UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL DÉPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE FACULTÉ DES ARTS ET SCIENCES PSY 7229 PSYCHOPATHOLOGIE ADULTE (3 crédits) SESSION : AUT 2011 Resp. : LUNDI, 13 H 00 À 15 H 50 LOCAL : D-490-2 PAV. M.-VIC. Dr Steve CURADEAU, PH.D., PSY., M.PS, M.SERV.SOC. Psychologue clinicien, Membre de l’Ordre des psychologues du Québec. Stag. Postdoct. finissant (Psychologie légale), Faculté de Droit. PLAN DE COURS A) DESCRIPTION DE L’ANNUAIRE Tempérament, caractère, symptômes, structure. DSM-IV-TR. Développement et organisation du caractère. Troubles de la personnalité. Étude d'entités cliniques choisies : phénoménologie clinique, historique, étiologie, évolution. B) OBJECTIFS Ce cours vise le développement d'une pensée critique des facteurs neurobiologiques, développementaux, relationnels et constitutionnels (tempérament, génétique) impliqués dans les psychopathologies chez l'adulte. Des concepts centraux des phénomènes médico-psychiques (concepts de "maladie", de "diagnostic", de "trouble") seront utilisés pour apprécier les aspects catégoriels (p. ex., DSM-IV-TR) et dimensionnels (p. ex., approche structurale, relations d’objet). Les implications thérapeutiques seront également abordées, ainsi que légales, dans le but sensibiliser l'étudiant aux dimensions juridiques qui transcendent l'étude des troubles mentaux strictement. Le cours est divisé en deux grandes parties qui traitent respectivement 1) des disciplines fondamentales de la psychopathologie, 2) des grandes affections associées. De manière plus spécifique, ce cours vise donc à satisfaire aux objectifs suivants : • Maîtriser les notions fondamentales inhérentes à la psychopathologie avancée. • Formuler un raisonnement averti (non arbitraire) sur ces notions. • Synthétiser par écrit les connaissances acquises. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES PAR DOMAINE DE COMPÉTENCE 1. Relation : Connaissances théoriques concernant les enjeux transférentiels et contre-transférentiels susceptibles de se manifester dans des contextes spécifiques liés à la psychopathologie, dans la relation thérapeutique comme à l’extérieur de celle-ci. Les discussions de cas impliquent une participation interactive des étudiants qui seront amenés à se questionner sur leurs réactions face au matériel clinique présenté. 2. Évaluation : L’essentiel du cours porte sur une démarche de compréhension des enjeux diagnostiques. La question de la pharmaceutique sera également abordée de manière critique dans le cadre de ce cours. 3. Intervention : Le lien entre l’évaluation et la planification thérapeutique appropriée est brièvement abordé. 4. Éthique & Déontologie : Les considérations éthiques et déontologiques sont toujours explicitées lorsqu’il est pertinent de le faire. 5. Consultation : Le développement de cette compétence n’est pas visé par ce cours. 6. Supervision : Le développement de cette compétence n’est pas visé par ce cours. 7. Multiculturalisme : Il peut arriver que des situations présentées impliquent des patients de communautés culturelles variées et nécessitent que l’étudiant puisse prendre en considération les spécificités qui leur sont intrinsèques. 8. Développement de l’identité professionnelle: Cette compétence s’acquiert tout au long du cours. 9. Recherche : Le développement de cette compétence n’est pas prioritairement visé par ce cours. C) CONTENU ET CALENDRIER DU COURS Date 12 sept Aperçu des contenus PARTIE I DISCIPLINES FONDAMENTALES DE LA PSYCHOPATHOLOGIE Introduction à la psychopathologie avancée. PSY 7229 — PLAN DE COURS — AUT 2011 Date 19 sept 26 sept 3 oct 10 oct 17 oct 31 oct 7 nov 14 nov 21 nov 28 nov 5 déc 12 déc 2 Aperçu des contenus Perspective historique des troubles mentaux. Structures mentales. Le concept de maladie. La maladie comme fait, la maladie comme jugement. La clinique : le diagnostic. La médecine psychiatrique : le trouble • Maladie ou trouble? Le Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux de l’APA Congé de l'Action de grâce Les états cérébraux vs les états mentaux. Semaine de relâche Examen no. 1 PARTIE II GRANDES AFFECTIONS ASSOCIÉES À LA PSYCHOPATHOLOGIE Hystérie : présentation et discussion sur la disparition du trouble dans le DSM. Les conversions hystériques et les somatisations. La personnalité limite. Aménagement du cadre thérapeutique. Narcissisme normal et personnalité narcissique. Narcissisme malin et psychopathie. Différences avec la personnalité antisociale. Le comportement sexuel déviant. Troubles psychotiques. Principes de traitement des troubles mentaux chez l'adulte. Examen no. 2 D) MÉTHODOLOGIE Principalement par des cours magistraux, la méthode d’enseignement vise à atteindre les trois objectifs poursuivis par le cours. Pour y arriver, l’étudiant devra, à deux moments distincts, synthétiser par écrit son jugement. INTERDICTION D’ENREGISTREMENT DU COURS PSY 7229 — AUT 2011 Le Bureau des affaires juridiques de l'Université vous informe que les cours sont protégés par la loi sur les droits d'auteur. En conséquence, les étudiants qui désirent effectuer l'enregistrement audio d'un cours doivent, pour ce faire, en demander l'autorisation au professeur. Dans le cadre du cours PSY 7229 Psychopathologie adulte (AUT 2011), l’enregistrement audio ou vidéo par quel que moyen que ce soit est strictement interdit. PAR AILLEURS, LE DÉPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE VOUS AVISE FORMELLEMENT QU’ « À L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL, LE PLAGIAT EST SANCTIONNÉ PAR LE RÈGLEMENT DISCIPLINAIRE SUR LA FRAUDE ET LE PLAGIAT CONCERNANT LES ÉTUDIANTS. POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS, CONSULTEZ LE SITE WWW.INTEGRITE.UMONTREAL.CA. » E) ÉVALUATION : DEUX EXAMENS ÉCRITS INDIVIDUELS À DÉVELOPPEMENT • EXAMEN NO. 1 (50 %) 31 OCTOBRE 2011 En classe, sans notes ni volumes. Une question à développement (max 200 mots), choisie parmi quatre, et portant sur la matière présentée lors des cours allant du 12 septembre au 17 octobre 2011. • EXAMEN NO. 2 (50 %) 12 DÉCEMBRE 2011 En classe, sans notes ni volumes. Une question à développement (max 200 mots), choisie parmi quatre, et portant sur la matière présentée lors des cours allant du 7 novembre au 5 décembre 2011. F) MODALITÉS DE CORRECTION Critères. Pertinence Force probante Structure Critique Qualité % 28 26 22 14 10 100% Pondération (/50) 14 13 11 7 5 Résultat Total /50 PSY 7229 — PLAN DE COURS — AUT 2011 3 Description des critères et des modalités de correction : Critères La pertinence. Plus une réponse est pertinente à une question, plus il existe entre les deux un lien ou une connexité qui permette d'inférer l'existence de l'une à raison de l'existence de l'autre. La force probante. C'est la valeur de preuve ou la force de persuasion, voire de conviction que l'on peut accorder à un contenu présenté. C'est l'assurance à la fois modeste et précise qui se dégage d'une réponse. La structure. C'est la capacité d'articuler ses idées et de respecter les consignes d'examen. Ce critère révèle notamment la structure de la pensée de l'étudiant. La critique. Renvoie à l'esprit critique, soit la capacité de bien délimiter les contenus (p.ex., en posant une question, en formulant une hypothèse). Un bon esprit critique fait ressortir la force probante d'un contenu. La qualité de la langue. Renvoie à la qualité de l’orthographe, de la grammaire et de la syntaxe, de même qu'à un élément quantitatif (quantité de fautes ou d'erreurs commises). Tableau des équivalences Appréciation : Pertinence Force probante Structure Critique Qualité A++ A, AB+, B, BC+, C, CD+, D Exceptionnel Excellent A++ A+ A A- B+ B B- C+ C C- 100 90 85 80 77 73 70 65 60 57 54 14 13 11 7 12,6 11,7 9,9 6,3 11,9 11,1 9,4 6,0 11,2 10,4 8,8 5,6 10,8 10,0 8,5 5,4 10,2 9,5 8,0 5,1 9,8 9,1 7,7 4,9 9,1 8,5 7,2 4,6 8,4 7,8 6,6 4,2 8,0 7,4 6,3 4,0 7,6 7,0 5,9 3,8 14 13 11 7 Très bien Bien Passable D+ 5 5 4,5 4,3 4,0 3,9 3,7 3,5 3,3 3,0 2,9 2,7 50 50,0 100 45,0 90 42,5 85 40,0 80 38,5 77 36,5 73 35,0 70 32,5 65 30,0 60 28,5 57 27,0 54 Appréciation. Exceptionnel. Excellent. Très bien. Bien. Passable. Signification. Dépasse exceptionnellement les exigences du cours. Dépasse les exigences du cours. Répond aux exigences du cours. Implique une révision pour répondre aux exigences du cours. Révision en profondeur pour répondre aux exigences