Immunothérapies anti-tumorales Christine Sedlik, Laboratoire d'immunologie et Inserm U932, Institut Curie • Quelques rappels d'immunologie • Rationel pour l’immunothérapie anti-cancer • Différentes stratégies • Immunomonitoring • Exemples de développements précliniques à l'Institut Curie • Modèles animaux pour tester les immunothérapies 1- Quelques rappels d'immunologie Reconnaissance de l'antigène Capture et dégradation de l’antigène Reconnaissance de l'antigène à partir de cellules tumorales cellule tumorale: CMH classe I + CMH classe II gent L’antigène provient de l’intérieur de la cellule CPA: CMH classe I + CMH classe II+ Capture et dégradation de - Antigène soluble - Cellules tumorales Légende: 7. Recrutement et activation d’effecteurs de l’immunité innée et adaptative Granulocyte neutrophile Macrophage Granulocyte éosinophile Cellule dendritique Cellule NK 1. Recrutement des cellules du système immunitaire inné tumeur 2. Capture des cellules tumorales mortes et débris cellulaires Lymphocyte T CD8+ Lymphocyte B produisant des anticorps Lymphocyte T CD4+ Peptides antigéniques 6. Migration vers la tumeur des effecteurs CD4+ et CD8+ 5. Prolifération et activation des lymphocytes T CD4+ et CD8+ 3. Migration des cellules dendritiques vers les ganglions lymphatiques et apprêtement des peptides antigéniques sur les molécules du CMH 4. Reconnaissance de l’antigène par les lymphocytes T CD4+ et CD8+ exprimant le bon TCR Ganglion lymphatique Rationel pour l’immunothérapie anti-tumorale • 1909 : Paul Ehrlich prédit que le système immunitaire contrôle la croissance des carcinomes • 1957-1970 : Burnet and Thomas expose leur théorie de l’immunosurveillance : « les néo-antigènes spécifiques de tumeur peuvent induire une réaction immunitaire efficace qui éliminerait le cancer en développement. Les cellules sentinelles dépendantes du thymus surveillent constamment les tissus de l’hôte pour l’apparition de nouvelles cellules transformées » Lymphocyte-deficient mice are highly susceptible to MCA-induced tumour development Days post MCA treatment Shankaran et al. Nature 2001 Rationel pour l’immunothérapie anti-tumorale • 1909 : Paul Ehrlich prédit que le système immunitaire contrôle la croissance des carcinomes • 1957-1970 : Burnet and Thomas expose leur théorie de l’immunosurveillance : « les néo-antigènes spécifiques de tumeur peuvent induire une réaction immunitaire efficace qui éliminerait le cancer en développement. Les cellules sentinelles dépendantes du thymus surveillent constamment les tissus de l’hôte pour l’apparition de nouvelles cellules transformées » • augmentation de la fréquence des cancers en cas d’immunosuppression: chez les patients immunodéprimés (déficits immunitaires congénitaux, SIDA, traitements immunosuppresseurs): augmentation des cancers (sarcome de Kaposi, lymphome B-EBV… ) chez les patients traités par immunosuppresseurs pour les transplantations d’organes: sur 20 ans, 40% développent un cancer (corrélé à la dose d’imm.suppresseurs et à la molécule) (Stallone N Eng J Med 2005) • théorie de l’immunoediting (R. Schreiber et al.) théorie de l’immunosurveillance et immunoediting Dunn G.P…Schreiber R.D. 2004 Immunity phase infra-clinique phase clinique 15-20% of cancers Réponse immune et cancer • Réponses immunes naturelles contre des Ag de tumeurs donc le système immunitaire « voit » les tumeurs: – patients atteints de mélanome: des régressions spontanées et vitiligo (réponse d’autoimmunité anti-mélanocyte) – Présence d'anticorps de type IgG contre les Ag tumoraux (p53, HER2/neu, Muc 1, GD2, NY-ESO1, HU, Cyclin B1, c-myc, IMP1, Koc, p62, survivin) dans