuxième phase a commencé au début de 2007 sous la forme d’une véritable collaboration interprofessionnelle qui regroupait le Comité consultatif sur la formation et le perfectionnement professionnel de l’ICSP, l’équipe d’experts en pédagogie CanMEDS du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC) et plus de 100 spécialistes de l’éducation en sciences de la santé et en sécurité des patients. 2 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE En utilisant le cadre CanMEDS de compétences pour les médecins, reconnu internationalement, ainsi que la méthodologie qui a servi à le produire, on a conçu les Compétences liées à la sécurité des patients. Durant l’été de 2007, le CRMCC, à titre de secrétariat du projet, a demandé la création de sept groupes de travail bénévoles formés d’experts en la matière. Ils avaient pour rôle d’identifier et de décrire les compétences nécessaires pour que les professionnels de la santé soient capables de donner des soins sécuritaires aux patients au Canada. Chaque groupe de travail avait la responsabilité d’élaborer le contenu de l’un des sept domaines de savoir-faire initialement recensés par le Comité directeur du projet des Compétences liées à la sécurité des patients. Les membres des groupes de travail ont été recrutés sur une période de quatre mois à l’aide de méthodes variées, notamment par lettres de référence ou l’offre de services par les intéressés. On a sollicité la participation de bénévoles à l’échelle nationale par courrier et courriel et on s’est servi d’une technique en boule de neige pour trouver d’autres personnes clés ayant la spécialisation voulue. Chaque groupe de travail était dirigé par deux co-présidents de différentes professions de la santé et comptait en moyenne six autres membres bénévoles. Les tâches des groupes étaient assignées en fonction des préférences exprimées, de l’expérience et de la spécialisation des professionnels. Dans la mesure du possible, les dirigeants du projet coordonnaient les tâches de manière à assurer que les bénévoles représentent la diversité des points de vue sur les soins de santé et la sécurité, notamment ceux des médecins, des infirmières, des pharmaciens, des inhalothérapeutes, des ergothérapeutes et des thérapeutes en réadaptation. Les groupes de travail collaboraient fréquemment par téléconférence, par Internet et lors de réunions consensuelles en personne à Ottawa. Pendant une période intensive d’octobre à décembre 2007, les groupes de travail ont produit les chapitres dans leur domaine respectif, qu’ils ont présentés au Comité directeur à la fin de décembre. Au début de 2008, le secrétariat du projet, le Comité directeur et un groupe d’experts ont examiné, regroupé et révisé le contenu des chapitres produits sur les sept domaines par les groupes de travail. À la suite d’une étude approfondie des domaines, on a constaté des éléments très semblables dans le contenu du Domaine 4 (sur l’utilisation de stratégies sécuritaires pour améliorer la pratique) et celui du Domaine 6 (sur la gestion des situations à risque élevé). Après de nombreuses délibérations, le Comité directeur a décidé de fusionner ces deux domaines en un seul, qui est devenu le Domaine 4 – Gérer les risques associés à la sécurité des patients. On a demandé aux membres du Comité directeur et au groupe d’experts de dégager l’essence des constatations du projet dans les chapitres de la présente publication. Troisième phase : La mise en œuvre (2008 et après) Cette publication représente la fin de la deuxième phase et le lancement officiel de la troisième phase du projet des Compétences liées à la sécurité des patients. Sachant que de nombreux changements pédagogiques bien intentionnés ne se concrétisent jamais1, le Comité directeur souhaite que ce ne soit pas le cas du cadre des Compétences liées à la sécurité des patients et qu’il soit largement diffusé, adopté, adapté, amélioré, influent et efficace. Dans le contexte d’une stratégie pluriannuelle, multimédia et multiméthodes, on fera connaître les Compétences liées à la sécurité des patients dans toutes les professions de la santé. Tous ceux qui se sont engagés à améliorer les soins de santé seront encouragés à prendre des mesures significatives pour incorporer les concepts recensés dans cette publication. Pour être utile, le cadre des Compétences liées à la sécurité des patients doit être dynamique. Les mises à jour, les innovations et les ajouts seront accueillis favorablement. Le test ultime de la réussite du projet sera les innombrables petites différences apportées là où les soins sont dispensés en première ligne et dans la formation des professionnels de la santé. En dernière analyse, la réussite du projet se mesurera aux innombrables petites différences que produisent les Compétences liées à la sécurité des patients que nous servons avec diligence. © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 3 LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Un aperçu des Compétences liées à la sécurité des patients L’initiative portant sur les Compétences liées à la sécurité des patients a pour but général d’optimiser la sécurité des patients en améliorant la formation des professionnels de la santé. La section qui suit décrit en détail les six domaines de compétences en matière de sécurité des patients identifiées dans ce projet. Pour chaque domaine, on donne une définition et une brève description, ainsi qu’une liste de compétences principales et de compétences habilitantes. Elles sont structurées dans un cadre de compétences conçu pour faciliter le travail des enseignants, des praticiens, des chercheurs et des apprenants. Le concept des Compétences liées à la sécurité des patients Au début du projet des Compétences liées à la sécurité des patients, le Comité directeur a choisi d’utiliser un cadre de compétences comme véhicule pour transposer dans la formation et la pratique les idées, les bonnes pratiques, les interventions éprouvées et les comportements reliés à la sécurité des patients. L’approche pédagogique fondée sur les compétences comporte la définition des habiletés importantes attendues des diplômés, puis la planification d’un programme en conséquence. Cette méthode se distingue en quelque sorte des autres approches d’élaboration des programmes de sciences de la santé, qui ont eu tendance à être davantage centrées sur l’enseignant * que sur les résultats spécifiques du programme1-4. Idéalement, les compétences identifiées préparent le stagiaire à la pratique et concordent avec les besoins des patients. Il faut que les compétences soient suffisamment explicites pour être enseignables, observables et mesurables, sans encombrer l’utilisateur avec un excès de détails. Elles doivent servir de guide. Dans le cadre des Compétences liées à la sécurité des patients, chaque compétence est l’énoncé d’une habileté des professionnels de la santé qui contribue à une pratique sécuritaire. Les six domaines sont thématiques et constitués de groupes logiques de deux compétences clés connexes ou plus. Les domaines sont synergiques et reliés entre eux, mais se veulent assez distincts pour bien orienter l’enseignement, l’apprentissage, la recherche et la pratique. Les compétences clés sont des énoncés d’ordre supérieur qui décrivent une habileté des professionnels de la santé (p. ex. « Les professionnels de la santé sont capables de décrire les éléments fondamentaux de la sécurité des patients »). Chaque compétence clé repose sur des compétences auxiliaires, dites compétences habilitantes (p. ex. « Les professionnels de la santé comprennent le recours à des stratégies d’évaluation pour favoriser la sécurité des patients »). Les compétences habilitantes sont essentielles à la réalisation concrète de la compétence clé. De plus, les compétences se composent de connaissances, d’habiletés et d’attitudes constituantes5. Le cadre est donc assemblé à la façon des poupées russes de manière à permettre la flexibilité entre spécificité et pratique. Chaque ingrédient peut être comparé à un affluent pédagogique qui se déverse dans les domaines qui, eux, font figure de profondes rivières de compétences. Les six domaines des Compétences liées à la sécurité des patients Domaine 1 : Créer une culture de sécurité des patients Prendre l’engagement d’appliquer les connaissances, les compétences et les pratiques liées à la sécurité des patients dans son travail de tous les jours. Domaine 2 : Travailler en équipe pour veiller à la sécurité des patients Travailler en équipes interprofessionnelles pour optimiser la sécurité des patients Domaine 3 : Communiquer efficacement pour renforcer la sécurité des patients Promouvoir la sécurité des patients grâce à des communications efficaces dans le milieu des soins de santé. Domaine 4 : Gérer les risques associés à la sécurité Prévoir les situations qui exposent les patients à des risques afin de pouvoir les reconnaître et bien les gérer. Domaine 5 : Optimiser les facteurs humains et environnementaux Gérer le lien entre les facteurs humains et environnementaux afin d’optimiser la sécurité des patients. Domaine 6 : Reconnaître les événements indésirables, y réagir et les divulguer Reconnaître la survenue d’un événement indésirable ou d’un incident évité de justesse et y réagir efficacement pour atténuer le préjudice qu’il cause au patient, faire en sorte qu’il soit divulgué et empêcher qu’il ne se reproduise. * 4 Le genre masculin utilisé dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes. © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Domaine 1 – Contribuer à une culture de sécurité des patients !"#$%&%'$( S’engager à mettre en application les connaissances, les habiletés et les valeurs essentielles relatives à la sécurité des patients dans le travail quotidien Description Une culture de sécurité des patients est le produit d’attitudes, d’activités et de valeurs éthiques durables qui sont propices à la prestation de soins aux patients sécuritaires. Plus précisément, elle concerne l’engagement des praticiens de la santé, de leurs établissements et de leurs organisations à minimiser les préjudices aux patients, à promouvoir le bien-être des patients et des professionnels de la santé, à réduire les probabilités de survenue d’événements indésirables et à exprimer leurs préoccupations en matière de sécurité, tout en apprenant des quasi-incidents (les évités de justesse) et d’autres événements. La création et la pérennité d’une culture de la sécurité des patients reposent sur deux facteurs interdépendants. En premier lieu, il faut un cadre institutionnel ou organisationnel qui permet et soutient une culture de sécurité des patients. En second lieu, les personnes qui travaillent au sein du système doivent avoir le savoirfaire, les attitudes, les comportements et les valeurs nécessaires. Ces deux conditions sont essentielles au fonctionnement sécuritaire de tous les établissements de soins de santé. Pour favoriser la sécurité des patients dans leurs organisations, les professionnels de la santé doivent avoir des compétences spécifiques, notamment une connaissance des principaux concepts et méthodes de la pratique sécuritaire. Qu’il s’agisse d’établissements de santé petits ou grands, matériels ou virtuels, tous auraient avantage à cultiver ce savoir-faire. À titre de soignants, les professionnels de la santé se livrent à des activités qui contribuent à la création, à l’application et à la transposition de pratiques exemplaires dans la prestation sécuritaire des soins de santé. En tant qu’apprenants, ils reconnaissent la nécessité de constamment mettre à jour leurs connaissances et de promouvoir les pratiques qui peuvent accroître la sécurité des patients. En qualité de mentors, enseignants et conseillers, ils participent activement à des processus qui habilitent les autres à épouser une culture de sécurité des patients. Même s’il ne s’agit pas du seul ingrédient nécessaire, la création et le maintien d’une culture de sécurité des patients représentent des aspects fondamentaux de l’amélioration de la qualité et de la fiabilité de la prestation des soins de santé. Éléments Connaissances Les professionnels de la santé qui contribuent à une culture de sécurité des patients comprennent : ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ibpmofk`fm^ru`lk`bmqpabi^p`rofqabpm^qfbkqp)`ljjbibpskbjbkqpfkapfo^_ibp)ibpnr^pf*fk`fdents, les incidents sans préjudice et la culture de justice; ibpmofk`fm^rumol`bpprpbkj^qfobabp`rofqabpm^qfbkqp)klq^jjbkqi^a`i^o^qflkabpskbjbkqp indésirables, les méthodes d’analyse de la survenue d’un événement indésirable, les processus d’amélioration du système et l’établissement de structures de responsabilisation au sein d’un système; i^`o^qflk)i^jfpbbk^mmif`^qflk)i^`ljjrkf`^qflkbqi^qo^kpmlpfqflkabmofk`fmbp)abmo^qfnrbp)ab comportements, d’attitudes et de connaissances en matière de sécurité des patients; ibpofpnrbpmlqbkqfbipfkeobkqp i^mo^qfnrbnrlqfafbkkbbqibpc^lkpabjfkfjfpbo`bpofpnrbp8 ibpqvmbpab`riqrobplod^kfp^qflkkbiibp)^fkpfnrbibp`^o^`qofpqfnrbpabplod^kfp^qflkp do^kabÛ^_fifq et leurs rapports avec les soins de santé; © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 5 Domaine 1 : Contribuer à une culture de sécurité des patients ¢ ¢ i^`lkqof_rqflkabpac^fii^k`bparpvpqjbbqarobkabjbkqabpmolcbppflkkbip^ruskbjbkqp fkapfo^_ibpbq^runr^pf*fk`fabkqp8 ibppqo^qdfbp^ubpproibppvpqjbpmlrobkoarfobibpac^fii^k`bp+ Habiletés Ibpmolcbppflkkbipabi^p^kqnrf`lkqof_rbkq rkb`riqrobabp`rofqabpm^qfbkqp7 ¢ ¢ ob`lkk^fppbkqibppfqr^qflkp`ifkfnrbpmlqbkqfbiibjbkqbqobiibjbkqa^kdbobrpbpbqvo^dfppbkqab j^kfob^mmolmofb8 `lkk^fppbkqibropifjfqbpbqqo^s^fiibkqbk`lkpnrbk`b+ Attitudes Ibpmolcbppflkkbipabi^p^kqnrf`lkqof_rbkq rkb`riqrobabp`rofqabpm^qfbkqp7 ¢ ¢ ¢ ^aeobkq^rmofk`fmbabi^p`rofqabpm^qfbkqpbkq^kqnrÒfjmloq^kqbs^ibromolcbppflkkbiibbq `ljmlp^kqbbppbkqfbiibabi^mo^qfnrbnrlqfafbkkb8 s^ilofpbkqibmbocb`qflkkbjbkqmolcbppflkkbi`ljjbmol`bpprpabcloj^qflkmboj^kbkqnrfalfqqob ^rqlafofdbq^rql*s^ir8 pbnrbpqflkkbkq)q^kqproibrop^`qfsfqpolrqfkfobpnrÒbu`bmqflkkbiibp+ Compétences clés du domaine 1 Ibpmolcbppflkkbipabi^p^kqplkq`^m^_ibpab7 1. veiller à la sécurité des patients et des professionnels de la santé par une pratique quotidienne sécuritaire, compétente et de grande qualité; 2. décrire les éléments fondamentaux de la sécurité des patients; 3. maintenir et améliorer leurs pratiques en matière de sécurité des patients par le perfectionnement professionnel continu; 4. faire preuve de vigilance pour tous les aspects de la pratique professionnelle et des soins aux patients. Compétences habilitantes @e^nrb`ljmqbk`b`iobmlpbproibp^qqfqrabp)e^_fibqpbq`ljmloqbjbkqp`lkkbubpprfs^kqpÍ`bplkqibp `ljmqbk`bpm^oqf`rifobpalkqi^avk^jfnrbmbojbqi^jfpbbkmo^qfnrbabi^`ljmqbk`b`i+ 1. Les professionnels de la santé qui s’engagent à assurer la sécurité des patients et des professionnels de la santé par une pratique quotidienne sécuritaire, compétente et de grande qualité : .+.+ plkq`^m^_ibpaÒbumifnrboibrooibbkq^kqnrbmboplkkbp)molcbppflkkbipbqbjmilvparpvpqjb abp^kqa^kpi^mobpq^qflkabplfkpp`rofq^fobp^rum^qfbkqp8 .+/+ ^dfppbkq`ljjbjlaibp prfsobbqclkqi^moljlqflkab`ljmloqbjbkqpmolmf`bp i^p`rofqabp m^qfbkqp8 .+0+ ob`lkk^fppbkqibropmolmobpifjfqbpbqabj^kabkqabiÒ^fab^r_bplfk8 .