
apparemment bien contrôlés, cela vaut la peine d’essayer de diminuer puis de stopper
le traitement pour vérifier s’il n’est pas possible de maintenir la rémission sans
continuer à administrer les médicaments, ce qui se produit, bien que peu
fréquemment.3
B. Chats. Moins courants que chez le chien, les diagnostics de PF ne sont pas rares
chez le chat et ils sont accompagnés d’un pronostic relativement bon. Bien qu’il
puisse être tentant d’utiliser des injections d’acétate de méthylprednisolone de longue
durée d’action (Depo Medrol®, Zoetis), la perte progressive de l’action anti-
inflammatoire du traitement vers la fin de chaque dose rend le contrôle de ce
médicament très difficile. Des doses d’induction (administrées par voie orale) de 4-5
mg/kg de prednisolone ou (et de préférence) de 0.6-2.0 mg/kg de triamcinolone,
combinée avec 0.1-0.2 mg/kg de chlorambucil peuvent être employées.
Malheureusement, l’effet myélosuppresseur important lié à l’utilisation d’azathioprine
exclut son utilisation chez le chat. Le pronostic est relativement bon si on suit le
traitement de près. Dans une série de 44 chats suivis pendant une période de 1-54
mois, l’issue était généralement favorable avec seulement 4/44 animaux morts suite
au traitement durant cette période.4
4. Autres types de pemphigus
A. Pemphigus vulgaris. Il s’agit d’une maladie rare mais grave et les animaux atteints
sont généralement systémiquement malades. Il est nécessaire et indispensable de
mettre en place un traitement agressif à base de corticostéroïdes avec de l’azathioprine
ou du chlorambucil, accompagné de l’administration d’antibiotiques à large spectre.
Si on parvient à obtenir une rémission, on essayera de diminuer les doses de
médicaments comme décrit dans le traitement du PF. Le pronostic demeure réservé
avec très peu d’animaux survivant plus de 12 mois. Un cas à l’issue fatale semble
avoir été décrit chez un chat.
B. Pemphigus érythémateux. Il s’agit d’une maladie à cheval entre le PF et le lupus,
présentant des caractéristiques des deux affections. Maladie relativement bénigne, le
pemphigus érythémateux répond en général bien à l’administration de tétracycline et
niacinamide ou de corticostéroïdes. Si les lésions sont peu étendues, on pourra avoir
recours à des corticoïdes topiques ou au tacrolimus. Il est très important d’éviter
l’exposition au soleil.
C. Éruption d’origine médicamenteuse ressemblant au pemphigus. Ces affections ont
été principalement décrites après l’utilisation de topiques antiparasitaires tels que les
combinaisons métaflumizone-amitraz (Promeris®, Zoetis, maintenant retiré du
marché ), fipronil-amitraz-S-méthoprène (Certifect®, Merial) ou, apparemment moins
fréquemment, dinotéfuran/pyriproxifène/perméthrine (Vectra 3D®, Ceva). Mais en
fait n’importe quel médicaments, n’importe quel topique peut potentiellement
provoquer une réaction indésirable. Le diagnostic est en général un diagnostic de
présomption et il n’est pas recommandé d’essayer de le confirmer par un nouveau
challenge avec le médicament car les réactions sont souvent plus importantes voir
fatales. La plupart du temps les symptômes se résolvent avec l’arrêt de
l’administration du médicament mais il arrive, dans les cas les plus graves, que