le serum des patients cancéreux = traduit des réponses B et CD4 – Présence de lymp T CD4 et/ou T CD8 dans le sang ou les TIL de patients (Cancer-testis antigen: Mage family, NY-ESO1 // Tumor differentiation antigens: Melan A, Tyrosinase, PSMA // Self antigens: Muc 1, HER-2/neu, Proteinase 3, survivin // Viral Ag) Réponse immune et cancer • Réponses immunes naturelles contre des Ag de tumeurs donc le système immunitaire « voit » les tumeurs: – patients atteints de mélanome: des régressions spontanées et vitiligo (réponse d’autoimmunité anti-mélanocyte) – Présence d'anticorps de type IgG contre les Ag tumoraux (p53, HER2/neu, Muc 1, GD2, NY-ESO1, HU, Cyclin B1, c-myc, IMP1, Koc, p62, survivin) dans le serum des patients cancéreux = traduit des réponses B et CD4 – Présence de lymp T CD4 et/ou T CD8 dans le sang ou les TIL de patients (Cancer-testis antigen: Mage family, NY-ESO1 // Tumor differentiation antigens: Melan A, Tyrosinase, PSMA // Self antigens: Muc 1, HER-2/neu, Proteinase 3, survivin // Viral Ag) • Le système immunitaire est rarement spontanément efficace notamment par les mécanismes de tolérance active car la tumeur = tissu normal (souvent!) Immunothérapie des tumeurs définition: Stratégie thérapeutique qui vise à stimuler/renforcer le fonctionnement du système immunitaire, pour lui permettre de reprendre le dessus contre le cancer. Ces traitements n’agissent pas directement sur les cellules tumorales. Approches thérapeutiques très variées: - passsive: Acs monoclonaux - active: induction de réponses immunitaires: - stimulation globale du système immunitaire (cytokines), - vaccination thérapeutique spécifique d’antigène. Immunothérapie des tumeurs Traitement préventif = avant que la pathologie ne soit détectée vaccination classique contre les maladies infectieuses, rarement possible pour les cancers SAUF pour les cancers viro-induits (env. 15% des cancers) Efficacy of anti-HPV prophylactic vaccines in patients negative for HPV16 and 18 at inclusion Gardasil (Merck) : HPV6,11,16,18 External anogenital and vaginal lesions Cervical lesions Vaccine group Placebo 0 60 0/2241 65/2258 (Garland SM N Engl J Med 2007) Cervarix (GSK) : HPV16, 18 CIN2+with HPV16 or HPV18 DNA in lesion Long lasting Infection (> 12 months ) (Paavonen J Lancet 2007) Vaccine group 2 * 11/3386 Placebo 21 46/3437 Immunothérapie des tumeurs Traitement préventif = avant que la pathologie ne soit détectée vaccination classique contre les maladies infectieuses, rarement possible pour les cancers SAUF pour les cancers viro-induits (env. 15% des cancers) Efficacy of anti-HPV prophylactic vaccines in patients negative for HPV16 and 18 at inclusion Gardasil (Merck) : HPV6,11,16,18 External anogenital and vaginal lesions Cervical lesions Vaccine group Placebo 0 60 0/2241 65/2258 (Garland SM N Engl J Med 2007) Cervarix (GSK) : HPV16, 18 CIN2+with HPV16 or HPV18 DNA in lesion Long lasting Infection (> 12 months ) Vaccine group 2 * 11/3386 Placebo 21 46/3437 (Paavonen J Lancet 2007) Traitement thérapeutique = lorsque la tumeur est déjà établie, stade variable Différentes stratégies d’immunothérapie des tumeurs • Transfert d’effecteurs – Anticorps (pourrait aussi générer indirectement une réponse cellulaire) – Lymphocytes T CD8 ou CD4: lymphocytes spécifiques de la tumeur du patient prélevés et amplifiés ex vivo ± activation, avant d’être re-injectés au patient. Des réponses encourageantes sur des grosses tumeurs • Immunothérapie non-spécifique d’antigène pour augmenter l’activité globale du système immunitaire – IL-2, IFN-… Efficace dans certains cas mais beaucoup d'effets IIaires • Immunothérapie