Comment le lymphocyte T reconnaît l`antigène?

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Analyse moléculaire de la réponse immunitaire
IRCM
1er mars 2012
Nathalie Labrecque
Centre de recherche
Hôpital Maisonneuve-Rosemont
Tél: 514-252-3552
Courriel:[email protected]
Phase de la réponse immunitaire
EXPANSION
CONTRACTION
+ Ag
apoptose
T naïf
T mémoires
T effecteurs
Protègent contre une deuxième infection
-réponse plus rapide
-réponse plus efficace
Éliminent l’agent infectieux
SUCCÈS DE LA VACCINATION
-cytokines
-cytotoxicité
-aide aux cellules B (anticorps)
QUESTIONS
1. Comment le lymphocyte T reconnaît l’antigène?
-présentation antigénique
-diversité du RCT
-complexe trimoléculaire
2. Comment la réponse des cellules T peut être sensible et spécifique?
-caractéristiques physicochimiques de l’interaction RCT-Ag
-modèles
3. Comment la reconnaissance antigénique mène à la formation des
lymphocytes T mémoires
-modèle actuel
-résultats du labo
Comment le lymphocyte T reconnaît l’antigène?
Cellule présentatrice d’Ag
CD8
MHC class I
peptide
TCR/CD3
V
V
C
C
CD3 CD3
CD3 CD3


Lymphocyte T
CMH I
-Ag cytosolique
-virus
CD8
CMH II
-Pathogènes intravésiculaires
-Pathogènes extracellulaires
CD4
Molécules de classe I du CMH
-exprimées par toutes les cellules
-les lymphocytes T CD8+ ou cytotoxiques vont reconnaître les antigènes
présentés par ces molécule
-les lymphocytes T CD8+ vont tuer les cellules présentant l’antigène
Molécules de classe II du CMH
-exprimées par les cellules spécialisées dans la présentation de l’antigène
-cellules dendritiques
-macrophages
-lymphocytes B
-les lymphocytes T CD4+ ou auxiliaires vont reconnaître les antigènes
présentés par ces molécules
-les lymphocytes T CD4+ vont sécréter des cytokines qui vont aider soit
les lymphocytes B à sécréter des anticorps ou soit aider à l’activation des macrophages
Comment les molécules de classe I ou II du CMH
lient les peptides antigéniques ?
Davis et al. 1998. Annu. Rev. Immunol. 16:523-544
Structure du locus CMH et variation allélique
Récepteur spécifique des cellules T
(RCT)
V
V
C
C
CD3  CD3 
CD3  CD3 


