Manoir Mauvide-Genest Quand cuisine rime avec médecine Les

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Manoir Mauvide-Genest ©2010
1451, Chemin Royal, St-Jean (Québec) G0A 3W0
Manoir Mauvide-Genest
Quand cuisine rime avec médecine
Les jardins en Nouvelle-France
Samuel de Champlain fut le premier à planter un potager en Nouvelle-France.
En 1608, il fit aménager des jardins près de son habitation de Québec. Dans ses
écrits, il nous informe que ceux-ci sont : « bien garnis d’herbes potagères de
toutes sortes, avec de forts beau bled d’inde, et du froment, seigle et orge, qu’on
avoit semé et des vignes que j’y avois fait planter durant mon yvernement »1
Les colons qui s’établirent sur les rives du fleuve SaintLaurent organisèrent aussi des potagers près de leur maison
afin de pouvoir y produire tous les légumes nécessaires à
leur alimentation. Les communautés religieuses telles que
les Jésuites, les Ursulines et les Augustines entretenaient
également de grands jardins composés de potagers, de vergers et de jardins de
plantes
médicinales.
Elles
embauchaient
des
jardiniers expérimentés afin d’assurer une production
suffisante de fruits et légumes pour nourrir tous leurs
personnels, leurs malades ou leurs élèves.
Les membres de la bourgeoisie ou de la noblesse,
tel que Jean Mauvide, possédaient aussi des jardins. Jean Mauvide fut le
seigneur d’une partie de l’île d’Orléans a la fin du Régime français. Il se fit
construire un grand manoir dans la paroisse de St-Jean en 1733.2 Près de sa
résidence, Jean Mauvide et sa femme Marie-Anne Genest devaient avoir fait
planter un grand potager, un verger et peut-être même un jardin de fleurs.
1
Œuvres, vol I, p. 156.
Téléphone : 418 829 2630 Télécopieur : 418 829 0734 Courriel : [email protected]
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Les fruits et les légumes
On cultivait de nombreuses variétés de légumes et de fruits sous le Régime
français. Les légumes racines tels que les carottes, les radis, les panais, les
oignons, les navets, les betteraves et les topinambours sont les plus populaires
car ils se conservent durant tout l’hiver dans des caveaux à légumes.
Les
légumineuses telles que les pois, les haricots et les gourganes occupent une
place de choix. Les habitants les font séchés et les utilisent pour faire des
soupes durant la saison froide. Par contre, les habitants ne sèment pas de
pommes de terre car ils n’apprécient par son goût. Ils plantent également des
légumes de courte conservation comme le concombre, la laitue, la chicorée dont
ils font des salades.
La tomate et le piment sont cependant inconnus en
Nouvelle-France.
Dans les vergers, les colons récoltaient de nombreux fruits
dont les pommes, des prunes et des cerises
Certaines
communautés religieuses entretenaient avec soin des
poiriers car ces derniers poussaient difficilement au Québec.
Parfois elles vendaient les surplus au marché lorsque les
récoltes étaient suffisamment abondantes.
Fruits communs et fruits exotiques
Les habitants des villes et des campagnes récoltaient les petits fruits de saisons
dans les sous-bois et les champs : fraises, framboises, mûres, bleuets,
amélanchiers, groseilles et atocas (canneberges). Beaucoup de fruits exotiques
étaient alors inconnus comme le kiwi, la banane et la mangue. Les abricots, les
raisins et les figues étaient importés de France sous la forme de fruits séchés.
D’autres fruits exotiques, plus dispendieux, étaient importés des Antilles par
bateau, par exemple les citrons, les oranges et les ananas. Cependant, seuls
les bourgeois et les nobles pouvaient se payer des fruits aussi rares.3
3
AUDET, Bernard. Se nourrir au quotidien en Nouvelle-France. Québec, Les éditions GID, 2001, p. 94 à
127.