spécifique d’antigènes tumoraux pour générer une réponse immune – Réponse cellulaire nécessaire – Identification des antigènes tumoraux, choix des Ag préférentiellement tumeur spécifique – choix du système vaccinal – Suivi de la réponse anti-tumorale (= immunomonitoring) Anticorps monoclonaux • • • l’Ag cible est exprimé - à la surface des cellules tumorales, - spécifiquement sur les tumeurs les Ac sont ± humanisés à partir d’Ac produits chez la souris efficacité prouvée et certains en traitement clinique: – – – – – – • Trastuzumab = Herceptine® : anti-Her2/neu (cancer du sein) Rituximab: anti-CD20 (lymphomes B folliculaires) Cetuximab (Erbitux®): anti-EGF-R1 (carcinome du colon) bevacizumab, Avastin®: anti-VEGF-A (cancer du colon metastatique) gemtuzumab: anti-CD33, Alemtuzumab: anti-CD52 (Acute Myeloid Leukemia) ) ipilimumab: anti-CTLA4 (mélanome) le dernier approuvé par la FDA… mécanismes d’action: - Effet direct: * blocage du récepteur d'un facteur de croissance * Induction d'un signal d'apoptose - Effet indirect: * médié par le complément * ADCC (macrophages, NK), autres médiateurs de l'immunité innée Anticorps monoclonaux développement en cours: - comme agent de ciblage de la tumeur: Ac conjugués à des agents cytotoxiques ou des radioisotopes - Nouveaux anticorps contre de nouvelles cibles (J.M. Richert. mAbs 2011, 3:76) - La cible pourrait être soluble ou de localisation intracellulaire et pas seulement membranaire (K. Guo et al. Sci Transl Med 2011, 3:99ra85) - Anticorps bivalent (anti-CD3 et anti-cible tumeur spécifique) - Association anticorps et thérapeutiques conventionnelles (radiotherapie, chimiotherapie) Immunothérapie spécifique d’Ag de tumeurs: vaccination thérapeutique DLN V Vaccin Méta. DLN T Tumeur • Antigène doit être exprimé par la tumeur sous une forme visible par le système immunitaire: expression de complexes HLA-peptide spécifique des antigènes tumoraux par les cellules tumorales ou le stroma • But de la vaccination: – Générer une réponse CD4 – Générer une réponse CD8 cytotoxique – Les effecteurs doivent aller dans la tumeur ou les métastases – Les effecteurs doivent être efficaces et absence de suppression – La tumeur doit être reconnue et sensible aux effecteurs vaccination thérapeutique: différentes stratégies cellules dendritiques: différenciées ex vivo et chargées avec du lysat tumoral du patient (syngénique) ou une lignée tumorale allogénique ou des peptides ou du RNAm ou des exosomes… vecteurs viraux: plutot assez immunogènes mais reponses importantes contre le vecteur viral, problème de sécurité protéines recombinantes: induit de bonnes réponses Ac mais peu de réponses cellulaires T CD8 peptides courts (correspondants aux epitopes minimum des antigènes): peu immunogènes, suit la restriction HLA de chaque patient, mais peu couteux long peptides: les épitopes CD4 et CD8 sont contenus dans le même peptide pour être plus efficace que les peptides séparés ADN: à nouveau prometteur grâce à l’amélioration des technologies de transfection in vivo … vaccination thérapeutique: différentes stratégies cellules dendritiques: différenciées ex vivo et chargées avec du lysat tumoral du patient (syngénique) ou une lignée tumorale allogénique ou des peptides ou du RNAm ou des exosomes… développement de cellules dendritiques pour l’application thérapeutique vecteurs viraux: plutot assez immunogènes mais reponses importantes contre le vecteur viral, problème de sécurité patient avec tumeur monocytes protéines recombinantes: induit de bonnes réponses Ac mais peu de réponses + cytokines cellulaires T CD8 Différentiation Ex-vivo des CD (correspondants