Numéro 1 – Mars 2015 EXPLORING BURNOUT SYNDROME Burn out: sombrer sous l’effet du stress lié au travail 5 Mythes sur le burn out La loi belge et le BURN OUT Chère consoeur, Cher confrère, Les termes « burn out » et « fatigue professionnelle » reviennent régulièrement – presque chaque semaine – dans la presse écrite et les médias en général. Il s’agit, en effet, d’un trouble très répandu dont l’impact social est significatif. La fatigue professionnelle se manifeste essentiellement dans le cadre d’une détérioration de la relation fondamentale qui unit une personne à son travail. Il peut déboucher sur des problèmes graves sur le plan des performances professionnelles, du plaisir de travailler et du bien-être personnel. Ces problèmes exigent une connaissance approfondie des différentes facettes du syndrome et la mise au point de solutions et/ou de traitements efficaces. La facilité de vous consulter, ainsi que la relation souvent personnelle qui vous unit à vos patients font de vous un prestataire de soins de choix, apte à détecter et à diagnostiquer un burn out à un stade précoce. En tant que médecin traitant, vous êtes l’interlocuteur privilégié de votre communauté lorsqu’elle éprouve des difficultés en matière de santé. Vous traitez des troubles d’ampleur très diverse, aigus ou chroniques. Vous vous préoccupez également de la santé de vos contemporains d’une manière générale, et vous entretenez une relation à long terme avec la plupart de vos patients. En outre, vous connaissez le réseau social dans lequel ces derniers évoluent. La facilité de vous consulter, ainsi que la relation souvent personnelle qui vous unit à vos patients font de vous un prestataire de soins de choix, apte à détecter et à diagnostiquer un burn out à un stade précoce. Trop souvent, tel patient se plaint auprès de son médecin traitant de palpitations cardiaques, de symptômes gastrointestinaux ou de problèmes de concentration, et c’est le médecin qui relève qu’il est confronté à un syndrome d’épuisement professionnel. Les patients ont une haute estime de l’approche personnelle et intégrée de leur généraliste. C’est la raison pour laquelle les personnes atteintes de burn out – sitôt qu’elles ont reçu le diagnostic et un traitement adapté – apprécient que leur médecin traitant continue de jouer un rôle de coordination dans l’approche multidisciplinaire de leur trouble. On ne parle de burn out qu’en l’absence d’autres problèmes de santé mentale, notamment de dépression. Pour le personnel soignant, quel qu’il soit, la tendance que manifestent certaines personnes en burn out à se fermer et à s’isoler complexifie davantage encore le diagnostic et le traitement du syndrome à un stade précoce. À cet égard également, l’accès aisé à des soins de première ligne et la connaissance de l’entourage professionnel et familial des patients concernés constituent des atouts inestimables. Le magazine « Reactivate » a pour ambition de contribuer à une meilleure compréhension de la problématique du burn out. Dans cette revue qui paraîtra régulièrement, nous approfondirons les mythes relatifs au burn out, nous publierons des entretiens avec des experts du domaine, et nous analyserons la problématique du burn out telle qu’elle est vécue au cabinet du médecin traitant. Nous aborderons également la complexité du trouble, l’importance des échelles diagnostiques, les options thérapeutiques, de même que les aspects de la législation concernant le burn out. Enfin, cette revue sera également soutenue par un site web d’information et de brèves lettres d’information dont le but est de vous aider à détecter et à traiter vos patients atteints de burn out. En vous souhaitant d’ores et déjà une excellente lecture, Dr. R. Gobert Au nom de toute la rédaction Burn out: sombrer sous l’effet du stress lié au travail C rise financière et économique oblige, la pression du travail est en constante augmentation dans notre société. Du fait que les effectifs de personnel diminuent alors que la quantité de travail reste identique, les travailleurs ont de plus en plus de tâches à accomplir. Personne n’en doute plus : tout le monde n’a pas la même capacité à gérer facilement cette évolution. Les changements structurels que l’on observe dans la majorité des