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1. Complète le mot croisé suivant avec des noms de légumes:
4
2
1
2
5
1
6
3
4
3
5
6
Mots à l’horizontale :
Mots à la verticale :
1. Légume inconnu en NouvelleFrance. Il est parfois vert, rouge ou
jaune.
2. Légume gros et rond dans la même
famille que la citrouille.
3. Légume racine que les habitants
n’appréciaient pas.
4. Légume racine blanc qui ressemble
à la carotte.
5. Petit légume racine rond, rouge et
blanc.
6. Fruit rouge que l’on considère aussi
comme un légume et qui n’était pas
connu en Nouvelle-France.
1. Légume long et vert.
2. Petit légume racine qui ressemble a
une patate et que les habitants
cultivaient en Nouvelle-France.
3. Légume racine qui fait pleurer
lorsqu’on le coupe.
4. Légume feuillu
vert avec
lequel on fait
des salades.
5. Légumineuse
en forme de
demi-lune.
6. Légume petit,
rond et vert.
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2. Inscrit chaque fruit dans la bonne colonne selon qu’ils sont des fruits
sauvages des fruits cultivés, des fruits importés ou inconnus:
abricot, amélanchier, ananas, banane, atoca, bleuet, citron, figue, fraise,
framboise, groseille, kiwi, orange, mangue, mûre, poire, pomme, prune, raisin.
Fruits sauvages
Fruits cultivés
Fruits importés
Fruits inconnus
3. Complète les phrases suivantes :
a. En Nouvelle-France, on retrouvait surtout trois types de jardins : le
_______________ dans lequel on cultivait les légumes, le _______________
où l’on récoltait les fruits et le __________________________ qui était plus
rare.
b. ___________________________________ fut le premier à planter un jardin
en Nouvelle-France, dans la future ville de Québec.
c. Les __________________________________________
possédaient de
grands jardins comprenant un ________________, des _______________ et
un jardin de _________________________________________.
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La médecine et la pharmacie en Nouvelle-France
Chirurgien, médecin ou apothicaire ?
Durant le régime français, les malades pouvaient se faire soigner dans
des hôpitaux tenus par des sœurs hospitalières comme les Augustines à
Québec ou les Sœurs Grises à Montréal.
En ville, les personnes aisées
pouvaient se payer les services d’un médecin du roi.
Cependant il y avait très peu de médecins en NouvelleFrance. Dans les régions, les habitants faisaient plutôt
appel à un chirurgien. Plus nombreux, les chirurgiens
exerçaient la médecine et parfois le métier d’apothicaire,
c’est-à-dire pharmacien.
Jean Mauvide était un chirurgien important qui a vécu entre 1701 et 1782.
Il s’occupa de soigner les habitants de Saint-Jean de l’île d’Orléans et des
villages avoisinants. Le plus souvent, il combattait les maladies à l’aide des
mêmes traitements utilisés en France à cette époque. Il pouvait aussi prescrire
différentes tisanes, des infusions, des poudres, des emplâtres (sorte de pâte que
l’on déposait sur le dos ou le ventre du malade), des onguents et des
gargarismes (liquide avec lequel on se rince la gorge).
Des remèdes à base de plantes…
Pour fabriquer ces remèdes, l’apothicaire ou le chirurgien
utilisaient surtout des plantes, parfois des produits à base d’animaux – comme
le castor - et rarement des produits chimiques, comme le mercure et le soufre.
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Les plantes étaient choisies en fonction de leurs « vertus » ou propriétés
médicinales. Une propriété médicinale est la capacité de la plante à soigner un
symptôme d’une maladie. Par exemple, lorsqu’on a le rhum,
on présente plusieurs symptômes : la toux, la fièvre et le nez
bouché. Chaque symptôme est donc soigné par une plante.
Aussi, on utilisait différentes parties d’une plante : la feuille, la
fleur, le fruit, la tige, l’écorce, la racine et le rhizome (sorte de
tige souterraine). On cueillait les parties désirées des plantes,
on les faisait sécher puis on les écrasait avec un pilon et un mortier. Parfois on y
ajoutait du vin, du vinaigre ou du miel pour en faire un remède liquide.
