Programme commun d’évaluation des médicaments
Réunion du CCEM — le 21 octobre 2015; réexamen du CCEM — le 17 février 2016
Avis de recommandation finale — le 24 février 2016 page 4 sur 7
© ACMTS, 2016
Le déclin de la fonction rénale est statistiquement moins important avec le tolvaptan qu’avec
le placébo, comme l’illustre la pente de la valeur inverse de la créatinine sérique, du
DFGeCKD-EPI0, du DFGeMDRD et de la clairance de la créatinine estimée. La différence entre le
tolvaptan et le placébo sous ces angles va comme suit :
Valeur inverse de la créatinine sérique : 1,20 mg/ml-1 par an (IC à 95 % de 0,62 à 1,78).
DFGeCKD-EPI : 0,98 ml/min/1,73 m2 par an (IC à 95 % de 0,60 à 1,36).
DFGeMDRD : vvvv vvvvvvvvvvv vv vvv vvvv vvvv vvv vvvv vv vvvvv
Clairance de la créatinine estimée : vvvv vvvvvv vvv vvvv vvvv vvv vvvv vv vvvvvv
Chez les patients ne prenant pas d’analgésiques au début de l’étude, il n’y a pas de
différence statistiquement significative entre le tolvaptan et le placébo quant à la variation
moyenne de la notation de la douleur rénale dans la période à l’étude (différence moyenne
de −0,08; IC à 95 % de −0,20 à 0,03).
Effets néfastes (innocuité et tolérabilité)
La proportion de patients ayant subi des incidents indésirables graves dans les groupes du
tolvaptan et du placébo est respectivement de 18,4 % et de 19,7 %. Les patients traités par
le tolvaptan sont plus nombreux que les patients prenant le placébo à subir des incidents
indésirables graves ayant trait à l’élévation des enzymes hépatiques (2,2 % des patients
contre 0,8 %), de la douleur thoracique (0,8 % contre 0,4 %) et des céphalées (0,5 % contre
0). Le carcinome basocellulaire est plus fréquent dans le groupe du tolvaptan que dans le
groupe du placébo (0,8 % contre 0,2 %).
Presque tous les patients ont subi un incident indésirable à tout le moins (97,9 % dans le
groupe du tolvaptan et 97,1 % dans le groupe du placébo). Les patients présentant une
élévation de sérum glutamopyruvique transaminase (SGPT) et de sérum glutamo-
oxalacétique transaminase (SGOT) d’un facteur supérieur à 2,5 de la limite supérieure de
l’écart normal sont plus nombreux dans le groupe du tolvaptan que dans le groupe du
placébo (respectivement 4,9 % contre 1,2 % et 3,2 % contre 0,8 %). L’hypernatrémie
(sodium sérique > 150 mmol/l) est le lot de 4 % des patients traités par le tolvaptan et de
1,4 % des patients prenant le placébo. Les incidents indésirables plus fréquents dans le
groupe du tolvaptan que dans le groupe du placébo sont l’élévation du taux d’acide urique
d’importance clinique (6,2 % contre 1,7 %), la goutte (2,9 % contre 1,4 %), la polyurie
(38,3 % contre 17,2 %) et la soif (55,3 % contre 20,5 %).
Les abandons pour cause d’effets indésirables sont en plus grande proportion dans le
groupe du tolvaptan que dans le groupe du placébo (15,4 % contre 5,0 %). Les effets
indésirables les plus fréquemment à l’origine de la cessation du tolvaptan sont la polyurie
(vvvv), suivie de la pollakiurie (vvvv), de la nycturie (vvvv), de la soif (vvvv), d’une anomalie
hépatique (vvvv) et de la fatigue (vvvv).
Cout et rentabilité
L’analyse cout-utilité du fabricant compare le tolvaptan aux soins usuels (monitorage de la
fonction rénale, maitrise de la pression artérielle et prise en charge symptomatique) chez des
patients atteints de MPRAD dans l’horizon temporel de la vie entière (50 ans) et dans la
perspective du système de santé public canadien. Les données sur l’évolution de la maladie sur
le plan de l’insuffisance rénale à divers degrés et sur l’efficacité relative du tolvaptan
proviennent de l’essai clinique TEMPO 3:4. Les autres éléments du modèle, comme les couts et
la qualité de vie, sont issus des écrits publiés.