+1+ `lkk^fppbkqibpmlifqfnrbpbqibpmol`arobpbkj^qfobabp`rofqabpm^qfbkqpbqabp molcbppflkkbipabi^p^kq)v`ljmofpbk`bnrf^qo^fq i^afsrid^qflk8 .+2+ pfdk^ibkqibpmol`bpprpklkp`rofq^fobp^rpbfkarpvpqjbabp^kq8 .+3+ m^oqf`fmbkq^`qfsbjbkq i^a`i^o^qflkabpskbjbkqpfkapfo^_ibpbqabpfk`fabkqpsfqpab grpqbppb) ibro^k^ivpbbq^ru^`qfsfqpaÒ^jiflo^qflkabpmol`bpprp8 .+4+ `e^kdbkqo`fmolnrbjbkq^sb`ibrop`liidrbpabi^oqol^`qflkproibpnrbpqflkpabp`rofqab j^kfob`lkqfkrbbqco^k`eb8 .+5+ fkqdobkqibpmo^qfnrbpp`rofq^fobpa^kpibrop^`qfsfqpnrlqfafbkkbp%m+bu+iÒevdfkbabpj^fkp& 6 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE 1.9. 1.10. 1.11. reconnaissent les situations cliniques potentiellement dangereuses et acceptent que tous les employés soient habilités à corriger des situations non sécuritaires; manifestent leur engagement à l’endroit d’une culture de justice, en favorisant des approches équitables dans le règlement des événements indésirables; préconisent des améliorations aux processus du système afin de respecter les normes de pratique professionnelle et offrir les meilleurs soins possibles aux patients. 2. Les professionnels de la santé capables de décrire les éléments fondamentaux de la sécurité des patients comprennent : 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. 2.5. 2.6. 2.7. 2.8. 2.9. 2.10. les principales théories et la terminologie de la sécurité des patients et l’épidémiologie des pratiques non sécuritaires; les caractéristiques et la capacité des organisations en ce qui a trait à la sécurité des patients, notamment : 2.2.1. l’engagement envers la sécurité des patients, figurant parmi les grands objectifs de l’organisation ou de l’établissement et manifesté par les plus hauts échelons de la direction; 2.2.2. l’établissement et le maintien d’une culture de justice; 2.2.3. la mise en œuvre de pratiques exemplaires en matière de sécurité des patients; 2.2.4. la réalisation d’analyses sur les événements et les incidents indésirables (p. ex. les événements évités de justesse); 2.2.5. la participation des patients et de leur famille comme intervenants importants dans la sécurité des patients; 2.2.6. la mise en place d’un environnement de soutien et de sécurité pour les travailleurs du secteur de la santé; le recours à des stratégies d’évaluation pour favoriser la sécurité; les risques que posent les limites personnelles et professionnelles; les principes, les pratiques et les processus dont les effets favorables sur la sécurité sont éprouvés; la nature des systèmes et les défaillances latentes dans la survenue des événements indésirables; les conséquences émotionnelles des événements indésirables pour les patients, la famille et les professionnels de la santé; les méthodes de représentation que peuvent utiliser les professionnels de la santé pour faire la promotion de la sécurité des patients et du système de santé; les éléments d’une culture de justice pour la sécurité des patients et le rôle de la responsabilisation professionnelle et organisationnelle; les éléments qui font du système de soins de santé un système adaptatif complexe comportant de nombreuses vulnérabilités (p. ex. conception de l’espace ou du milieu de travail, dotation, technologie). 3. Les professionnels de la santé qui maintiennent et améliorent leurs pratiques en matière de sécurité des patients par le perfectionnement professionnel continu : 3.1. 3.2. 3.3. 3.4. 3.5. identifient des possibilités de perfectionnement et d’amélioration continus pour la sécurité des patients; réfléchissent continuellement à leurs gestes et décisions, sont conscients d’eux-mêmes et s’autoévaluent, afin d’améliorer leurs connaissances et leurs habiletés en matière de sécurité des patients; analysent un incident associé à la sécurité des patients et donnent des exemples de façons de prévenir d’autres événements semblables à l’avenir; participent à la formation des patients et des professionnels de la santé en matière de sécurité; échangent de l’information sur l’adaptation des pratiques et des procédures pour accroître la sécurité d’une personne ou dans une situation en particulier; © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 7 Domaine 1 : Contribuer à une culture de sécurité des patients 0+3+ `lkqof_rbkq dkobo)afrpbo)jbqqobbkmo^qfnrbbqqo^kpmlpboabklrsbiibp`lkk^fpp^k`bpbq mo^qfnrbpbkj^qfobabp`rofqa^kpibpvpqjbabp^kq8 0+4+ m^oqf`fmbkq abp^rql*s^ir^qflkpbqs^ir^qflkpabpm^fopmloq^kqproi^mo^qfnrbbqibpopriq^qp mlroibpm^qfbkqp+ 4. Les professionnels de la santé qui font preuve de vigilance pour tous les aspects de la pratique professionnelle et des soins aux patients : 1+.+ ob`lkk^fppbkqnrbiÒ^jiflo^qflk`lkqfkrbabpplfkp^rum^qfbkqpmbrqbufdboaÒbrunrÒfip objbqqbkqbknrbpqflkibpjqelabpbufpq^kqbp8 1+/+ fabkqfÛbkqabpmol`arobplrabpmlifqfnrbpnrfmlroo^fbkqqoba^kdbobrpbplrklk`lkclojbp^ru mo^qfnrbpbubjmi^fobpbqmobkkbkqibpjbprobpslrirbpmlroplirqflkkbo`bpmol_ijbp8 1+0+ bu^jfkbkqibpbumif`^qflkppfjmifpqbpaÒskbjbkqpfkapfo^_ibpmlro^pprobonrbabp `e^kdbjbkqplmqfj^ruplfbkq^mmloqp^ruplfkp8 1+1+ clkqmobrsbaÒlrsboqrobaÒbpmofqc^`b^r`e^kdbjbkq+ Principales références bibliographiques .+ MfwwfIQ)KFDliac^o_)A?K^pe+Moljlqfkd^`riqroblcp^cbqv+A^kp7Pelg^kf^HD)?TArk`^k)HJJ`Alk* ^ia)oa^`qbrop+Making health care safer: a critical analysis of patient safety practices+Bsfabk`bObmloq, Qb`eklildv>ppbppjbkqKo10+Molarfqm^oiÒRkfsbopfqabi^@^ifclokfb P^kCo^k`fp`lÍPq^kcloaBsfabk`b* _^pbaMo^`qf`b@bkqbo+>EONMr_if`^qflkKo-.*B-25)Ol`hsfiib)JA7>dbk`vcloEb^iqe`^obObpb^o`e^ka Nr^ifqv+Grfiibq/--.+m+114Í24+ /+ Ob^plkG+Human error+@^j_ofadb%O+*R+&7@^j_ofadbRkfsbopfqvMobpp8.66-+ 0+ Ob^plkG+Managing the risks of organizational accidents+>iabopelq%O+*R+&7>ped^qb8.664+ 1+ Sfk`bkq@+Patient safety+Bafk_rode7Bipbsfbo@ero`efiiIfsfkdpqlkb8/--3+ 2+ Tbf`hHB)HJPrq`ifb+J^k^dfkdqebrkbumb`qba+P^kCo^k`fp`l7Glppbv*?^pp8/--.+ 8 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Domaine 2 – Travailler en équipe pour veiller à la sécurité des patients !"#$%&%'$( Travailler en équipes interprofessionnelles pour optimiser à la fois la sécurité des patients et la qualité des soins Description Le travail d’équipe coopératif axé sur le patient est conçu pour favoriser des résultats sécuritaires et efficaces centrés sur le patient, la famille et la collectivité. Les équipes interprofessionnelles de soins de santé hautement productives font preuve des connaissances, des habiletés, des attitudes et des comportements essentiels à une pratique coopérative efficiente, efficace et sécuritaire. Ces équipes définissent des objectifs communs, des responsabilités et des rôles précis et une prise de décisions interdépendante, et elles y adhèrent. Les patients sont au centre du travail de l’équipe et sont encouragés à prendre part aux décisions et à bien gérer leurs propres soins. Pour assurer la continuité des soins, les membres de l’équipe sont responsables de bien communiquer les renseignements pertinents à propos du patient à toutes les équipes et, au besoin, à tous les établissements. Éléments Connaissances Les professionnels de la santé qui travaillent efficacement en équipe pour veiller à la sécurité des patients comprennent : ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ibpoibpbqibpobpmlkp^_fifqpab`e^nrbjbj_obabiÒnrfmb)v`ljmofpbk`bnrf^qo^fq i^mofpbab décisions, à la supervision et au soutien, ainsi que les attentes et les exigences en matière de rendement individuel; ibpe^_fibqp)ibp`ljmqbk`bp)iÒbumofbk`bbqibp`e^jmpabmo^qfnrbabpjbj_obpabiÒnrfmb)v`ljpris les chevauchements et les lacunes dans les capacités de l’équipe; i^avk^jfnrbabiÒnrfmbbqi^`e^kbab`ljj^kabjbkq)^fkpfnrbiÒfjmloq^k`barp^slfo*c^fobmboqfnent dans le choix d’un leader dans une situation donnée; rkbqbojfklildfb`ljjrkbmlroc^`fifqborkb`ljjrkf`^qflkb`^`b^rpbfkabiÒnrfmb8 ibpmofk`fm^ibpnrbpqflkpbqmoflofqpbkj^qfobabp`rofqfkeobkqbp i^mo^qfnrbbknrfmbbqmboqfnentes à la population de patients desservie; ibpmolql`libpaÒfkqbosbkqflkabiÒnrfmbbk`^paÒskbjbkqpfkapfo^_ibp)v`ljmofpi^afsrid^qflk aux patients, la rétrospection et le soutien à l’équipe; iÒfkÜrbk`babi^qb`eklildfbproi^avk^jfnrbabiÒnrfmb8 i^o^fplkaÒqobbqi^jfpbbkÌrsobabpmol`bpprp)abpmlifqfnrbpbqabpmol`arobpabiÒnrfmb8 ibpobpplro`bpbqibpe^_fibqp^ajfkfpqo^qfsbpobnrfpbpmlro^qqbfkaobibpl_gb`qfcpabiÒnrfmbbkj^tière de soins aux patients; iboibabiÒnrfmb^rpbfkarpvpqjbabp^kq8 i^oplirqflkmol^`qfsbabpmol``rm^qflkpprp`fqbpm^oibobkabjbkqaÒrkmolcbppflkkbilrarpvpqme qui pose des risques aux patients et / ou aux membres de l’équipe en utilisant les voies de communication appropriées. Habiletés Les professionnels de la santé qui travaillent efficacement en équipe pour veiller à la sécurité des patients : ¢ ¢ dobkqbqmosfbkkbkqibp`lkÜfqpbqkdl`fbkq^sb`b`^`fq8 ^mmifnrbkqabpmol`bpprpbqabpmolql`libpaÒnrfmbkloj^ifppmlro^pproboi^Û^_fifqbqrkb`ljmohension commune; © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 9 Domaine 2 : Travailler en équipe pour veiller à la sécurité des patients ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ rqfifpbkqrkbal`rjbkq^qflk`ifkfnrb^mmolmofbbqrkfclojbmlroc^`fifqboi^`lkqfkrfqabpplfkp8 bubo`bkqibromlrslfoa`fpflkkbiabj^kfob^mmolmofb i^pfqr^qflk8 Ûubkqabpm^o^jqobpmo`fpmlroi^mofpbaba`fpflkp^rqlkljb8 `lkpriqbkq)aidrbkqabpq`ebpbqplrqfbkkbkq^rqorf`ljjbfipbalfq8 rqfifpbkqabplrqfipab`ljjrkf`^qflkbknrfmbmolrspmlroc^`fifqboiÒ^jiflo^qflkabi^p`rofq des patients, y compris la permission de s’exprimer et l’invitation à le faire, le questionnement et la remise en question, la parole à tour de rôle, l’écoute, les listes de vérification et la rétrospection; alkkbkqrkboqol^`qflkqo^kpm^obkqbbqmolmf`b^rmbocb`qflkkbjbkqabiÒnrfmb8 clkqrkboqolpmb`qflk^mmolmofb^moprkskbjbkqfkapfo^_iblrrkfk`fabkqsfqabgrpqbppbbq donnent le soutien voulu à l’équipe; prosbfiibkqbqs^irbkqibobkabjbkqabiÒnrfmb+ Attitudes Les professionnels de la santé qui travaillent efficacement en équipe pour veiller à la sécurité des patients : ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ clkqmobrsbabobpmb`qbqabmolcbppflkk^ifpjb8 pÒbkd^dbkq pÒ^`nrfqqboabibropobpmlkp^_fifqpobpmb`qfsbpa^kprkbksfolkkbjbkqaÒnrfmb8 plkqo`bmqfcp rkboqol^`qflk`lkpqor`qfsb molmlpabpplfkpbqalkkbkqrkboqol^`qflk constructive aux autres; m^oqf`fmbkq abp^`qfsfqpfkqbomolcbppflkkbiibp`liib`qfsbpaÒ^mmobkqfpp^db)v`ljmofpiÒq^_ifppbjbkq d’objectifs et de priorités d’équipe mesurables, et mettent en œuvre des mesures d’amélioration continue de la qualité; ^``bmqbkqiÒnrfmb`ljjbrkb`ljjrk^rqabmo^qfnrbclkabproabpalkkbpmol_^kqbpmlro l’apprentissage; c^slofpbkqrkbksfolkkbjbkqa^kpibnrbiiÒnrfmbqo^s^fiibmlrol_qbkfoibpjbfiibropopriq^qp possibles pour le patient; c^slofpbkqrkbksfolkkbjbkqa^kpibnrbiibpjbj_obpabiÒnrfmb^mmobkkbkqibprkpabp^rqobp8 c^slofpbkqrkbksfolkkbjbkqa^kpibnrbii^obpmlkp^_fifqabpplfkpbqabpopriq^qpbpqm^oq^dbab manière appropriée, de sorte que chaque personne de l’équipe soit tenue responsable de la qualité de son travail; ^mmifnrbkqibmofk`fmbabpplfkp`bkqopproibm^qfbkq)abploqbnrbibm^qfbkqbqi^c^jfiibplfbkq visiblement des membres actifs de l’équipe; ^pprobkqi^`lkqfkrfqabpplfkp%m^oiÒfkqbojaf^fobabmi^kpabplfkpfkqdop)fkqbomolcbppflkkbipbq individualisés dans l’ensemble de l’organisation et dans tous les transferts et qui « appartiennent » au patient); acbkabkqibpfkqoqpab`e^nrbm^qfbkqbqplk^``p^ruobpplro`bp^mmolmofbpmlroomlkaob pbp besoins. Compétences clés du domaine 2 Les professionnels de la santé sont capables de : 1. participer efficacement et adéquatement au sein d’une équipe interprofessionnelle de soins de santé pour optimiser la sécurité des patients; 2. intégrer les patients de manière significative au cœur de leur équipe de soins de santé; 3. se partager adéquatement le pouvoir, le leadership et la prise de décisions; 4. travailler efficacement avec les autres professionnels de la santé pour résoudre les conflits interprofessionnels. 10 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Compétences habilitantes Chaque compétence clé repose sur les attitudes, habiletés et comportements connexes suivants – ce sont les compétences particulières dont la dynamique permet la mise en pratique de la compétence clé. 1. Les professionnels de la santé qui participent efficacement et adéquatement à une équipe de soins de santé interprofessionnels pour optimiser la sécurité des patients : 1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 1.6. 1.7. 1.8. 1.9. 2. Les professionnels de la santé qui intègrent les patients de manière significative au cœur de leur équipe de soins de santé : 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. 2.5. 3. décrivent les compétences, les rôles, le savoir-faire et les chevauchements dans les champs d’exercice de tous les membres de l’équipe et identifient les lacunes à combler; décrivent les responsabilités et les rôles individuels et collectifs dans le contexte de la pratique et du système de santé; font preuve de respect envers tous les membres de l’équipe, y compris le patient et sa famille; travaillent à l’élaboration d’un ensemble commun de valeurs, de responsabilités et de droits individuels et collectifs; identifient les problèmes et les priorités en matière de sécurité ainsi que les événements indésirables dans le contexte de la pratique en équipe, et y réagissent; participent à la création d’un environnement d’équipe dans lequel le perfectionnement professionnel continu est la norme; contribuent à un processus défini favorisant l’intégration des données probantes nouvelles et émergentes dans les soins en équipe; donnent et reçoivent de la rétroaction pour améliorer le rendement de l’équipe et de ses membres; mettent en pratique les techniques d’écoute efficace pour contribuer à un travail d’équipe et à des soins au patient optimaux. veillent à ce que les patients soient au centre des soins; font participer les patients à la prise de décisions et à la prise en charge de leur propre santé; donnent aux patients des renseignements appropriés, clairs et en quantité suffisante et les aident à prendre des décisions éclairées; défendent les intérêts de patients individuels et réclament les ressources nécessaires à la prestation de soins de grande qualité et centrés sur le patient répondent aux besoins individuels des patients et respectent leurs convictions et leurs pratiques culturelles et personnelles en matière de santé. Les professionnels de la santé qui se partagent adéquatement le pouvoir, le leadership et la prise de décisions pour offrir des soins plus sécuritaires : 3.1. 3.2. 3.3. 3.4. 3.5. 3.6. expliquent leur rôle dans les soins aux patients aux membres de l’équipe et aux patients; consultent, supervisent et appuient les membres de l’équipe et leur délèguent des tâches; acceptent les tâches qui leur sont déléguées; demandent de l’aide au besoin; encouragent les membres de l’équipe à s’exprimer, à contester, à remettre en question, à militer et à agir de manière responsable pour régler les questions de sécurité et les risques inhérents dans le système; font preuve des techniques de leadership qui conviennent aux situations cliniques. © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 11 Domaine 2 : Travailler en équipe pour veiller à la sécurité des patients 4. Les professionnels de la santé qui travaillent efficacement avec les membres de l’équipe de soins de santé pour résoudre les conflits interprofessionnels : 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. 