trôle médical tous les 28 jours par perfusion intraveineu-
se, au cours d’une séance de 2 heures. Le traitement par
natalizumab est assorti à de sévères directives de sécuri-
té qui visent à déceler immédiatement les premiers sig-
nes de complications.
Vous trouverez de plus amples renseignements
concernant les médicaments décrits ci-dessus dans
les notices d’information spéciques.
Approches thérapeutiques rarement utilisées
Aujourd’hui, les cytostatiques ne sont presque plus utili-
sés dans le traitement de la SEP. La mitoxantrone n’est
citée ici qu’à but informatif. Les autres approches théra-
peutiques de la SEP dans ce groupe de principes actifs
ont totalement disparu de la pratique et ne sont donc
plus décrites.
Mitoxantrone (Novantron®)
Utilisée depuis un certain temps déjà dans le traitement
du cancer, la mitoxantrone est un agent cytostatique qui
inhibe l’action de certaines cellules immunitaires. Elle
est administrée par voie intraveineuse (perfusion courte)
dans des intervalles allant de plusieurs semaines à plusi-
eurs mois. Cette chimiothérapie agit comme un «frein
d’urgence» dans les cas graves de SEP récurrente/rémit-
tente (elle réduit de 60% le nombre de poussées). En règ-
le générale, le traitement est bien toléré. Les eets indési-
rables graves et la perte de cheveux sont rares, mais des
contrôles fréquents de la formule sanguine sont indis-
pensables. La mitoxantrone pouvant aaiblir le muscle
cardiaque, on procède à un contrôle par ultrasons (écho-
cardiographie) de la fonction cardiaque avant de com-
mencer le traitement et avant chaque nouvelle perfusion.
Gree de cellules souches hématopoïétiques (HSCT)
Le traitement par cellules souches provenant de la moel-
le osseuse du patient n’est eectué que rarement, notam-
ment dans le cas de la SEP évoluant de manière très ag-
ressive. Après avoir anéanti les cellules du système
immunitaire du patient par chimiothérapie ou irradiati-
on totale, on lui réimplante les cellules souches prélevées
auparavant dans son sang (cellules autologues). Etant
donné les nombreux eets indésirables causés par ce
traitement très lourd qui inhibe le système immunitaire
(taux de mortalité jusqu’à 8%), seules des cliniques spé-
cialisées pratiquent la gree de cellules souches hémato-
poïétiques.
érapie complémentaire
La corticothérapie aux corticostéroïdes n’est pas utilisée
pour traiter l’évolution de la SEP. La cortisone reste ce-
pendant la substance privilégiée pour traiter les pous-
sées.
Perspectives
Partout dans le monde, on cherche à améliorer le traite-
ment de la SEP. On teste des principes actifs connus ou
nouveaux, on évalue l’ecacité de nouvelles approches.
Aujourd’hui, les recherches portent sur les substances
qui inuent sur le système immunitaire ou favorisent la
régénération de la myéline. L’ecacité du médicament
sur les formes récurrentes/rémittentes ainsi que primaire
progressives ou secondaires est au cœur des recherches
actuelles.
Les traitements combinés pourraient être de plus en plus
utilisés en raison des diérents modes d’action des
médicaments disponibles. Ils visent à freiner la
progression de la maladie grâce à l’action complémentaire
des diérents principes actifs. Des études cliniques sont
en cours et les premiers résultats sont déjà là. Dans les
prochaines années, il faut s’attendre à ce que d’autres
médicaments soient disponibles pour le traitement de la
forme récurrente/rémittente. Pour l’instant, il n’est pas
possible de faire des pronostics sur l’apparition de
nouveaux médicaments pour le traitement de la SEP
primaire progressive.
06.2016
Pour plus d’informations, la Société suisse de la
sclérose en plaques reste à votre disposition:
Infoline-SEP, 0844 737 463
Du lundi au vendredi de 09h à 13h
info@sclerose-en-plaques.ch
Site Internet
www.sclerose-en-plaques.ch
Bibliothèque
http://netbiblio.multiplesklerose.ch
Centre romand SEP, rue du Simplon 3, 1006 Lausanne, T 021 614 80 80, F 021 614 80 81
info@sclerose-en-plaques.ch, www.sclerose-en-plaques.ch, CCP 10-10946-8
Société suisse SEP, Josefstrasse 129, 8031 Zurich, T 043 444 43 43, F 043 44 43 44