aux epitopes minimum des antigènes): GM-CSF + IL-4 peptides courts suit la restriction HLA de chaque patient, mais peu couteux peu immunogènes, + antigène(s) tumoral long peptides: Réinjection les épitopes CD4 et CD8 sont contenus dans le même peptide des CD autologues pour être plus efficaceex-vivo que les peptides séparés CD chargées manipulées ADN: à nouveau prometteur grâce à l’amélioration technologies de transfection + signal de des maturation in vivo TNF-a, CD40L … CD matures chargées vaccination thérapeutique: différentes stratégies cellules dendritiques: différenciées ex vivo et chargées avec du lysat tumoral du patient (syngénique) ou une lignée tumorale allogénique ou des peptides ou du RNAm ou des exosomes… vecteurs viraux: plutot assez immunogènes mais reponses importantes contre le vecteur viral, problème de sécurité ADN: à nouveau prometteur grâce à l’amélioration des technologies de transfection in vivo protéines recombinantes: induit de bonnes réponses Ac, des réponses CD4 mais peu de réponses cellulaires T CD8 peptides courts (correspondants aux epitopes minimum des antigènes): peu immunogènes, suit la restriction HLA de chaque patient, mais peu couteux long peptides: les épitopes CD4 et CD8 sont contenus dans le même peptide pour être plus efficace que les peptides séparés amélioration par le ciblage vers les DC (couplage Ag/anti-DEC205, /anti-DC-SIGN, /toxines (CyaA, Shiga toxine)) Néanmoins, la plupart des vaccins utilisant des peptides ou protéines n’induisent pas de réponses T CD8 cytotoxiques suffisantes, Adjuvants nécessaires pour augmenter l’efficacité de nombreux vaccins antigène-spécifique, augmentation du recrutement et /ou de l’activation des CPA: - huile minérale (IFA, Montanide) - cytokines: GM-CSF, IFN-a - anti-CD40 - ligands de Toll-like-recepteurs: - CpG -poly-IC comparaison d’adjuvant associé à un vaccin peptidique CD8+ T-cell responses against tyrosinase 368-376(370D) peptide in HLA*A0201+ melanoma patients dérivé végétal, saponine-like Schaed S.G. Clin Cancer Res 2002, 8:967. Immunothérapies actives : quelques exemples le 1er vaccin therapeutique anti-cancer autorisé par la FDA produit par une société privée Sipuleucel-T (Provenge® de Dendreon): pour les cancers de la prostate métastatiques hormono-resistants, PBMC autologues du patient activés ex vivo avec la proteine de fusion Ag tumoral (PAP)/ GMCSF, puis re-injection au patient (contient des CPA et des effecteurs) essai de phase III: vaccin contre placebo, peu de regression tumorale et pas de benefice sur la progression sans tumeur MAIS « overall survival » de 4,1 mois patients Kantoff et al. New Engl. J .Med. 2010, 363:411 Les lymphocytes T peuvent exprimer des récepteurs inhibiteurs expliquant leur incapacité à répondre Immunothérapies actives : quelques exemples blocage de CTLA-4 par anticorps, approuvé depuis sept. 2011 Ipilumimab (Bristol-Myers Squibb): pour les mélanomes métastatiques - aucun effet de l’Ag tumoral (gp100) - presque doublement de la survie à 1 an ou 2 ans - des patients encore en vie à 4,5 ans Hodi F.S. et al. New Engl. J .Med. 2010, 363:711 Pourquoi l’immunothérapie n’a pas plus de succès ? - les cellules tumorales développent des mécanismes d’echappement au SI (perte d’expression des CMH classe I…) - de nombreux mécanismes sont capables de bloquer l’activation du système immunitaire Lizee, G. et al. Clin Cancer Res 2007 comment améliorer l’ immunothérapie ? • induction de réponses cellulaires T CD4 / T CD8 et production d’Ac mais aussi: • Association à des inhibiteurs des mécanismes de suppression ou de résistance (blocage de CTLA4 ou PD-1, déplétion