Séance de tutorat (groupe E 12) :
Souffrance au travail
1. Signification :
- Stress
- Absence de plaisir
- Dépression et risque suicidaire au travail
- Fréquence
- Maladie professionnelle
- Annonce de diagnostic difficile
- Cercle vicieux
- Burn out
- Difficulté de prise en charge
- Influence vie personnelle et professionnelle
- Causalité de la relation entre les personnels au travail
- Motifs cachés pour arrêt de travail (demande d’arrêt sans dire le
pourquoi)
- Somatisation et souffrance au travail
- Rôle du médecin du travail dans la souffrance au travail
- Marché au travail
- Inégalités dans la souffrance au travail/ Inégalité du genre (place
du travail dans la société)
- Travail implique statut professionnel/ personnes actives/
épanouissement personnel/ Autonomie des femmes/
- Patients vus en premier recours
- Addictions
2. Mise en situation:
- PREMIER CAS : Femme de 48 ans consultant aux urgences un
dimanche après-midi pour une attaque de panique. Motif se faisait
muter (travaillait à la poste) du 15e Arrondissement de Paris au
18e arrondissement, le problème c’est qu’elle ne pouvait plus aller
chercher son fils de 7 ans (qu’elle avait eu du mal à avoir)
Définition de la souffrance au travail : Mal être dans son
environnement professionnel.
Conflit de normes : Comparaison du ressenti du patient à notre
ressenti, au ressenti du professionnel.
Modèle social : Veut être une bonne mère, ne pas laisser
l’éducation de son enfant au détriment de son travail, peut tout
gérer parfaitement.
Aux urgences, elle n’était pas considérée comme une
urgence… Elle ne présentait pas de syndrome dépressif
majeur.
Différence crise d’angoisse (qui n’existerait plus) : peur
injustifiée et attaque de panique, sensation de mort imminente,
intensité plus importante. Le trouble de panique correspond à la
répétition des attaques de paniques et nécessite la mise en
place d’antidépresseurs en particulier d’IRS.
- DEUXIEME CAS : Femme qui venait aux urgences pour
cervicalgies d’apparition brutale, était en mi-temps thérapeutique
pour burn out car subissait un harcèlement moral. Ses symptômes
étaient apparus lors d’un déjeuner avec ses collègues de travail.
Avait peur penser faire « un anévrysme cérébral ». cette patiente
consultait de plus en plus et pour des motifs peu importants. De
plus, présentait une hypersensibilité d’un point de vu somatique.
Définition burn out : Trépied : épuisement physique mental et
émotionnel, notion de dévalorisation, deshumanisation de la
relation personnelle, perte de l’accomplissement personnel.
Exemple d’un interne des urgences qui enchaînaient gardes
d’internes et de sénior qui a échoué à 3 reprises des
intubations. A écrit une lettre qui disait qu’il était un mauvais
médecin et s’est suicidé en se jetant de 11 étages.
- TROISIEME CAS : Femme qui venait aux urgences pour
harcèlement moral. Son patron lui donnait des objectifs qui
n’étaient pas réalistes. Elle devait vendre une certaine quantité de
chaussures. Son patron lui a alors ajouté des heures
supplémentaires car les objectifs n’étaient pas tenus. N’en pouvait
plus aussi bien d’un point de vue somatique, ainsi que mental mais
refusait l’arrêt de travail car avait peur de perdre son travail.
Notion d’harcèlement moral : Défini par le Code du travail, ll se
manifeste par des agissements répétés qui ont pour objet ou
pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible
de porter atteinte aux droits de la personne du salarié au travail
et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de
compromettre son avenir professionnel. Son auteur : un
employeur, un collègue de la victime, quelle que soit sa position
hiérarchique,…
Repérer le SDM : Durée des symptômes deux semaines. Les
symptômes sont une humeur triste, une anhédonie, une perte
de l’élan vital ou aboulie, une dévalorisation, un sentiment de
culpabilité, des troubles du sommeil, des troubles de
l’alimentation, des troubles de la concentration, des ruminations
des idées suicidaires. Il faut 5 symptômes pendant ces 2
semaines pour parler de syndrome dépressif majeur.
Traitement : Psychothérapie de soutien et/ ou cognitivo-
comportement, un traitement antidépresseur qui n’agira pas
tout de suite (au moins 3 semaines) nécessitant une bonne
observance.
Sans traitement le syndrome dépressif majeur dure en
moyenne 6 mois à un an. Le traitement antidépresseur a
montré une diminution de la durée de l’épisode dépressif.
Faut-il mettre un traitement anxiolytique pour prévenir la levée
d’inhibition ? Cela dépend de la profondeur des idées
suicidaires, y ‘ a-t’ il un schéma préétabli ? Il faut donc bien
évaluer le syndrome dépressif du patient ?
- Médecin du travail : le médecin du travail ne délivre pas de soins
aux patients. Le patient ne peut nous délivrer du secret
professionnel. Par contre, le patient peut dire directement au
médecin du travail ce qu’il a à lui dire.
- Importance également des médecins de la sécurité sociale qui
permettent de dénouer des situations délicates.
- Le tiers temps thérapeutique : Faire un arrêt de travail en accord
avec médecin conseil de la sécurité sociale et avec médecin du
travail (est utile si risque de perte du poste de travail) :
Pour que le temps partiel thérapeutique soit mis en œuvre tout en
permettant de bénéficier d'une indemnisation de l'Assurance
Maladie, cette reprise du travail à temps partiel doit :
1. être prescrite par votre médecin traitant,
2. être impérativement précédée d'un arrêt de travail indemnisé à
temps complet. Attention : en cas d'affection de longue durée
(ALD), le temps partiel thérapeutique peut ne pas avoir été
immédiatement précédé d'un arrêt de travail à temps complet. Il
est en effet admis qu'une période de reprise à temps complet
puisse s'intercaler.
3. ses modalités doivent être négociées avec votre employeur.
3. CONCLUSION :
- Pas de protocole à la différence de la douleur thoracique ou
abdominale.
- Donc importance du dialogue avec le patient, repérer le motif de la
douleur (parfois dépasser la plainte), qu’attend le patient du
médecin qu’il vient voir ? Veut-il qu’il se mettre en contact avec le
médecin de travail ?
- Mais également importance du dialogue entre professionnels pour
améliorer la prise en charge de ces patients en état de souffrance
psychologique et physique.
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