entreprises belges et européennes vont de pair avec une augmentation des exigences à la fois physiques et mentales. En raison de cette pression croissante qui pèse sur leurs épaules, certains travailleurs, à un certain moment, se trouvent dans l’incapacité de continuer à effectuer leur travail de manière satisfaisante. Cette situation charrie stress, démotivation, surmenage et épuisement, lesquels, à terme, peuvent déboucher sur une crise : c’est le burn out ou syndrome d’épuisement professionnel. Qu’est-ce que le burn out ? Le burn out est un syndrome clinique caractérisé par des symptômes tensionnels ayant des répercussions manifestes sur la vie quotidienne des personnes affectées. Les patients atteints de burn out manifestent un épuisement physique et intellectuel, de la tension, de l’irritabilité, du cynisme et de la labilité émotionnelle. Ils dorment mal, éprouvent des difficultés de concentration, ont une faible estime d’eux-mêmes et, bien souvent, présentent également des plaintes psychosomatiques. Christina Maslach et Susan Jackson – les deux psychologues américaines dont le nom est associé à une échelle de mesure bien connue du burn out – décrivent ce dernier comme un syndrome d’épuisement émotionnel résultant de tensions et d’un stress devenus chroniques.1 Un excès de stress permanent face auquel, à un certain moment, une personne ne peut plus se défendre. Le burn out n’est pas repris dans le DSM-V (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders 5th Edition) – le prestigieux système de classification des troubles psychiatriques, et aussi le plus utilisé –, ce qui a contribué à la méconnaissance de cette affection, ainsi qu’à la coexistence de dizaines de définitions du burn out. La définition qu’utilisent plusieurs experts belges est celle qui figure dans un article général relatif au burn out, Burnout: an overview of 25 years of research on theorizing, écrit par les professeurs néerlandais en Le burn out est l’aboutissement d’un long processus d’installation d’un stress permanent face auquel, à terme, une personne ne peut plus se défendre. stress au travail, mais également dans la sphère privée, est à la base du burn out. Le burn out est sans aucun doute l’aboutissement d’un long processus d’installation d’un psychologie Wilmar Schaufeli et Bram Buunk.2 Cette définition est la suivante : « Le burn out est un état d’esprit négatif persistant lié au travail, chez des individus ‘normaux’, qui est caractérisé par de l’épuisement, un sentiment d’inefficacité, une démotivation et des comportements dysfonctionnels au travail. Cet état d’esprit n’est souvent pas remarqué par le travailleur pendant un long moment. Il résulte d’une différence entre les intentions et la réalité du travail. Souvent, les travailleurs entretiennent cet état d’esprit par des stratégies d’adaptation qui sont inefficaces ». Qui est atteint de burn out ? Non seulement le burn out est néfaste pour le travailleur qui y est confronté, mais il exerce également un impact négatif sur toute l’organisation dans laquelle le travailleur est actif. En effet, il ressort d’une étude que les entreprises qui recensent des cas de burn out sont confrontées à davantage d’absentéisme et à une moins bonne rétention des employés (ceux-ci recherchant un emploi ailleurs).3 En principe, n’importe qui est susceptible d’être un jour victime de burn out. Souvent, ce syndrome est observé chez des personnes dont la motivation au travail et l’enthousiasme sont importants. Les personnes pour qui le travail représente l’une des sources les plus importantes d’accomplissement personnel se dévouent beaucoup à leur emploi et prestent volontiers plus longtemps en cas de surcharge de travail. Selon le Dr Luc Swinnen, expert en burn out, les 10 professions les Le risque d’exposition au burn out est six fois plus élevé chez les travailleurs soumis à une forte charge de travail que chez ceux dont la charge de travail est jugée acceptable. plus significativement exposées au risque de burn out sont : 1. Le personnel infirmier 2.Toutes les professions médicales (dentiste, médecin...) 