Chapitre I. Notions fondamentales, généralités et techniques expérimentales
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miniaturisés et des capteurs de micro-déformations très sensibles. Les concepts ont été
validés sur des démonstrateurs divers utilisables dans de nombreux domaines concernant
l’optique, le contrôle de vibration et l’acoustique hautes fréquences.
Les premiers cristaux piézoélectriques connus avaient surtout des propriétés
intéressantes pour faire des oscillateurs, à savoir bien les quartz pour générer des signaux
très stables en fréquences [6], la tourmaline et le sel de seignette ou de rochelle (NaKC2O6,
4H2O).
Des matériaux ont été utilisés, au moins étudiés pour leurs propriétés piézoélectriques. On
distingue essentiellement :
- les cristaux naturellement piézoélectriques (qui appartiennent aux classes non
centrosymétriques :
Cristaux ioniques tels que : SiO2, AlPO4, AlN, TeO2, Tl3VS4, Bi12GeO12, Tl3TaSe4.
Cristaux semi-conducteurs tels que CdS, CdSe, AsGa.
-les matériaux ferroélectriques rendus monodomaine par polarisation tels que :
Les cristaux LiTaO3 , LiNbO3, LiIO3 , LiGaO2 et les plastiques polymères non polaires
PVF2 (polyvinylidène difluoride) etc…
- les céramiques PZT [Pb (ZrxTi1-x)O3] [7].
2-2. La ferroélectricité :
Un cristal ferroélectrique possède un moment dipolaire électrique même en
l’absence d’un champ électrique extérieur. Dans l’état ferroélectrique, le centre de gravité
des charges positives du cristal ne coïncide pas avec le centre de gravité des charges
négatives. La représentation de la polarisation en fonction du champ électrique dans l’état
ferroélectrique montre l’apparition d’une boucle d’hystérésis : la polarisation croit jusqu'à
ce que les dipôles soient alignés dans l’ensemble du cristal et elle persiste lors de la
réduction du champ jusqu’à zéro. La polarisation ne diminue que lorsqu’un champ opposé
est appliqué (Figure 2) [8, 9].
Un cristal dans un état diélectrique normal n’a pas d’hystérésis notable lorsque le
champ est augmenté et inversé lentement. Dans certains cristaux, le moment dipolaire