Cliquez ici pour commenter cet article JSCR 2010 • Volume 20, Numéro 4 11
Lupus néonatal
Conférencier : Dr Earl Silverman
Objectifs didactiques :
1. Comprendre les auto-anticorps associés au lupus
érythémateux néonatal (LÉN).
2. Déterminer qui sont les candidates au dépistage durant la
grossesse et le moment d’y recourir.
3. Comprendre que le LÉN est plus qu’un bloc cardiaque
congénital.
Résumé :
On observe le lupus érythémateux néonatal (LÉN) quand les
anticorps anti-Ro et/ou anti-La maternels franchissent la bar-
rière transplacentaire, avec les maladies qui s’ensuivent chez le
fœtus/nouveau-né. La complication la plus significative est un
bloc cardiaque congénital complet. Il est plus étroitement lié
aux anticorps anti-Ro52, bien que d’autres spécificités aient été
impliquées. Les recommandations actuelles incluent le dépis-
tage de toutes les grossesses à risque au moyen d’échocardio-
grammes fœtaux en série et le recours aux corticostéroïdes fluo-
s si un bloc cardiaque s’installe.
Dans l’ensemble, avec le LÉN, l’atteinte non cardiaque est
plus courante que l’atteinte cardiaque. Une atteinte cutanée
s’observe chez 15 % à 25 % des enfants atteints de LÉN.
L’érythème dû au LÉN tente à être photosensible, mais est par-
fois présent à la naissance et affecte plus souvent le pourtour
des yeux et non la zone malaire. On note une élévation asymp-
tomatique des tests de fonction hépatique dans 10 % à 25 % des
cas de LÉN. Une légère hépatomégalie est parfois présente (les
manifestations hématologiques courantes sont la neutropénie et
la thrombocytopénie). L’atteinte hématologique est presque tou-
jours asymptomatique.
Les manifestations neurologiques du LÉN incluent :
hydrocéphalie, anomalies non spécifiques de la substance
blanche, calcification des noyaux gris centraux et vasculopathie.
La caractéristique la plus inhabituelle du LÉN est la chon-
drodysplasie (ou dysplasie épiphysaire) ponctuée.
Cette présentation passera en revue ces manifestations et le
dépistage des auto-anticorps.
Grossesse et maladies rhumatismales
Présidents : Dre Stephanie Ensworthy (SCR) et Dr Miguel Angel Saavedra (CMR)
Médicaments durant la grossesse et l’allaitement
Conférencière : Dre Stephanie Keeling
Objectifs didactiques :
1. Revoir les données existantes sur l’innocuité et l’utilisation
des médicaments anti-rhumatismaux.
2. Faire le lien entre l’expérience clinique et les évaluations de
l’innocuité des médicaments (p. ex., les catégories de la FDA
des États-Unis).
3. Faire le point sur quelques médicaments anciens et
nouveaux pour le traitement des maladies rhumatismales et
leur rôle durant la grossesse et l’allaitement.
Résumé :
De nombreuses maladies rhumatismales peuvent affecter les
femmes fertiles et la prudence s’impose lors de l’emploi de
médicaments durant cette période en raison de leurs effets possi-
bles sur la mère et le bébé. Souvent, les patientes atteintes de poly-
arthrite rhumatoïde (PR) voient leur état s’améliorer et certaines
entrent en rémission au second trimestre, mais le phénomène
n’est pas généralisé et les patientes atteintes de maladies comme
le lupus ont une évolution moins prévisible durant la grossesse.
Les corticostéroïdes demeurent au cœur du traitement chez la
patiente souffrant d’une maladie rhumatismale lors de la grossesse
et l’allaitement. Parmi les autres médicaments d’usage courant,
mentionnons l’hydroxychloroquine et la sulfasalazine, même si la
FDA les classe dans la catégorie B ou inférieure. Malgré leur effi-
cacité, des médicaments sont sous-utilisés chez la patiente
enceinte souffrant de maladie rhumatismale, ce sont les sels d’or
et l’azathioprine. L’utilisation des anti-TNF-αdurant la grossesse
n’est pas clarifiée et on les cesse généralement lorsque la femme
devient enceinte. Les immunoglobulines intraveineuses (IGIV)
peuvent être prometteuses pour ce qui est de réduire les poussées
de lupus érythémateux disséminé (LÉD) de modérées à graves
durant la grossesse.
On connaît le potentiel tératogène de certains agents, dont le
méthotrexate, la léflunomide et le mycophénolate mofétil : il faut
en cesser l’usage pendant une période spécifique à chacun avant
toute tentative de concevoir. Les inhibiteurs de l’enzyme de con-
version de l’angiotensine et les bloqueurs des récepteurs de l’an-
giotensine prescrits dans les cas de la crise rénale scléroder-
mique sont contre-indiqués durant la grossesse. On considère
que l’héparine de bas poids moléculaire et l’aspirine à faible dose
sont sécuritaires dans le syndrome des anticorps antiphospho-
lipides, alors que la warfarine est contre-indiquée. Les données
sur les agents biologiques plus récents sont limitées.
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