Groupe de travail Ecologie et questions environnementales. L

Groupe de travail Ecologie et questions environnementales.
L’Écologie n’est pas UNE priorité, mais elle est LA priorité: elle est partout. Elle nous pose
une question fondamentale car régler les problématiques environnementales impose de
régler toutes les autres: économiques, sociaux, humains…
La Terre, notre planète, est un bien commun. Des échanges des groupes de travail sur ce
sujet, il ressort avant tout que les communs, au premier rang desquels il faut situer
l’environnement, doivent être traités par la puissance publique. Le Service Public doit se
construire sur la préservation de ces communs (eau, biodiversité, ressources naturelles,
minerai, terres agricoles...) face aux déprédations du secteur privé. En effet, il apparaît
clairement que les logiques libérales, voire néo-libérales, qui sont en oeuvre tant au niveau
national qu’au niveau mondial vont à l’encontre de la préservation du climat et de
l’environnement.
La question de la gouvernance et de la démocratie est donc essentielle pour préserver
l’environnement, pour articuler la lutte contre le dérèglement climatique et la la lutte contre le
libéralisme. (en référence, Tout peut changer : Capitalisme et changement climatique
de Naomi Klein)
Il apparaît aussi que ces problématiques sont mondiales, et qu’elles nécessitent la mise en
place d’un gouvernance mondiale, avec un ONU renforcée, et la mise en place d’une cour
de justice internationale contre les crimes environnementaux et la prise en compte de la
notion d’écocide. Cela en fait même aujourd’hui un enjeu de géopolitique de premier ordre,
avec le nombre de réfugiés pour raisons climatiques qui dépasse celui des réfugiés pour
cause de conflits armés.
Si la COP21 qui aura lieu à la fin de l’année au Bourget n’est pas une fin en soi, la mise en
place d’un accord contraignant est l’occasion de créer une instance mondiale sur ces
questions de gouvernance et de justice climatique.
Au niveau plus local, dans les territoires, l’articulation public/privé pose la question de la
régulation et de la remise en cause du productivisme. La sortie de la croissance est
inéluctable: elle nous force à sortir de nos névroses de consommation comme de
l’obsolescence programmée, de la communication sans objet et de la publicité qui envahit
tout, l’espace public comme les consicences. Pour sortir des orientations portées par la
recherche du profit sans autre considération, il nous faut porter un autre projet de société qui
remette le dogme de la croissance en question, celui d’une transition écologique qui n’est
pas antinomique de la question de l’emploi. Au contraire, elle en est la solution:
relocalisation, circuits courts, services publics accrus,...
La transition écologique passe d’ailleurs par une transition énergétique, qui doit permettre
aux citoyens de garder certains acquis, comme la mobilité, sans en garder les effets
pervers. La proposition est faite de créer une banque publique d’investissement dans les
projets environnementaux. Abîmer la planète, c’est surtout abîmer l’humanité. Investir sur
l’écologie, c’est investir dans les générations futures. Remobiliser les citoyens sur les
problématiques écologiques et environnementales n’est pas une préoccupation de riches,
mais bien une priorité pour les plus démunis, qui ont l’empreinte écologique la plus sobre. Il
s’agit avant tout d’une question de liberté et de bien vivre.
Un éveil des conscience est donc nécessaire, car l’Ecologie recouvre un champ tellement
large qu’elle se retrouve fragmentée en plusieurs sous-problématiques, empêchant d’en
faire pour les citoyens la première urgence. Cela doit passer par l’élaboration d’une écologie
populaire, qui articule le local au global, et dont les citoyens sont eux-mêmes les acteurs, en
partenariat avec la communauté scientifique qui doit partager la connaissance.
Le groupe de travail se quitte sur la question de la mobilisation citoyenne.
Comment faire de l’écologie une question centrale pour les militants?
Comment mobiliser leur temps libre pour défendre cette cause?
Comment faire vivre cette thématique transversale dans les autres groupes thématiques au
sein des chantiers d’espoir?
Propositions
1. tarification progressive de l’énergie, avec une part nécessaire et qui augmente avec
les usages superflus
2. création d’une banque publique d’investissement sur les projets environnementaux
3. création d’une cour de justice internationale qui poursuivent les crimes
environnementaux
4. mise en place de services publics de gestion des communs, délocalisés, mais
prenant en compte les ressources mondiales (eau en régie, exploitation de
minerai,...)
5. promotion des circuits les plus courts pour une relocalisation de l’emploi
6. lutte contre la publicité, par le biais d’une taxation accrue de l’espace qu’elle utilise
7. promotion des modèles économiques qui ont un autre objet que le profit immédiat,
tels que ceux qui se développent dans l’ESS.
8. Corréler l’impôt à l’empreinte écologique des citoyens
9. véritable mise en place d’une transition énergétique, avec une production 100%
renouvelable pour réduire notre dépendance aux systèmes centralisés et fortement
capitalistiques.
10. une production plus durable est aussi une production de meilleure qualité. Elle ne
doit pas être plus chère, et n’a pas à l’être si les coûts environnementaux et sociaux
étaient pris en compte dans la vente des produits. Renforcer les contrôles sur les
conditions environnementales et sociales de production, comme sur la qualité et la
durabilité réelle des produits.
11. Nécessité d’une commission thématique transversale au sien des Chantiers
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