-reconnaît l’Ag
-très variable
Diversité du RCT
-la portion variable des chaînes  et  du RCT est encodé par différents
segments de gènes
-le locus des chaînes  et  du RCT se compose de plusieurs segments de gènes
Réarrangement du RCT
-juxtaposition aléatoire des segments V, D et J permet d’obtenir
un grand nombre de RCT différents
7-mer et 9-mer RSS
MÉCANISME MOLÉCULAIRE
+HMG (DNA bending protein)
Schlissel 2002. Cell 109:1-4
Non-homologous end joining (NHEJ)
Ku70-80 entourent les extrémités
et recrutent DNA-PKcs, ce qui augmente
l’activité kinase de DNA-PK
Recrutement et phosphorylation d’Artemis
Ouverture des extrémités par Artemis
Recrutement de XRCC4 qui recrute
DNA ligase IV
Pol  rempli les cassures
Tdt ajoute des nucléotides
Roth DB. Nat. Rev. Immunol. 3:656-666 (2003)
Diversité du RCT
-juxtaposition aléatoire des segments V, D et J
-flexibilité lors de la juxtaposition
-ajout de nucléotides aux jonctions
-association  et 
-pas d’hypermutation somatique
15
10
RCT
Effet de l’affinité du RCT pour son ligand
Lors du développement
du lymphocyte T
Lymphocytes T matures
Goldrath and Bevan 1999. Nature 402:255-262
SÉLECTION DU RÉPERTOIRE
-lors du développement des lymphocytes T dans le thymus
-élimination des lymphocytes T exprimant un RCT autoréactif
-survie des lymphocytes T exprimants un RCT capable d’interagir
avec les molécules de classe I ou II du CMH du soi
-mort des lymphocytes T ayant un RCT incapable d’interagir
avec les molécules de classe I ou II du CMH
LOCALISATION DE LA DIVERSITÉ
CDR1-CDR2: région V
CDR3:junction V-J ou V-D-J
OU RCT
CDR3 est hypervariable
Davis et al. 1998. Annu. Rev. Immunol. 16:523-544
COMPLEXE TRI-MOLÉCULAIRE:RCT-CMH-PEPTIDE
Hennecke and Wiley. 2001. Cell 104:1-4
CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES
DU COMPLEXE TRI-MOLÉCULAIRE
-CDR1 et CDR2 interagissent avec les
molécules du CMH (hélices )
-CDR3 interagit avec le peptide
-interaction toujours dans la même orientation
-angle de 45 à 70 degrés par rapport au peptide
-V en N-ter du peptide
-V en C-ter du peptide
Comment la réponse des cellules T peut
être sensible et spécifique?
Caractéristiques physico-chimiques de l’interaction
entre le RCT et le complexe peptide-CMH
-On-rate ~1000 à 200 000 M-1s-1 (vitesse de liaison)
-Off-rate ~ 0.5-0.01s-1 ou t½ ~12-30s (vitesse de dissociation)
-KD ~10-50 M (affinité)
Corrélation entre la vitesse de dissociation et l’effet biologique
de l’interaction RCT-CMH-peptide (pas parfaite)
Excellente corrélation entre la réponse des cellules T
et les caractéristiques de la liaison TCR-CMH-peptide
•Réponse plus robuste des cellules T envers des ligands de plus
forte affinité
•L’augmentation de la vitesse de dissociation diminue l’activité
agoniste du ligand
•Les peptides antagonistes possèdent une affinité similaire aux
agonistes faibles mais avec des vitesses de dissociation beaucoup
plus élévée (plus de 10X)
APC
CD8
MHC
class I
peptide
TCR/CD3
CD3

CD3
V
V
C
C
CD3

CD3
 
T cell
1. Specificité
2. Sensibilité
3. Discrimination du contexte
(costimulation, signal danger)
Engagement du RCT: Défi pour l’activation
-petite taille du RCT
-abondance de glycoprotéines de grande taille
(LFA-1, CD48 ,CD45…) à la surface des T
-faible affinité du RCT pour son ligand (~10 M)
-t½ du complexe RCT-CMH courte (10s)
-petit nombre de complexe antigénique (~100) dans une mer de ligands
semblables
-mouvement des cellules T