des Treg ou des macrophages suppresseurs, etc…) • identifier de nouveaux adjuvants • déterminer les meilleures doses / meilleur calendrier de traitement (approche différente des traitements de cancers par les chimiothérapies) • sélectionner les patients les plus appropriés à chaque immunothérapie (étude des « signatures moléculaires » des cancers suggérant des traitements personnalisés) • association de l’immunothérapie avec chimiothérapie ou radiothérapie (dites thérapies conventionnelles) • association de l’immunothérapie avec les « petites molécules » ciblant des voies de signalisation (inhibiteur de tyrosine kinase…) comment mesurer l’efficacité de l’ immunothérapie ? Monitoring de la réponse immune anti-tumorale spécifique • But: – Avant traitement : existe-t-il des lymphocytes T spécifiques ? – Après traitement : leur fréquence ou leurs caractéristiques sont elles modifiées? – Comprendre les raisons des succès et des échecs des immunothérapies • De nombreuses questions – Où ? Sang, tumeur, ganglion drainant, site d'injection du vaccin – Quand ? 7, 21 40 jours après immunisation ? – Quelle type de réponse : CTL, lymphokine (TNF, IFNg, IL-2) – Quelle technique : sensibilité / spécificité – Affinité des TCR détectés Monitoring de la réponse immune anti-tumorale spécifique • Fréquences des lymphocytes T antitumoraux sont 100 à 10000 fois plus faibles que pour les réponses antivirales !!! donc diffile à détecter • Techniques classiques non adaptées: • Mesure de la prolifération lymphocytaire • Tests de cytotoxicité • Techniques modernes pas toujours assez sensible • Tétramères • Elispot • Immuno-fluorescence intra-cytoplasmique pour les cytokines, captures des cytokines et billes magnétiques • Microcultures (pseudo-dilution limite) • Expansion des précurseurs pendant 15 jours: les effecteurs peuvent ils proliférer in vitro ? • Technique très lourde: un prélèvement = 3 semaines pour 1.5 technicien • lecture en tétramère • Nécessité de consensus techniques internationaux pour comparer les essais cliniques tetramères fluorescents miment les complexes CMH-peptide et lymphocytes T CD8 de la spécificité cherchée reconnaissent : les Utilisation de tétramères ELISPOT •détection du nombre de cellules produisant une cytokine • Sur lymphocytes totaux + peptides • Sur Lymphocytes CD8 ou CD4 purifiés + APC + peptides Cellules Culture llll Révélation llll Anti-IFN- coaté 2 105 lympT déposés bruit de fond 3-10 spots sensibilité = 1/10 000 max Monitoring of CD4+ T cell responses cells • Intracellular cytokine analysis antigen FACS assay stimulation Inhibition of vesicular transport Permeabilize, add MoAbs + cells antigen • ELISPOT Sensitivity of detection : 5x10-5 • Cytokine Secretion Assay Coat antibody and add immune cells cells Diapo fournie par P. Van Der Brugen Cytokine release and capture Add biotinylated antibody and avidin-enzyme conjugate analysis antigen stimulation labeling with Cytokine Catch Reagent secretion period fluorescent labeling Principe des microcultures pour amplifier des lympT Ag-spécifiques très rares Immunothérapies actives à l'Institut Curie • essais cliniques chez les patients: – Vaccination par peptides courts (8-9 AA) dans les mélanomes cutanées et oculaires (achevé, pas de réponses cliniques corrélées à une réponse immune) - Longs peptides dans les cancers du col utérin • Développement préclinique pour le mélanome oculaire – D'un long peptide chimérique – De vaccination ADN • Validation de ces stratégies en utilisant des modèles animaux pertinents Why long peptides? Long peptides advantages: • MHC class I and II epitopes on the same molecule