du cours. Modalités spécifiques de correction Fondamentalement, le jugement final porté sur la réponse d'un étudiant est l'opinion, en psychologie, que le professeur émet à partir des contenus qui lui sont présentés. C'est, pourrait-on dire, une traduction académique des contenus (exemple : les contenus de réponse de cet étudiant sont-ils recevables sur le plan académique en fonction de la matière enseignée?). C'est en définitive au professeur que revient la tâche de "se faire une opinion" à partir des contenus présentés par un étudiant dans sa réponse. En acceptant le processus d'évaluation du présent cours, l'étudiant : 1. reconnaît et comprend bien l'altérité du professeur, c'est-à-dire que l'indépendance d'opinion de ce dernier est fondamentale pour conférer toute l'autorité nécessaire pour juger au final de sa performance académique; 2. reconnaît que la compétence spéciale pour se former une opinion évaluative sur ses productions écrites d'examen dans le cadre de ce cours ne peut être acquise que par une longue expérience d'enseignement et de la pratique de la psychopathologie adulte. 3. consent aux critères et modalités de correction et accepte qu'ils s'appliquent à sa copie d'examen lors de la correction; 4. admet qu'une correction, quelle qu'elle soit, ne peut jamais être entièrement objective et que la certitude d'un résultat absolu en cette matière est impossible; PSY 7229 — PLAN DE COURS — AUT 2011 4 5. consent à ce que le résultat qui lui sera attribué suite à l'application de ces critères et modalités puisse éventuellement ne pas le satisfaire, voire le surprendre, et que toutes réactions émotionnelles ou autres quant à ce résultat relèvent de sa responsabilité; 6. entérine ainsi qu'une correction compétente n'est pas nécessairement celle qui lui fait "plaisir", mais celle qui lui donne le résultat qui le discrimine le mieux, c'est-à-dire un résultat INDÉPENDANT DE SA VOLONTÉ (Le professeur peut par exemple explorer la copie d'un examen avec un étudiant, mais seul le professeur, ayant notamment eu accès à toutes les copies, peut passer de l'autre côté de la frontière de l'exploration pour juger de la note finale); 7. reconnaît que le professeur lui-même (et non un auxiliaire d'enseignement) s'engage à effectuer les corrections en toute probité, et que considérant tous les critères précédents, les résultats d'examens seront définitifs (aucun résultat ne sera négociable), sauf erreur dans le calcul pondéré. 8. reconnaît qu'ayant pris connaissance de toutes les informations précédentes et ayant mesuré leur portée, il est tout à fait libre d'abandonner le cours dès maintenant si ces critères et modalités ne lui conviennent pas ou pour toute autre raison. G) DOCUMENTS OGLIGATOIRES Il n’existe pas de volume général à acheter qui pourrait englober toute la matière couverte dans le cadre de ce cours. Les notes intégrales de la matière étudiée en classe et projetée sur écran constituent un recueil d'environ 150 à 200 pages. Ces notes serviront de document principal du cours auquel l’étudiant pourra se référer pour appuyer son étude. Ainsi, les contenus étudiés en classe seront transmis chaque semaine aux étudiants par courriel. L'enseignant suggérera plusieurs références de livres et d'articles liées aux thèmes étudiés. L’achat de ces documents ne constitue pas un préalable à la réussite du cours. L’étudiant sera toutefois encouragé à se procurer les références pertinentes à ses intérêts. H) RÉFÉRENCES N.B. Les références de base ont été marquées d’un astérisque (*). Altounian, J. (2003). L’écriture de Freud. Traversée traumatique et traduction. Paris : PUF. Altounian, J. (2005). L’intraduisible. Deuil, mémoire, transmission. Paris : Dunod. American Psychiatric Association. (1996). Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. 4e éd. (Version Internationale, Washington DC, 1995). Traduction française par J.