4.5. 4.6. définissent et identifient les conflits dans les équipes de soins de santé; travaillent avec les autres membres de l’équipe pour prévenir les conflits; utilisent la négociation collaborative pour résoudre les conflits au sein de l’équipe; respectent les différences et comprennent les malentendus et les limitations qui peuvent contribuer aux tensions interprofessionnelles; manifestent leur volonté d’établir des buts et des priorités pour l’équipe, de mesurer les progrès et d’apprendre avec l’équipe de leurs expériences; règlent toutes les divergences de pratique qui pourraient nuire à la prestation fiable de soins fondés sur les données probantes. Principales références bibliographiques 1. Association canadienne de protection médicale. Collaborative care: a medical liability perspective. Ottawa: Association canadienne de protection médicale; 2007. Accessible à : www.cmpa-acpm.ca (accédé le 24 janvier 2008). 2. Clements D, M Dault, A Priest. Effective teamwork in healthcare: research and reality. Healthcare Papers 2007;7(No spéc.) 26–34. 3. Fay D, C Borrill, Z Amir, R Haward, MA West. Getting the most out of multidisciplinary teams: a multisample study of team innovation in health care. J Occup Organ Psychol 2006;79(4):553–67. 4. Gilbert JH. Interprofessional learning and higher education structural barriers. J Interprof Care 2005;19(Supp. 1):87–106. 5. Hunt EA, NA Shilkofski, TA Stavroudis, KL Nelson. Simulation: translation to improved team performance. Anesthesiol Clin 2007;25(2):301–19. 6. Leonard M, S Graham, D Bonacum. The human factor: the critical importance of effective teamwork and communication in providing safe care. Qual Saf Health Care 2004;13(Suppl 1):i85–i90. 7. Oandasan I. Teamwork and healthy workplaces: strengthening the links for deliberation and action through research and policy. Healthcare Papers 2007;7(No spéc.):98–103. 8. West MA, CS Borrill, JF Dawson, F Brodbeck, DA Shapiro, R Haward et al. Leadership clarity and team innovation in health care. Leadership Q 2003;14:393–410. 12 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE !')*%$+(,(-(.'))/$%0/+1(+2#3*3+)+$&(4'/1(1+$2'13+1(5*(6"3/1%&"( des patients !"#$%&%'$( Promouvoir la sécurité des patients grâce à des communications efficaces dans le milieu des soins de santé Description La communication efficace est essentielle à l’obtention de résultats optimaux pour le patient; en revanche une communication médiocre peut engendrer des préjudices. La prestation de soins de grande qualité et sécuritaires dépend de la capacité des professionnels de la santé de bien communiquer entre eux et avec les patients. Ce domaine vise les processus selon lesquels les professionnels de la santé transmettent et reçoivent de l’information pour favoriser des relations interpersonnelles positives dans les situations cliniques, à l’intérieur d’une organisation et entre les organisations, dans le but d’offrir aux patients des soins de santé sécuritaires et efficaces et de prévenir les événements indésirables. La communication efficace est un processus dynamique et continu. La communication efficace a pour but premier d’optimiser la sécurité des patients. Les questions de communication liées à la sécurité des patients se classent en deux catégories : la prévention des événements indésirables et la réaction aux événements indésirables. La communication conçue pour optimiser la sécurité des patients devrait inclure les formes écrites, verbales et non verbales efficaces. Le recours approprié aux outils et aux modes de communication électroniques est aussi essentiel. La communication efficace profite tant aux patients qu’aux prestataires de soins. Elle permet d’établir la confiance et est une condition préalable essentielle au consentement du patient. Les patients qui reçoivent des renseignements clairs et cohérents peuvent mieux comprendre les risques, les bienfaits et les résultats possibles des investigations et des traitements les concernant, et ainsi participer en tant que partenaires à part entière à leurs propres soins. Éléments Connaissances Les professionnels de la santé qui communiquent efficacement pour renforcer la sécurité des patients comprennent : ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ibpoibpbqibpobpmlkp^_fifqpabpjbj_obpabiÒnrfmb8 ibpjlaibpb`^`bpab`ljjrkf`^qflkbknrfmb8 ibpjlaibpb`^`bpab`ljjrkf`^qflk`bkqobproibm^qfbkq%m+bu+ibjlaib@^id^ov*@^j_ofadb&8 ibpnrbpqflkpbkqlro^kqiÒ^ime^_qfp^qflkbkj^qfobabp^kq8 i^afsbopfqbqi^`ljmqbk`b`riqrobiibp8 i^`^m^`fqarm^qfbkqabmobkaobabpa`fpflkp8 ib`lkpbkqbjbkqarm^qfbkq+ Habiletés Les professionnels de la santé qui communiquent efficacement pour renforcer la sécurité des patients : ¢ ¢ ¢ ¢ molqdbkqibpobkpbfdkbjbkqpmboplkkbipbqi^`lkÛabkqf^ifq8 clrokfppbkqabpobkpbfdkbjbkqp^mmolmofpbqprp^kqp8 bumlpbkqi^pfqr^qflk^rum^qfbkqpbqibroc^jfiib)^fkpfnrbibpa`fpflkpnrÒfip^rolkq mobkaob8 sfqbkqibg^odlkjaf`^i^Ûkabqo^kpjbqqob`i^fobjbkqabpobkpbfdkbjbkqp`ljmibubp8 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 13 !')*%$+(,(7(.'))/$%0/+1(+2#3*3+)+$&(4'/1(1+$2'13+1(5*(6"3/1%&"(8+6(4*&%+$&6 ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ sbfiibkq `bnrbibpm^qfbkqpmrfppbkqalkkbork`lkpbkqbjbkq`i^fo)klq^jjbkqm^oiÒs^ir^qflkab leur capacité et ils les renseignent adéquatement au sujet de leur congé; `ljmiqbkqi^`ljjrkf`^qflk`ofqblrsbo_^ib)pÒfiv^ifbr)^sb`arj^qofbiaÒfkcloj^qflk iÒfkqbktion des patients; rqfifpbkqibpqb`ekfnrbpab`ljjrkf`^qflk^mmolmofbpa^kpibppfqr^qflkp ofpnrbibs8 `ljjrkfnrbkq^sb`ibp^rqobpmolcbppflkkbipabi^p^kqmlroc^`fifqboibpqo^kpfqflkpa^kpi^mobpq^tion des soins; rqfifpbkqabpqb`ekfnrbpb`^`bpab`ljjrkf`^qflkbknrfmb8 aidrbkqibpq`ebpbq^pprobkqi^prmbosfpflkabj^kfob^mmolmofb8 clrokfppbkqabp`lkpriq^qflkp)abpabj^kabp)abpo^mmloqpbqabpal`rjbkqpb`^`bp8 rqfifpbkqibplrqfipbqibpqb`eklildfbpab`ljjrkf`^qflk8 ^pprobkqi^afsrid^qflkbqi^a`i^o^qflkabpskbjbkqpfkapfo^_ibp`ljjbfipbalfq+ Attitudes Les professionnels de la santé qui communiquent efficacement pour renforcer la sécurité des patients font preuve : ¢ ¢ ¢ aÒrkb^mmol`ebab`ljjrkf`^qflk`bkqobproibm^qfbkq8 abobpmb`q8 aÒbjm^qefb+ Compétences clés du domaine 3 Les professionnels de la santé sont capables de : 1. démontrer des habiletés en communication verbale et non verbale dans le but de prévenir les événements indésirables; 2. communiquer efficacement dans des situations spéciales à risque élevé pour assurer la sécurité des patients; 3. communiquer efficacement par écrit pour renforcer la sécurité des patients; 4. mettre en application les technologies de communication de manière appropriée et efficace pour assurer des soins sécuritaires aux patients. Compétences habilitantes Chaque compétence clé repose sur les attitudes, habiletés et comportements connexes suivants – ce sont les compétences particulières dont la dynamique permet la mise en pratique de la compétence clé. 1. Les professionnels de la santé qui démontrent des habiletés en communication verbale et non verbale dans le but de prévenir les événements indésirables : 1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 14 font preuve de respect et d’empathie dans leurs communications; expliquent les investigations, les traitements et les protocoles clairement et adéquatement aux patients; transmettent l’information avec une précision appropriée à chaque patient en particulier (p. ex. selon le modèle Calgary-Cambridge); transmettent l’information aux membres de l’équipe dans des communications structurées dans le but d’en faciliter la compréhension (p. ex. les outils ARC, CHAT, CUS, DESCscript, I’M SAFE, I PASS THE BATON, STAR); sont sensibles, dans leurs communications, au degré de connaissances médicales des patients; © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE 1.6. 1.7. 1.8. utilisent des techniques d’écoute active pour comprendre les besoins d’autrui; communiquent de manière respectueuse de la diversité culturelle; utilisent divers outils et techniques de communication pour faciliter et évaluer la compréhension des patients et de leur famille. 2. Les professionnels de la santé qui communiquent efficacement dans des situations spéciales à risque élevé pour renforcer la sécurité des patients : 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. 2.5. 2.6. 2.7. discutent avec les patients ou leur mandataire spécial des risques et des avantages des investigations et des traitements afin qu’ils puissent donner un consentement éclairé; renseignent les patients sur le plan de congé pour qu’ils sachent quand et où trouver des soins; communiquent aux autres l’urgence d’une situation clinique; utilisent des techniques de communication pour transmettre leurs préoccupations aux échelons hiérarchiques appropriés à la gravité de la situation clinique; se servent de techniques de communication appropriées dans les circonstances à risque élevé, comme les crises cliniques, les situations émotionnelles ou stressantes et les conflits; utilisent des techniques de communication appropriées pour assurer en toute sécurité les transferts, la transition des soins et les consultations entre prestataires de soins, y compris entre établissements, et lorsque les soins sont confiés au milieu communautaire; prennent conscience de leurs propres styles de communication avec les patients et les membres de l’équipe dans les situations normales, stressantes et de crise, et adaptent ces styles de manière à offrir les soins les plus sécuritaires. 3. Les professionnels de la santé qui communiquent efficacement par écrit pour renforcer la sécurité des patients : 3.1. 3.2. 3.3. 3.4. 3.5. 3.6. 3.7. 3.8. consignent par écrit des renseignements suffisamment détaillés et clairs dans le dossier du patient ou sous forme d’entrées informatisées dans le dossier électronique; fournissent en tout temps une documentation suffisante pour faciliter la compréhension des membres de l’équipe des antécédents médicaux du patient, des constatations de l’examen physique, du diagnostic et de la justification du diagnostic, du traitement et du plan de soins; se servent de pratiques sécuritaires pour transmettre les ordonnances et les prescriptions afin d’éviter toute mauvaise interprétation; rédigent les ordonnances et les prescriptions du patient de manière à bien en faire comprendre le degré d’urgence; utilisent des techniques de communication écrite appropriées et sécuritaires dans les demandes et les rapports de consultation, les rapports d’investigation, d’intervention chirurgicale ou autres rapports et dans la correspondance; identifient le meilleur matériel éducatif à l’intention des patients et en font la promotion; reconnaissent les risques pour la sécurité que pose l’utilisation des abréviations; documentent leurs justifications des divergences importantes par rapport aux processus ou lignes directrices établis. 4. Les professionnels de la santé qui mettent en application les technologies de communication de manière appropriée et efficace pour renforcer la sécurité des soins aux patients : 4.1. comprennent les avantages, les limites et les responsabilités professionnelles associés à l’utilisation des technologies comme les dossiers médicaux électroniques, les entrées informatisées © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 15 !')*%$+(,(7(.'))/$%0/+1(+2#3*3+)+$&(4'/1(1+$2'13+1(5*(6"3/1%&"(8+6(4*&%+$&6 4.2. des ordonnances professionnelles, le téléphone, le télécopieur, le courriel et autres technologies semblables; emploient des outils de réflexion critique et des approches structurées en matière de communications (p. ex. le SBAR [Situation-Contexte-Évaluation-Recommandation] et le contrôle par relecture des ordonnances au téléphone) lorsqu’ils utilisent la technologie. Principales références bibliographiques 1. Braddock CH 3e, KA Edwards, NM Hasenberg, TL Laidley, W Levinson. Informed decision making in outpatient practice: time to get back to basics. JAMA 1999;282(24):2313–20. 2. Cooke L, S Dojeiji, S Kurtz, T Laidlaw, J Sherbino, J Frank. The CanMEDS train-the-trainer communicator faculty development program. Ottawa:Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada; 2007. 3. Egan G. Essentials of skilled helping: managing problems, developing opportunities. Chicago: Thomson/ Wadsworth; 2006. 4. Kurtz S, J Silverman, J Draper. Teaching and learning communication skills in medicine. Oxford: Radcliffe; 2005. 5. Patterson K, J Grenny, R McMillan, A Switzler. Crucial conversations: Tools for talking when stakes are high. New York: McGraw-Hill; 2002. 6. Patterson K, J Grenny, R McMillan, A Switzler. Crucial confrontations: Tools for resolving broken promises, violated expectations and bad behavior. New York, NY: McGraw-Hill; 2005. 16 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Domaine 4 – Gérer les risques associés à la sécurité des patients !"#$%&%'$( Prévoir les situations qui exposent les patients à des risques afin de pouvoir les reconnaître et bien les gérer Description Dans les soins de santé comme dans d’autres activités à risque élevé (p. ex. l’aviation et l’industrie nucléaire), il est reconnu que la situation peut mal tourner et que cette éventualité se produira éventuellement. Il est donc nécessaire de concevoir le système de travail et de former chaque professionnel de la santé de manière à anticiper et à reconnaître cette possibilité et à faciliter la gestion efficace des situations qui exposent des personnes ou des groupes à des risques. Parmi les compétences caractéristiques permettant aux professionnels de la santé de reconnaître et de gérer les risques dans des situations dynamiques figurent la gestion de tâches, le travail en équipe, la prise de décisions cliniques et systémiques basée sur la connaissance de la situation. En apprenant ces habiletés et compétences non techniques et en les mettant en pratique, les professionnels de la santé peuvent contribuer à améliorer les résultats pour les patients et leur famille en prévenant ou en atténuant les événements indésirables. Pour réduire la probabilité de préjudices dans des situations dynamiques, il faut intégrer ces habiletés non techniques dans le savoir et les techniques cliniques. Même si elles ont toujours fait partie intégrante des compétences des professionnels de la santé chevronnés, ces habiletés non techniques n’ont pas toujours été enseignées de manière explicite dans les programmes formels ou en fonction de la prestation des soins interprofessionnels. Elles sont habituellement apprises dans le cadre d’activités informelles selon un modèle de mentorat qui n’est pas uniforme dans tous les programmes de formation. Compte tenu de la popularité grandissante des programmes de formation interprofessionnels comme méthode de réduction des événements indésirables par une formation en équipe interprofessionnelle, ainsi que l’adoption généralisée de l’enseignement par la simulation, il est maintenant possible d’aborder formellement ces compétences. Éléments Connaissances Les professionnels de la santé qui gèrent efficacement les risques associés à la sécurité des patients comprennent : ¢ ¢ i^`lk`bmqflkarpvpqjbbqpbpombo`rppflkpproiÒslirqflkabpskbjbkqp8 ibpmo^qfnrbpabp`rofqnrfoarfpbkqibofpnrbabprosbkrbaÒskbjbkqpfkapfo^_ibp`ljjb7 ¢ ib`lkqoibabpfkcb`qflkp)klq^jjbkqi^qb`ekfnrb^pbmqfnrb)iÒevdfkbabpj^fkp)ibamfpq^dbbqi^ surveillance; ¢ i^mosbkqflkabp_ibpprobp)klq^jjbkqibqo^kpmloq)ibami^`bjbkqbqibqo^kpcboqp`rofq^fobpabp patients, et l’enlèvement des dangers matériels; ¢ i^j^krqbkqflkbqiÒbkqobqfbk^mmolmofpabiÒnrfmbjbkq)v`ljmofpibpnrbpqflkpbkqlro^kq la normalisation (p. ex. pompes à intraveineuse) et l’emplacement du matériel, la formation et l’évaluation des opérateurs; ¢ iÒ^ajfkfpqo^qflkp`rofq^fobabpjaf`^jbkqp)klq^jjbkqi^kloj^ifp^qflkabi^clojri^qflk pharmaceutique, la reconnaissance des médicaments dont le nom ou l’apparence se ressemble, les pièges que posent les abréviations, le bilan comparatif des médicaments, les préparations appropriées, l’identification fiable des patients et des alertes les concernant, et ainsi de suite; ¢ i^ob`lkk^fpp^k`babpofpnrbp)v`ljmofpi^`lkk^fpp^k`babi^pfqr^qflk8 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 17 Domaine 4 : Gérer les risques associés à la sécurité des patients ¢ ib_rqar`lkqoibm^oobalka^k`ba^kpibpmol`bpprp`ifkfnrbp7sofÛ`^qflkabpjaf`^jbkqp)abp ^iibodfbp)ar_lklrj^rs^fp`q)ifpqbpabsofÛ`^qflkbqpvpqjbpabprosbfii^k`bjrqrbiib8 ¢ i^kloj^ifp^qflkabp^mmol`ebpbqabpmol`bpprp%m+bu+ibpdrfabpabmo^qfnrb`ifkfnrbbqibpifpqbpab sofÛ`^qflkclkapproabpalkkbpmol_^kqbp&+ Habiletés Ibpmolcbppflkkbipabi^p^kqnrfdobkqb `^`bjbkqibpofpnrbp^ppl`fp i^p`rofqabpm^qfbkqp7 ¢ ¢ ¢ ^kqf`fmbkqbqob`lkk^fppbkqibpmol_ijbpnrfmbrsbkqqlr`eboibpmboplkkbpbqibppvpqjbp8 o^dfppbkq^rupfqr^qflkpa^kpibpnrbiibpi^p`rofqabpm^qfbkqpbpqbk`^rpb8 prosbfiibkq)obmobkqbqos^irbkqibpac^fii^k`bparpvpqjb)ibpi^`rkbp`ldkfqfsbpmlqbkqfbiibp abpmolcbppflkkbipabi^p^kqbqiÒq^q`ifkfnrbarm^qfbkq+ Attitudes Ibpmolcbppflkkbipabi^p^kqnrfdobkqb `^`bjbkqibpofpnrbp^ppl`fp i^p`rofq7 ¢ ¢ ¢ plkqsfdfi^kqpbkj^qfobabp`rofq8 bb`qrbkqmol^`qfsbjbkqabp^k^ivpbparofpnrb8 mo`lkfpbkqi^p`rofqabpm^qfbkqp+ Compétences clés du domaine 4 Ibpmolcbppflkkbipabi^p^kqplkq`^m^_ibpab7 1. reconnaître les situations de routine et les milieux où peuvent habituellement survenir des problèmes de sécurité des patients; 2. identifier, mettre en œuvre et évaluer systématiquement les solutions à des problèmes de sécurité des patients propres au contexte; 3. anticiper, identifier et gérer les situations à risque élevé. Compétences habilitantes @e^nrb`ljmqbk`b`iobmlpbproibp^qqfqrabp)e^_fibqpbq`ljmloqbjbkqp`lkkbubpprfs^kqpÍ`bplkqibp `ljmqbk`bpm^oqf`rifobpalkqi^avk^jfnrbmbojbqi^jfpbbkmo^qfnrbabi^`ljmqbk`b`i+ 1. Les professionnels de la santé qui reconnaissent les situations de routine et les milieux où peuvent habituellement survenir des problèmes de sécurité des patients : .+.+ .+/+ .+0+ ajlkqobkqibro`lkk^fpp^k`babi^pfqr^qflkbkl_pbos^kq`lkqfkrbiibjbkqiÒbkpbj_ibab iÒbksfolkkbjbkq)bkmoslv^kqbqbkbu^jfk^kqibplmqflkpbqibp`lkpnrbk`bpmlppf_ibp8 ob`lkk^fppbkqibpmol_ijbpabp`rofqbkqbjmpobibqo^dfppbkqmlroibp`loofdbobqbjm`ebo nrÒfipkÒ^b`qbkqibm^qfbkq8 rqfifpbkq)pÒfiv^ifbr)abpqb`ekfnrbp`ljjbi^`liib`qbafifdbkqbabobkpbfdkbjbkqp)i^`lkqob* sofÛ`^qflkabiÒfkcloj^qflk iÒ^fababifpqbpabsofÛ`^qflkbqbknrqbkqpfi^pfqr^qflk^`qrbiibkb `lk`loabm^p^sb`iÒq^q^qqbkar+ 2. Les professionnels de la santé qui identifient, mettent en œuvre et évaluent systématiquement les solutions à des problèmes de sécurité des patients propres au contexte : /+.+ 18 s^irbkqabj^kfob`ofqfnrbibplrso^dbppm`f^ifppmlropbqbkfo^r`lro^kqabpfkkls^qflkp clkabpproabpalkkbpmol_^kqbpbkj^qfobabp`rofq8 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE /+/+ qfobkqabpiblkpabporppfqbpbqabpbumofbk`bpil`^ibpbqs^irbkqpfbiibp`lksfbkkbkq rkjfifbr abqo^s^fibkm^oqf`rifbo8 /+0+ `elfpfppbkqi^plirqflki^mirp^mmolmofb rk`lkqbuqbalkk)bkqbk^kq`ljmqbabi^nr^ifq)abp obpplro`bp)ar`^o^`qobmo^qfnrbbqabpmocobk`bparm^qfbkq8 /+1+ oÜ`efppbkq^ruombo`rppflkpaÒrkbfkqbosbkqflkbkm^oqf`rifbo)klq^jjbkqibp`lkpnrbk`bp mlqbkqfbiibjbkqa^kdbobrpbplrfkslilkq^fobpaÒrkbfkqbosbkqflkobifb i^p`rofqabpm^qfbkqp8 /+2+ s^irbkqi^orppfqbaÒrkbfkqbosbkqflkobifb i^p`rofqprorkb_^pb`lkqfkrbbkvfkqdo^kqibp iblkp^mmofpbp8 /+3+ ^grpqbkqibpmlifqfnrbpbqibpmol`arobpmlroqbkfo`ljmqbabpifdkbpafob`qof`bpq^_ifbp)pÒfiv^ ifbr+ 3. Les professionnels de la santé qui anticipent, identifient et gèrent les situations à risque élevé : 0+. ob`lkk^fppbkqibpjfifbruabplfkpabp^kqlabppfqr^qflkp ofpnrbibsmbrsbkqprosbkfo8 0+/ o^dfppbkqb `^`bjbkqm^oi^dbpqflk^anr^qbabpq`ebpbqabpmol`bpprp)iÒ^mmif`^qflkab mol`apabclk`qflkkbjbkqbknrfmbbkpfqr^qflkab`ofpbbqrkbmofpbaba`fpflkpavk^jfnrb8 0+0 m^oqf`fmbkq ibrombocb`qflkkbjbkqmolcbppflkkbi)`ljjbabppfjri^qflkp)mlrombocb`qflkkboibp e^_fibqp doboabppfqr^qflkp ofpnrbibs+ © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 19 Domaine 4 : Gérer les risques associés à la sécurité des patients Principales références bibliographiques .+ @lkkloJ)MOMlkqb)G+@lkt^v+Jriqfafp`fmifk^ov^mmol^`ebpqlobar`fkdboolo^kaofphfk^m^qfbkq`^ob pbqqfkd+Crit Care Nurs Clin N Am/--/8.1%1&7026Í34+ /+ AbhhboPT>+Ten questions about human error: a new view of human factors and system safety+?l`^O^* qlk%CI&7@O@Mobpp8/--1+ 0+ CifkO)ODi^sfk)OM^qbv+>k^bpqebqfpqpÒKlk*Qb`ekf`^iPhfiip%>KQP&PvpqbjE^ka_llhs.+-+>_boabbk7 Rkfsbopfqvlc>_boabbk+>``bppf_ib 7ttt+^_ak+^`+rh,fmo`,>KQP%^``aib/1g^ksfbo/--5&+ 1+ D^_^AJ+>k^bpqebpflildv^p^jlabiclom^qfbkqp^cbqvfkeb^iqe`^ob+BMJ/---80/-%4/04&7452Í5+ 2+ Eliik^dbiB+Barriers and accident prevention+>iabopelq%O+*R+&7>ped^qb8/--1+ 3+ O^kgfPO)HDPelg^kf^+Fjmibjbkqfkdm^qfbkqp^cbqvfkqbosbkqflkpfkvlroelpmfq^i7Te^qqlqov^kate^q ql^slfa+Med Clin North Aj/--586/%/&7/42Í/60)sffÍsfff+ 4+ PbkdbMJ+The fifth discipline: the art and practice of the learning organization+KbtVloh7Alr_iba^v8 .66-+ 5+ Pelg^kf^HD)?TArk`^k)HJJ`Alk^iabq`liidrbp+Making health care safer: a critical analysis of patient safety practices+Bsfabk`bObmloq,Qb`eklildv>ppbppjbkq7Krjol10+>EONMr_if`^qflkko-.*B-25) grfiibq/--.+Ol`hsfiib%JA&7>dbk`vcloEb^iqe`^obObpb^o`e^kaNr^ifqv8/--.+ >``bppf_ib 7ttt+^eon+ dls,`ifkf`,mqp^cbqv,%^``aib/1g^ksfbo/--5&+ 6+ TlkdG)E?bdi^ov^k+Pqo^qbdfbpcloelpmfq^ipqlfjmolsbm^qfbkqp^cbqv7^obsfbtlcqebobpb^o`e+Qlolkql7 Qeb@e^kdbClrka^qflk8/--1+>``bppf_ib 7ttt+`^me`+lod,al`rjbkqp\moldo^jp,m^qfbkq\p^cbqv,m^qfbkq\ p^cbqv\/--1+mac%^``aib/1g^ksfbo/--5&+ .-+ Tbf`hH)HPrq`ifb+Managing the unexpected.P^kCo^k`fp`l7Glppbv*?^pp8/--.+ 20 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Domaine 5 – Optimiser les facteurs humains et environnementaux !"#$%&%'$(( Gérer le lien entre les facteurs humains et les facteurs environnementaux afin d’optimiser la sécurité des patients Description La capacité d’optimiser les facteurs humains et environnementaux propices à l’obtention du meilleur rendement humain est une compétence liée à la sécurité des patients que devraient posséder tous les professionnels de la santé. Les processus en fonction desquels nous prenons des décisions et nous exerçons nos rôles en tant que professionnels, tant à titre individuel que comme membres d’une équipe, sont complexes. Si nous comprenons les facteurs humains individuels et les facteurs ambiants ou environnementaux qui influencent nos décisions, il est plus facile de reconnaître et d’atténuer des biais problématiques et d’améliorer notre prise de décisions. La capacité des professionnels de la santé d’optimiser la sécurité des patients repose sur leur compréhension de leur propre rendement et de celui des autres dans un milieu de pratique donné. Les interactions complexes et continues entre les professionnels individuels et les patients, combinées aux caractéristiques technologiques de l’environnement de soins de santé, ont un impact considérable sur le rendement de chaque individu et du système et, par le fait même, sur la sécurité des patients. Divers facteurs humains et organisationnels influencent la réflexion critique, laquelle est basée notamment sur la connaissance de la situation et la perception des biais cognitifs qui influent sur la prise de décisions. En ce qui a trait aux facteurs individuels, les connaissances, les habiletés et l’expérience ont des répercussions importantes sur le rendement de l’être humain, sans compter les traits de personnalité et la tolérance au risque. Le bien-être de chaque professionnel en ce qui concerne la conciliation travail-famille, l’épuisement et la santé personnelle représente un autre élément clé du rendement. Sur le plan des facteurs environnementaux, une approche systémique des soins de santé nous aide à comprendre les relations entre les divers éléments des milieux de travail complexes. Les relations entre les politiques et les procédures, l’attribution des ressources et les cultures de travail sont intimement liées aux structures locales, régionales, nationales et internationales, et il importe que chaque professionnel en soit conscient. Enfin, l’interface entre chaque professionnel et les patients, et les caractéristiques technologiques des environnements de soins de santé, a des effets significatifs sur les capacités individuelles et systémiques de fournir des soins sécuritaires. Éléments Connaissances Les professionnels de la santé qui optimisent les facteurs humains et environnementaux pour renforcer la sécurité des patients comprennent : ¢ ¢ ¢ ¢ ibp`^o^`qofpqfnrbpfkafsfarbiibp)klq^jjbkqibpbub)iÒdb)i^mboplkk^ifq)i^qlio^k`blriÒ^sbopflk au risque; ibpc^`qbropnrfqlr`ebkqibro_fbk*qobmboplkkbi)klq^jjbkqi^`lk`fif^qflkqo^s^fi*c^jfiib)i^mofs^tion / la dette de sommeil et la santé physique et émotionnelle; ibpc^`qbropbksfolkkbjbkq^ru)`ljjbiÒ`i^fo^dbbqib_orfq)ibpmoflabpabmlfkqb)ibpfkqboormqflkp de travail et la technologie; iÒbodlkljfb)v`ljmofpi^o^qflk^ifp^qflkarqo^s^fi)i^`lk`bmqflkabppvpqjbp)i^qb`eklildfbbqib déroulement du travail; © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 21 Domaine 5 : Optimiser les facteurs humains et environnementaux ¢ ¢ ¢ i^oÜbuflk`ofqfnrb)v`ljmofpi^`lkk^fpp^k`babi^pfqr^qflkbqabp_f^fp`ldkfqfcpa^kpi^mofpbab décisions; ibppvpqjbp%il`^ru)k^qflk^rubqfkqbok^qflk^ru&)v`ljmofpibropmlifqfnrbpbqibropmol`arobp)iÒ^qtribution des ressources et la culture; ibpombo`rppflkpabiÒ^``bmq^qflkabafsbodbk`bp`ljjbq^kqi^klojbbqabi^`o^qflkabplirqflkp de rechange non sécuritaires. Habiletés Les professionnels de la santé qui optimisent les facteurs humains et environnementaux pour renforcer la sécurité des patients : ¢ ¢ ¢ 22 s^irbkqibpnrbpqflkp`lk`bok^kqi^`lk`fif^qflkbkqobibrosfbmboplkkbiibbqmolcbppflkkbiibbq l’influence qu’elles sont sur leur rendement professionnel, la sécurité des patients et le rendement de l’être humain; plkq`lkp`fbkqpabi^kloj^ifp^qflkabafsbodbk`bpbqabplirqflkpabob`e^kdbklkp`rofq^fobpbqab ses conséquences sur le rendement et la culture de l’être humain; fabkqfÛbkqibp_f^fpnrf^b`qbkqi^mofpbaba`fpflkp+ © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Attitudes Les professionnels de la santé qui optimisent les facteurs humains et environnementaux pour renforcer la sécurité des patients : ¢ ob`lkk^fppbkqnrbibobkabjbkqerj^fkambkaar`ljmloqbjbkqabi^mboplkkb^rpbfkaÒrkpvpqjb construit par les ressources, la culture et les politiques. Compétences clés du domaine 5 Les professionnels de la santé sont capables de : 1. décrire les facteurs individuels et environnementaux qui peuvent affecter le rendement de l’être humain; 2. mettre en application des techniques de réflexion critique pour prendre des décisions sécuritaires; 3. apprécier l’impact de l’interface entre l’être humain et la technologie sur la sécurité des soins. Compétences habilitantes Chaque compétence clé repose sur les attitudes, habiletés et comportements connexes suivants – ce sont les compétences particulières dont la dynamique permet la mise en pratique de la compétence clé. 1. Les professionnels de la santé capables de décrire les facteurs individuels et environnementaux qui peuvent affecter le rendement de l’être humain comprennent : 1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. les répercussions de l’épuisement et des autres limites de l’être humain sur le rendement clinique; le rôle de la culture et des attitudes professionnelles dans la pratique clinique; le rôle du bien-être et ses effets sur l’acquisition des connaissances et des habiletés; comment intégrer des mécanismes de gestion du stress pour atténuer les risques reliés au rendement et aux conditions ambiantes dans divers milieux de pratique; comment évaluer l’impact de l’attribution des ressources, de la culture, des politiques et des procédures organisationnelles. 2. Les professionnels de la santé qui mettent en application des techniques de réflexion critique pour prendre des décisions sécuritaires sont capables de : 2.1. décrire les types de biais cognitifs les plus courants; 2.2. avoir des comportements manifestant leur connaissance de la situation; 2.3. prendre des décisions avisées et d’identifier les aspects du processus qui peuvent être remis en question et corrigés. 3. Les professionnels de la santé qui apprécient l’impact de l’interface entre l’humain et la technologie sur la sécurité des soins sont capables de : 3.1. définir les facteurs humains et la rationalisation du travail et comprendre leur application dans les milieux de soins de santé; 3.2. décrire le rôle de l’évaluation de la convivialité dans l’application sécuritaire de la technologie; 3.3. reconnaître l’importance de l’ergonomie dans la conception de milieux sécuritaires; 3.4. décrire les principes de l’analyse du déroulement du travail dans le but d’améliorer les soins. © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 23 Domaine 5 : Optimiser les facteurs humains et environnementaux Principales références bibliographiques 1. Croskerry P. The importance of cognitive errors in diagnosis and strategies to minimize them. Acad Med 2003;78:775–80. 2. Croskerry PG. The cognitive imperative: thinking about how we think. Acad Emerg Med 2000;7(11):1223–31. 3. Norman DA. The design of everyday things. New York: Basic Books; 1988. 4. Vicente K. The human factor: revolutionizing the way people live with technology. Toronto: Knopf; 2003. 24 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Domaine 6 – Reconnaître les événements indésirables, y réagir et les divulguer !"