and presented on the same APC • CD4 display anti-tumor activity • CD4 help is necessary for CD8 effector functions • Endocytosis and intracellular processing leading to preferential presentation by the "best" APC: Dendritic cells • Easy and « cheap »(?!) production for clinical applications •Based on the experience from K. Melief (Leiden, Netherlands) •13 overlapping 27-33 AA HPV 16 E6 et E7 peptides • Montanide Isa 51 (only emulsion, not an immune adjuvant) • 4 injections ex: Protéine E6 d'HPV 16 9 peptides synthétiques de 25 à 32 AA et se recouvrant de 14 AA •Good tolerance with some clinical responses ( Advanced cervical cancer (48 pts): 1 CR (26 mo), several >18 mo SD, VIN (19 evaluable patients): 12 complete long lasting CR, 4 PR, 3 PD, Cervical cancers (adjuvant setting): on-going) • and Immune responses (multi-epitopic and multi-cytokine immune responses, Strong CD4 responses, smaller CD8 responses, Increase in Treg numbers: to be confirmed) C. Melief unpublished results The Curie Experience: Early recurrence of cervical cancer D7 D0 D49 D91 D133 D161 Leucopheresis Leucopheresis 300 µg/peptide 100 µg/peptide 100 µg/peptide 100 µg/peptide SC in Montanide Isa 51 PBMCs Freezing -> 84 amp. 20 x 10.6 cell Proliferation assay : Peptides HPV16 E6/ E7 Influenza MRM • 4 inclusions • No clinical response Proliferation assay IFN-g Elispots : Peptides HPV16 E6/ E7 Influenza MRM E6 E7 FLU Pool 4 Pool 3 E7 Pool 2 Pool 1 77 71 61 51 E6 41 31 21 11 1 neg 0 131 Pool 4 Pool 3 Pool 2 Pool 1 77 71 61 51 41 31 21 11 1 neg 137 121 111 101 91 81 71 61 51 41 31 21 11 131 0 137 121 111 101 91 81 71 61 51 41 31 21 11 8 x 104 1 neg cpm 8 x 104 1 neg cpm Proliferative response Pre vacc. 104 FLU Post vacc. 104 IFN- vaccinal response: D0 2 x 10.5 cell/96 wells in SYN-H long peptides: 5 µg/ml proteins: 20 nM protein Peptides(22 AA) spots / 2.105 PBMCs 50 50 0 E6 E7 MRM spots / 2.105 PBMCs 250 - POST ELISPOT measurement of specific spots 200 250 PRE 24H 0 E6 overlapping long peptides E7 overlapping long peptidesNS 200 50 50 - 0 E6 E7 MRM 0 E6 overlapping long peptides E7 overlapping long peptides NS Immunomonitoring long peptide HPV trial • Strong immune response in 4 out 4 patients: 1/1 000 > f > 1/10 000 • Proliferation • Th1 et Th2 lymphokine secretion • Multiple epitopes. • Mostly CD4, can be measured ex vivo • No detectable CD8 response when using 22 AA peptides • No in vitro presentation? • Not detectable because of the strong CD4 response? • True absence of response? Pre-clinical validation of chimeric long peptide to vaccinate patients with metastatic ocular melanoma LP48 CD8 epitope NA17-A 1-11 * expressed in 50% of melanomas 100% of occular melanomas *HLA-A2 restricted *coded by a cryptic promotor located in an intron CD4 epitope EBV derived * viral antigen, non tumoral * recognized in several HLA haplotypes: DR52a, 52b, 52c, DR7, DQ2, DQ7, DR1, DR16 * epitope recognized by 40% of EBV seropositives donors * could activate memory CD4 TH1 cells * not detected at mRNA level in normal tissues Is our synthetic peptide LP48 a good candidate for tumor vaccine? 1/ presentation of the long peptide to CD4 T cells ? Done to CD8 T cellsDone ? 