-D. Guelfi. Andronikof, A. (2001). Le passage à l’acte comme réalisation d’un scénario privé. Évolution psychiatrique, 66, 632-639. Armorth, D. G. (2002). Exorcisme et psychiatrie. Paris : François-Xavier de Guibert. Barral, W. (1999). Françoise Dolto, c’est la parole qui fait vivre. Une théorie corporelle du langage. Paris : Gallimard. Basset, L. (1996). La joie imprenable. Paris : Albin Michel. Basset, L. (1999). Guérir du malheur. Paris : Albin Michel. * Basset, L. (2002). Sainte colère. Paris : Labor et Fides. Basset, L. (2003). Culpabilité, paralysie du cœur. Montréal : Fides. Bordel, S., Vernier, C., Dumas, R., Guingouain, G., & Somat, A. (2004). L’expertise psychologique, élément de preuve du jugement judiciaire? Psychologie française, 49, 389-408. * Bruchon-Schweitzer, M. (2003). Introduction à la psychologie de la santé. Paris : Presses Universitaires de France. Cyrulnik, B. (1983). Mémoire de singe et paroles d’homme. Paris : Hachette. Cyrulnik, B. (1995). De la parole comme d’une molécule. Paris : Eshel. Damasio, A. (2002). Le sentiment même de soi. Corps, émotions, conscience. Paris : Odile Jacob. Dansereau, M. (1999). À la recherche de l’objet d’amour perdu. Montréal : Méridien. Devroede, G. (2002). Ce que les maux de ventre disent de notre passé. Paris : Payot. Eccles, J. C. (1997). Comment la conscience contrôle le cerveau. Paris : Fayard. * Foucault, M. (1963). Naissance de la clinique. Paris : PUF. Foucault, M. (1966). Les mots et les choses. Paris : Gallimard. * Foucault, M. (1972). Histoire de la folie à l’âge classique. Paris : Gallimard. * Foucault, M. (2003). Le pouvoir psychiatrique. Paris : Gallimard. Frémy, D. (2007). À propos de la parole de l’enfant : éléments de réflexion dans le contexte d’expertise psychiatrique pénale. Annales médico-psychologiques, 165, 32-36. Freud, A. (1965). Le normal et le pathologique chez l’enfant. Paris : Gallimard. Green, A. (1990). La folie privée. Psychanalyse des cas limites. Paris : Gallimard. * Groddeck, G. (1969). La maladie, l’art et le symbole. Paris : Gallimard. Juranville, J. (2000). Figures de la possession. Actualité psychanalytique du démoniaque. Grenoble : Presses Universitaires de Grenoble. * Kaplan, H. I., & Sadock, B. J. (1998). Synopsis de psychiatrie, sciences du comportement, psychiatrie clinique. Paris : Pradel. Lantéri-Laura, G. (2005). L’objet de la psychiatrie et l’objet de la psychanalyse. L’Évolution psychiatrique, 70, 31-45. Lalonde, P., Aubut, M. & Grunberg, F. (1999). Psychiatrie clinique. Tome 1 : Introduction et syndromes cliniques. Montréal : Gaëtan Morin. PSY 7229 — PLAN DE COURS — AUT 2011 5 Lalonde, P., Aubut, M. & Grunberg, F. (1999). Psychiatrie clinique. Tome 2 : Spécialités psychiatriques, traitements psychiatriques, sciences fondamentales et sujets d’actualité. Montréal : Gaëtan Morin. Laplanche, J., & Pontalis, J.-B. (1967). Vocabulaire de psychanalyse. Paris : PUF. * Lemay, M. (1983). L’éclosion psychique de l’être humain. Paris : Fleurus. * Loonis, É. (1999). Approche structurale des fantasmes érotiques. Évolution psychiatrique, 64, 43-60. * Miller, A. (1996). L’avenir du drame de l’enfant doué. Paris : PUF. * Mejìa, C. & Ansermet, F. (2000). Traumatisme et langage. Notes pour une méthodologie de recherche clinique. Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 48, 219-227. * Morin, D. C., Cortes, M. J., Decup, A., Landé, H., Morellini, A., & Poirier. A. (2000). Trouble du jugement en psychopathologie. Défaut de compréhension ou perte de la raison? Évolution psychiatrique, 65, 67-91. * Newberg, A., & d’Aquili, E. (2003). Pourquoi « Dieu » ne disparaîtra pas. Quand la science explique la religion. Éd. Sully. * Searles, H. (1969). L’effort pour rendre l’autre fou. Mesnil-sur-l’Estrée : Gallimard. * Schmitt, É. –E. (1993). Le Visiteur. Saint-Germain-du-Puy : Magnard. * Schmitt, É. –E. (2002). Oscar et la dame rose. Montréal : Albin Michel. * Sheehy, G. (1986). Franchir les obstacles de la vie. Montréal : édipresse. * Solomon, A. (2002). Le diable intérieur. Anatomie de la dépression. Paris : Albin Michel. Vallerand, R. J., & Hess, U. (2000). Méthodes de recherche en psychologie. Montréal : Gaëtan Morin. * Vasse, D. (1978). Un parmi d’autres. Paris : Seuil. * Vasse, D. (1983). Le poids du réel, la souffrance. Paris : Seuil. * Vasse, D. (2006). Né de l’homme et de la femme, l’enfant. Chronique d’une structure Dolto. Paris : Seuil. Winnicott, D. W. (1971). Jeu et réalité. L’espace potentiel. Paris : Gallimard.