-nécessité d’une interaction prolongée entre le
lymphocyte T et la cellule présentatrice d’antigène (plusieurs heures)
SENSIBILITÉ DE LA RÉPONSE DES CELLULES T
-Un ligand est suffisant pour induire le flux calcique
-Le flux calcique maximal est atteint avec 10 ligands
-Une réponse complète des cellules T est induite
dans l’ordre de la dizaine de ligands
-Différente d’affinité de seulement 10X entre les
peptides étrangers et du soi
Irvine DJ et al. 2002. Nature 419:845-849
Purbhoo MA et al. 2004. Nat Immunol 5:524-530
Davis MM et al. 2007. Annu Rev Immunol 25:681-695
Modèles permettant d’expliquer la sensibilité
de la reconnaissance antigénique par le lymphocyte T
•
•
•
•
Engagement sériel
Synapse immunologique
Formation de micro-groupes de RCT
Liaison en 2 étapes du RCT à son ligand
(échantillonnage des complexes peptides-CMH à la surface de l’APC)
• Augmentation de la sensibilité grâce à la
reconnaissance du soi
• Formation de pseudodimères de RCT-CMH-peptide
Engagement sériel
(Valittuti et al. 1995. Nature 375:148-151)
Tiré de Dustin and Cooper 2000. Nature Immunology 1:23-29
SYNAPSE IMMUNOLOGIQUE
CD3
section
3D-view
MHC class II
section
3D-view
section
MHC class I
3D-view
Monks et al. 1998. Nature 395:82-86
SYNAPSE IMMUNOLOGIQUE
CD3
LFA-1
(molécule d’adhésion)
V8
(chaîne beta du RCT)
Talin
Monks et al. 1998. Nature 395:82-86
« SUPRAMOLECULAR ACTIVATION COMPLEX »
Monks et al. 1998. Nature 395:82-86
Formation de micro-groupes de RCT (microclusters) suite
à la reconnaissance antigénique
RCT
Kinase
Molécule
adaptatrice
La signalisation via le RCT se fait au niveau des micro-groupes de RCT
Saito T and Yokosuda. 2006. Curr Op Immunol 18, 305-313
Augmentation de la sensibilité de la réponse des cellules T grâce
aux regroupements en ilots protéiques du RCT
En absence d’Ag, les molécules du RCT et de la molécule adaptatrice LAT
sont confinés dans des ilots protéiques disctincts (70-140nm; 7-25
molécules)
Ces regroupements de RCT permettent probablement l’engagement de
plusieurs RCT par un même ligand (favorisé par la dissociation rapide de
l’interaction RCT-ligand). Ce phénomène est probablement important
pour maximiser la signalisation du RCT
Suite à la reconnaissance antigénique, environ 5 à 15 de ces ilots
protéiques fusionnent pour former des microgroupes de RCT
Lillemeier BF et al. 2010. Nat Immunol 11: 90-96
La petite taille du RCT est requise pour une activation
efficace des lymphocytes T
Choudhuri K et al. 2005. Nature 436, 578-582
La petite taille du RCT permet d’exclure les grosses
molécules du centre de la synapse, incluant la
phosphatase CD45
Choudhuri K et al. 2005. Nature 436, 578-582
L’exclusion de la phosphatase CD45 des RCT engagés
permet l’activation des lymphocytes T
Choudhuri K et al. 2005. Nature 436, 578-582
Liaison en 2 étapes du RCT à son ligand
-résidus du CMH (hélices ) affectent l’association
(guide le RCT vers son ligand)
-permet le changement de conformation des boucles CDR3
-résidus du peptide affecte la dissociation ou la stabilité du
complexe tri-moléculaire
Tiré de Wu et al. 2002. Nature 418,552-556
clé et serrure
-liaison via CDR1 et CDR2
-induit ajustement des boucles CDR3 sur le peptide
-stabilise l’interaction
permet le balayage de la surface de la cellule
présentatrice d’Ag afin de détecter efficacement les peptides
étrangers (rares et très semblables au soi)
APC
CD8
MHC
class I
peptide
soi
TCR/CD3
CD3