2/ Is the long peptide able to induce in vitro priming of naive T cells? Done 3/ in vivo immunogenicity of the long peptide using human HLA transgenic mice: Done 4/ Improving the immunogenicity of the long peptide by covalent linkage Ongoing to TLR ligand(s) 5/ Testing the anti-tumor activity using a spontaneous tumor model expressing the human tumor Ag in an human MHC context In preparation immunogénicité In vivo du long peptide Na-17 modèle experimental: Ag tumoral humain (Na-17) à injecter dans des souris pour évaluer la réponse immune donc nécessité d’utiliser des souris exprimant des CMH humaines: A2+/DR1+ murine MHC KO CD8/CD4 Long peptide Day 0 Day 14 Day 21 Spleen Day 28 Directly ex vivo: + in vitro restimulation: tetramer, -IFN tetramer, -IFN In vivo immunization with Na-17 long peptide in A2+/DR1+ murine MHC KO mice 0.16 3.82 8.08 1.24 tetramer-Na17/A2 0.21 CD8 Ex vivo CD8 PBS -IFN 2.02 5.08 0.68 Couplage covalent du long peptide à des ligands de TLR CpG oligo, TLR-9 ligand Or Pam3CysS lipid, TLR-2 ligand Or Flagellin (TLR-5 ligand) or Poly IC (TLR-3 ligand) LP48 increase of DC maturation increase of specific CD4 or CD8 T cells activation by CpG-LP conjugate en cours… DNA vaccination • Flexibility of the sequence, several constructs can be easily associated (containing several antigens ± targeting sequences) • Easily produced commercially. Cost efficient (relatively) • More secure than viral vectors • Administration with electroporation was shown to be 10 to 50 fold more efficient than naked DNA • combination with chemotherapy to increase the antitumor efficacy If efficiency high enough, the dose required for efficacy in mice could be transposed to humans… Pre-clinical evaluation of the vaccine for antitumor responses is required to define the optimal combination 1/ Transplantable tumor systems (cell lines) • Advantages: – – – – • Ag is well defined (transfected) Ag is expressed only by the tumor cells Availability of Ag specific TCR Tg cells Easy, synchroneous tumors, rapid growth Problems: – – – – Genetic differences (minor Histocompatibility Ags) with the host mouse Tumor graft starts with thousands cells Vasculature is different from spontaneous tumors At the time of implantation • Traumatism • Ag release • Leading to immune activation Pre-clinical evaluation of the vaccine for antitumor responses is required to define the optimal combination 1/ Transplantable tumor systems (cell lines) • Advantages: – – – – • Ag is well defined (transfected) Ag is expressed only by the tumor cells Availability of Ag specific TCR Tg cells Easy, synchroneous tumors, rapid growth Problems: – – – – Genetic differences (minor Histocompatibility Ags) with the host mouse Tumor graft starts with thousands cells Vasculature is different from spontaneous tumors At the time of implantation • Traumatism • Ag release • Leading to immune activation 2/ Induced spontaneous tumors • Advantages: – – • more relevant to physiological tumors: tumor architecture and vascularization no artefact due to the graft of a great number of “exogenous” cells Problems: – – - No identified antigen Expression of the oncogenic Ag (when immunogenic) long time lapse to the development of a detectable tumor induced spontaneous tumor: Conditional activation of oncogenic K-ras genetically modified mice +/* Lung (inhale) K-rasLSL strain 1 STOP * 1 Cre-mediated recombination 1 * 1 Expression of oncogenic K-ras and lung tumorigenesis CRE New induced spontaneous tumor systems expressing nominal antigens (T. Jacks lab, MIT, Boston) STOP K-RasG12D p53 SIN-LTR Luciferase antigen intranasal administration Lentivirus Lung tumors with luciferase and Ag expression K-RasG12D Cre W SIN-LTR Acknowledgments Institut Curie / INSERM U932 • • • • • • • Alexandra Jacquet Nathalie Joncker Julie Helft Hiroshi Kitamura Lea Torrieri Heloïse Flament Virginie Premel • • • • • • Christine Sedlik Jordan Denizeau Philippe de la Rochere James Vigneron Isabelle Peguillet Delphine Robert Collaborators T. Jacks (MIT) A. Cheung M. Dupage J. Disanto (Pasteur) M. Albert (Pasteur)