SEANCE DE TUTORAT DE RATTRAPAGE du 25 SEPT 2014
dirigée par François BLOEDE
Thème : SOUFFRANCE AU TRAVAIL
1. Métaplan : deux mots que nous évoque ce thème.
Les miens : reconnaissance, (manque de) crédibilité des patients envers les internes.
Globalement les mots du groupe pouvaient être regroupés en « causes et
conséquences » :
Causes : harcèlement, pression, manque de crédibilité, dévalorisation, troubles anxieux
et difficultés relationnelles.
Conséquences : dépression, suicide, épuisement, burn out, stress, anxiété d’anticipation,
Arrêt de travail, désinsertion et difficultés relationnelles.
Moyens thérapeutiques : arrêt de travail, médecin du travail, rupture conventionnelle.
Posture du médecin : juge ? Difficile de ne pas juger et de ne pas se sentir manipulé par
le patient. Ce rôle est celui de la sécurité sociale et non le nôtre.
Est-elle toujours liée au harcèlement ? Elle peut aussi être liée à la pression que l’on se
met sans intervenant extérieur.
Est-elle toujours liée à la charge de travail ? Parfois l’absence de travail ou l’attitude des
collègues engendre de la souffrance sans qu’il y ait de surcharge de travail.
2. GEP :
A travers les expériences racontées, nous avons discuté les points suivants :
a. Perspectives de l’arrêt de travail? S’il refuse : argumenter avec le patient les points
positifs de l’arrêt.
L’arrêt de travail est un moyen thérapeutique il faut qu’il serve à quelque chose :
-1er niveau : se reposer parce que le milieu du travail est dangereux en ce
moment .
-2ème niveau : changer de travail ? L’inciter à réfléchir sur quoi faire pour aller
mieux.
b. Symptômes du burn out : le patient n’arrive plus à aller bosser, ne se rend pas compte
qu’ils fait un burn out. Souvent il a honte d’être dans cet état, de laisser du travail aux
collègues et refuse des traitements médicamenteux.
Symptômes somatiques : douleur chronique sans cause objective. Asthénie. Trouble du
sommeil. Troubles fonctionnels chroniques. Troubles sexuels. Symptômes banals à
répétition.
c. Moyens thérapeutiques :
Et s’il refuse ? Nous avons une obligation de moyens et non de résultats.
Moyens thérapeutiques : arrêt de travail, traitements médicamenteux (benzodiazépines,
antidépresseurs), consultation de suivi.
Ne pas oublier de questionner le patient sur ce qu’il souhaite faire si sa demande est
floue : « vous en pensez quoi ? Vous souhaitez quoi ? »
On peut ne rien prescrire sans que la consultation soit inaboutie. Il faut lutter contre
notre besoin de prescrire.
Contacter le médecin du travail. Il peut :
a. adapter le poste
b. demander une rupture conventionnelle.
Demander avis aux spécialistes.
3. Power Point :
Définitions.
Faire décrire par le patient ce qu’il ressent pour bien faire le diagnostic, évaluer le degré
de souffrance et le danger de poursuivre le travail, ainsi que le retentissement (risque
suicidaire) et proposer une prise en charge.
S’aider d’autres autorités : médecin du travail avec accord du patient, médecin conseil de
la sécurité sociale, spécialistes.
NB : un patient en arrêt peut rencontrer le médecin du travail (= visite de pré reprise)
On a pas le droit de refuser de faire un arrêt de travail à la demande du médecin du
travail.
Arrêt de travail prolongé >6mois : appeler le médecin conseil et faire une ALD.
4. Quiz :
On ne peut pas parler au médecin du travail sans accord du patient.
Douleur au travail => le patient demande de déclarer un accident du travail
nous n’avons pas le droit de refuser on fait un CMI et c’est au médecin expert de
la Sécurité sociale de rechercher l’imputabilité par une enquête.
5. Messages clé :
Compétences concernées : 1er recours, incertitude, suivi, coordination, prévention et
relation.
Professionnalisme : position et projection vis à vis du patient.
Au total : Très bonne séance de tutorat qui a abordé les principaux enjeux et les
connaissances pratiques à avoir lors d’une consultation face à un patient en souffrance au
travail.
Mon précédent RSCA étant sur ce thème, cela m’a permis de consolider mes connaissances.
Ce que je retiens de cette séance : savoir questionner le patient sur ce qu’il désire et qu’une
consultation où le patient refuse nos propositions thérapeutiques mais qui se termine par
une proposition de consultation de suivi peut être tout autant bénéfique.
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