CD3
V
V
C
C
CD3

CD3
 
T cell
Interaction RCT-CMH-peptide du soi régule l’homéostasie des cellules T
-survie des lymphocytes T naifs
-prolifération homéostatique lors de lymphopénie
« chatouillement du RCT »
-phosphorylation partielle de  (p21)
-association de ZAP-70 au RCT
Signalisation via le RCT
(version simplifiée)
ACTIVATION
1.
2.
3.
4.
lck phosphoryle les chaînes du CD3
recrute ZAP-70 au complexe RCT/CD3
ZAP phosphoryle différents adapteurs
adapteurs propagent le signal vers les 3 voies de signalisation principales
-ras-map kinase
-PLC1 (calcineurine, PKC)
-PI-3K
Absence d’interaction RCT-CMH –peptide du soi
provoque une perte de la réactivité à l’antigène
Tiré de Stefanova et al. 2002. Nature 420, 429-434
Stimulation de cellules T par des hétérodimères de
complexe CMH-peptide du soi et CMH-peptide
antigénique
Krogsgaard M et al. 2005. Nature 434, 238-243
Activation des cellules T: Modèle du pseudodimère
Krogsgaard M et al. 2005. Nature 434, 238-243
Rôle de l’interaction RCT-CMH-peptide du soi
1.
2.
3.
4.
Restriction par le CMH
Survie des cellules T naives
Prolifération homéostatique
Augmentation de la sensibilité de la réponse aux
antigènes étrangers
5. Création de pseudodimères TCR-CMH-peptide
recrutant le co-récepteur (CD4)
(concentration de lck à proximité des RCT engagés)
Activation des cellules T
facilitée par
1.
2.
3.
4.
Modèle de liaison en 2 étapes (balayage)
Taille du RCT (exclusion des grosses molécules tel que CD45)
Augmentation de la sensibilité via l’interaction avec les molécules du soi
Formation de pseudodimères de RCT-CMH-peptide (un RCT lié au
peptide antigénique et l’autre lié au peptide du soi)
5. Engagement sériel?
(plutôt dû aux interactions avec les complexes CMH-peptide du soi)
6. Synapse immunologique et/ou formation de micro-groupes de RCT
Permet une réponse sensible et spécifique des cellules T
Impact de l’ancrage à la membrane du RCT et de son
ligand sur l’affinité
Affinité 3D
(en solution)
Affinité 2D
(récepteurligand ancré à
la membrane)
t½=~10s
Kd=~10-50uM
Kon=~3 x 103-104 s-1M-1
t½=~0.1-1s
Kd=~4-10uM
Kon=~105-106 s-1M-1
Huppa JB et al. 2010. Nature 463: 963-967
Huang J et al. 2010. Nature AOP
3. Comment la reconnaissance antigénique mène à
la formation des lymphocytes T mémoires?
Conséquence de la réponse des lymphocytes T
EXPANSION
CONTRACTION
+ Ag
apoptose
T naïf
T mémoires
T effecteurs
Éliminent l’agent infectieux
-cytokines
-cytotoxicité
Protègent contre une deuxième infection
-réponse plus rapide
-réponse plus efficace
SUCCÈS DE LA VACCINATION
Propriétés des lymphocytes T mémoires
Plus rapide et plus sensible
-augmentation du nombre de précurseurs (jusqu’à 1000X)
-réorganisation de la machinerie de signalisation du RCT
-réorganisation de la chromatine au locus de certains gènes
(expression constitutive de l’ARNm de l’IFN-gamma,
perforine…; production de la protéine requiert stimulation
antigénique)
-déjà présent dans les tissus périphériques (modification de
l’expression de certaines molécules de surface qui participent à
l’adhésion et à la chimiotaxie)
Durée de vie très longue
-réponse à des facteurs de survie
-auto-renouvellement
Comment les lymphocytes T mémoires peuvent-ils être
plus sensible envers leur antigène?
-Existence de nanogroupes de RCT chez les cellules T mémoires
Kumar R et al. 2011. Immunity 35:375-387
Modèles du développement des lymphocytes T mémoires
Linéaire
Binaire
Feau and Schoenberger 2009. Science 323, 466-7
Évidences expérimentales en faveur du
modèle de différenciation linéaire
1. Transfert d’effecteurs permet le développement
de lymphocytes T mémoires
2. Différenciation programmée des cellules T naives
suite à la reconnaissance antigénique
3. Pendant la phase de contraction, acquisition
graduelle du programme d’expression génique
des lymphocytes T mémoires
4. Traçage génétique
Évidences expérimentales récentes en faveur du
modèle de différenciation linéaire
1. Modèle permettant le marquage permanent des lymphocytes T effecteurs
Bannard et al. 2009. Science 323, 505-509
Évidences expérimentales récentes en faveur du
modèle de différenciation linéaire
2. Est-ce que les effecteurs marqués deviennent des cellules mémoires?
Présence de cellules T marquées
au stade mémoire
Les cellules T marquées
participent à la réponse
secondaire
Bannard et al. 2009. Science 323, 505-509
Évidences expérimentales en faveur du
modèle de différenciation binaire