3. Le personnel enseignant 4.Les collaborateurs de callcenters 5. Les opérateurs 6.Les ouvriers effectuant un travail physique pénible 7. Les managers 8. Les banquiers 9.Les travailleurs du secteur de la chimie 10.Les petits indépendants Le Dr Luc Swinnen insiste néanmoins sur le fait qu’aucune profession n’est exempte du risque de burn out. De nombreux questionnaires validés existent, qui tous sont très utiles pour évaluer et diagnostiquer un syndrome d’épuisement professionnel. Le questionnaire le plus ancien et le plus utilisé est le MBI-HSS (Maslach Burnout InventoryHuman Services Survey), élaboré au départ pour les professionnels de santé. Le BMS-10 (Burnout Measure Short version) a été développé ultérieurement. Son objectif est d’évaluer les degrés d’épuisement physique, mental et émotionnel pour chaque type de travail. Ce questionnaire BMS-10 est également disponible sur le site web www.reactivate.be Burn out : incidence et facteurs de risque Dans le cadre d’une étude belge, des chercheurs se sont attachés à relever quels étaient les 6 facteurs les plus susceptibles d’accroître le risque de burn out3. Ces facteurs de risque sont : •la charge de travail ; •la charge émotionnelle ; •le soutien insuffisant de la hiérarchie directe ; •les changements organisationnels ; •l’autonomie et •la pénibilité des conditions physiques de travail. Le facteur de risque le plus important mis en évidence par cette étude est la charge de travail. Celle-ci multiplie par six le risque d’exposition au burn out. La charge émotionnelle et la relation avec la hiérarchie directe multiplient le risque d’exposition par 2 à 3. Cette étude révèle également qu’environ 30 % des travailleurs en Belgique sont confrontés à une charge de travail importante. La charge émotionnelle et le soutien insuffisant de la hiérarchie directe sont relevés par, respectivement, 20 % et 14,4 % des travailleurs. Les professionnels de santé forment un groupe professionnel plus exposé au risque de burn out. Sur le plan physique Asthénie • Troubles du sommeil • Baisse d’énergie laintes •P neurovégétatives et fonctionnelles (p.ex.: palpitations cardiaques, troubles gastro-intestinaux, épigastralgie, oppression thoracique...) Sur le plan cognitif et affectif Sur le plan comportemental Baisse du sentiment de contrôle •B aisse du sentiment de compétence •B aisse de la motivation • Frustration • Anxiété • Irritabilité • Baisse de l’estime de soi • Baisse de l’idéalisme • Baisse de la concentration • Baisse de la mémoire • Humeur dépressive • Dualité : quitter le travail ou rester ? Changement d’attitude envers autrui (cynisme, indifférence, distanciation, détachement) • Tendance à s’isoler • Baisse des performances • Absentéisme dans l’année écoulée : absences fréquentes et de courte durée OU absences de longue durée (1 mois ou plus) • Agressivité Tableau 1. Les symptômes/répercussions essentiels du burn out.4 Comme évoqué au préalable, le burn out s’exprime de multiples manières. Certaines personnes le manifesteront essentiellement par une baisse des compétences, tandis que d’autres éprouveront plutôt des troubles neurovégétatifs. Le tableau 1 résume les symptômes/ répercussions essentiels du burn out.4 de travail comme étant la cause première de l’accroissement du stress. Plus de la moitié des travailleurs interrogés (57 %) indiquent avoir trop de travail, et de 70 000 personnes en novembre de l’année dernière a révélé, pour sa part, que 15 % des répondants couraient un risque réel de burn out.7 Les médecins traitants, eux aussi, souffrent souvent d’épuisement professionnel. Les chiffres fiables en matière de prévalence du trouble font défaut mais le fait que le Centre fédéral d’expertise des soins de santé y ait récemment consacré une enquête approfondie montre que cette problématique est jugée réellement préoccupante. En d’autres termes, le burn out est un problème qu’il y a lieu de prendre à bras le corps dans le système belge des soins de santé. Le burn out en Belgique Nous ne possédons pas, en Belgique, de chiffres officiels et fiables sur le burn out. Le burn out est un trouble complexe, dont la définition est malaisée. Partant, la collecte de données épidémiologiques relatives à ce syndrome s’avère d’autant plus difficile. Néanmoins, de multiples études ont été menées – souvent à partir de méthodologies hétérogènes – qui toutes montrent clairement que le burn out constitue un réel problème de santé en Belgique. Une étude effectuée par Securex auprès de 1015 travailleurs belges révèle que 61 % d’entre eux souffrent régulièrement à très souvent de stress.5 Ce pourcentage est supérieur à celui relevé auprès des travailleurs français (55 %) et néerlandais (47 %). Cette étude identifie également la hausse de la charge 61% des travailleurs belges souffrent régulièrement à très souvent de stress. 