#$%&%'$(( Reconnaître la survenue d’un événement indésirable ou d’un incident évité de justesse, y réagir efficacement pour atténuer le préjudice qu’il cause au patient, faire en sorte qu’il soit divulgué et empêcher qu’il ne se reproduise Description Les professionnels de la santé ont le savoir et le jugement clinique voulus pour reconnaître les événements indésirables et y réagir sans délai afin de prévenir tout préjudice additionnel aux patients. Le professionnel comprend que la divulgation des faits de l’événement au patient et la discussion avec lui du plan de soins cliniques futurs devraient avoir lieu aussitôt que possible. Les professionnels de la santé doivent aussi être conscients que les membres de l’équipe de santé peuvent avoir besoin de soutien à la suite d’un événement indésirable. Les professionnels de la santé comprennent l’importance de déclarer les événements indésirables et les incidents évités de justesse et reconnaissent qu’eux-mêmes et leur organisation ont l’obligation d’étudier les événements indésirables et les incidents évités de justesse afin d’en identifier les causes sous-jacentes et prendre les mesures qui s’imposent pour empêcher que des situations semblables ne se reproduisent. Les événements indésirables et les incidents évités de justesse devraient être considérés comme autant d’occasions d’apprendre afin de réduire les défaillances du système et améliorer le rendement professionnel. Les répercussions humaines sur les patients, leur famille et les professionnels de la santé, ainsi que leur impact financier sur le système de santé et la société en général sont substantielles et bien documentées. Les organismes de réglementation des professionnels, les conseils provinciaux de la qualité et les gouvernements ont reconnu la nécessité pour les professionnels de la santé, leurs organisations et leurs ordres d’être bien renseignés et réagissent de manière responsable dans leurs réactions aux événements indésirables. Parmi les connaissances souhaitées, mentionnons la capacité de reconnaître un événement indésirable, de répondre immédiatement aux besoins cliniques du patient, puis, en temps opportun, de respecter le droit du patient d’être informé et de lui offrir du soutien émotionnel. Les ouvrages spécialisés font valoir que les patients veulent être informés de la survenue d’un événement indésirable et de l’ampleur du préjudice qu’ils ont subi. Ils veulent aussi savoir comment il est possible de prévenir que des événements semblables n’atteignent d’autres patients à l’avenir. Une telle divulgation, faite honnêtement et clairement, accompagnée d’une expression de regret ou, s’il y a lieu, d’excuses, peut parfois minimiser le préjudice au patient. Après la survenue d’un événement indésirable, la capacité d’un professionnel de la santé de prodiguer des soins cliniques peut être affectée; les professionnels de la santé devraient en être conscients et soutenir au besoin leurs collègues qui ont vécu un événement indésirable et faire appel aux systèmes de soutien structurés de l’organisation. Enfin, la déclaration transparente et honnête des événements indésirables et des incidents évités de justesse constitue un élément important d’une culture de la sécurité des patients axée sur l’identification et l’analyse des défaillances du système et leur solution. Éléments Connaissances Les professionnels de la santé qui reconnaissent les événements indésirables, y réagissent efficacement et les divulguent, comprennent : ¢ ¢ ¢ i^aÛkfqflkabpskbjbkqpfkapfo^_ibpbqabpfk`fabkqpsfqpabgrpqbppbbqp^sbkqibpob`lkk^qob8 ibpl_ifd^qflkpmolcbppflkkbiibp)ibpilfpbqibpmlifqfnrbp^`qrbiibpobi^qfsbp i^a`i^o^qflkabpskbments indésirables; ibpmol`bpprpabafsrid^qflk^mmolmofp+ © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 25 Domaine 6 : Reconnaître les événements indésirables, y réagir et les divulguer Habiletés Les professionnels de la santé qui reconnaissent les événements indésirables, y réagissent efficacement et les divulguent : ¢ ¢ ¢ `ljjrkfnrbkqabj^kfobelkkqb)lmmloqrkbbqb`^`bibpc^fqpabiÒskbjbkqfkapfo^_ib8 alkkbkqabpplfkpbqarplrqfbk^rum^qfbkqpbq^rumolcbppflkkbipabi^p^kqqlr`epm^oiÒskbment; p^sbkqc^fobi^afpqfk`qflkbkqobiÒslirqflkk^qrobiibabi^j^i^afbplrp*g^`bkqbarm^qfbkqbqibpmogrdices découlant d’un événement indésirable. Attitudes Pour reconnaître les événements indésirables, y réagir efficacement et les divulguer, il faut : ¢ ¢ ¢ ¢ c^fobmobrsbabjlo^ibbqaÒqefnrba^kppbpo^fplkkbjbkqpbqpbpa`fpflkp`lk`bok^kqibpskbments indésirables; ^``loaboi^moflofq^_plirb i^obi^qflkm^qfbkq*molcbppflkkbiabi^p^kq8 ob`lkk^qobiÒl_ifd^qflkmlroibpfkqbosbk^kqpbkp^kqabafsridrboi^prosbkrbaÒskbjbkqpfkapfrables conformément aux lois et aux politiques en vigueur; m^oqf`fmbo iÒ^k^ivpbabpskbjbkqpbq iÒ^jiflo^qflk`lkqfkrbabi^nr^ifq+ Compétences clés du domaine 6 Les professionnels de la santé sont capables de : 1. 2. 3. 4. 5. reconnaître qu’un événement indésirable ou un incident évité de justesse est survenu; atténuer les préjudices et s’occuper des risques immédiats posés aux patients et aux autres personnes touchées par un événement indésirable ou un incident évité de justesse; divulguer la survenance d’un événement indésirable au patient et / ou à sa famille s’il y a lieu, en se conformant aux lois en vigueur; déclarer la survenue d’un événement indésirable ou d’un incident évité de justesse; participer à une analyse de l’événement en temps opportun, réfléchir aux pratiques courantes et planifier pour en prévenir la récurrence. Compétences habilitantes Chaque compétence principale repose sur les attitudes, habiletés et comportements connexes suivants – ce sont les compétences particulières dont la dynamique permet la mise en pratique de la compétence clé. 1. Les professionnels de la santé qui reconnaissent qu’un événement indésirable ou un incident évité de justesse est survenu sont capables de : 1.1. définir les expressions « préjudice », « événement indésirable », « incident évité de justesse » et la réaction qui convient à chacune; 1.2. faire la distinction entre les préjudices découlant d’un événement indésirable et l’évolution naturelle du problème médical sous-jacent du patient. 2. Les professionnels de la santé qui atténuent les préjudices et s’occupent des risques immédiats posés aux patients et aux autres personnes touchées par un événement indésirable ou un incident évité de justesse : 2.1. évaluent les mesures de sécurité et les soins dont le patient a besoin dans l’immédiat pour assurer 26 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE son bien-être physique et émotionnel et celui de la famille, et ils interviennent comme il se doit; 2.2. réduisent ou gèrent le risque de préjudices additionnels aux patients touchés par un événement indésirable ou un incident évité de justesse; 2.3. donnent un soutien approprié à chaque professionnel de la santé et aux équipes qui vivent des événements indésirables et des incidents évités de justesse. 3. Les professionnels de la santé qui divulguent la survenue d’un événement indésirable aux patients et / ou à leur famille s’il y a lieu, en se conformant aux lois en vigueur : 3.1. comprennent quels renseignements doivent être divulgués en premier lieu, quels sont les délais de divulgation raisonnables et quels documents, rapports et analyses doivent être fournis; 3.2. reconnaissent qu’ils ont l’obligation éthique, professionnelle et légale de divulguer et de déclarer les événements indésirables; 3.3. savent faire la distinction entre la « divulgation » et la « déclaration » et les processus inhérents associés à chacune; 3.4. connaissent les politiques et les procédures en vigueur relatives à la divulgation et la mesure dans laquelle elles favorisent une culture de sécurité des patients; 3.5. communiquent de manière honnête et dialoguent avec empathie dans le contexte de la divulgation; 3.6. reconnaissent que certaines situations exigent des « considérations spéciales » concernant la divulgation, par exemple dans le cas de patients vulnérables, de patients qui ont un mandataire spécial ou des besoins particuliers sur le plan de la communication (p. ex. les malentendants) et de patients dont la perspective culturelle entourant la divulgation diffère de celle du professionnel; 3.7. comprennent les étapes de la divulgation; 3.8. déterminent qui est responsable de la divulgation et qui devrait être présent lorsqu’elle est faite; 3.9. reconnaissent l’importance d’exprimer des regrets et, s’il y a lieu, quand des excuses devraient être envisagées à la suite de l’analyse; 3.10. documentent les résultats imprévus, les événements indésirables et les discussions entourant la divulgation; 3.11. assurent un suivi continu au besoin; 3.12. reconnaissent la nécessité d’une culture de justice en matière de sécurité qui vienne soutenir les processus de divulgation et de déclaration; 3.13. connaissent les conséquences légales de la divulgation. 4. Les professionnels de la santé qui divulguent efficacement la survenue d’un événement indésirable ou d’un incident évité de justesse : 4.1. reconnaissent que la déclaration des événements indésirables se fait dans tout le continuum des soins, y compris dans les centres de soins primaires, secondaires et tertiaires; 4.2. anticipent la nécessité de mieux comprendre l’événement indésirable, par exemple en envisageant quels prélèvements, matériel clinique et équipements pourraient être utiles lors de futures investigations. 5. Les professionnels de la santé qui participent à une analyse de l’événement en temps opportun réfléchissent aux pratiques courantes et planifient pour en prévenir sa récurrence : 5.1. 5.2. 5.3. 5.4. 5.5. entreprennent une réflexion personnelle et professionnelle concernant l’événement indésirable; reconnaissent l’importance de surveiller les résultats de l’analyse de l’événement; mettent en pratique les leçons tirées de l’analyse de l’événement; préconisent des changements au système, s’il y a lieu; reconnaissent la nécessité d’échanger des renseignements entre les établissements de soins de santé, comme l’exigent les lois provinciales et territoriales. © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 27 Domaine 6 : Reconnaître les événements indésirables, y réagir et les divulguer Principales références bibliographiques 1. Association canadienne de protection médicale. Communicating with your patient about harm: disclosure of adverse events. Ottawa: ACPM, 2008. Accessible à: www.cmpa-acpm.ca (accédé le 17 juillet 2008)Groupe de travail sur la divulgation. Canadian disclosure guidelines. Edmonton: Institut canadien pour la sécurité des patients; 2008. 2. Full Disclosure Working Group. When things go wrong: responding to adverse events. A consensus statement of the Harvard Hospitals. Boston: Massachusetts Coalition for the Prevention of Medical Errors, 2006. 3. Gallagher TH, AD Waterman, AG Ebers, VJ Fraser, W Levinson. Patients’ and physicians’ attitudes regarding the disclosure of medical errors. JAMA 2003;289(8):1001–7. 4. Gallagher TH, D Studdert, W Levinson. Disclosing harmful medical errors to patients. N Engl J Med 2007;28;356(26):2713–19. 5. Lazare A. Apology in medical practice: an emerging clinical skill. JAMA 2006;296(11):1401–4. 6. Thomas EJ, LA Petersen. Measuring errors and adverse events in health care. J Gen Intern Med 2003;18(1):61–7. 7. White J. Adverse event reporting and learning systems: a review of the relevant literature. Edmonton: Institut canadien pour la sécurité des patients; 2007. 28 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Les stratégies de mise en œuvre des Compétences liées à la sécurité des patients dans les professions de la santé En définitive, le cadre des Compétences liées à la sécurité des patients a pour but de favoriser une culture de sécurité des patients qui contribuera à renforcer la prestation sécuritaire des soins de santé et à améliorer la qualité des soins dans divers milieux de soins de santé. Pour réaliser cette vision, il faudra intégrer les Compétences liées à la sécurité des patients dans la formation des professionnels de la santé ainsi que dans le perfectionnement professionnel continu et la pratique en milieu de travail. Les compétences devront être adoptées et adaptées par des milliers de professionnels, de dirigeants et d’enseignants dans le domaine de la santé. La mise en œuvre du cadre des Compétences liées à la sécurité des patients, que ce soit en transformant les programmes de formation ou en améliorant la pratique quotidienne, posera les mêmes genres de défis qui sont inhérents à tout changement au sein d’un système. Il faudra nécessairement envisager les méthodes les plus efficaces pour apporter les changements, en adaptant explicitement les compétences à des contextes multiples et en se préoccupant de la nature interprofessionnelle de la sécurité des patients. Pour qu’il soit le plus efficace possible, le cadre devra aussi faire partie intégrante des normes nationales, être soutenu par les responsables du perfectionnement professionnel et enseigné dans différents milieux de première ligne. Ce chapitre porte sur certaines des considérations stratégiques qui aideront à faire de cette vision des Compétences liées à la sécurité des patients une réalité. Les stratégies d’innovation dans la formation en sciences de la santé De par leur nature, les soins de santé modernes sont complexes; non seulement y a-t-il de nombreux intervenants et établissements, des milliers de professionnels et des millions de patients, mais ces soins sont aussi en constante transformation en raison de la croissance exponentielle du savoir scientifique. Cet environnement est également influencé par des impératifs financiers, des normes professionnelles, des échelons de pouvoir, des loyautés organisationnelles et des systèmes de valeurs fortement ancrés. En tant qu’activité sociétale, la formation est aussi polyvalente que les soins de santé; par conséquent, la formation en sciences de la santé est positionnée à la jonction de deux domaines extrêmement complexes. L’introduction d’innovations dans la formation des professionnels de la santé doit tenir compte des obstacles critiques et récurrents au changement. Les ouvrages spécialisés décrivent de nombreux principes généraux qui s’appliquent à la mise à œuvre de changements dans les programmes de formation. En voici quelques-uns : ¢ ¢ ¢ Fkcloj^qflkbq`ljjrkf`^qflk Bien des innovations périclitent ou se heurtent à la résistance en raison d’une diffusion insuffisante d’information. Les intervenants doivent bien comprendre les raisons qui justifient le changement, ses éléments et ses conséquences, ainsi que les plans nécessaires à sa réalisation. Les professionnels de la santé sont bombardés de propositions d’innovation et de changement à la pratique et à la formation. Il est essentiel de transmettre les renseignements concernant de telles innovations par des canaux clairs et d’une manière bien planifiée et systématique. Charge de travail On décrit typiquement les professionnels de la santé comme des personnes accablées par l’augmentation croissante de la demande de services, la population vieillissante et la pénurie de plus en plus grave de professionnels. Comme la résistance au changement nuirait à leur adoption, les spécialistes de la sécurité des patients devront intégrer les Compétences liées à la sécurité des patients dans les systèmes et programmes existants de manière à éviter une hausse insoutenable de la charge de travail. Ressources La réussite de l’instauration et de la viabilité de tout changement aux systèmes repose sur une attribution de ressources suffisantes. © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 29 Les stratégies de mise en œuvre des Compétences liées à la sécurité dans les professions de la santé ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ ¢ Engagement Les données tirées de la recherche démontrent que la participation active des intervenants importants dans tout changement proposé est essentielle à son adoption concrète sur le plan local et son adaptation aux contextes régionaux. Données probantes Les résultats de recherche sont un ingrédient essentiel de la culture des soins de santé. Les soins de santé contemporains sont en grande partie redevables à la confirmation croissante de leur fondement scientifique et les professionnels de la santé devront être mis au courant des données probantes sur lesquelles s’appuient les Compétences liées à la sécurité des patients. Comme n’importe quelle norme en éducation, pour que celles-ci soient utilisées de manière généralisée, elles devront être