- En règle générale, la durée du traitement doit être maintenue aussi courte que possible. En cas de traitement chronique, une
surveillance médicale est recommandée (voir Posologie et mode d'emploi). Pour obtenir le contrôle de la maladie, la dose la plus faible
possible devrait être administrée et lorsque la réduction de la dose est possible, elle doit être progressive. L'arrêt d'un traitement au
long cours doit également être effectué sous surveillance médicale (arrêt progressif, évaluation de la fonction corticosurrénale). Les
principaux symptômes d'insuffisance corticosurrénale sont l'asthénie, l'hypotension orthostatique et la dépression.
- Pour les patients traités aux corticostéroïdes et sujets à un stress inhabituel, une augmentation de la dose de corticostéroïdes à action
rapide est indiquée avant, pendant et après la situation de stress.
- Les corticostéroïdes peuvent masquer certains signes d'infection et de nouvelles infections peuvent survenir durant leur utilisation. Une
diminution de la résistance et une difficulté à localiser l'infection peuvent être observées lors de l'utilisation de corticostéroïdes.
Des infections dues à des pathogènes tel que bactéries, virus, champignons, protozoaires ou vers à un endroit quelconque de
l’organisme peuvent être associées à l'utilisation de corticostéroïdes, qu'ils soient administrés seuls ou combinés à d'autres
immunosuppresseurs exerçant un effet sur l'immunité cellulaire, l'immunité humorale ou l'activité des neutrophiles. Ces infections peuvent
être modérées, sévères ou même fatales dans certains cas. Il se produit d'autant plus d'infections que la dose de corticostéroïde
augmente.
- L'administration de vaccins à base de virus vivant atténué est contre-indiquée chez les patients qui reçoivent des doses
immunodépressives de corticostéroïdes. Les vaccins inactivés et les vaccins obtenus biogénétiquement peuvent par contre être
administrés à ces patients. La réaction thérapeutique à ces vaccins peut cependant diminuer ou ils peuvent même s'avérer inefficaces.
Chez les patients qui reçoivent des doses non immunosuppressives de corticostéroïdes, les procédures d'immunisation nécessaires
peuvent être entreprises.
- L'utilisation de MEDROL en cas de tuberculose active doit être limitée aux cas de tuberculose fulminante ou disséminée dans lesquels
le corticostéroïde est associé à un traitement antituberculeux adéquat. Une surveillance étroite des patients souffrant de tuberculose
latente ou de réaction tuberculinique positive, s'impose, car une corticothérapie peut entraîner une réactivation de la maladie. Durant un
traitement prolongé aux corticostéroïdes, ces patients doivent recevoir une chimioprophylaxie.
- La littérature n'est pas unanime quant à imputer aux corticostéroïdes la responsabilité de l'apparition d'ulcères peptiques en cours de
traitement. Cependant, le traitement glucocorticoïde peut masquer les symptômes de l'ulcère peptique de telle sorte qu'une perforation
ou une hémorragie peut se produire sans douleur significative.
- Les réactions de défense de l'organisme sont altérées chez les patients recevant des doses élevées de glucocorticoïdes et cet effet
accroît la sensibilité aux infections fongiques ainsi qu'aux infections bactériennes et virales.
- L'insuffisance corticosurrénalienne provoquée par le médicament peut être minimisée par une réduction graduelle de la posologie. Ce
type d'insuffisance relative peut se poursuivre pendant plusieurs mois après l'arrêt du traitement.
C'est pourquoi un traitement hormonal devrait être réinstauré dans toute situation de stress se produisant durant cette période. La
sécrétion minéralocorticoïde pouvant être altérée, du sel et/ou un minéralocorticoïde devraient être administrés simultanément.
- Un effet accru des corticostéroïdes est observé chez les patients souffrant d'hypothyroïdie et chez ceux souffrant de cirrhose.
- Les corticostéroïdes doivent être utilisés avec prudence en cas de colite ulcéreuse non spécifique s'il y a risque de perforation
imminente, d'abcès ou autre infection pyogène. Il faut également être prudent en cas de diverticulite, d'anastomoses intestinales
récentes, d'ulcère peptique actif ou latent, d'insuffisance rénale, d'hypertension, d'ostéoporose ou de myasthénie grave.
- Des thromboses, y compris des thromboembolies veineuses, ont été rapportées avec la prise de corticostéroïdes. En conséquence,
les corticostéroïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients qui présentent des troubles thromboemboliques ou qui y sont
prédisposés.
- Effets hépatobiliaires : des affections hépatobiliaires ont été rarement rapportées, et étaient réversibles dans la majorité des cas à
l’arrêt du traitement. Une surveillance adéquate est par conséquent requise.
- Lors de l'interprétation d'un certain nombre de tests biologiques et de paramètres (notamment les tests cutanés et le dosage des
hormones thyroïdiennes), il convient de tenir compte de la corticothérapie.
- Il n'existe pas de preuves que les corticostéroïdes sont mutagènes, cancérigènes ou ont un effet sur la fécondité.
- La survenue d'un sarcome de Kaposi a été rapportée chez des patients traités par corticostéroïdes. L'arrêt du traitement par
corticostéroïdes peut donner lieu à une rémission clinique.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
INTERACTIONS DESIREES
- Dans le traitement d'une méningite tuberculeuse avec blocage méningé menaçant ou existant, la méthylprednisolone est administrée en
association avec des tuberculostatiques appropriés.
- Dans le traitement des affections néoplasiques telles que la leucémie et les lymphomes, la méthylprednisolone est généralement utilisée
en association avec des agents alkylants, des antimétabolites et des alcaloïdes de la pervenche.
INTERACTIONS INDESIRABLES
- L'association de glucocorticoïdes avec des médicaments ulcérogènes (salicylés, anti-inflammatoires non stéroïdiens, par exemple)
augmente le risque de complications gastro-intestinales.
- Les glucocorticoïdes peuvent augmenter la clairance rénale des salicylés.
Cela peut entraîner une diminution des taux de salicylés et une toxicité du salicylé lorsque l’administration de corticoïdes est arrêtée.
- La combinaison de glucocorticoïdes et de diurétiques thiazidiques augmente le risque d'intolérance au glucose et renforce le risque
d'hypokaliémie.
- Les glucocorticoïdes peuvent accroître les besoins en insuline ou en hypoglycémiants oraux des diabétiques.
- L'administration de vaccins à base de virus vivant atténué est contre-indiquée chez les patients qui reçoivent des doses
immunodépressives de corticostéroïdes. Les vaccins inactivés et les vaccins obtenus biogénétiquement peuvent par contre être
administrés à ces patients. La réaction thérapeutique à ces vaccins peut cependant diminuer ou ils peuvent même s'avérer inefficaces.