[15] Le courant d’absorption Afin de mesurer le courant d’absorption d’un échantillon isolant, on le soumet à un saut de champ électrique E(t) : 0 E(t) si t 0 Eo si t 0 En effet, en t = 0, la polarisation est nulle par continuité, puisque le champ électrique qui la provoque était nul jusqu’à cet instant. On peut donc écrire : Après enclenchement du champ, le déplacement électrique est donné par : D(t) o Eo P(t) , où P(t) est la polarisation à l’instant t. D(t) o Eo t Dans un milieu linéaire, la polarisation est proportionnelle au champ électrique et de sens inverse, de sorte que l’on peut écrire : P e o Eo ( r -2 1) o Eo [A s m ] (1) 2. La variation temporelle de la polarisation est proportionnelle à l’écart qui sépare sa valeur instantanée de sa valeur limite P : dP dt k P -2 -1 P(t) [A s m s ] (2) -2 P [A s m ] (3) Cette équation admet évidemment comme solution : P(t) = Po e t -2 [A s m ] C (4) avec = 1/k . On détermine aisément les deux constantes, Po et C : et P( ) P C P(0) Po C 0 C Po rot H -2 (8) [A s m ] t ja dD dt -2 (9) -2 (10) [A m ] En l’absence de champ magnétique extérieur : ja dD dt P ja (t) [A m ] e t (1) o( r 1)Eo e t -2 [A m ] (11) Par ailleurs, la densité du courant de conduction jc est simplement donné par : jc -2 (12) -2 (13) [A m ] Eo : conductivité électrique. P [A s m ] P (5) -2 [A s m ] (6) o( r j(t) 1) e t Eo [A m ] On peut passer de la densité de courant au courant lui-même traversant une plaque isolante de section S, d’épaisseur d et de résistance R =(1/ ) (d/S), soumise à t = 0 à une différence de potentiel Uo = Eo d : I(t) -2 C P 1 e On obtient ainsi la densité totale de courant : avec : k : coefficient de proportionnalité. 1 dP P(t) k dt (7) La densité du courant d’absorption ja se déduit de l’équation de Maxwell : Hypothèses 1. À l’infini, le module de la polarisation tend vers une valeur finie : lim P(t) = P -2 [A s m ] t P(t) = P 1 e 1 R S d o( r 1) e t Uo [A] (14) … qui a la forme d’une exponentielle décroissante tendant, à l’infini, vers le courant de conduction.