Des plantes autochtones ?
En Nouvelle-France, presque toutes les plantes utilisées provenaient
d’Europe.
Les apothicaires, les chirurgiens et les communautés
religieuses importaient les plantes directement de France. Quelques
communautés avaient un jardin de plantes médicinales, comme les
Augustines de Québec. Presque aucune plante amérindienne n’a
été adoptée par les Français sauf au tout début de la colonie. On sait
par exemple que Jacques Cartier a été sauvé du scorbut grâce a une
potion iroiquoienne fait à base d’anneda ou thuya blanc. 4
4
TÉSIO, Stéphanie. Histoire de la pharmacie en France et en Nouvelle-France au XVIIIe siècle. Québec,
Presse de l’université Laval, 2009, 329 p.
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1. Complète les phrases suivantes :
Les malades pouvaient se faire soigner dans des ____________________
ou encore faire appel à un ______________ du _______ ou plus souvent à
un _________________.
En Nouvelle-France, les remèdes sont composés le plus souvent avec
___________________, parfois avec des _________________________ et
rarement avec des _________________________________________.
On peut ajouter au mélange du ______________, du ______________ ou du
_____________.
2. Inscrit dans chaque bulle les trois métiers exercés par Jean Mauvide.
______________
___________
_____________
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1. Remet les lettres en ordre et découvre les remèdes cachés :
SEGGRRAAIM :
__ __ __ __ __ __ __ __ __ __
AEINST :
__ __ __ __ __ __
AMTPEELR :
__ __ __ __ __ __ __ __
OEURDP :
__ __ __ __ __ __
SFIINNOU :
__ __ __ __ __ __ __ __
UNNOEGT :
__ __ __ __ __ __ __
4. Dessine chacune des parties de la plante :
FRUIT
RACINE
RHIZOME
TIGE
FEUILLE
FLEUR
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Réponses aux exercices
des activités préparatoires
Exercice 1, page 3 Mot croisé
Horizontale
1. PIMENT
2. COURGE
3. POMME DE TERRE
4. PANAIS
5. RADIS
6. TOMATE
Verticale :
1. CONCOMBRE
2. TOPINAMBOUR
3. OIGNON
4. LAITUE
5. GOURGANE
6. POIS
Exercice 2, page 4, Complète le tableau
Fruits sauvages
Amélanchier
Atoca
Bleuet
Fraire
Framboise
Groseille
Mûre
Fruits cultivés
Pomme
Poire
Prune
Fruits importés
Abricot
Ananas
Citron
Figue
Orange
Raisin
Fruits inconnus
Banane
Kiwi
Mangue
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Exercice 3, page 4, Complète les phrases
En Nouvelle-France, on retrouvait surtout trois types de jardins : le POTAGER
dans lequel on cultivait les légumes, le VERGER où l’on récoltait les fruits et le
JARDIN DE FLEURS qui était plus rare.
SAMUEL DE CHAMPLAIN fut le premier à planter un jardin en Nouvelle-France,
dans la future ville de Québec.
Les COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES
possédaient de grands jardins
comprenant un POTAGER, des VERGERS et un jardin de PLANTES
MÉDICINALES.
Exercice 1, page 7, Complète les phrases
Les malades pouvaient se faire soigner dans des HÔPITAUX ou encore faire
appel à un MÉDECIN du ROI ou plus souvent à un CHIRURGIEN.
En Nouvelle-France, les remèdes sont composés le plus souvent avec
PLANTES, parfois avec des PARTIES ANIMALES et rarement avec des
PRODUITS CHIMIQUES.
On peut ajouter au mélange du VIN, du VINAIGRE ou du MIEL.
Exercice 2, page 7, Les métiers de Jean Mauvide
Seigneur, Chirurgien, apothicaire
Exercice 3, page 8, Les mots en désordre
GARGARISME, TISANE, EMPLÂTRE, POUDRE, INFUSION, ONGUENT
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