Division asymétrique lors de la reconnaissance antigénique
détermine si une cellule devient mémoire ou pas
Chang et al. 2007. Science 315, 1687-1691
Évidences expérimentales récentes en faveur du
modèle de différenciation binaire
Différents signaux transmis par le RCT pour la formation des effecteurs vs
mémoires (cellules T avec une mutation du domaine transmembranaire de la chaîne
beta du RCT)
Défaut de polarisation du RCT et de PKCtetha
Génération d’effecteurs mais pas de T mémoires
Est-ce que les paramètres physico-chimiques de
l’interaction RCT-CMH-Ag influence le développement
des cellules T mémoires?
AVIDITÉ:-dépend de l’affinité de l’interaction
-dépend de la densité de ligands
Effet de l’affinité du RCT sur le développement des lymphocytes T
mémoires
Modèle expérimental
•Création de bactéries Listeria recombinantes exprimant des variants de différentes affinité de
l’Ag OVA
•Infection et suivi de la réponse des cellules T spécifiques à l’Ag OVA
J138 p.i.
J138 p.i.
Formation de Tm
Fonction des Tm
Cinétique de la réponse
Aff
D Zehn et al. Nature 458, 211-214 (2009) doi:10.1038/nature07657
Effet de la densité de ligand sur le développement des
lymphocytes T mémoires
700
600
(MFI)
800
DC SIINFEKL 3h
DC SIINFEKL O/N
DC Irrelevant peptide 3h
P≤ 0,05
DC SIINFEKL ON
500
MFI
(MFI)
482
DC SIINFEKL 3h
400
300
DC Irrelevant peptide O/N
200
100
0
b
K / SIINFEKL
Kb/SIINFEKL
-Similar expression level of CD86, Kb and I-Ab
-No difference in the production of IL-12
Variation of Ag level with constant inflammation
Leignadier J and Labrecque N. 2010. Plos One 5:e13740
Adoptive transfer model to study effector and
memory CD8+T cell differentiation
5 X 105 CD8+ V5LTAO or OT-I T cells (CD45.2+)
d4 to d14
V5LTAOC-/- or OT-I TCR tg
B6.SJL
(female, CD45.2+)
(female, CD45.1+)
Effectors
Immunization
SIINFEKL (OVA 257-264) peptide-pulsed
and LPS matured DCs
(5X105 male DCs)
>d30
Memory T cells
Effet de la densité de ligand sur le développement des
lymphocytes T mémoires
Day 4
Day 30
Day 45
Irrelevant
CD8
0.27%
5400
0%
0
0%
0
CD45.2
CD8
DC SIINFEKL 3h
1,6%
56000
0.28%
13440
0,03%
1920
0,51%
27081
0,35%
25200
CD45.2
CD8
DC SIINFEKL O/N
2,71%
59620
CD45.2
Leignadier J and Labrecque N. 2010. Plos One 5:e13740
Number of CD8+CD45.2+ T cells
Effet de la densité de ligand sur le développement des
lymphocytes T mémoires
DC SIINFEKL 3h
1e5
DC SIINFEKL ON
1e4
1e3
1e2
10
Day 4
Day 45
Days post immunization
DC SIINFEKL
ON
DC SIINFEKL 3h
V5LTAOC-/-
11/14
4/13
OT-1RAG-/-
5/5
2/3
Leignadier J and Labrecque N. 2010. Plos One 5:e13740
Comment une variation de l’avidité en changeant l’affinité ou la densité
de ligand peut affecter différemment la réponse des cellules T?
Modification de la densité de ligands: nombre différents de RCT et co-récepteurs engagés
DC
T
DC
T
Modification de l’affinité: même nombre de RCT et co-récepteurs engagés
DC
T
DC
T
The level of MHC-peptide complexes on DCs influences the
duration and quality of T-DC contact
p=0,09
3000
2500
2000
1500
1000
500
Interaction >640 sec (%)
0
50
DC SIINFEKL O/N
60
p<0,05
p<0,05
50
40
30
20
10
0
DC SIINFEKL 3h
Engulfment (%)
Interaction time (sec)
3500
O/N
3h
40
30
20
10
0
O/N
3h
Leignadier J and Labrecque N. 2010. Plos One 5:e13740
Transcriptional network controlling CD8+ memory T
cell development
Relative expression to DC SIINFEKL 3h
The level of MHC-peptide complexes on DCs controls the
expression of key transcription factors by effector T cells
Day 4
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
T-bet
Blimp1
Bcl6
Eomes
Leignadier J and Labrecque N. 2010. Plos One 5:e13740
The level of Ag regulates Nor-1 and Bcl-2-BH3 expression
Day 4
Relative expression to
DC SIINFEKL 3h
2.0
DC SIINFEKL O/N
1.5
DC SIINFEKL 3h
DC SIINFEKL
Endogenous
Isotype
1.0
8,5%
26,2%
0.5
0.0
Bim
Nor-1 Bclxl
FasL Spi2A
Bcl2-BH3
Leignadier J and Labrecque N. 2010. Plos One 5:e13740
Working model
low dose of antigen
high dose of antigen
DC
T
•short duration of T-DC contact
•weaker or shorterTCR signaling
•Eomeslo, Blimplo and Bcl6lo
•Nor-1hi and Bcl-2-BH3hi
•genetic programming of short-lived
effectors
DC
T
•long-lasting T-DC interaction
•stronger and longer TCR signaling
•Eomeshi, Blimphi and Bcl6hi
•Nor-1lo and Bcl-2-BH3lo
•genetic programming of long-lived
memory T cells
ACKNOWLEDGEMENTS
Julie Leignadier
Mélissa Mathieu
Jean-François Daudelin
Salix Boulet
Paméla Thébault
Jonathan Yewdell
CIHR and FRSQ
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