étayées par une solide base de données scientifiques. Valeur Individuellement et collectivement, les professionnels de la santé auront besoin d’une explication claire des mérites des Compétences liées à la sécurité des patients. Pourquoi sont-elles nécessaires? Le changement qu’elles facilitent est-il acceptable? Pour inspirer leur engagement, il faudra présenter concrètement les améliorations aux soins aux patients que promet ce cadre, prouver que l’initiative en vaut la peine et en démontrer l’urgence. Dérangement Le degré de changement proposé influence l’ampleur et le taux d’acceptation d’une innovation. Il faut envisager une mise en œuvre réaliste du cadre des compétences dans la formation et le travail en soins de santé. Pour réussir, il faut rendre la mise en œuvre du changement aussi simple que possible. Compétences Pour qu’elles soient mises en œuvre de manière généralisée, les innovations exigent souvent un ensemble de compétences de la part des personnes qui les adoptent. Les plans de mise en œuvre doivent tenir compte de l’état de préparation des publics ciblés, notamment des enseignants, des apprenants et des praticiens. Perfectionnement pédagogique et professionnel Les professionnels de la santé auront besoin de soutien pour mettre à niveau leurs connaissances et leurs habiletés ou s’adapter à une nouvelle approche. Les ateliers, les cours, la délivrance de certificats et les formations des formateurs comptent tous au nombre des moyens efficaces pour habiliter une cohorte d’enseignants et de praticiens compétents à diffuser les Compétences liées à la sécurité des patients. Leadership Les innovations réussissent lorsqu’elles sont endossées par les autorités et les leaders d’opinion qui servent véritablement de modèles à suivre et inspirent le changement. Il faut identifier ces chefs de file, en faire des défenseurs de la sécurité des patients et les soutenir dans leurs actions1-10. Pour réussir la mise en œuvre des Compétences liées à la sécurité des patients grâce à des innovations à multiples facettes et adaptées localement dans la formation des professionnels de la santé, il faudra porter une attention particulière à ces enjeux récurrents. Le leadership, la promotion locale, la communication efficace, les incitatifs au changement, les ressources nécessaires, les cours de perfectionnement professionnel et d’utiles documents de référence sont tous des ingrédients importants pour encourager l’adoption des Compétences liées à la sécurité des patients dans les professions de la santé11. On s’attend que tous ces éléments essentiels à la réussite de la mise en œuvre des compétences soient élaborés dans le domaine novateur de la formation en sciences de la santé au Canada. 30 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE La mise en œuvre de la formation axée sur les compétences L’adaptation des Compétences liées à la sécurité des patients à de nombreux programmes exigera aussi qu’on s’attarde aux principes selon lesquels elles peuvent servir de cadre structurel pour la formation. Les Compétences liées à la sécurité des patients sont construites en fonction d’aptitudes dans six domaines. Cette approche a pour intention principale d’axer le projet des Compétences liées à la sécurité des patients sur les résultats d’un programme de formation, plutôt que sur un procédé de formation. Elles décrivent les habiletés générales acquises par les diplômés à la fin de leur formation (p. ex. les compétences) que les apprenants développeront à partir d’autres habiletés constituantes plus retreintes. Par exemple, travailler en équipe pour la sécurité des patients (Domaine 2) exige plusieurs compétences principales qui, en retour, se composent de plusieurs compétences dynamiques plus restreintes et des connaissances, habiletés et attitudes qui y sont associées. La force de cette approche repose sur la définition explicite des buts du programme et l’assurance qu’ils sont atteints. La mise en œuvre d’un cadre de compétences nécessite habituellement un processus inversé de planification, selon lequel les domaines sont adaptés aux besoins et aux objectifs d’un programme donné. Voici les démarches à suivre : 1. Identifier les compétences souhaitées Les responsables du programme de formation doivent décider quels sont les domaines du cadre qu’ils souhaitent mettre en œuvre. Pour ce faire, il faut comparer les programmes déjà offerts aux buts du programme. 2. Adapter les compétences Intrinsèquement, les programmes et les compétences sont contextuels. Chaque programme dans chaque profession de la santé doit adapter les Compétences liées à la sécurité des patients à son milieu, à sa culture et à ses besoins. Par exemple, gérer les risques pour renforcer la sécurité des patients (Domaine 4) peut comporter des rôles différents pour un physiothérapeute ou pour une infirmière. 3. Définir explicitement les compétences Pour chaque programme, il faut définir explicitement et en termes mesurables les habiletés souhaitées des diplômés. Ces habiletés deviennent alors les objectifs du programme sur la sécurité des patients. 4. Itinéraire à l’inverse À partir des objectifs explicites, les planificateurs du programme peuvent travailler ensuite en sens inverse pour définir les jalons essentiels que doivent atteindre les apprenants tout au long du développement de ces compétences (p. ex; définir les habiletés que doivent avoir acquis les apprenants dans chaque domaine à la fin de chaque année de formation). 5. Enseigner et évaluer On planifie ensuite les activités du programme en se servant des jalons de compétence comme guide. On choisit les méthodes d’enseignement et d’évaluation qui conviennent aux objectifs, aux échéanciers et au contexte du programme12-14. Reconnaître la dimension interprofessionnelle des Compétences liées à la sécurité des patients Même si chaque profession de la santé doit adapter les Compétences liées à la sécurité des patients à son rôle particulier, la mise en œuvre du cadre doit aussi tenir compte de la nature intrinsèquement interprofessionnelle de la sécurité des patients. Presque chaque personne au Canada qui se fait soigner doit interagir avec plus d’un professionnel de la santé dans plus d’un système. Le système de santé est l’un des systèmes les plus complexes, dynamiques et problématiques dans notre société. Certains maintiennent qu’il ne s’agit pas d’un seul système mais bien de nombreux systèmes qui travaillent de concert. Parfois, ces systèmes et les professionnels qui en font partie © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 31 Les stratégies de mise en œuvre des Compétences liées à la sécurité dans les professions de la santé travaillent ensemble de manière intégrée pour assurer un cheminement continu et coordonné pour ceux qui accèdent aux soins et aux services. D’autres fois, des obstacles ou le manque de coordination entre les systèmes créent des problèmes pour les patients et se traduisent par des soins sous-optimaux. De récentes recherches démontrent que le système que les Canadiens aiment et appuient peut aussi leur nuire quand ils y cherchent des soins15. Parce que le système de santé est si complexe et regroupe des milliers de professionnels et de travailleurs dans de nombreux secteurs et endroits, il est impératif que les membres du système travaillent ensemble, avec les patients et leur famille, pour assurer la sécurité et la qualité des soins pour tous ceux qui accèdent au système. Aucun professionnel ou travailleur de la santé ne peut à lui seul assurer la sécurité indépendamment des autres. La sécurité des patients ne peut se réaliser que grâce à un effort d’équipe qui englobe les diverses contributions de chaque membre, les différents aspects des processus thérapeutiques et les nombreuses transitions des patients dans le système. Selon des recherches de l’Institute of Medicine des États-Unis et d’autres chercheurs, il est clairement démontré que lorsque les professionnels de la santé connaissent réciproquement leurs rôles et sont capables de communiquer et de travailler ensemble efficacement, il est plus probable que les patients recevront des soins sécuritaires et de qualité16. Les rapports Kirby17 et Romanow18, fondés sur des consultations exhaustives auprès des citoyens et des professionnels de la santé, font tous deux valoir que les soins en collaboration sont un moyen essentiel pour améliorer le système de santé canadien. La collaboration interprofessionnelle efficace est considérée comme primordiale pour améliorer les communications, réduire les erreurs, rehausser la prestation des services, la satisfaction des patients, la satisfaction professionnelle et la rétention du personnel19,20. Les mesures de réussite des mécanismes de collaboration, comme les équipes d’intervention rapide, indiquent que les relations qui règnent au sein de l’équipe et les habiletés en communication sont aussi importantes que les compétences spécialisées traditionnelles en soins de santé21. Comme le mentionnait un commentateur, au cours de la dernière décennie, les appels lancés à la collaboration entre disciplines ont beaucoup changé. La majorité de ces requêtes insistent sur la collaboration comme moyen d’améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients22. La formation interprofessionnelle est une façon de tenir compte de la nature interprofessionnelle de la sécurité des patients. Au niveau de la base, de nombreux enseignants en sciences de la santé ont modifié les attentes, les programmes et les approches en matière d’enseignement et d’apprentissage pour mieux préparer les étudiants à la pratique interprofessionnelle en collaboration. Par exemple, Barsteiner et ses collaborateurs ont affirmé que, pour améliorer les efforts en matière de sécurité au chevet des patients et combler les écarts entre les disciplines, l’enseignement et la formation interprofessionnels devront faire partie intégrante de la prochaine génération de programmes en sécurité des patients dans toutes les facultés de sciences de la santé16. Même si l’on commence à accepter de plus en plus la prémisse que la collaboration entraîne un meilleur travail d’équipe et, par conséquent, une plus grande sécurité des patients, le lien entre les deux doit être mis en évidence ouvertement. L’apprentissage en équipe, les compétences des praticiens, une vision commune et une approche systémique sont tous des éléments critiques de la sécurité des patients23. La culture de sécurité des patients concerne fondamentalement le travail et la communication en équipes collaboratives axées sur le patient; ce doit aussi être une entreprise interprofessionnelle. La sécurité des patients est le résultat idéal qui peut unir et faire avancer le programme de formation interprofessionnel. La formation interprofessionnelle est un processus selon lequel ce résultat idéal, la sécurité des patients, peut se réaliser. 32 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Intégrer les Compétences liées à la sécurité des patients dans les normes nationales Pour que les Compétences liées à la sécurité des patients soient adoptées à grande échelle, il est aussi essentiel qu’elles soient intégrées dans les normes nationales reconnues. Les organisations de normalisation dans les professions de la santé, comme Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, Agrément Canada, l’Association canadienne des écoles de sciences infirmières, les ordres provinciaux de médecins, d’infirmières, de pharmaciens et d’autres professions de la santé, doivent aussi les examiner à la lumière de leurs missions. S’il est intégré dans les normes régionales et nationales, le cadre se verra accordé plus de poids dans les soins de santé. Les puissants leviers de changement, comme les visites d’agrément, les normes de programmes, l’octroi de titres de professionnels de la santé et les processus d’évaluation peuvent rapidement faciliter l’intégration des Compétences liées à la sécurité des patients dans la formation et la pratique en soins de santé. Incorporer les Compétences liées à la sécurité des patients dans l’enseignement et l’apprentissage en milieu de première ligne Pour en assurer l’adoption à grande échelle, les Compétences liées à la sécurité des patients ne doivent pas seulement être enseignées dans les programmes de formation, mais aussi dans les milieux de première ligne. Elles doivent faire partie des milliers de conversations au chevet des patients, sur les étages dans les hôpitaux, dans les salles d’opération, les cliniques, les pharmacies et bien d’autres milieux encore. Tous les enseignants et les modèles à imiter doivent intégrer les compétences dans leur discours quotidien de manière à saisir toutes les occasions d’apprentissage (voir l’Annexe 1 qui donne un exemple de mise en œuvre des Compétences liées à la sécurité des patients). L’enseignement et l’apprentissage en milieu de travail Il est aussi indispensable d’élaborer des programmes axés sur la mise en œuvre des Compétences liées à la sécurité des patients dans les milieux de travail. En utilisant diverses approches, les chefs de file en sécurité des patients peuvent aisément concrétiser l’application des compétences dans le travail quotidien des membres du personnel. Il y a lieu d’envisager diverses stratégies institutionnelles, comme l’appui de la haute direction, la participation des agents de la sécurité des patients, la formation d’équipes d’amélioration de la qualité et l’adaptation des processus existants. Les dirigeants et les conseils d’administration doivent donner leur soutien à la création d’une culture de sécurité et d’apprentissage propice au changement. L’élaboration de stratégies spécifiques dans des contextes multiples exigera la démonstration des meilleures façons d’intégrer le perfectionnement professionnel en sécurité des patients dans les structures administratives et d’amélioration de la qualité en place. Un agent en sécurité des patients ayant reçu une formation formelle, et qui travaille avec des enseignants en sciences de la santé à promouvoir et à coordonner l’implantation d’un programme interne sur la sécurité des patients, pourrait contribuer à adapter la formation au contexte local. Des équipes d’amélioration de la qualité peuvent être établies pour régler les questions entourant spécifiquement la sécurité des patients. On peut utiliser les Compétences liées à la sécurité des patients comme cadre de travail pour appuyer l’évolution des processus d’amélioration de la qualité pour la sécurité des patients. Enfin, les processus existants, comme les programmes d’orientation du personnel et les analyses de surveillance des événements sentinelles, sont autant d’occasions de former les employés au sujet de ces compétences. Changer la culture des soins de santé La mise en œuvre des Compétences liées à la sécurité des patients a pour but ultime un changement global et systémique dans la culture des soins de santé. La réalisation de ce but ne sera possible que lorsque le cadre fera partie intégrante de la réalité quotidienne acceptée et du système de valeurs des professionnels © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 33 Les stratégies de mise en œuvre des Compétences liées à la sécurité dans les professions de la santé de la santé. Toutes les initiatives mentionnées brièvement dans ce chapitre peuvent entraîner ce genre de changement en profondeur. Il faut mettre en place une « nouvelle normalité » qui est dans l’intérêt de nos patients et de nos collègues grâce à l’amélioration de la sécurité des soins. Conclusions Le cadre des Compétences liées à la sécurité des patients est un document évolutif qui aura un impact véritable sur les soins fournis aux Canadiens et à d’autres dans le monde. Pour ce faire, les chefs de file en sécurité des patients et les enseignants devront soutenir habilement son implantation, l’adapter aux nombreux contextes et multiples professions, tout en gardant à l’esprit la nature interprofessionnelle de la pratique. En incorporant les Compétences liées à la sécurité des patients dans la formation et la pratique professionnelles en sciences de la santé, nous aspirons à changer les diplômés de nos programmes, à améliorer notre façon de travailler et à transformer la sécurité des patients en un impératif au quotidien. 