37 % déclarent prester plus d’heures supplémentaires que souhaité. Une étude menée par la mutualité libre Partena signale que 40 % des travailleurs belges reconnaissent chez eux des symptômes de burn out.6 Partena plaide pour une vigilance accrue vis-à-vis des symptômes de burn out et pour une politique appropriée de lutte contre le stress dans les entreprises belges. Une enquête validée relative au burn out et à laquelle ont participé plus Références 1.Maslach C, et al. The measurement of experienced burnout. Journal of Occupational Behaviour 1981; 2: 99-113. 2.Schaufeli WB & Buunk PB (2003). Burnout: an overview of 25 years of research on theorising. In MJ Schabracq, JAM Winnubst & CL Cooper (Eds.), Handbook of work and health psychology. Chichester: Wiley. 3.Bourdeaud’hui R, et al. Knipperlicht voor burn-out. Stichting Innovatie & Arbeid. Brussel, december 2014. 4. H ansez I. et al. Résumé du rapport final: Recherche sur le Burnout au sein de la population active belge . Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale 2010 5. S ecurex. Le Belge continue de fonctionner malgré la pression et le stress: l’épuisement professionnel qui se cache? Communiqué de presse juin 2011 6. la mutualité libre Partena. 40% des employés se reconnaîtront symptômes d’épuisement professionnel. Communiqué de presse novembre 2014 7.De ‘burn-out’-enquête. 15% van de Vlamingen loopt risico op burn-out. Te raadplegen op http://bit.ly/17UJb1G. 5 Mythes Mythe n°.1 Le burn out est un signe de faiblesse et d’échec. Le burn out n’est absolument pas un signe de faiblesse ou d’échec. Le burn out est un signal clair qu’envoie le corps qui lutte depuis longtemps contre un stress permanent. En d’autres termes, le burn out doit davantage être considéré comme un mécanisme de protection. Cependant, les personnes atteintes de burn out se vivent souvent comme « faibles » – en tout cas, avant d’accepter le diagnostic de burn out. En effet, elles se rendent brutalement compte qu’elles n’arrivent plus à effectuer correctement leurs tâches et elles sont submergées par toutes sortes de symptômes, au nombre desquels l’angoisse, les troubles du sommeil, les pertes de mémoire, les palpitations cardiaques, l’apathie et la dépression. Elles ne comprennent absolument pas que des tâches dont l’exécution leur était familière leur soient subitement devenues insurmontables. La majorité des personnes atteintes de burn out refusent, dans un premier temps, de reconnaître qu’il y a un problème et se cramponnent farouchement à leur travail et à leurs tâches. Le burn out doit néanmoins être considéré comme un signal clair et ferme émanant d’un corps négligé depuis trop longtemps. Lorsque la charge de travail est, de manière prolongée, très supérieure à ce que le corps est en mesure de supporter, vient le moment où celui-ci dit : « cela suffit ; je n’irai pas plus loin ». Un tel message est parfaitement naturel et nullement un signe de faiblesse ou d’échec. SUR LE BURN OUT Le burn out est un trouble dont la description est relativement récente. Contrairement à d’autres diagnostics médicaux, il n’en existe pas encore de définition communément admise. L’absence de consensus international contribue à ce qu’un certain nombre de mythes circulent à son propos. Il importe de démentir autant que possible ces mythes car ils contribuent à la méconnaissance et à l’incompréhension du burn out. Mythe n°.2 Le burn out : c’est dans la tête que ça se passe. rop souvent, des symptômes qui ne sont pas T compris sont jugés imaginaires ou inventés de toutes pièces. Le burn out est néanmoins la résultante d’un état d’esprit négatif lié à un stress permanent au travail. Le burn out se manifeste par des symptômes nombreux et bien définis sur le plan physique (troubles du sommeil, épigastralgie, palpitations cardiaques), cognitif