34 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Conclusions et orientations futures L’Institut canadien pour la sécurité des patients a l’immense plaisir de présenter ce document, Les Compétences liées à la sécurité des patients – L’amélioration de la sécurité des patients dans les professions de la santé, comme la pierre angulaire du mandat éducatif de l’Institut. En contribuant à la formation des professionnels de la santé en sécurité des patients, le cadre des Compétences liées à la sécurité des patients favorisera des soins plus sécuritaires et de meilleurs résultats pour les patients. Ce document est le fruit de deux années de travail d’identification et de formulation des principales compétences en sécurité des patients qui s’appliquent à tous les professionnels de la santé. Au nom de l’Institut canadien pour la sécurité des patients, je tiens à souligner les contributions du Comité consultatif sur la formation et le perfectionnement professionnel, le Comité directeur et les groupes de travail du projet des Compétences liées à la sécurité des patients. Leur passion, leur savoir-faire et leur persévérance ont rendu possible le lancement de cet outil novateur de transmission du savoir. Les compétences ont été élaborées pour faciliter leur intégration dans la formation interprofessionnelle continue en sciences de la santé, le perfectionnement professionnel et la pratique des soins cliniques. Par ailleurs, l’incorporation efficace des six domaines de l’outil des Compétences liées à la sécurité des patients dans le milieu concret de l’éducation et des organisations exigera d’autres innovations et l’enthousiasme incessant de divers professionnels de la santé. Nous avons hâte de voir la création d’un ensemble de techniques qui contribueront à faire évoluer encore davantage cet outil, en particulier la conception de méthodes de simulation pour enseigner et apprendre ces compétences de manière efficace et pratique. Dans l’avenir immédiat, nous envisageons la possibilité d’un échange entre les communautés de pratique réelles et virtuelles des connaissances et de l’expérience entourant les pratiques exemplaires en simulation de soins, études de cas et autres nouvelles techniques. Cette démarche produira sans aucun doute des activités d’apprentissage à fort impact pour les étudiants et les professionnels du futur. Elle leur permettra d’assurer le maintien des compétences au moyen de l’évaluation et de l’amélioration continue des connaissances, des habiletés et des attitudes essentielles pour optimiser la sécurité des patients. L’Institut s’est engagé à diffuser largement les Compétences liées à la sécurité des patients et à maintenir un fort degré d’engagement et de satisfaction des intervenants à l’endroit de ce cadre centré sur le patient. Nous sollicitons vos suggestions et votre appui. Nous recherchons tout spécialement les possibilités de collaboration pour découvrir des stratégies novatrices d’intégration, améliorer et enrichir encore davantage les versions futures de ce document évolutif. Laurel K. Taylor, PhD Directrice des opérations, Ottawa Institut canadien pour la sécurité des patients © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 35 La mise en œuvre des Compétences liées à la sécurité : Un exemple de cas Annexe 1 : La mise en œuvre des Compétences liées à la sécurité des patients : Un exemple de cas L’Institute of Medicine des États-Unis et d’autres organismes ont insisté sur le rôle important de la formation des professionnels de la santé dans la promotion de la sécurité des patients1, 2. Si l’on veut maximiser l’impact de cette formation sur la qualité des soins et la sécurité des patients, il est essentiel que les programmes tiennent compte des secteurs prioritaires dans la prestation concrète des soins de santé. Ces priorités ne devraient pas être identifiées seulement à partir de l’opinion d’experts ou de la tradition, mais plutôt être éclairées par des données probantes sur les résultats pour les patients3. C’est la nécessité de faire le lien entre les résultats pour les patients et les priorités en matière de formation qui a motivé l’Institut canadien pour la sécurité des patients à élaborer le cadre des Compétences liées à la sécurité des patients, avec les conseils spécialisés en pédagogie du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Il existe bon nombre de possibilités pour les équipes interprofessionnelles d’explorer les diverses compétences liées à la sécurité dans de nombreux milieux de soins de santé. De fait, tous les milieux offrent des possibilités particulières de travailler et de communiquer en équipes professionnelles de manière à promouvoir la sécurité des patients et la culture de sécurité. L’exemple de cas présenté plus bas, choisi dans un milieu de soins communautaires / à domicile, a pour but d’illustrer comment on peut trouver des possibilités d’apprentissage dans le milieu de travail. Les études de cas comme celle-ci aident les apprenants à explorer les questions fondamentales entourant la sécurité des patients, à remettre en question les éléments tenus pour acquis dans le système et à discuter de l’application dans le monde réel des compétences essentielles à une pratique et à des soins sécuritaires. Exemple de cas Suzanne, une femme de 27 ans atteinte de diabète insulinodépendant, présente, à la suite du traitement d’un durillon, un ulcère au pied gauche qui ne guérit pas. À l’examen, on remarque chez elle de la fébrilité et une tachycardie; il y a une érosion pustulaire sur son quatrième orteil, un ulcère fendillé sur la surface plantaire à la hauteur de la tête du troisième métatarse et une cellulite étendue au pied et au mollet gauches. Les cultures initiales révèlent plus de trois flores commensales, y compris des organismes Gram-positifs et Gram-négatifs. Elle est admise à l’hôpital et on lui administre un traitement antibiotique à large spectre avec de la céfazoline et de la gentamicine. Son état clinique s’améliore et elle reçoit son congé avec une prescription de céfazoline et de gentamicine pour 10 jours. On délègue les soins et le suivi à son médecin de famille; par contre, il n’y a aucune conversation entre l’interniste responsable de l’admission et le médecin de famille. L’équipe de soins de lésions à domicile prend les arrangements voulus pour les pansements quotidiens de l’ulcère. Entre-temps, son médecin de famille lui dit de continuer son traitement au miel non pasteurisé avec pansement humide deux fois par semaine. La patiente ne sait pas exactement si elle devrait suivre les instructions de l’équipe des soins de lésions à domicile et/ou celles de son médecin de famille. Le médecin de famille n’est pas au courant des arrangements de soins à domicile. Trois jours après sa sortie de l’hôpital, la patiente commence à ressentir des étourdissements et des nausées de manière intermittente et elle en parle aux infirmières de soins à domicile. À minuit le vendredi soir d’une longue fin de semaine, le laboratoire tente de communiquer avec le médecin de famille pour l’informer du taux élevé de gentamicine de la patiente mais il n’est pas en service de garde ce soir-là. Pendant les trois jours qui suivent, la patiente continue de recevoir la même dose de gentamicine, malgré les vertiges et les nausées qui persistent. À son retour au bureau le mardi, le médecin de famille est mis au courant du taux élevé du médicament et téléphone à la patiente pour lui conseiller de discontinuer la médication. Les investigations subséquentes confirment une dysfonction vestibulaire due à l’aminoglucoside. 36 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Thèmes et compétences Les thèmes et les compétences dont on pourrait discuter dans cet exemple de cas incluent les compétences principales suivantes du Domaine 2 : ¢ qo^s^fiibob`^`bjbkqbq^anr^qbjbkq^rpbfkaÒrkbnrfmbabplfkpabp^kqfkqbomolcbppflkkbip pour optimiser la sécurité des patients. Cette compétence pourrait se concrétiser en assurant une communication adéquate : ¢ ^rjljbkqar`lkd)bkqobqlrpibpjbj_obpabiÒnrfmbabplfkpab santé, pour que tous comprennent clairement leurs rôles et leurs responsabilités; ¢ bkqobiÒnrfmbabpplfkpabipflkp aljf`fibbqibjab`fkabc^jfiibbk`bnrf^qo^fq i^qeo^mfb8 ¢ bkqobibpfkÛojfobpabplfkpabp^kqbqibjab`fkabc^jfiibbk`bnrf^qo^fq)m^obubjmib)^r signalement des vertiges; ¢ bkqobibi^_lo^qlfobbqibjab`fkabc^jfiib+ ¢ c^fobm^oqf`fmboibpm^qfbkqpabj^kfobpfdkfÛ`^qfsbbkq^kqnrÒfkqbosbk^kqpmofk`fm^rua^kpibro équipe de soins de santé. Pour ce faire, on peut : ¢ afob i^m^qfbkqb^sb`nrfbiibalfq`ljjrkfnrbopfaÒ^rqobppvjmqjbp^mm^o^fppbkq8 ¢ abj^kabo^rjab`fkabc^jfiibaÒ^mmrvboibmi^kqeo^mbrqfnrbabpfkÛojfobp`e^odbpabpplfkp aux lésions; ¢ qobsfdfi^kqbk`bnrf^qo^fq^rumol_ijbpab`ljmqbk`bpfkcloj^qflkkbiibpbkj^qfobabp^kq+ ¢ qo^s^fiibob`^`bjbkq^sb`ibp^rqobpmolcbppflkkbipabi^p^kqmlrodoboibp`lkÜfqp interprofessionnels. Les milieux communautaires et de soins à domicile sont souvent à l’intersection de nombreuses équipes. Les objectifs, les priorités et les plans conflictuels peuvent souvent dégénérer en conflits entre les membres de l’équipe. L’engagement du patient dans ses propres soins est essentiel. Méthodes et outils4 On peut promouvoir ces compétences à l’aide des méthodes et des outils suivants : ¢ @lompmolcbpplo^ipbos^kqabjlaib fjfqbobqjbkqlo^q ¢ GbruaboibpaÒfkqbo^`qflkpbknrfmb ¢ Pfjri^qflkabc^f_ibo^ifpjb ¢ >rqls^ir^qflkabcloj^qflkfkqbomolcbppflkkbiib ¢ Opb^ruabjbkqlo^q ¢ Pqo^qdfbpabodibjbkqab`lkÜfqp ¢ @lkcobk`bpab`ljfqpfkpqfqrqflkkbipproi^p`rofqabpm^qfbkqp Même si l’on considère que les patients courent des risques élevés dans des milieux de soins de santé comme les urgences, les salles d’opération et les unités de soins intensifs, les soins à domicile et communautaires peuvent aussi être dangereux. Ce cas démontre que les résultats pour le patient peuvent être affectés négativement dans n’importe quel milieu et démontre l’importance des compétences liées à la sécurité dans le travail d’équipe et la communication, même si le milieu des soins de santé ne semblait poser que des risques faibles à modérés. © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 37 Liste des collaborateurs Annexe 2 : Liste des collaborateurs Remerciements Les membres du Comité directeur et l’Institut canadien pour la sécurité des patients reconnaissent les importantes contributions des personnes suivantes et les en remercient : Orvie Dingwall, Anne Marie Todkill et Marie Plante. Remerciements tout particuliers L’Institut canadien pour la sécurité des patients tient à remercier l’équipe CanMEDS du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada de son soutien exceptionnel durant l’élaboration de ce travail et de son appui aux opinions exprimées dans ce document. Collaborateurs Les membres du Comité directeur et l’Institut canadien pour la sécurité des patients reconnaissent la contribution dévouée des participants aux groupes de travail suivants dans la rédaction du texte des six domaines essentiels des Compétences liées à la sécurité et les en remercient. Domaine 1 : Créer une culture de sécurité des patients Coprésidents : David Musson, MD Directeur, Centre d’apprentissage fondé sur la simulation clinique, Département d’anesthésie, Université McMaster David Rosenbloom, PharmD Département de médecine, Université McMaster Membres : Susan Blakeney, IA Directrice, Qualité, Gestion du risque et Sécurité des patients, Hôpital régional de Pembrooke Mary Ellen Gurnham, IA Infirmière en chef, directrice, Pratique professionnelle, Capital Health District Authority, Halifax Nora Hammell, MSI Directrice, Politiques des soins infirmiers, Association des infirmières et infirmiers du Canada Karen Hurtubise, BScPT Ancienne présidente, Association canadienne de physiothérapie Marilyn Kaplow, MSc Directrice, Gestion de la qualité, Centre de santé de l’Université McGill Rosemin Kassam, PharmD Professeure agrégée, Université de la Colombie-Britannique Karen McEwen, IA Directrice, Pratique professionnelle, Politiques et Formation, Hôpital régional de Pembroke Jane McMurtry Directrice, Amélioration de la qualité, Conseil de la qualité des services de santé Wendy Sutton, LLM Directrice, Pratiques professionnelles, Ordre des technologues dentaires de l’Ontario 38 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Domaine 2 : Travailler en équipe pour veiller à la sécurité des patients Coprésidentes : Marlene Smadu, EdD Vice-doyenne, Sciences infirmières, Université de la Saskatchewan Susan Tallett, MB.BS Directrice, Éducation, Institut d’apprentissage SickKids, The Hospital for Sick Children Membres : Sue Beardall, Conseillère principale en politiques, Bureau de la politique des soins infirmiers, Santé Canada Danielle D’Amour, PhD Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal Heather Dean, MD Département de pédiatrie, Section d’endocrinologie et métabolisme, Université du Manitoba Michelle Dionne, LLM Directrice principale, Gestion intégrée des risques, Secteur santé et services sociaux, La Société PRUDENT Inc Theresa Fillatre, MHSA Directrice, campagne Soins de santé plus sécuritaires maintenant!, provinces de l’Atlantique John Gilbert, PhD Directeur de projet, Consortium pancanadien pour l’interprofessionnalisme en santé Lorelei Lingard, PhD Professeure agrégée, Université de Toronto Yvonne M. Shevchuk, PharmD Collège de pharmacie et nutrition, Université de la Saskatchewan Sue Swiggum, MD Gestionnaire principale du risque des médecins, Association canadienne de protection médicale !')*%$+(,(7(.'))/$%0/+1(+2#3*3+)+$&(4'/1(1+$2'13+1(5*(6"3/1%&"(8+6(4*&%+$&6 Coprésidents : Judy King, PhD Physiothérapeute, Université d’Ottawa Gordon Wallace, MD Directeur, Éducation, Association canadienne de protection médicale Membres : Alison Bertram-Farough, MSI Directrice, Qualité, Sécurité des patients et Risque, Action Cancer Manitoba Sharon Caughey, MD Département d’obstétrique et gynécologie, Université d’Ottawa Wendy Levinson, MD Directrice, Département de médecine, Université de Toronto Marilyn MacDonald, PhD École de sciences infirmières, Université Dalhousie Louise Nasmith, MD Doyenne, Collège des disciplines de la santé, Université de la Colombie-Britannique © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 39 Liste des collaborateurs Kaaren Neufeld, MSI Conseillère principale de la qualité, Division de la recherche et de l’apprentissage appliqué, Régie régionale de la santé de Winnipeg Joan Sargeant, PhD Directrice, Élaboration et évaluation de programmes, professeure agrégée, Formation médicale continue, Division de l’éducation médicale, Université Dalhousie Sue Wastie, S-LP(C) Membre du Conseil d’administration pour la Colombie-Britannique, Association canadienne des orthophonistes et audiologistes (ACOA) Karen Wolfe, BScPharm Directrice, Soutien à la pratique en pharmacie, Association nationale des organismes de réglementation de la pharmacie Domaine 4 : Gérer les risques associés à la sécurité des patients Coprésidents : Catherine M. G. (Gerarda) Cronin, MD Professeure et directrice associée, Département de la pédiatrie et de la santé des enfants, Université du Manitoba Diana Davidson-Dick Doyenne à la retraite, Division des sciences infirmières, Institut des sciences appliquées et de la technologie de la Saskatchewan Rob Robson, MDCM Conseiller principal, Sécurité des patients, Office régional de la santé de Winnipeg Samuel Shortt, MD Directeur, Bureau du transfert des connaissances et des politiques sur la pratique, Association médicale canadienne Membres : Cathy M. Anderson, MScPT Spécialiste clinicienne, Physiothérapie cardiorespiratoire, Centre des sciences de la santé de London Chantal Backman, MHA Gestionnaire de projet, Institut canadien pour la sécurité des patients Robert Byrick, MD Département d’anesthésie, Université de Toronto Roxana Chow, MD Médecin de famille, Windsor (ON) Virginia Flintoft, MSc Gestionnaire de projet, Politique, Gestion et évaluation en matière de santé, Université de Toronto Kenneth A. Harris, MD Chirurgien vasculaire, Faculté de médecine et d’art dentaire, Université Western Ontario Chris W. Hayes, MD Directeur médical, Qualité et sécurité des patients, Hôpital St. Michael’s Charlene Langlais, MPH Services de santé des Forces canadiennes Rénald Lemieux, PhD Directeur, Évaluation des technologies de la santé, Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke Anne Matlow, MD Directrice médicale, Sécurité des patients, The Hospital for Sick Children 40 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Saleem Razack, MD Professeur agrégé de pédiatrie, membre principal, Centre pour l’éducation médicale, Université McGill Kaveh G. Shojania, MD Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sécurité des patients et en amélioration de la qualité, Université de Toronto Deborah Tregunno, IA École de sciences infirmières, Université York Elaine Wong, BScPharm Pharmacienne, Centre hospitalier pour enfants de l’Est de l’Ontario Domaine 5 : Optimiser les facteurs humains et environnementaux Coprésidents : Susan Brien, MD Directrice associée, Affaires professionnelles, Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada Pat Croskerry, MD Médecine d’urgence, Université Dalhousie Membres : Mark Daly, MA(Ed) Coordonnateur, Sécurité des patients, gestionnaire de risques, Centre de santé de l’Université McGill Tony Easty, PhD Centre pour l’innovation globale en télésanté, Réseau universitaire de la santé Patricia Marck, PhD Faculté des sciences infirmières, Université de l’Alberta Colette Raymond, PharmD Pharmacienne, Perfectionnement et évaluation de la pratique, Régie régionale de la santé de Winnipeg Micheline Ste-Marie, MD Directrice associée, Services professionnels, Hôpital de Montréal pour enfants, Centre de santé de l’Université McGill Rosanne Zimmerman, MEd Gestionnaire, Sécurité des patients et Gestion des ressources cliniques, Hamilton Health Sciences Centre Domaine 6 : Reconnaître les événements indésirables, y réagir et les divulguer Coprésidents : David Gregory, IA École des sciences de la santé, Université de Lethbridge JamesWorthington, MB ChB Premier vice-président, Affaires médicales, Qualité et sécurité des patients, Hôpital d’Ottawa Membres : Lisa Calder, MD Département de médecine d’urgence, Université d’Ottawa Roni Clubb, IA Programme de sciences infirmières pratiques, Institut des sciences appliquées et de la technologie de la Saskatchewan Lisa Droppo, MScS Agente principale de programmes, Association des centres d’accès aux soins communautaires de l’Ontario © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 41 Liste des collaborateurs Esther Fine, MBA Association canadienne des ergothérapeutes Pamela C. Fralick, MA Présidente-directrice générale, Association canadienne de physiothérapie Esther Green, IA Directrice provinciale, Soins infirmiers et oncologie psychosociale, Action Cancer Ontario Iain Smith, BScPharm Gestionnaire, Pharmacie, Hôpital Queen Elizabeth et Hôpital Hillsborough Jeffrey Wiseman, MD Département de médecine, Université McGill 42 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Glossaire ARC Un outil de communication en équipe. L’acronyme vient de l’anglais « ask a question » (poser une question), « request a change » (demander un changement), « voice a concern » (exprimer une préoccupation). Biais cognitif Un court-circuitage mental ou une heuristique pouvant causer des erreurs, comme un pilote d’avion si préoccupé par la défaillance du train d’atterrissage qu’il laisserait l’appareil tomber en panne sèche. CHAT Un outil de communication servant à superviser une situation. L’acronyme vient de l’anglais « Context » (contexte), « History » (historique), « Assessment » (évaluation) et « Tentative plan » (plan provisoire). Compétence culturelle L’habileté à bien interagir avec des personnes de cultures différentes de la sienne. Connaissance de la situation La mesure de l’adéquation entre la perception d’une situation par une personne et la réalité. Culture de justice Une expression qui désigne les principes de la création d’une culture dans laquelle les employés de première ligne n’éprouvent aucune gène à propos des erreurs, y compris des leurs, tout en maintenant un degré élevé de responsabilisation professionnelle1. Culture de sécurité des patients Une approche organisationnelle dans le domaine des soins de santé dont l’un des principes directeurs est la prestation de soins sécuritaires. Une culture de sécurité est la manifestation des connaissances, des compétences et de l’engagement de tous les dirigeants, membres de la haute direction, professionnels de la santé et employés en ce qui a trait à la prestation des soins les plus sécuritaires possible aux patients. Dans cette culture, on appuie de manière appropriée et adéquate les professionnels de la santé dans la prestation de soins sécuritaires, notamment par du perfectionnement professionnel continu. On y encourage à tirer des leçons des événements indésirables et des incidents évités de justesse dans le but d’améliorer le système. S’il y a lieu, on soutient les professionnels de la santé et on leur enseigne à prévenir la survenue d’événements semblables à l’avenir. La justice est un élément important de cette culture; tous sont au courant de ce que l’on attend d’eux et sont tenus professionnellement responsables de manière équitable. La justice et une procédure établie sont essentielles pour déterminer les causes des événements indésirables. Autant les intérêts des patients que ceux des professionnels y sont protégés2. CUS Un outil de communication pour un soutien réciproque. L’acronyme en anglais est celui de « I am concerned » (Je suis inquiet), « This is unsafe » (Ce n’est pas sécuritaire), « I am scared » (J’ai peur)3. Déclaration La communication par les professionnels de la santé d’information au sujet d’un événement indésirable ou d’un incident évité de justesse par les canaux appropriés à l’intérieur ou à l’extérieur de l’organisation dans le but de réduire le risque d’événements indésirables à l’avenir. © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 43 Glossaire Défaillance du système Ibj^knrb)ibj^rs^fpclk`qflkkbjbkqlri^ac^fii^k`babmlifqfnrbp)abmol`bpprplmo^qflkkbiplr aÒfkco^pqor`qrobpaÒ^mmlfkqmlroi^mobpq^qflkabpplfkpabp^kq2+ Déroulement du travail I^c^lkalkqpbc^fqibqo^s^fiprorkbmoflababqbjmpalkkb+ DESC Script Rkb^mmol`eb`lkpqor`qfsbabdbpqflkbqaboplirqflkab`lkÜfqp+@ÒbpqiÒ^`olkvjbmlroDécrire une situation lr`ljmloqbjbkqpm`fÛnrb8clrokfoabpalkkbp`lk`oqbp)Eumofjboibppbkqfjbkqp,mol``rm^qflkp nrbprp`fqbi^pfqr^qflk)Srddoboabpplirqflkpabob`e^kdbbq`ebo`ebo l_qbkfork^``loa)klk`boibp Clkpnrbk`bpbkclk`qflkabiÒfjm^`qproibp_rqpq^_ifpabiÒnrfmb)Slre^fqbo^oofsbo rk`lkpbkprp+ Dette de sommeil J^knrbabpljjbfi`rjri^qfc+ Divulgation Ibmol`bpprppbilkibnrbiibpmolcbppflkkbipabi^p^kq`ljjrkfnrbkq^rm^qfbkqrkskbjbkqfkapfo^_ib+ Divulgation initiale 7I^mobjfob`ljjrkf`^qflk^rm^qfbkq^rppfqqnrÒfibpqo^fplkk^_ibjbkqmlppf_ib abibc^fob^moprkskbjbkqfkapfo^_ibbkfkpfpq^kqproibpc^fqp`lkkrpbqi^mobpq^qflkaÒ^rqobpplfkp `ifkfnrbp+ Divulgation à la suite de l’analyse7Ibp`ljjrkf`^qflkppr_pnrbkqbp^sb`ibm^qfbkq^rprgbqabpc^fqp `lkkrp`lk`bok^kqibpo^fplkparmograf`b^mop^slfobb`qrrkb^k^ivpb^mmolmofbabiÒskbjbkq fkapfo^_ib+ Échelon de pouvoir nrfif_obarmlrslfoa`fpflkkbilribp`ebilkpab`ljj^kabjbkqbqabefo^o`efba^kprkbpfqr^qflk donnée1+ Épuisement C^qfdrbbuqojbnrfpbqo^arfqm^orkbafjfkrqflkabp`^m^`fqpaÒbu`rqflkabq`ebp i^clfp`ldkfqfsbpbq mevpfnrbp+ Ergonomie IÒ^mmif`^qflkabi^p`fbk`babpifjfqbperj^fkbp i^`lk`bmqflkabpl_gbqp)abppvpqjbpbqab iÒbksfolkkbjbkqpbos^kq^ruqobperj^fkp1+ Erreur professionnelle (médicale) Rk^`qb%mi^k)a`fpflk)`elfu)^`qflklrfk^`qflk&nrf)bkoqolpmb`qfsb)kÒq^fqm^p`loob`qbqnrf^`^rprk skbjbkqfkapfo^_iblrrkfk`fabkqsfqabgrpqbppb2+ Établissements hautement fiables Rkq^_ifppbjbkqlfipbmolarfqjlfkpaÒ^``fabkqpnrbi^kloj^iba^kprkbksfolkkbjbkqliÒlkpÒ^qqbka abp^``fabkqpbko^fplkabc^`qbropabofpnrbfkeobkqpbqabi^`ljmibufqabiÒ^`qfsfqbqa^kprkpb`qbrol ibpboobropmbrsbkq^slfoabp`lkpnrbk`bpap^pqobrpbp+M^ojf`bru*`fÛdrobkqabplod^kfp^qflkpa^kpib alj^fkbabiÒ^sf^qflk)abiÒkbodfbkr`i^fobbqabiÒ^olpm^qf^ib+ 44 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Événement Rkbpfqr^qflkfjmloq^kqbnrfbpqprosbkrb+ Événement indésirable Rkskbjbkq`^rp^kq^rm^qfbkqrkmograf`bklkfkqbkqflkkbinrfbpq^ppl`f^ruplfkpbq,lr^rupbosf`bp clrokfpmirqqnrÒ rkmol_ijbjaf`^iplrp*g^`bkq+ Événement sans préjudice Rkskbjbkqnrfqlr`ebibm^qfbkqj^fpkbirf`^rpbm^pabmograf`b+ Facteurs humains et rationalisation du travail IÒqrababp`^m^`fqpbqabp`^o^`qofpqfnrbpabiÒqoberj^fkbk`bnrÒbiibp`lk`bokbkqi^`lk`bmqflkbq ibclk`qflkkbjbkq^fpabiÒnrfmbjbkq)abppvpqjbpbqabpbjmilfp1+Bk>jofnrbarKloa)lkrqfifpb iÒbumobppflkÄo^qflk^ifp^qflkarqo^s^fiÅmlroapfdkboi^afjbkpflkmpv`elildfnrbarqo^s^fi)q^kafpnrÒlkpb pboqarjlqÄbodlkljfbÅmlrom^oiboabp^afjbkpflkmevpfnrb+Lkibprqfifpbplrsbkq`ljjbpvklkvjbp+Bk Brolmb)lkmofsfidfbibjlqÄbodlkljfbÅmlroapfdkboibpabruafjbkpflkp+ Formation interprofessionnelle Moldo^jjbpabcloj^qflklibpjbj_obpababrumolcbppflkplrmirp^mmobkkbkqbkpbj_ib)ibprkpabp ^rqobpbq molmlpabp^rqobpa^kpib_rqaÒ^jifloboi^`lii^_lo^qflkbqi^nr^ifqabpplfkp3+ I’M SAFE RklrqfiaÒ^rqls^ir^qflkmlro^fabo prmbosfpborkbpfqr^qflk+IÒ^`olkvjbapfdkbbk^kdi^fpÄFiikbppÅ %j^i^afb&)ÄJbaf`^qflkÅ%jaf`^jbkq&)ÄPqobppÅ)Ä>i`leli^kaaordpÅ%^i`llibqaoldrbp&)ÄC^qfdrbÅ) ÄB^qfkdÅ%^ifjbkq^qflk&bqÄBifjfk^qflkÅ%ifjfk^qflk&0+ Incident évité de justesse Rkfk`fabkqnrf^ro^fqmr`^rpborkmograf`b^rm^qfbkqj^fpkbiÒ^m^p^qqbfkqdo`b rkbfkqbosbkqflk lmmloqrkblr i^`e^k`b+A^kpibi^kd^dbabqlrpibpglrop)lkrqfifpbiÒbumobppflkÄsfqabgrpqbppbÅmlro fkafnrboi^aqb`qflkgrpqb qbjmpaÒrkskbjbkqfkapfo^_ibmlqbkqfbi+ Interdisciplinaire Mol`bpprpfkqbo^`qfca^kpibnrbiabp`ebo`ebrop)abpar`^qbropbqabp^mmobk^kqpqo^s^fii^kqbk`lii^_lo^qflk) `e^`rka^kpp^afp`fmifkb)mlropÒ^qq^nrbo rkmol_ijb`ljjrk4+ Interprofessionnel Nrf`ebs^r`eblrfkqdobabjriqfmibpmolcbppflkp+ I PASS THE BATON Rklrqfiab`ljjrkf`^qflkmlroi^aid^qflk+IÒ^`olkvjbsfbkqabiÒ^kdi^fpmlro Fkqolar`qflk)M^qfbkq)>k^ivpb)Pfqr^qflk)Mol``rm^qflkpbkp`rofq)ÄTHEÅ)?fi^k)>`qflkp)Qbjmp) ÄOwnershipÅ%^mm^oqbk^k`b&)ÄNextÅ%prfqb&0+ Mandataire Rkbmboplkkb^rqlofpbm^oi^ilf mobkaobabpa`fpflkp^rkljarm^qfbkq+@bmlrslfombrqqob`lkcom^o ibm^qfbkqirf*jjb^rjlvbkaÒrkal`rjbkqid^i)`ljjbibpslilkqpbkÛkabsfb)m^oi^ilfmolsfk`f^iblr qboofqlof^ib)lrm^oibpqof_rk^ru+ © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients 45 Glossaire Multidisciplinaire Processus séquentiel faisant en sorte que des chercheurs, des éducateurs et des apprenants dans diverses disciplines travaillent de manière indépendante, d’un point de vue spécifique à leur discipline, dans le but d’en venir à combiner leurs efforts pour s’attaquer à un problème commun7. Normalisation de la déviation La tendance à régulièrement contourner les règlements pour améliorer le rendement et l’acceptation de cette déviation comme étant le comportement normal requis. Périodes de pointe Une augmentation dans le nombre de patients ou de soins de santé durant une période donnée. Privation de sommeil Le manque de sommeil régulier pendant un cycle de 24 heures. Préjudice Un résultat qui affecte négativement la santé et/ou la qualité de vie d’un patient. Professionnels de la santé Les travailleurs dans le domaine de la santé qui œuvrent au sein d’une équipe de soins aux patients. Séance d’information Une forme de communication structurée utilisée pour échanger des renseignements, souvent avant une activité (p. ex. un temps d’arrêt durant une intervention chirurgicale) Sécurité Absence de survenue ou de risque de blessures, de danger ou de perte. Sécurité des patients La réduction et l’atténuation des effets des actes dangereux posés dans le système de santé et l’utilisation de pratiques exemplaires éprouvées comme produisant des résultats optimaux pour le patient. STAR Un outil de réflexion. L’acronyme désigne en anglais : « Stop » (arrêter), « Think » (réfléchir), « Assess/Act » (évaluer/agir/, « Review » (examiner)3. Technologie Une pièce d’équipement ou un outil qu’on utilise pour exécuter une activité. Il peut s’agir des outils les plus simples ou des dispositifs et systèmes les plus complexes pour accomplir des tâches, activités et buts des êtres humains (p. ex. allant du bracelet avertisseur d’allergie au tomodensitomètre en passant par les systèmes informatisés d’entrée des ordonnances médicales). Le Glossaire canadien sur la prestation sécuritaire des soins et services au patient donne d’autres termes et définitions reliés à la sécurité des patients. Veuillez vous rendre à http://www.chummontreal.qc.ca/pdf/glossaire_final%204.pdf 46 © 2008, Institut canadien pour la sécurité des patients LES COMPÉTENCES LIÉES À LA SÉCURITÉ DES PATIENTS : ÉDITION ORIGINALE Références Méthodologie : L’élaboration des Compétences liées à la sécurité 1. Christakis NA. The similarity and frequency of proposals to reform US medical education. Constant concerns. JAMA 1995;274(9):706–11. Un aperçu des Compétences liées à la sécurité 1. Russell ML, Weinstein HM. Guidelines for competency-based instruction in psychiatry. Med Educ 1978;12(3):214–21. 2. Edgren G. Developing a competence-based core curriculum in biomedical science: a Delphi study. Med Teach 2006;28(5):409–17. 3. Harden RM, Crosby JR, Davis MH. AMEE Guide No. 14: Outcome-based education: Part 1—An introduction to outcome-based education. Med Teach 1999;21(1):7–14. 4. Carraccio C, Wolfsthal SD, Englander R, Ferentz K, Martin C. Shifting paradigms: from Flexner to competencies. 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