et affectif (anxiété, frustration, problèmes de concentration), et comportementaux (isolement, baisse des performances). Le burn out peut être mesuré à l’aide d’échelles validées. Les travailleurs en burn out faisaient généralement partie des emp loyés les plus motivés qui plaçaient la barre trop haut. Mythe n°.3 Lorsqu’on est atteint de burn out, il faut retourner le plus rapidement possible au travail. Certains prestataires de soins pensent que les personnes en burn out doivent retourner au travail le plus vite possible. C’est rarement une bonne idée. Guérir d’un burn out n’est pas une question de jours, mais de semaines, voire de mois. Un retour très rapide au travail augmente les risques de rechute. Les patients en burn out doivent se faire accompagner tout au long de leur processus de guérison et ne considérer la possibilité d’un retour au travail qu’en concertation avec leur médecin traitant et/ou l’équipe multidisciplinaire qui s’occupe d’eux. Il importe également que le retour se déroule de manière progressive. Le travailleur ne peut en aucun cas se retrouver surchargé dès qu’il remet les pieds au travail. Avant le retour dans la sphère professionnelle, l’employeur et le travailleur concerné doivent s’être clairement entendus tant en ce qui concerne la charge de travail que les conditions de travail. Il importe également de pouvoir aménager un dialogue régulier et transparent avec la hiérarchie. Mythe n°.5 Mythe n°.4 Les travailleurs motivés n’ont pas à craindre de burn out. Personne n’est immunisé contre le burn out. Dans la majorité des cas, il s’agit de collaborateurs motivés qui placent la barre très haut et tirent une grande part de leur sentiment d’accomplissement de leurs activités professionnelles. Les employés en burn out se retrouvent généralement parmi ceux qui étaient les plus performants au sein de l’entreprise. Ils sont très précieux pour l’entreprise qui les emploie. Certes, dans certains cas, burn out et dépression coïncident, mais les deux syndromes sont fondamentalement différents. En substance, le burn out est un trouble de l’énergie, tandis que la dépression est un trouble de l’humeur. Le burn out se manifeste généralement chez des personnes dépressives ou incapables de gérer leur stress. Il s’agit de l’un des mythes les plus tenaces à propos du burn out. Les tenants de cette vision considèrent que le burn out est un terme populaire pour désigner le surmenage ou la dépression sans lui accorder aucune spécificité. Certes, dans certains cas, burn out et dépression coïncident, mais les deux syndromes sont fondamentalement différents. En substance, le burn out est un trouble de l’énergie, tandis que la dépression est un trouble de l’humeur. La loi belge et le Burn out La notion de burn out a été intégrée dans la législation belge le 1er septembre 2014 (A.R. du 10 avril 2014 relatif à la prévention des risques psychosociaux au travail). Les entreprises doivent désormais prendre des mesures pour éviter que leurs collaborateurs souffrent de burn out. Les employeurs sont tenus d’exécuter une analyse de risques psychosociaux, plus spécifiquement ceux liés à l’organisation, au contenu et aux conditions du travail au sens large sur lesquelles l’employeur a une influence. Des mesures de prévention doivent être prises si cette analyse révèle des dangers (par exemple un excès d’heures supplémentaires), puis être réévaluées au moins une fois par an. Accent sur la prévention Par cette loi, le législateur s’est davantage efforcé d’éviter le burn out que de le soigner. Les employeurs doivent protéger autant que possible leur personnel d’un burn out. Au-delà de l’analyse de risques, ils doivent sensibiliser leur personnel et mettre en place un système d’avertissement accessible. Grâce à cette loi, tout collaborateur peut demander à une personne de confiance ou à un conseiller en prévention d’intervenir dans une situation qui implique un risque de nature psychosociale. La requête peut être formelle ou informelle ; dans ce dernier cas, le conseiller en prévention doit également rechercher une solution informelle. Cette revue s’adresse aux professionnels de santé. MAA-2015-RA-25/GRT-08 Éditeur responsable : Grünenthal, Lenneke Marelaan 8, 1932 Sint-Stevens-Woluwe